C'est la rue la plus empruntée et la plus en vogue de la ville, sans doute à cause de son emplacement de choix puisque, en effet, le chemin fait le tour de l'esplanade au cœur de la ville. Entre eux s'élève une ronde de larges oliviers plusieurs fois centenaires près desquels s’époumone tout au long de l'année un chœur de cigales et, si on y ajoute les lavandes qui poussent entre les différentes enseignes ou au pied des arbres, il n'est alors guère difficile de dépeindre ce tableau provençal. C'est d'ailleurs cette atmosphère typiquement méditerranéenne qui fait le charme de la rue et qui en fait une promenade prisée des sorciers du coin mais, évidemment, le chemin de la Ronde est avant toute chose un haut lieu marchand où l'on peut trouver de toutes sortes d'objets magiques plus ou moins indispensables à la vie de tous les jours. C'est, en tout cas, un endroit où l'on voit souvent les étudiants tout autant que les employés et les professeurs de l'académie flâner près des devantures.

C'est depuis le XVIIIe siècle qu'est installée cette étrange attraction, ordinairement peu connue dans le monde des sorciers, en plein cœur de l'esplanade et tout autant de temps que les jeunes comme les moins jeunes viennent s'y amuser entre amis ou passer un moment romantique en amoureux. Il est l’œuvre d'un sorcier, un original, qui toute sa vie fut passionné de la mécanique moldue et qui, entre autres projets, fit réaliser ce manège tout près de l'école où il avait lui même étudié. Il s'agit ni plus ni moins d'un plateau circulaire où reposent des chevaux de bois mais, à l'inverse des manèges moldus, le manège enchanté fonctionne et tourne grâce à un sortilège. À l'occasion, les chevaux s'animent et peuvent adopter une attitude inattendue comme se cabrer pour désarçonner son cavalier... Pour un gallion, Silvio - le nain qui s'occupe du manège depuis une dizaine d'années - vous ramène en enfance pour quelques minutes...

Le Lys dansant est à la fois un hommage amusant de la part des sorciers à la monarchie moldue, mais également the place to be lorsque l'on est un étudiant ou un adulte branché. La première partie de la pièce est une boutique d'instruments de musique et de partitions: on y trouve tout, que les instruments soient magiques ou pas: des harpes qui jouent seules pour vous endormir, des violons capricieux qui grincent des cordes lorsque vous n'en jouez pas assez souvent, des pianos pour débutants qui appuient eux-mêmes sur les touches que vos doigts oublient, des contrebasses qui ronflent un peu trop fort la nuit. Si l'on traverse l'immense boutique pour se rendre dans la cour intérieure, on y trouve un charmant café-restaurant qui accueille chaque samedi de dix-sept heures à minuit divers groupes de musiciens et chanteurs: jazz, java, opéra, rock, classique, tout y passe selon les envies de Monsieur Bergotte, le propriétaire des lieux.