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| Pas de métro pour les parisiens sorciers, qui, vous vous en doutez, savent toujours se débrouiller pour rendre leur vie aussi pratique que celle de leurs voisins sans pouvoirs. Les Cent Chemins se présentent sous la forme d'un immense couloir de marbre rose pale où s'alignent des centaines et des centaines de petites cabines pouvant contenir jusqu'à dix personnes. Ouvrez la porte d'une cabine, et vous aurez devant vous un miroir tout en longueur. Ce n'est pas votre silhouette qui s'y reflète, mais un plan détaillé de Paris sorcier, sur lequel vous pouvez vous déplacer à l'aide de la pointe de votre baguette. Lorsque vous avez trouvé le lieu où vous désirez vous rendre, il vous suffit de prononcer à voix haute le nom de la station inscrit sur le miroir, et de traverser ce dernier d'un pas assuré, un par un. Vous atterrissez alors dans un lieu (ce peut être une boutique, un cinéma ou même un musée) spécialement recensé par le Ministère comme faisant partie du réseau des cent chemins. Il existe un couloir de chemins dans chaque quartier de Paris ; en fait, ils sont aussi nombreux que les bouches de métro modu - à ceci près que le réseau des Cent Chemins n'est pas payant: étant donné le nombre de transplanages - solitaires ou d'escorte, d'utilisation de poudre de cheminette depuis une habitation, le gouvernement ne juge pas les Cent Chemins comme un investissement financier digne d'intérêt. |
| Melchior, créateur de haute couture originaire d'Italie, sort sa baguette d'un geste théâtral dès qu'il voit entrer dans sa boutique un homme ou une femme qui désire un vêtement sur mesure, se précipite en ouvrant des yeux immenses et en disant: "jé vois quelqué chosé dé magnifique!". Et il ne ment pas. Tout ce que Melchior posera sur votre corps, qu'il s'agisse de mousseline, de soie, ou même de parchemin, fera de vous une icone. Il faudra bien évidemment en payer le prix fort, car chaque pièce est unique et demande un savoir-faire et une énergie tout particuliers. Les sorciers qui sortent de chez Melchior resplendissent d'une classe "à la française" qu'aucune autre nation ne saurait imiter. L'atelier de Melchior & cie accueille également des défilés, dont les créateurs sont choisis avec soin, dans la plus haute salle de la boutique: une galerie des glaces dominant Paris, dans laquelle se succèdent mannequins, journalistes, célébrités et photographes du monde sorcier. |
SUJET MYSTERE: l... Ven 20 Juin - 9:20 Léa Covilliers | Paris est bondée, vous le savez. On se bouscule, on se regarde à peine pour être certain de ne pas se marcher dessus, seuls les touristes se permettent encore le luxe de flâner dans la capitale. Il n'existe rien dans Paris sorcier que vous ne sauriez trouver. La rupture de stock? Un terme qui nous est inconnu. Tout se procure, et la loi peut aisément se contourner si cela peut attirer quelques pièces d'or usé. Les ruelles de Paris ressemblent à un labyrinthe: de petits passages étroits sont masqués entre deux murs et rejoignent d'autres rues, à l'infini. De fausses portes d'entrées sont aisément traversables. Mais les ruelles de Paris sont également foulées par bien des filous, aussi, surveillez prudemment votre bourse, ou vous pourriez la retrouver percée, et l'argent qu'elle contient... envolé. |
| Ah, le Circé... Le Circé et sa lumière bleuté teintée de poussière d'or... Son rhum au sucre d'orge... Ses filles en bas résille et chapeaux pointus... Le Circé, c'est l'antre chaude et parfumée où dansent et chantent les plus belles sorcières de l'univers. Venues de tous les pays, leurs numéros dépassent de loin le Calypso de Las Vegas. Dans une ambiance feutrée, des centaines de tables et de canapés attendent les clients qui ont payé pour une soirée unique au monde: apéritifs, repas, spectacle sont de mise, au-dessous d'un ciel étoilé qui semble s'étendre à perte de vue. Sorcières et sorciers se succèdent dans ce lieu aux mille étoiles, lieu de plaisir esthétique à la qualité irréprochable. Le Circé vous offre également des nuits à prix coûteux dans les quatrième, cinquième et sixième étage de l'immense demeure. Depuis votre chambre, une vue imprenable sur une Tour Eiffel que les sorciers allument chaque soir d'une couleur différente, grâce à un sortilège d'appropriation lumineuse que des yeux moldus ne sauraient distinguer. L'hôtel Circé est aussi renommé que ses spectacles. |
need a doctor, c... Sam 14 Juin - 13:15 Juliette de Noblecourt | Gustave Lablanche, né en 1910, fils de médecin et de bibliothécaire, se fit moine dans le monastère de Ganagobie, avant de prendre subitement conscience de ses pouvoirs magiques pendant la prière du samedi. Cette révélation de lui-même fut également révélatrice de son destin: il partit pour l'Afrique, où il soigna des sorciers atteints de Dragoncelle que personne ne désirait aider. Il y passa trente ans, avant que la révolte des chamanes ne l'oblige à repartir pour la France - les blancs restés au pays se faisant tuer sans exception. De retour à Paris, il fonda la Fondation Lablanche, destinée à former de futurs médecins-missionnaires capables de partir soigner sur d'autres continents. La Fondation se base sur plusieurs principes: la prière, la communication de l'Evangile, la solidarité avec les pauvres, l'œcuménisme et le dialogue. Entre 1950 et 1975, plus de dix mille personnes se seraient engagées dans la communauté. En 1981, alors qu'il a plus de soixante-dix ans, Gustave Lablanche repart pour l'Afrique. Il y mourra quelques années plus tard, auprès de ses malades. L'hôpital lui rend hommage, bien qu'il ne s'agisse plus d'une communauté religieuse mais d'une institution laïque. |
| Dis-moi, petite, ce que tu sais de celle qu'on nomme à voix basse la Cour des Millards? Tu sais ce qu'on t'en dit, parce que jamais tu n'y vas, jamais ta mère ne t'en parle, tu l'entends dans les conversations des faubourgs, dans les voix des sorciers barbus aux regards noirs. Tu crois que les catacombes de Paris portent en leur sein les voleurs et les bohémiens, les putains et les nains, les orphelins, les ogres, les gobelins, tu crois que la Cour est hantée de bouffons et de sorciers du mal. Voilà, petites, ce que les Dix vous ont appris à croire. La vérité? C'est que ça pue la haine et le moisi dans les catacombes de Paris, ça suinte de misère et de colère. Mais l'étincelle, gamins, l'étincelle de la révolution et des idées neuves brille au fond des ténèbres et annonce des jours nouveaux. L'heure du combat gronde sous les pavés de Paris, la Cours se réveille enfin, mais tu as peur, petite. Peur du coffre rouillé et des voleurs d'or. Tu n'oses pas l'ouvrir et découvrir son trésor. La vérité, c'est que dans les entrailles de Paris, la liberté accourt à grands pas. |
+ HIBOU & + BEUGLANTE | Réponses | Auteur | Vues | Derniers Messages |
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| | [ Aller à la page: 1, 2] | 31 | Juliette de Noblecourt | 2618 | Ven 25 Mar - 16:47 Petrónella Jónsson | | | (pour Melian, Nolan et Opale uniquement) | 8 | Ad Astra | 3695 | Mer 12 Fév - 12:05 Nolan B. Le Floch | |
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