Autour d'un joli lavoir d'époque en ruines se trouve un champ immense où poussent à leur guise des tiges de lavandes, mais également des oliviers, utilisés pour la cuisine par les habitants du hameau et les préparateurs de la Ferme. La Lavandière ne porte pas ce nom par le fruit du hasard: elle est la digne héritière des superstitions villageoises qui hantaient le hameau aux siècles précédents: le mythe des lavandières, fantômes des mères tueuses venant laver leur linge au vieux lavoir, assommant d'une main de fer tout curieux malavisé, n'a pas plus de crédibilité aujourd'hui chez les moldus que chez les sorciers. Ces créatures n'existent pas pour la majorité des personnes, mais les habitants trouvent que le nom correspond bien à l'endroit, à cause de la lavande qui y règne en maitre.

Sous des arcades de briques rouges, un lieu secret jalousement gardé à l'abri des regards, entre les épis dorés et les hautes herbes: l'Orangerie du Palais. Construite il y a des siècles, peut-être au même moment que la lavandière, elle ne sert plus depuis longtemps à abriter des plantes rares, qui trouvent désormais leur place dans les serres du Palais, mais servent de paradis sauvage à la végétation rebelle. Il y fait toujours frais, même en plein été, et, parfois, un cheval vient s'y reposer. Tout le monde connait l'existence de l'Orangerie du hameau, où poussent à l'aveuglette une flore abandonnée et libre, mais peu d'étudiants savent à quel point le lieu est apaisant, reposant.