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| SUJET MYSTERE: les aurors. | |
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Ad Astra ◗ HIBOUX : 491 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : Maitresse du Jeu ◗ CREDITS : (c) regina.
CARTE CHOCOGRENOUILLE ◗ LIENS:
| Sujet: SUJET MYSTERE: les aurors. Ven 6 Juin - 13:57 |
| sujet mystère : les aurors raid, assaut, suspects« paris, la chasse à l'illégalité. » Un week-end étonnement ensoleillé s'annonçait sur Paris, enveloppant la Capitale d'un épais brouillard en cette fabuleuse matinée de septembre. Les événements tragiques du 28 août étaient encore dans tous les esprits, mais le temps finissait par apaiser peu à peu l'esprit des sorciers parisiens lambda, bien loin des préoccupations politiques de la communauté magique. C'était dans cette atmosphère que les Aurors s'affairaient à leurs missions, plus dangereuses les unes que les autres. Les trafics de la Cour des Milliards étaient plus discrets que jamais depuis l'attentat contre le Roi, conscients que le Ministère des Affaires Intérieures était aux aguets. En effet, la pression au sein des bureaux - en particulier celui des aurors - les rendaient tous plus ou moins à fleur de peau, et en conséquence les bavures policières étaient plus plausibles que jamais. La France s'était maintes fois vantée du professionnalisme de ses Aurors, dont les compétences s'étendaient bien plus loin que la lutte et la traque de la Magie Noire. Ils étaient l'élite du pays en terme de défense, discrets, agissant dans l'ombre contrairement à leurs collèges de la police magique. Ils s'occupaient aux domaines les plus graves, des crimes tels que les assassinats, les vols d'objets précieux, les vols...et plus récemment : le terrorisme révolutionnaire. Chacun d'entre eux se devait d'être polyvalent, quelques uns étant même spécialisés, experts en prévention des bûchers, en alchimie, et plus encore, leur permettant d'améliorer la recherche dans certaines affaires. C'était le cas de l'Auror très spécial Amandine Huxley, franco-anglaise experte en espionnage, brillante auror ayant participé à la Bataille britannique de Poudlard des années auparavant.
Mais Amandine restait humaine. Malgré son passé des plus remarquables, elle aussi était sujette à la pression, la tension du Ministère. Dans les rues de Paris, alors que vous marchez tranquillement, vous êtes subitement encerclé, traîné dans une ruelle où vous reconnaissez trois autres sorciers (les participants du sujet). Vous réalisez rapidement que vous êtes emprisonnés par un commando d'élite d'aurors, malgré leur refus de vous dévoiler leur identité. On vous fait transplaner de force en compagnie d'aurors, et vous vous retrouvez tous les quatre dans une pièce sombre et délabrée. L'humidité et l'odeur de renfermé envahissent vos sens. Heureusement, vous n'êtes pas seuls.
HORS-JEU : vos personnages sont donc arrêtés, et emmenés dans le plus grand secret dans une vieille bâtisse sombre afin d'y être interrogés. Malmenés par des aurors stricts, ils n'hésiteront pas à utiliser la manière forte si vos personnages ne coopèrent pas. Malgré le Véritaserum qui sera par la suite injecté de force dans vos veines, les aurors continueront leurs innombrables questions, les enchaînant si vite que vous n'avez pas le temps de comprendre quoique ce soit. Ils cherchent une faille, n'importe laquelle. Vous passerez 11 heures, attachés magiquement, tous les quatre dans une pièce sombre sans fenêtre, attendant que l'un soit pris brutalement dans une autre pièce afin d'y être interrogé. Au bout du compte, les aurors réaliseront leur erreur et vous libèrent. Ils essaieront cependant à tout prix d'étouffer l'affaire par la suite...une véritable bavure policière, alors soyez sur vos gardes.
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| | | MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Alistair L. Adhémar ◗ HIBOUX : 224 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : Unserious/Agnès/Dorian Desclève ◗ CREDITS : Unserious, tumblr ◗ SANG : Futur comte du Berry, sang-pur au père sang-bleu ◗ PENSINE : Animagus (chien) ; Des brûlures le long de la mâchoire et sur le bras, du côté droit ; Gaucher
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| Sujet: Re: SUJET MYSTERE: les aurors. Mar 10 Juin - 19:54 |
| Il se perd dans les rues, il halète presque, entre quête d’impossible et soif d’absolu. Il marche d’un pas rapide – trop rapide –, pressé par le manque de temps, parce que les heures filent décidément bien trop vite et que la perspective de rentrer à Beauxbâtons est presque douloureuse. Ce garçon que je vois en passant devant les vitrines. Moi, mais finalement, quelqu’un d’autre. Mes pensées s’étiolent alors que je jette un dernier regard à mon reflet, sans trop savoir quoi penser du jeune homme aux cheveux bruns, à l’allure noble, transpirant l’argent par tous les pores, presque puant d’orgueil. Je ne sais pas si je l’aime, je ne sais pas si je le hais. Pire encore, j’aimerais savoir ce qu’il va devenir, cet Alistair. Depuis l’attentat, la brûlure qui fend mon visage me nargue, insolente, odieuse. Elle me renvoie perpétuellement cette image dégueulasse, celle d’un homme qui était beau, mais qui ne l’est plus vraiment. Qui était sûr de lui, mais est désormais rongé par la peur. Qui prenait la vie du bon côté, et n’est maintenant fait que de pessimisme et de rage dissimulée. Qu’est-il arrivé au Alistair que les gens aimaient ? Que Diane désirait plus que n’importe quel autre, qui faisait rire Juliette aux éclats, qui redonnait le sourire à Elysée même dans les pires moments ? Où est-il passé ? Reviendra-t-il un jour ? Autant de questions auxquelles je réponds toujours de la même façon, depuis quelques jours : je serre les dents, et je trace ma route sans me retourner. Les gens me contournent, me bousculent presque, alors que je décélère, prenant le temps d’observer leurs mines contrariées et austères. Des centaines de visages fermés, incapables de dialoguer ou renvoyer un sourire. Ça ne choque plus le Français que je suis, mais je m’imagine parfois les réactions des étrangers, et je me dis qu’ils ont raison de nous considérer comme d’éternels insatisfaits. Je souffle un dernier nuage de fumée avant de jeter ma cigarette au sol, et lorsque je relève la tête, je reconnais deux silhouettes, un peu plus loin. Il est trop tard pour m’esquiver : le regard de la belle Islandaise a déjà croisé le mien. Instinctivement, je tourne la tête, presque honteux, pour ne lui montrer que la peau qui a été épargnée par les flammes. Je ne l’ai pas revue depuis l’attentat – en réalité, je l’ai soigneusement évitée – et la perspective de me retrouver face à elle dans cet état m’effraie littéralement. Tu es défiguré, putain, je me répète. Et en admettant qu’elle s’en moque – toi aussi, tu t’en fiches, tu as bien failli retomber dans les bras de Diane quelques jours plus tôt, après tout –, elle doit t’en vouloir. Tu n’as pas essayé de lui parler. Tu l’ignores depuis plusieurs semaines, maintenant. Et en plus, t’es au courant de son secret. Tu sais que la mort de son fiancé a plus d’importance que ce qu’elle veut bien t’avouer. Et ça te fait crever de peur et de curiosité. T’aimerais savoir, t’aimerais tellement, mais tu n’oses pas lui demander, parce que t’as vu la réaction de Léa – en parlant d’elle, qu’est-ce qu’elle est belle, Léa, plantée à côté de la brunette, le regard perdu au loin – et tu sais que c’est grave, et que tu ne peux rien y faire. Alors oublie cette fille, oublie-la vite. Fais comme si de rien n’était, et toutes ces pensées s’évanouissent soudainement lorsque je me rends compte que les deux jeunes-femmes se dirigent vers moi. « Bonjour », je leur lance, la voix claire et assurée, presque détestable. Cet aplomb est là pour masquer sa peur, c’est ce que doit se dire Léa. La Saphiroyse me connaît mieux qu’elle ne le pense. Même si elle n’a peut-être rien dit à Petrónella, elle connaît le fond de ma pensée. Parce que j’ai posé la question qu’il ne fallait pas, parce qu’il se pourrait que je sois en danger. Et que si mon destin repose entre les mains de la slave, je sais que j’ai du souci à me faire, car elle me cache trop de choses pour que je lui fasse confiance. Elle ne me dira jamais la vérité, je ne cesse de me répéter, et cette incertitude quant aux évènements qui ont provoqué la mort de Margeir, cette peur de m’être définitivement trompé au sujet de Petrónella, me poussent à me taire pour ne pas en dire trop. « Ça va ? », je leur demande, d’une manière bien trop nonchalante pour que ça semble naturel. Un instant, je croise les iris clairs de Léa. Je suis alors certain qu’elle n’a pas parlé à sa meilleure amie de notre rencontre dans les jardins, parce qu’elle a cet air coupable que l’on ne retrouve que chez les enfants qui ont cassé le pot de confiture en voulant se servir tous seuls. L’envie de dire quelque chose me vient soudain, mais je choisis le silence, bien plus commode lorsqu’on a peur de déraper. Ce n’est que lorsque je m’aperçois que j’ai les yeux rivés sur Léa, ma nouvelle amie, que j’ose enfin me tourner vers la belle brune, et je remarque alors qu’elle me dévisage. Oui, dis-le. Ce n’est pas le garçon que tu as rencontré aux écuries. C’est une version balafrée, sale, détestable. Cet homme ne peut pas être celui qui t’a emmenée faire le tour du domaine à dos d’Abraxan. C’est impossible. Tu le sais. Je te l’avais dit. Tu n’aurais pas dû t’attacher, je n’aurais pas dû le faire non plus. Et puis merde à la fin, pourquoi je pense tout ça ? Le moment semble durer une éternité, si bien que je l’écourte de la manière la plus impolie qui soit. « Je suis désolé, je ne peux pas rester, j’ai des choses à faire », je lance avec une crédibilité presque déroutante, sous-entendu, je ne veux pas rester ici, avec vous. Un regard appuyé à Léa, pour lui montrer que je fais ce qu’elle m’a conseillé. Je m’éloigne de son amie. Je l’oublie, pour de bon. Avant que Petrónella ait le temps de dire quoi que ce soit, je les esquive et presse le pas, de nouveau mêlé au tumulte de la foule. Mais j’ai à peine le temps de faire quelques mètres ; une main attrape mon bras gauche, une autre, mon bras droit. Je tourne la tête pour essayer de voir le visage de mes agresseurs, mais ma nuque se fige soudain, comme si j’étais paralysé. « On ne bouge pas », dit l’un des sorciers – car il est évident que seule la magie peut accomplir pareilles prouesses – et du coin de l’œil, j’arrive à apercevoir un écusson que je reconnaîtrais entre mille. Pourtant, quelque chose ne colle pas. Je ne prétends pas être irréprochable, mais j’ignore pourquoi des aurors s’en prendraient à moi. Entre mes dents, je souffle « savez-vous au moins qui je suis ? », question apparemment stupide puisqu’ils y répondent dans un grand rire. « On a eu l’ordre de vous arrêter sur le champ, monsieur Adhémar », lance l’un des aurors. Je sens mes poignets se réunir dans mon dos sous l’effet d’un sort de coercition – je le sais parce que j’ai lu tout ce qu’il y avait à lire sur les forces de police sorcières et leurs prérogatives –, excluant toute possibilité de lutte. Alors que nous nous enfonçons dans la ruelle, mille questions traversent mon esprit, la première étant : qu’est-ce que je fous là ? |
| | | MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Petrónella Jónsson ◗ HIBOUX : 108 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : Liquorice wand • Chloé ◗ CREDITS : Mind dreamer ◗ SANG : Sang pur ◗ PENSINE : RAS
| Sujet: Re: SUJET MYSTERE: les aurors. Lun 16 Juin - 15:12 |
| Vivons heureux, vivons cachés, disait-il si bien. Oh, tu parles. Cela fait des semaines que je cherche plus que tout à éviter celui que je considérais encore comme mon âme soeur il y a quelques mois, cet homme qui faisait battre mon coeur. Tu ne peux plus faire semblant Petra. Tu es devenue faible, tu ne sais plus lui mentir. Chaque mimique, chaque geste est interprété, il a compris, il ne sera pas dupe bien longtemps. Il faut le dire, Ragnar me fait peur, de plus en plus. Il n’est pas idiot. Bien au contraire, je dirais que c’est le garçon le plus intelligent que je connaisse. Il sait que je cache quelque chose. Seulement voilà, cela fait des années que je ne lui dis pas la vérité. Des années que je dois me taire, entraînant avec moi dans ce silence douloureux, ma meilleure amie. Autrefois, je me pensais forte. Assez forte pour supporter cela pour Léa et moi. Mais désormais, je flanche. Je ne peux plus. Et alors que je vois la jolie blonde trouver un équilibre, apprendre à vivre avec, mon monde à moi s’effondre. Tu n’es que l’ombre de toi-même, ma pauvre fille, me dis-je sans cesse. Mon reflet dans le miroir est devenu insupportable à regarder. Je me déteste. Je me déteste de me faire ça mais surtout de lui faire ça à lui, mon cher cousin. Et si le jeune homme apprenait que mon coeur commence à battre pour un autre, que le charme du bel Alistair ne me laisse pas indifférente, quelle autre erreur serait-il prêt à commettre ? Je me le demande. Tiens, et parlons de l’héritier du comté du Berry quelques minutes. Il me fuit. Depuis notre échange aux écuries, il y a eu des moments de complicité intenses et puis, soudainement, plus rien. Comme si quelque chose, ou quelqu'un, avait changé la donne. Et cela me rend folle de rage. Folle, car pour une fois, je ne contrôle pas la situation. Alors je tourne en rond. Je tente désespérément de le croiser mais il sait se faire discret, trop discret, presque invisible. Il m'agace vraiment. Rien de pire qu’une islandaise agacée, qui plus est.
Alors ce weekend, je dois me changer les idées. « Il faut que je sorte », dis-je à Léa. Je la supplie presque, de mes yeux tristes. Elle cède. Nous allons donc nous promener et profiter du soleil. Même si les rues sont bondées, comme il est agréable de se sentir libre. Et puis soudain, alors que je voudrais penser à tout sauf à lui, nos regards se croisent. La voilà ta chance, Petra. Tu dois sauter sur l’occasion. Vas lui parler. Prends ton courage à deux mains et affronte Alistair. Tu n’as presque rien à te reprocher. Enfin, un peu, tu lui as menti sur ta vie, sur ton histoire. Et si jamais il savait ? Mais comment aurait-il pu ? Te détesterait-il ? Oh mais tu dois y aller. Mes pas me mènent à lui. Je sens que Léa est tendue. Sans doute aurait-elle préféré que nous continuions notre promenade. Mais c’est plus fort que moi malheureusement. « Bonjour », dit Alistair. Je le salue et ma meilleure amie en fait de même. Et puis, plus rien. Le silence retombe. Nous nous observons. Enfin pas tout à fait car le beau français évite mon regard. « Ça va ? ». Je vois que quelque chose cloche sérieusement. Il utilise un ton très étrange, il aimerait juste fuir encore et ça se voit. Je déglutis. « Bien merci. Ça fait longtemps », dis-je. N’est-ce pas Alistair ? Et que souhaites-tu répondre à ça ? Parce que tu sais que je dis la vérité, parce que ton comportement a changé et que tu ne veux pas me dire pourquoi. Tu dois être honnête. Léa ne parle pas beaucoup non plus. Alors ce moment semble durer, durer, sans que nous puissions y mettre fin. « Je suis désolé, je ne peux pas rester, j’ai des choses à faire ». Je voudrais le supplier de rester encore un peu mais trop tard. Il est déjà loin. Je me tourne vers ma meilleure amie, énervée. Comprend-elle ce qui pousse Alistair à agir de la sorte ? Je me sens mal. Je soupire et invite la jeune femme à continuer. Et pourtant, au bout de quelques mètres, des mains me saisissent par les épaules et me forcent à me retourner. Je jette un regard en direction de Léa, qui subit le même sort. « Que … ? ». Un mal entendu, sans aucun doute. Mais des hommes nous obligent à les suivre, sans que nous ne puissions nous défendre. Je tente de me débattre. « Ne nous obligez pas à utiliser la manière forte, mademoiselle Jónsson ». Je ne comprends pas. Comment connaissent-ils mon nom ? Pire encore, que me veulent-ils ?
Dernière édition par Petrónella Jónsson le Lun 30 Juin - 19:07, édité 4 fois |
| | | MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Léa Covilliers ◗ HIBOUX : 39 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : Sun Showers (Marie). ◗ CREDITS : reckless tears. ◗ SANG : Roturière
CARTE CHOCOGRENOUILLE ◗ LIENS:
| Sujet: Re: SUJET MYSTERE: les aurors. Ven 20 Juin - 9:20 |
| Elle n’avait pas eu envie de se promener, ce matin là. Elle se sentait fatiguée, épuisée, presque nauséeuse. Elle aurait voulu passer la journée emmitouflée dans ses couvertures, malgré la chaleur du soleil qui transperçait les fenêtres de verre. Mais Petronella était arrivée, l’avait sortie de son lit, presqu’avec force, et l’avait supplié, supplié. « Il faut que je sorte », avait-elle répété inlassablement, avec des yeux tristes, jusqu’à ce que Léa cède, enfin, et accepte. « D’accord, d’accord » concéda-t-elle. « Mais pas plus d’une heure, ou deux. » Léa n’avait pas réellement envie de sortir. Elle ne savait pas pourquoi. A vrai dire, depuis sa rencontre avec Alistair, elle avait du mal à se remettre d’aplombs. Elle détestait l’idée que quelqu’un d’autre soit au courant de la situation. Elle avait gardé le secret, comme elle l’avait promis des années auparavant, mais c’était Petronella qui avait parlé. Pourquoi, pourquoi ? se demandait sans cesse le petit oiseau. Léa n’avait pas parlé de son entrevue avec Alistair. Tout comme Petronella ne lui avait rien dit. Léa cherchait à percevoir dans les yeux de sa meilleure amie les raisons de ce silence. Mais, elle n’y voyait rien. Après tout, elle avait le droit à son propre jardin secret mais Léa souffrait, souffrait d’être ainsi mise de côté. Elles qui se disaient tout, autrefois. Léa n’osait pas poser de questions. Elle savait que si Petronella voulait lui parler, elle le ferait sans hésitation. Peut-être avait-elle besoin de faire le point, seule, sur la situation. Elle savait qu’elle était éperdument amoureuse de Ragnar – même si Léa avait du mal à comprendre cet attachement – mais elle avait rapidement compris, en discutant avec Alistair, que le garçon l’avait sûrement intrigué. Assez pour qu’elle garde le silence pendant autant de temps.
Trop de monde. Trop, trop de monde, pense Léa. Les gens affluent autour d’elle. Ils poussent, bousculent, ne s’excusent presque jamais. Ils sont pressés. Léa jette un regard vers Petronella qui, elle, semble tout à fait heureuse de sortir à l’air libre. Léa soupire doucement, mais ne râle pas. Si la promenade procure un bien être à son amie, elle respectera cela, et attendra simplement que le moment passe. Car, rien n’était plus important que le bonheur de son amie. Celle qui veillait sur elle depuis tellement d’années. Mais alors qu’une fois de plus, Léa se fait piétiner les pieds, une silhouette leur fait face et s’interrompt face à elles. Léa lève la tête et découvre, avec surprise, le doux visage d’Alistair. Instinctivement, ses yeux se portent sur la brûlure du jeune homme - malgré ses efforts pour le cacher - mais elle détourne rapidement le regard quand elle sent celui d’Alistair posé sur elle. « Bonjour. » Léa le salue d’un geste de la tête. Entre Petronella et lui s’installe une conversation de routine polie, et Léa ne prononce pas un mot. Elle observe, simplement, leur jeu de regard, les petites piques de Petronella qui reproche à Alistair son absence. « Je suis désolé, je ne peux pas rester, j’ai des choses à faire » Léa hoche la tête, à nouveau, comme pour approuver cette fuite déguisée. Petronella, elle, ne comprend pas et jette un regard énervé vers Léa. Mais, aucune des deux jeunes filles n’a le temps de voir que ce soit. Léa ouvre des yeux écarquillés quand elle aperçoit deux hommes empoigner Alistair. A nouveau, elle n’a pas le temps de réagir quand elle sent, cette fois-ci, des mains sur son épaule. Elle jette un regard vers Petronella, lui tend la main mais ne parvient pas à l’atteindre. On les force à avancer dans une sombre ruelle, et quand Léa jette un dernier regard derrière elle –comme pour lancer un appel au secours – elle aperçoit le visage d’Iann Kermarrec qui, lui aussi, subit le même sort que les trois jeunes personnes. Elle fronce les sourcils, ne l’avait pas vu derrière eux. Peut-être s’était-il trouvé là au mauvais moment, au mauvais endroit ? Comme eux tous, semblaient-ils. Sauf que, sauf que. Ils connaissaient le nom d’Alistair, de Pétronella. Et celui de Léa. « Suivez-nous, Mlle Covilliers. » Léa déglutit. Et les larmes lui montent aux yeux, jusqu’à couler le long de ses joues. Car, elle n’a rien fait. Elle en est certaine. Elle voudrait partir, mais n’a pas la force de se débattre. A ses côtés, Petronella et Iann. Alistair devant eux. Elle ferme les yeux, espérant que tout ça n’est qu’un bien mauvais rêve. |
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| Sujet: Re: SUJET MYSTERE: les aurors. |
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| | | | SUJET MYSTERE: les aurors. | |
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