NOM, PRÉNOM(S) ☞ Le prénom Melian lui a été choisi par sa mère et il signifie « très cher don ». Son père a lui choisi les prénoms Liadan (la dame grise) et Aliannor (noble soleil). Quant au prénom Guenièvre il fût choisi par ses grands-parents maternels, bretons purs souches. Enfin, le nom de famille Devlin n'est autre que le dérivé de Dublin. La famille Devlin est en effet l'une des fondatrices de la ville.
AGE, NAISSANCE ☞ 23 ans, née le 28 février 1990 à Rennes, France.
NATIONALITÉ ☞  Irlandaise par son père, française par sa mère, Aliannor est donc parfaitement bilingue, d'autant plus qu'elle a vécue 3 ans en Irlande avant de retourner vivre en France. Fière de ses origines à la fois Irlandaises mais aussi, et surtout, Bretonnes, Melian se passionne d'autant plus pour les mythes et légendes entourant les peuples celtes.
ASCENDANCE ☞ Sang pur depuis la nuit des temps. Jamais les Devlin n'ont perverti leur sang et jamais ils ne le permettrait.
TITRE ☞ Grâce à sa famille française Melian peut se vanter de posséder le titre de comtesse. Si elle a conservé le nom de son père c'est tout simplement pour ne pas voir cette prestigieuse lignée de sorciers s'éteindre avec elle. Depuis la mort de ses grands-parents maternels deux ans plus tôt, Melian est la seule véritable comtesse des lieux. La propriété des Colbert est donc passé aux mains des Devlin via Melian, seule dépositaire puisque qu'elle est fille unique.
MÉTIER, RESPONSABILITÉS ☞ Melian ayant terminé ses études, elle est désormais l'assistante du professeur Amblard ce qui lui permet d'acquérir une formation plus que convenable. Cela lui permet également de s'adonner à ses propres recherches d'historienne en devenir.
SITUATION FAMILIALE ☞ La vie amoureuse de Melian n'a jamais été bien aisé. Pour l'heure, la jeune femme vit plus ou moins quelque chose avec Nolan Le Floch.
PATRONUS ☞ Il prend la forme d'une salamandre qui se marie avec la force mentale que possède Melian mais aussi avec son étrange fascination pour le feu.
BAGUETTE MAGIQUE ☞ Melian ne se sépare jamais de sa baguette confectionné dans du bois de peuplier, contenant un cheveu de vélane et mesurant 28,2 centimètres. Ce n'est pas par hasard si sa baguette est faite à partir de peuplier. En effet, la jeune femme ne s'est jamais remise de la perte de sa sœur jumelle. De même, le cheveu de vélane est une bénédiction pour elle qui aime manipuler le feu. Sa baguette complète parfaitement sa personnalité ce qui les rend, d'une certaine manière, complice. Extrêmement résistante, Melian en a une maitrise parfaite.

lunatique ☪ compliquée ☪ sensible ☪ déterminée ☪ fragile ☪ courageuse ☪ ambitieuse ☪ intelligente ☪ folle ☪ sarcastique ☪ fonceuse ☪ solitaire ☪ passionnée ☪ psychotique ☪ paranoïaque ☪ excentrique ☪ impulsive ☪ rêveuse ☪ persévérante ☪ colérique ☪ organisée ☪ douce ☪ intrépide ☪ franche.

La campagne irlandaise était magnifique à l’automne. Les arbres perdaient peu à peu leurs jolies feuilles rouge et jaune, le vent se levait par rafale afin de balayer les routes et le ciel se remplissait d’oiseaux quittant le froid vers un horizon plus chaud et plus prometteur. Oui, Melian Liadan Aliannor Guenièvre Devlin aimait l’automne et son Irlande presque natale. Rien ne l’enchantait d’avantage que de flâner au bord des lacs, les cheveux rejetaient en arrière par un vent du nord puissant. Contre l’avis de son père, la petite fille de 7 ans avait quitté le domaine familial pour se promener du côté des lacs ensoleillés en compagnie d’Ariadne, sa sœur jumelle. La journée touchait à sa fin, la nuit ne tarderait pas à reprendre son règne mais les fillettes n’en était pas effrayé. Elles ne voulaient pas retourner auprès de leur famille. Pas tout de suite. Et même si cette promenade leur vaudrait une punition, elles n’en avaient cure. Pour ces quelques heures de liberté, Melian était prête à tout endurer, même les pires châtiments de son père. Elle ne les avait jamais vraiment expérimentés encore. Pas autant qu’Ariadne, qui, elle, endurait mille maux lorsqu’elle désobéissait. Désireuse de ne pas penser à ces malheurs, la petite Melian se mit à courir, bientôt imitée par sa sœur. Prise dans leur élan elle ne se stoppèrent que lorsqu’Ariadne rencontra une masse qui la fit tomber à la renverse. Assise sur le sol mouillé, elle leva la tête pour rencontrer des yeux marron qui la fusillait du regard tandis que des rires fusaient tout autour d’elle. « Regardez ça ! Voilà les deux bizarres du château ! » Et ils riaient de plus en plus fort tandis que les larmes montai aux yeux de la petite Ariadne. Les sœurs Devlin avaient été élevées avec dignité, aussi, pleurer était considéré comme un signe de faiblesse par leur père. Refusant de céder à la panique et au désarroi, les fillettes firent face à leurs assaillants. Les enfants des alentours du domaine les rabrouaient sans cesse, leur donnant toute sorte de noms méchants. Différentes elles l’étaient et les Devlin en étaient parfaitement conscients. Mais jamais elles n’avaient imaginé que cette différence les empêcheraient d’avoir des amis et une vie normale. Cloitrées dans le manoir familial, les seuls enfants avec qui elles étaient autorisées à jouer étaient ceux des parents que les leurs recevaient parfois. Leur père les laissant rarement sortir seules et lorsque tel était le cas, les enfants ne s’approchaient jamais trop près. Épiaient et raillaint par ces bambins, les fillettes ne se sentaient nullement en sécurité « Laissez-nous tranquille. » fût les seuls mots que Melian réussi à prononcer. Ce n’était pas ainsi que père l’avait élevé. Elle ne se montrait pas digne des Devlin et le savait parfaitement. Malheureusement, en ce temps, Melian ne voulait pas être une Devlin. Elle ne voulait pas de leur héritage ni de ces pouvoirs magiques qui naissaient en elle. Elle ne voulait pas rencontrer de potentiels maris que son père aurait choisis. Elle ne voulait pas que le mage noir vienne la trouver un jour, lui qui la terrifiait chaque nuit dans ses cauchemars. Non, Melian ne voulait rien de tout ceci. Elle voulait être normale. Elle voulait avoir le droit de jouer avec les autres enfants de son âge. Elle voulait rire, sentir le vent et le soleil sur sa peau si blanche. Elle voulait expérimenter le monde, tomber amoureuse, se marier et avoir des enfants. Mais tout ceci n’était qu’un rêve, une illusion qu’on emmenait loin d’elle à chaque fois qu’elle espérait la toucher. « Qu’est-ce que tu vas nous faire ? Hein, sale crapaud ? » Un garçon la poussa en arrière et Melian perdit l’équilibre. Les yeux rivés sur le sol elle les entendait rire et se moquer d’elle, encore et encore. « Non mais regardez moi ces vêtements ! Ta mère a fouillé les poubelles de la vielle Gauttrin ? » Sans comprendre pourquoi ils s’acharnaient autant sur elle, Melian examina sa tenu d’un regard ainsi que celle de sa soeur. Elles avait revêtit leur plus jolies robes pourtant. « Elle vous a dit de la laisser tranquille !. » La voix d’Ariadne remit presque immédiatement sa cadette sur pieds. Le visage baignait de larmes, elle regardait sa sœur se tenir droite et fière face à ces enfants qui la maltraitaient. « Et nous on dit que vous allez vous tenir à carreaux toutes les deux les sœurs déglinguées ! » Les plus âgés du village apparurent derrière Ariadne. Tous se connaissaient et tous vouaient une espèce de haine envers les Devlin. Une haine que Melian ne s’expliquait pas. Ils n’avaient jamais fait de mal à personne. Certes ils étaient différents et ne se mêlaient pas aux autres mais de là à les détester et à faire souffrir les filles… Tout cela dépassait la petite. Tout comme la scène qui s’en suivit la dépassa et la dépasse encore aujourd’hui. Si la petite Melian aurait préféré oublier cet instant, jamais son esprit ne le fit. Hanté par les rires des moldus, leurs insultes et leurs doigts pointés sur elle, Melian distinguait encore très nettement, des années plus tard, ces images. Tétanisée par la peur, Melian ne revoyait plus que le corps sans vie de sa sœur flottant au milieu du grand lac. Personne ne su jamais ce qui arriva à la pauvre Ariadne Devlin. Le terrible secret resta caché dans les profondeurs de l’âme désormais noircie de sa jumelle Melian.

« Il est temps Melian. » La jeune fille âgée de 15 ans tourna son regard vers le vieil homme qui l’avait interpellé, lui offrant un sourire timide. Richard Colbert avait gardé un regard pétillant et plein de vie malgré son âge avancé. Ses yeux bleus reflétaient une lueur de jeunesse que sa petite fille n’avait vue chez aucune autre personne vivante. Ce détail rendait son grand-père d’autant plus sympathique. Sa grand-mère, Clothilde, une femme plus froide que son mari, et plus imposante, prit son petit sac rouge entre ses fines mains et se posta, droite comme une tour, devant la porte de la chambre d’hôtel qu’ils avaient pris pour la nuit. « C’est un grand jour, ne soyons pas en retard. » Impatiente d’enfin faire son entrée dans la célèbre école de sorcellerie Beauxbâtons, Melian ne se fit pas prier et sortit d’un pas pressé de la, sinistre, chambre. Une fois à l’air libre, la jeune fille se surprit, une fois de plus, à admirer la beauté de la ville d’Orange. Elle ne doutait pas un instant qu’elle se plairait ici et qu’elle y vivrait une vie des plus belles. Le chemin qui menait jusqu’à la fameuse arche menant elle-même à Beauxbâtons, ne dura pas plus de quelques minutes et, enfin, Melian pu admirer l’imposant monument. « Bien. Melian chérie, quelle arche doit tu emprunter ? » Soupirant face à tant de considération, voire de stupidité de la part de ses grands-parents, la jeune fille lissa les pans de sa robe tout en répondant d’une voix lasse. « Celle de droite grand-mère. » Avec un sourire satisfait, Clothilde Colbert approuva et lui baisa le front tandis que Richard lui remettait sa valise. « On se revoit aux vacances de Noël. D’ici là tâche de nous écrire. » Il recula de quelques pas, ne prenant pas même la peine de la saluer ou de l’embrasser. Melian en avait l’habitude et savait que son grand-père n’était pas un grand sentimental. Au contraire, il avait plutôt beaucoup de mal à affirmer ses sentiments et à les montrer à ceux qu’il aimait. « Comptez sur moi. » Les sentiments n’étant pas de mise, Melian n’en dit pas plus, et, après un dernier sourire, elle disparu derrière l’arche, rejoignant enfin Beauxbâtons, sa nouvelle demeure.

« Melian ? » La jeune femme, perdue dans ses pensées depuis plusieurs minutes, leva les yeux vers son amie qui venait de l’interpeller, la rappelant vers le monde des vivants. Elle marmonna quelque chose d’incompréhensible avant de s’asseoir avec lassitude sur le canapé du salon dont elle venait d’hériter. « Est-ce que ça va aller ? » Comment le saurait-elle ? Melian ne ressentait plus rien. Vidée de toutes émotions depuis l’annonce de la mort de ses grands-parents, la jeune femme n’arrivait pas à croire ce qui lui arrivait. « Il le faudra bien. Je suis comtesse désormais. » En une fraction de seconde sa posture changea, son visage jusqu’alors inexpressif prit une teinte rosée et retrouva toute sa dignité. « La dernière Colbert encore en vie… » Un rire cristallin s’échappa de sa gorge. Quelle ironie du sort ! Elle se retrouvait, presque, seule au monde. Les Devlin subsistant vivaient tous au Royaume Uni et elle n’entretenait que peu de relations avec ces derniers. Quant aux Colbert… et bien il ne restait plus qu’elle. Ses grands-parents n’ayant eut aucun héritier mâle ni aucun autre enfant que Rosalie, la lignée allait fatalement s’éteindre Melian se retrouvait donc avec un poids énorme sur les épaules. Un poids qu’elle comptait bien porter avec toute la dignité qu’elle possédait. « Tu devrais peut-être changer de nom… » suggéra son amie dans un murmure où transparaissait une certaine crainte. Et elle avait raison de craindre la réaction de Melian. Son visage se crispa et elle fusilla la jeune femme du regard. « Non. » Ses dents grincèrent tandis qu’elle se levait pour regarder le paysage gris par la fenêtre. « Jamais. Je suis née Devlin et le resterait. » Tout était une question d’honneur et de prestige. Elle aimait son nom, elle aimait ses racines irlandaises et ne renierait jamais son père. « Mais tes parents… » Agacée par le ton employée par son amie et par sa soudaine stupidité apparente, Melian lui coupa la parole mettant du même coup fin à la conversation. « Ils sont ce qu’ils sont ! Ils ont eut raison de s’allier au seigneur des ténèbres. J’aurais agis exactement de la même manière si j’avais eu la chance d’être plus âgée à cette époque. Oui exactement de la même façon. Seulement, avec plus de cruauté… » Sa voix forte s’était peu à peu éteinte en murmures et un étrange sourire planait désormais sur le visage, presque angélique, de Melian.