◗ HIBOUX : 75 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : Tainted Love ◗ CREDITS : gallifreys ◗ SANG : Tout ce qu'il y a de plus pur et de plus noble. ◗ PENSINE : Occlumens.
Sujet: Stolen dance + juliette Dim 15 Juin - 22:15
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And i want you, we can bring it on the floor You've never danced like this before But we don't talk about it Dancing on doing the boogie all night long
Angoissé, incapable de nouer correctement son nœud papillon, il avait fini par sortir de sa chambre dans un état pitoyable. Il avait sauté sur le premier venu pour que celui-ci lui attache le fameux morceau de tissu noir autour du cou. Il avait replacé ses manchettes une bonne dizaine de fois, lissé sa veste de smoking tout autant. Il avait lustré ses chaussures, ajusté l'ourlet de son pantalon grâce à la magie. Impossible de dompter sa chevelure, il avait simplement essayé d’être capillairement présentable, sans grand succès. Il avait à peu près vingt minutes d'avance, ce qui était bien peu selon lui, bien qu'il sache parfaitement que sa cavalière, de son coté, serait en retard. Il fourra les mains dans ses poches en commençant à faire les cent pas, incapable de maitriser le stress qui grandissait en lui, sans qu'il ne puisse s'en expliquer l'origine. Respire, c'est une fille normale, comme les autres. Il réfléchi un instant et constata que non, décidément, la jeune femme qu'il avait invité ce soir était loin d’être ordinaire. Il continua à tourner en rond pendant un long moment avant de se décider à prendre le chemin du bal. Il s'appliqua à prendre son temps dans les couloirs, à descendre les marches de chaque escalier lentement. Si bien qu'il mit quasiment dix minutes pour atteindre le lieu de rendez-vous qu'il avait fixé avec sa cavalière.
À dix-neuf heures et quarante-cinq minutes, Gautier La Jouvence se tenait exactement au tout début du chemin, le seul vestige des graviers qui menaient aux jardins d'Acanthe quelques heures plus tôt. Les petits cailloux colorés de parme formaient une allée menant directement à la piste de danse. Après quelques minutes à faire le pied de grue, d'autres élèves arrivèrent, tantôt en couple, tantôt seuls et tous passèrent devant Gautier sans sembler le remarquer. Toutes les filles portaient des robes splendides. Parfois simples mais toujours de très bon gout. La plupart des garçons portait des costumes noirs ou gris. Certains osaient le bleu ou le blanc mais Gautier pu constater que la tendance était au gris sous toutes les nuances. Avec son smoking noir en velours, le jeune homme se sentit tout à coup stupide et décalé. Une majorité d'étudiants avait pensé à arborer une touche de violet sur eux, ce que le jeune La Jouvence avait complètement oublié. Il vit d'ailleurs que ses cadets, qui lui adressèrent un signe de tête en passant, avaient eu l'idée de porter du violet. Même le type qui s'était planté à coté de lui, dans un smoking simple mais avec une tête de lion sur la tête, avait une violette glissé dans la poche de son veston, au niveau du torse. Le jadérial n'avait pas remarqué l'individu, au départ, et quand il l'avait enfin vu, il n'avait pu s’empêcher de tourner la tête pour afficher un large sourire amusé. Sa curiosité fut piquée : qui pouvait bien avoir l'audace de venir vêtu de la sorte à un bal officiel de l'académie ? Gautier se demandait si la cavalière de cet élève oserait se montrer, si elle allait assumer de venir au bal avec un lion pour compagnon. En imaginant la mine décomposée de la jeune femme, Gautier détourna à nouveau le regard pour pouffer dans son coin. Après ce petit moment de folie, l'ainé des La Jouvence, pris soudainement conscience qu'il était l'un des derniers élèves à ne pas être officiellement arrivé au bal. Il regarda sa montre sur laquelle tournait plusieurs aiguilles dont une à une vitesse incroyable et retrouva tout son sérieux. Il ne remarqua pas aussitôt que Tête de lion avait fait un pas vers lui. Lui qui était pourtant doté d'une patience à toute épreuve, le voilà qui commençait à s'impatienter en ne voyant toujours pas son excentrique de cavalière arriver. Alors qu'il tapotait nerveusement du pied, il constata que le drôle d'animal était désormais à quelques centimètres de lui. Gautier releva un sourcil en jaugeant la chose qui s'était postée à coté de lui, se demandant quel énergumène pouvait faire ce genre de choses. Puis, reprenant une mine impassible, il se repositionna, droit comme un i et regarda devant de lui. S'il avait arrêté de taper du pied, c'était à présent ses doigts qui pianotaient sur ses bras, croisés contre son torse. Concentré, Gautier faisait la liste des formulations polies qu'il pourrait utiliser devant sa camarade. Il réfléchissait à comment la complimenter sur sa tenue, comment parler avec d'autres élèves en sa présence, comment la tenir lorsqu'ils danseraient, de quel genre de choses pouvait-il lui parler lorsqu'ils se retrouveraient tous les deux. Il trouvait de bonnes solutions à tous ses problèmes, bien qu'il ne fut pas du tout à l'aise à l'idée de danser avec sa cavalière. Il avait eu l'intention d'éviter tous les contacts intimes mais l'emmener au bal était incontournable et danser avec elle aussi. Il eut soudain peur de ne plus savoir danser en sa présence.
C'est à ce moment, alors que le jadérial commençait sérieusement à être terrifié par cette soirée que Monsieur lion, sans crier gare, commença à donner des petits coups de poings sur l'épaule et le long du bras du sang bleu qu'il avait à coté de lui. Outré, Gautier haussa les sourcils avant de s'éloigner. « Aie ! Non mais ça ne va pas ? » Il se frotta longuement le membre martyrisé par des coups atroces mais Tête de lion s'approcha à nouveau et sans que La Jouvence n'ait eu le temps de répliquer, une voix familière lui lança : « Allez, fais pas ta mauviette ! On y va ? Ça va être génial ! » Incrédule, le bordelais analysa l'ensemble du costume de son interlocuteur, il remarqua alors que Monsieur lion avait en fait une poitrine et était donc une Madame lion. Lorsque cette information fut correctement interprétée par l'étudiant, celui-ci demanda d'une petite voix : « Juliette ? Juliette De Noblecourt ? C'est bien vous là-dedans ? » Relevant son large masque, le doux visage de la jeune femme apparu, un grand sourire collé sur ses lèvres, visiblement ravie de son effet. « Ben oui, qui d'autre ? Allez, viens, La Jouvence, on entre ! » Elle rabaissa sa tête de lion et la stupeur laissa place à l'horreur chez le jeune jadérial. Il s'éclaircit la voix et croisa à nouveau les bras sur sa poitrine, prenant un air sérieux et intransigeant. « Non. Juliette De Noblecourt releva son masque, visiblement étonnée de la réponse du jeune homme. Il est hors de question que j'entre au bal des améthysses avec un lion. Allez vous changer. Sinon, je vais au bal seul, sans vous. » Il ponctua sa déclaration en attrapant délicatement la jeune femme par le bras pour l'emmener, sur quelques mètres, vers les bâtiments. Elle se retourna deux fois pour tenter d'argumenter, ce à quoi l'héritier du duché d'Aquitaine se contenta de secouer la tête en ajoutant des "chut" qui ne permettaient aucune répartie. La rubissane tenta également de se faufiler pour échapper à son emprise et sa dernière trouvaille fut de se transformer en bloc de pierre humain, forçant Gautier à la pousser complètement. « S'il vous plait, Juliette. Je suis certain que vous avez autant envie que moi d'aller à ce bal. Alors s'il vous plait, allez vous changer et revenez habillée de manière plus convenable. Je vous attendrai autant de temps qu'il le faudra. » En disant cela, il croisa les doigts pour qu'elle ait réellement envie de se rendre au bal. Il espéra sincèrement qu'il l'avait convaincue et qu'il ne serait pas obligé d'arriver au bal à quelques minutes d'intervalle de Juliette et seul. Évidement, seule Juliette De Noblecourt pouvait avoir eu l'idée de venir au bal avec une tête de lion et un costume d'homme, la seule à qui ses parents avaient décidé de le fiancer.
MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Juliette de Noblecourt
◗ HIBOUX : 1338 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : westallen. ◗ CREDITS : shiya, tumblr. ◗ SANG : Maison de Noblecourt, sang-bleu. ◗ PENSINE : maître dans l'art de la bêtise.
Sans Capucine à ses côtés, Juliette était désemparée. Les bals de Beauxbâtons avaient toujours représenté le terrain de jeux parfait pour les deux jeunes filles, qui avaient pris l'habitude de s'y rendre ensemble. Avant l'attentat contre le roi, l'idée d'avoir un cavalier qui n'était pas la flamboyante rousse aurait été inconcevable pour de Noblecourt. La vie est tellement imprévisible, putain. pensa-t-elle amèrement, avec un pincement au coeur, sans même réaliser qu'elle avait usé de l'insulte moldue favorite de sa meilleure amie. T'inquiète pas, Capucelle, je te ferai honneur. ajouta Juliette avec fougue devant le miroir de sa chambre, une lueur déterminée animant ses prunelles ombrageuses alors qu'elle enfilait le masque de lion sur sa tête.
(...)
« Non. » La réponse fusa, ferme et intransigeante. Elle prit de ses deux mains le museau et l'arrière de la tête du félin, enlevant le masque magique de sa propre tête. Juliette souffla négligemment sur l'une de ses mèches couleur miel, venant obstruer sa vision. Les cheveux ébouriffés et le regard ahuri, elle n'était en aucun cas présentable. La blonde paraissait presque aussi sauvage que le roi de la savane. « Il est hors de question que j'entre au bal des améthysses avec un lion. Allez vous changer. Sinon, je vais au bal seul, sans vous. » La surprise était telle, que la sorcière se laissa emmener à l'intérieur de l'Académie. Il lui fallut quelques secondes avant de retrouver ses sens, tentant vainement de convaincre le duc. Elle se décida alors de s'immobiliser, telle une enfant capricieuse. Ne pouvait-il donc pas voir tout le potentiel d'un tel costume ? Le monde sorcier n'avait-il pas besoin d'une distraction de ce genre ? Une dose d'humour pour détendre cette atmosphère pesante. Ce qu'elle faisait relevait de l'intérêt général, vraiment. « S'il vous plait, Juliette. Je suis certain que vous avez autant envie que moi d'aller à ce bal. Alors s'il vous plait, allez vous changer et revenez habillée de manière plus convenable. Je vous attendrai autant de temps qu'il le faudra. »
La jeune femme le regarda longuement, sans ciller. Cela aurait été un mensonge éhonté de dire qu'elle n'avait pas espéré susciter une once d'amusement en lui, avec cette idée d'accoutrement. La blonde en venait parfois à se décourager, frustrée de ne pas réussir à atteindre la perfection de Gautier, d'échouer à bousculer le monde irréprochable qu'il semblait contrôlait autour de lui. Leurs conversations depuis mi-septembre étaient vides de sens, elle s'évertuait à le pousser, le taquiner, sans succès. Assurément, personne ne pouvait prendre autant de plaisir à suivre le chemin établi, pas vrai ? Plusieurs noms lui vinrent instantanément à l'esprit, démotivant rapidement Juliette. Son enthousiasme et sa joie constante s'étaient évanouies.
Elle finit par pousser un profond soupir, et cligna exagérément des yeux. « Très bien.» concéda Juliette, avec une moue abattue. Elle caressa brièvement la majestueuse crinière du lion, avant de le déposer délicatement à terre. En plein couloir. « Si c'est ce que tu veux, mon amour. Tu vas avoir du convenable.» du chiant oui, voulut se corriger Juliette avec amertume. Ses lèvres rosées se plissèrent, s'évertuant à ne pas songer à ce que cela signifiait. Le coeur serré, l'image d'une Capucine à la mine déconfite surgit dans son esprit. Elle l'abandonnait.
Juliette sentit les larmes lui monter aux yeux, et baissa alors instinctivement son visage, son menton venant toucher sa poitrine dans l'espoir de dissimuler son expression. Sans réellement y réfléchir, ses doigts déboutonnèrent sa veste noire, la faisant glisser le long de ses bras avant de la jeter distraitement sur le torse et visage de Gautier. Elle entreprit ensuite de déboutonner la ceinture de son pantalon noir, celui-ci tombant à ses pieds après avoir effleuré ses jambes nues. Concentrée sur la tâche, elle ne croisa pas une seule fois le regard du jeune homme, alors qu'elle se déshabillait dans un couloir de l'Académie, à la vue de tous, et surtout à seulement quelques centimètres de lui. Mais il s'agissait-là de Juliette de Noblecourt, éternelle Juliette, exubérante Juliette, était-ce si surprenant ?
MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Gautier La Jouvence
◗ HIBOUX : 75 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : Tainted Love ◗ CREDITS : gallifreys ◗ SANG : Tout ce qu'il y a de plus pur et de plus noble. ◗ PENSINE : Occlumens.
Il l'avait vexée, il en était sûr. Peut-être même était-elle blessée. Si Gautier ne connaissait pas tout à fait Juliette, il avait néanmoins cerné quelques aspects de sa personnalité, notamment cette pointe de fierté. La Jouvence fut intransigeant, impossible qu'il se présente au bal avec ce... ça. A quoi avait-elle pensé en enfilant ce déguisement ? Parfois, Gautier avait l'impression d'avoir une enfant en face de lui, totalement dénuée de bon sens et qui semblait ignorer tout des bonnes mœurs. Il ne put d'ailleurs s'empêcher de lever les yeux au ciel lorsque la Rubissane se débattit comme une forcenée pour éviter d'entrer à nouveau dans l'Académie.
Il dut reconnaitre que lorsque Juliette arrêta de bouger pour le regarder fixement, il fut sincèrement troublé. Elle était indéchiffrable, même pour lui qui se considérait comme plutôt bon pour cerner les autres. Juliette était son exception, celle dont il ne parvenait pas à interpréter les faits et gestes. Trop spontanée, trop extravagante, trop anti-conformiste. C'était peut-être ce qui plaisait à Gautier, quelque part, bien qu'il refusât obstinément de le reconnaitre. Gautier ne s'attendit pas non plus à l'air niais que prit Juliette en battant des cils. « Très bien. Si c'est ce que tu veux, mon amour. Tu vas avoir du convenable. » Le Jadérial ne releva pas le surnom qu'elle lui avait donné, il était bien trop préoccupé par le ton employé par sa cavalière. Ça n'inaugurait rien de bon. Juliette était un fort caractère qui ne pliait pas face au moindre petit obstacle. De plus, le ton utilisé était bien trop mielleux pour être honnête, Gautier commençait peu à peu à connaître le caractère de sa fiancée désappointée, il savait notamment reconnaître lorsqu'elle était sincère ou non. S'il était incapable de prévoir ses réactions parce que bien trop insaisissable, La Jouvence reconnaissait les différentes mimiques faciales de l'héritière De Noblecourt. Lorsqu'il vit sa dulcinée pincer les lèvres puis baisser la tête, il comprit qu'il l'avait réellement touchée, qu'il avait appuyé là où c'était douloureux pour elle, donc dangereux pour lui. Car blessé Juliette De Noblecourt pouvait provoque de graves conséquences, c'était une jeune femme pleine de ressources qui était très douée pour répliquer.
Le jeune aquitain fit un pas vers elle dans l'optique de la serrer dans ses bras. Un tendre projet en soi, il n'avait jamais voulu la mettre dans un tel état. Malgré tout, s'il était prêt à présenter des excuses à Juliette, il ne reviendrait pas sur cette décision. Il n'était vraiment pas concevable qu'ils se rendent ensemble au bal avec un tel costume. Toutefois, Gautier n'eut pas le temps d'atteindre les épaules de Juliette que déjà les doigts fins de la jeune femme s'attaquaient aux boutons de la veste qu'elle portait. Le jeune homme fronça les sourcils avant de se prendre la veste en pleine poitrine. Dans un geste distrait, il rattrapa le vêtement avant qu'il ne tombe au sol. Incrédule, Gautier resta muet en voyant la jolie blonde se défaire de son pantalon de smoking. Il ouvrit la bouche, son regard s'attardant malgré lui sur les hanches dénudées de sa cavalière. Elle était déjà quasiment nue, en proie aux yeux de tous les élèves qui pouvaient passer par là. Gautier dut faire preuve d'un self-control d'un nouveau genre pour se reprendre. Il détestait voir Juliette affichée de la sorte, il refusait que quiconque la voit ainsi, une pointe de jalousie naquit en lui lorsqu'il pensa aux regards indiscrets susceptibles de trainer dans les parages. « Juliette, je vous en prie, arrêtez cela. » Il ferma les yeux pour se concentrer puis, dans un geste protecteur, il enroula la fine taille de Juliette pour cacher les parties de son corps découvertes.
La situation était gênante, Gautier La Jouvence fut décontenancé d'une proximité si soudaine avec Juliette, surtout avec si peu de vêtements sur elle. Prenant encore une fois sur lui, le Jadérial saisit les mains de la jeune femme pour l'empêcher de continuer son petit strip-tease. Il tenta de capter son regard, en vain. Voyant qu'elle n'entendait absolument pas raison, Gautier attrapa Juliette par surprise, par la taille avant de la faire basculer sur son épaule, tout en gardant ses mains emprisonnées. « Je suis désolé d'en arriver là mais vous ne me laissez pas le choix. » Et il prit la direction des quartiers rubissans, d'un pas déterminé, ignorant les protestations de l'héritière du duché de Champagne.