NORD ✤ Ainsi nommée en hommage aux relations internationales chères à la France, l'aile nord est la plus fréquentée. Toute en longueur, elle fait étinceler son parquet parfaitement ciré et abrite les si prisés Salons d'Arthénice. Si les loges des invités de l'Académie y ont trouvées naturellement leur place d'honneur, l'aile nord regorge également de passages secrets masqués derrières les tapisseries, les tableaux et les bibliothèques, qui mènent bien au-delà des murs de l'Académie.

SUD ✤ Sa somptuosité semble jaillir fièrement aux yeux de quiconque pénètre dans l'aile des Trinités, également connue pour être silencieuse, car la présence de bibliothèque de l'Académie impose un respect total de la discrétion étudiante. C'est par la galerie des glaces qu'on y arrive, et, sitôt passée cet endroit aux mille merveilles, des tapisseries de soie rouge d'un pourpre éclatant brodé d'or donnent au lieu toute la splendeur qu'il mérite.

OUEST ✤ Bienvenue dans la plus petite des ailes du palais, entièrement ronde. Elle doit son nom à la célèbre sorcière chiromancienne de la Cour du roi, Catherine Deshayes, qui brilla en ces lieux. D'un violet foncé et de broderies argentées, l'aile ouest semble entretenir le mystère dans une tiédeur paresseuse. Remplie de salles encore inconnues, elle donne l'accès aux sous-sols, et bien plus bas encore.

EST ✤ Le soleil se lève à l'Est, et inonde de sa chaleur cuivrée les tapisseries pourpre et or qui recouvrent les murs des couleurs et des pièces de l'aile du Levant. Ici tout n'est que silence souverain, tension ardente, c'est le domaine des Rubissans. Le feu peut jaillir n'importe quand, des bruits d'épées se font parfois entendre depuis le patio. Les élèves qui s'y promènent ont des pommettes hautes et des visages fiers, les filles portent les rayons du matin dans leurs chevelures soignées.

Car l'azur est souvent bien plus beau encore que les fresques qui parcourent le plafond des salles et des couloirs de l'académie. A droite résonnent les hennissements et piaffements des chevaux qui s'impatientent dans leurs écuries, avides d'exercice et de compétition. L'eau de la Fontaine aux Pierres se rappelle à votre souvenir en vous entourant de ses murmures et si vous tendez l'oreille, peut-être percevrez-vous les cris perçants des fées multicolores qui peuplent les Jardins d'Acanthe.

Lorsque l'on dépasse la préciosité du palais et de ses jardins taillés à la serpe, un doux paysage champêtre se dévoile à l'horizon. Entre les bois et les herbes sauvages, un petit chemin de terre, un pont de pierre sous lequel passe un canal, au loin, le hameau, fief du personnel de Beauxbâtons, où sont préparés les mets naturels et délicieux qui sont alors servis aux repas. Les gens y sont plus simples, les tensions moins sérieuses, mais les racines profondes de la magie française et ses vieilles légendes y vivent encore. Si vous entendez le hurlement d'un loup pendant la pleine lune, surtout, crachez à terre et tournez deux fois sur vous-mêmes en vous tenant les cheveux entre le pouce et l'index, ou gare à la malédiction!