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Ad Astra ◗ HIBOUX : 491 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : Maitresse du Jeu ◗ CREDITS : (c) regina.
CARTE CHOCOGRENOUILLE ◗ LIENS:
| Sujet: épisode 1.2 : le bal d'hiver Mer 16 Jan - 15:21 |
| Le bal d'hiver
« A chaque fois que la neige tombe, Je crois voir un ange sur un fil transparent. La danse de cette délicate créature est différente chaque fois. »
Lors du précédent bal, celui organisé par les améthysses en l'honneur de l'arrivée de l'automne, la jeune comtesse et membre de l'écrin rubissan Carla de Peyrac fut assassinée par une harpie mystérieusement introduite à Beauxbâtons. Cette mort tragique a affecté l'ensemble des habitants de Beauxbâtons mais tout particulièrement ses collègues rubissans qui, en période de deuil, ont décidé de repousser de plusieurs jours leur bal de fin d'année traditionnel.
Dans le palais, la rumeur enfle que les rubissans ont retravaillé dans le secret le plus total le thème du bal. On dit que, déçus des suites données - ou pas - à la mort de leur camarade, les rubissans, poussés par leurs parents royalistes, comptent bousculer les codes, provoquer le monde sorcier et réaffirmer la suprématie de la royauté. Dans tous les appartements, au moment de se préparer, une certaine appréhension a pris sa place aux côtés de l'excitation. Aucune information supplémentaire sur le thème ou les décors n'a suinté et il se murmure même que les autorités de l'académie n'auraient pas été mises totalement dans la confidence. Alors qu'ont donc préparé les rubissans ? Vous le découvrirez dès que vingt heures auront sonné.
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| Sujet: Re: épisode 1.2 : le bal d'hiver Mer 16 Jan - 15:21 |
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« Vous avez voulu voir jusqu'où allait ma patience, Vous avez mis ma douleur au défi, peut-être pour avoir le droit de me chasser, Vous étiez lasse de ce triste amant qui souffrait sans se plaindre et qui buvait avec résignation le calice amer de vos dédains ! »
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Derrière le palais, s'enfonçant loin dans la pénombre des jardins, des torches flamboyantes ont été allumées à quelques mètres les unes des autres: tel un sentier fatal, elles guident les sorciers et sorciers qui ont décidé de célébrer l'hiver par petites processions. À leurs têtes, des rubissans mystérieusement drapés de capes noires de la tête aux pieds qui avancent dans un silence religieux. Le tempo est donné, l'ambiance sera solennelle. Et dans les rangs les plus reculés, le doute s'immisce, des regards perplexes, inquiets pour certains, s'échangent. Les élèves s'interrogent.
Et puis brusquement le décor change, emportant avec lui la gravité cérémonieuse de cette introduction. Les capes tombent et révèlent des robes et costumes suggestifs aux couleurs de la soirée : du rouge, du noir, de l'or. Les jardins, tout entiers semble-t-il, ont été gelés pour l'occasion et là où un lac avait existé règne maintenant une immense surface lisse et glacée. Une patinoire. La piste de danse. Elle est matérialisée par les immenses flammes écarlates et dansantes qui l'entourent et qui diffusent une puissante chaleur, magique, à laquelle nul ne peut se brûler. L'ambiance désormais est réchauffée. Aux quatre points de l'horizon trônent quatre statues de glace imposantes auxquelles il suffit d'un regard pour les identifier. Au nord, avec son casque, son épée et son bouclier, Arès le dieu de la guerre semble défier tous ceux qui croisent son regard. En face, au sud, il tient la corne d'abondance dans sa main gauche et un sceptre dans la droite : Hadès s'est invité. À l'est, la déesse de la discorde, la mère de tous les fléaux, Éris, dégage une aura troublante avec sa chevelure de serpents et ses taches empourprées rappelant le sang qui maculent ses vêtements de glace. Enfin à l'ouest s'érige la dame casquée, l'égide en main: Athéna évidemment. Tout respire la majesté et le souci des rubissans de faire de ce bal une exception historique, d'en laisser un souvenir immuable dans les esprits, semble évident. La reine de la soirée pourtant est l'immense balance de Thémis, faite de glace, que l'on a placée au centre de la patinoire.
Le sens à donner à la présence de tels symboles, quoique loin d'être innocente, semble cependant laissé au libre arbitre de chacun. Comme pour le prouver, une voix immatérielle éclate au dessus des tête et, sans autre préambule, annonce le début du bal. Alors quelques rubissans s'élancent sur la piste sous les yeux hagards du reste de l'académie: sous leurs classiques chaussures de bal ont été fixées par sortilège des lames de métal. « Fercalceus » vint murmurer une voix à l'oreille des hésitants.
Bienvenue au Bal d'Hiver
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