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 CHAPITRE 5 : histoire politique française

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MessageSujet: CHAPITRE 5 : histoire politique française   CHAPITRE 5 : histoire politique française EmptyMar 8 Oct - 17:21





histoire politique française et sorcière
« Paris se réveille, quand les cloches sonnent »
CHAPITRE 5 : histoire politique française Tumblr_m4qolezWfL1r331r3o3_r1_500

PRÉAMBULE
« A l'aube des jours terribles  »
Contrairement à d'autres pays européens (comme l'Angleterre où la pureté du sang via le lien avec le moldu est primordiale), en France, pour les sorciers «conservateurs», l'appartenance à la sphère monarchique compte beaucoup plus que la « pureté » du sang.

La grande période d'anoblissements ayant eu lieu au XVIIIième siècle a permis à des familles mêlées avec des moldus de par leur sang, de devenir comtes et duchés. En effet, la Révolution française moldue avait provoqué la fuite de beaucoup de sorciers de Paris (leurs capes les faisaient passer pour des nobles moldus aux yeux des moldus en révolte), certains s'étaient réfugiés en Angleterre et en Ecosse. Aussi les familles de « sang pur » étaient-elles trop éloignées pour continuer à se marier entre elles. Le roi récompensa les sorciers restés fidèles au trône d'ambre, qui se retrouvaient alors avec des arbres généalogiques "souillés" par une longue série d'anoblissement des familles proches de la Cour, forcées de s'adapter au nouveau schéma sociologique créé par la Révolution moldue.

Le XIXième siècle sorcier français compte un événement historique qu'aucun sorcier ne pourrait ignorer. En 1806, dans le faubourg parisien bien connu des moldus grâce à l'écrivain Emile Zola, La Goutte d'Or, nait une sorcière nommée Grisulde Lentier. Personne n'aurait alors pu songer qu'elle deviendra la figure majeure de la révolte sorcière du XIXième siècle.

En effet, la révolte de 1821 marquera les esprits français sorciers. Pour la première fois dans l'histoire, un sorcier avait osé dire non à la monarchie. Cet épisode illustre mieux qu'aucun autre la mentalité sorcière française: après la mort de Grisulde, le référendum de 1832 met à la tête du trône un nouveau roi, Pierre de Maison Boède, reléguant dans l'ombre le populiste Camaïeu qui s'était également présenté. Preuve que les sorciers de France n'étaient pas prêts ou n'avaient pas envie de dire adieu à la monarchie, Grisulde la Noire fut diabolisée dans les discours populaires, et le récit du meurtre du roi sorcier Richard II la fait encore passer aujourd'hui pour une sorcière négative et symbole de traitrise et de haine. Le référendum de 1832 est considéré par les historiens de la magie d'aujourd'hui comme la meilleure preuve de la persistance de la monarchie en France, par la volonté du peuple.  



Grisulde La Noire


DEVISE ☞ UN SEUL HOMME

 

Grisulde Lentier nait au sein d'une famille sorcière pauvre, installée dans le quartier majoritairement moldu de la Goutte d'Or. Napoléon gouverne alors la société moldue, tandis que Richard le Sec est roi des sorciers. Les temps sont durs pour les sorciers, les villes ne sont pas encore aménagées pour être saines, et les sortilèges de nettoie-tout en sont encore à l'époque de leur expérimentation. Les richesses sont mal partagées, et les familles qui sont fiefs des familles nobles ont du mal à joindre les deux bouts. La famille Lentier est le fief, offert par le roi, de la famille Delavoisier. Très jeune, sans éducation, tiraillées par la faim Grisulde Lentier se rend compte de ces injustices, et déplore les nobles tandis qu'elle aide sa mère à vendre des chaudrons au Bazar de Paris, qui sera touché par une épidémie de Dragoncelle l'année d'après. Grisulde Lentier, pourtant incapable d'écrire, écoute les histoires sur la Révolution française moldue qui courent dans les faubourgs, on suppose qu'elle se lie d'amitié avec de jeunes moldus, et entame une période de concubinage avec l'un d'entre eux (épisode relaté dans le Journal d'un sorcier à Paris, manuscrit anonyme, 1818).

Le dessein de Grisulde n'apparait clairement qu'en 1829, quand elle réunira autour d'elle une troupe de fidèles, visant à renverser le pouvoir. Si le rouge fut la couleur de la Révolution moldue, Grisulde, elle, choisit le noir. Sa devise: Un seul Homme, désignant à la fois la foule sorcière écrasée par les privilégiés qui se soulève comme « un seul homme », mais aussi le roi Richard, seul homme à abattre pour ébranler le pouvoir de l'époque et changer la face du monde sorcier. Parmi ses fidèles, beaucoup de sorciers lettrés, voire même savants, qui relatent dans des écrits la formation de ce groupe de révolte que les historiens appelleront: Les Révoltés. Le 21 mars 1832, Les Révoltés marchent vers Chambéry. Le siège commence dans la nuit du 21 au 22, et dure deux jours entiers. Richard le Sec envoie ses troupes, mais le Feudeymon lancé par Grisulde est trop puissant et fait trois cent morts en une nuit. Les baguettes magiques ne peuvent ni éteindre ni traverser le feu devant lequel danse la sorcière en robe noire. Le 22 au soir, Les Révoltés forcent les portes du château, et résistent à la garde royale. Tandis que les hommes et les femmes de Grisulde lui frayent un passage vers les chambres, cette dernière se précipite sur le roi et l'égorge d'un sortilège de hachefine. Les Révoltés tuèrent ensuite la reine et son jeune fils.

Le Conseil des Dix, dirigé par le Cardinal du Dreaux, stoppera la révolte en envoyant des renforts au petit jour. Voyant que le combat ne tourne plus en sa faveur, Grisulde se jette du haut de la plus haute tour et tombe dans les douves remplies d'eau. Son corps ne sera jamais retrouvé. Sa mort symbolise la fin de l'épisode des Révoltés, et la veille d'un référendum populaire organisé par le Cardinal du Dreaux, pour élire un nouveau roi, puisque l'héritier est mort.




Richard le Sec


DEVISE ☞ DE TOUS COMBATS

 


Richard II dit Le Sec, plus à cause de son physique osseux et maigre que par le ton qu'il employait, était avant tout militaire. Passionné par l'art de la guerre, il se distingua de ses aïeuls par son excellence au combat. Ses victoires sont connues de tous les livres d'histoire, en particulier son aide au roi de Libye, en 1804. C'est son grand-père qui organisa les grands anoblissements du XVIIIième, et lui qui en paya les résultats: plus guerrier que monarque attentif, il négligea durant son règne les revendications du peuple français. Il écrivit en 1810: « La gloire d'une nation ne s'acquiert pas par la lecture de cahiers de doléances ». Il épousa Madeleine de Suisse, qui ne lui donna qu'un seul enfant, le dauphin Alexandre. C'est Richard II qui scella les alliances qui durent encore aujourd'hui entre la France et beaucoup de pays du monde, dont la Libye, l'Angola, l'Argentine et Hawaï. La maison Suisse et Française sont également cousines depuis le mariage de Richard avec Madeleine.

Incapable d'anticiper le mouvement des Révoltés, il mourra décapité par Grisulde la Noire dans la nuit du 22 mars 1832. Pierre de Maison Boède lui succède après le référendum populaire du 29 mars 1832.




Cardinal du Dreaux


DEVISE ☞ VIRTUS ET HONORO

 


Fils d'un pasteur anglais moldu d'origine française, Charles du Dreaux poursuit des études d'avocat après ses premières classes. Ses pouvoirs magiques restèrent discrets durant toute sa vie, plus passionné par la politique et la rhétorique que par la magie proprement dite. Il est nommé Cardinal à la tête des Dix après s'être distingué lors des accords de Libye, en 1797. Sa devise: « vertu et honneur », caractérise parfaitement le personnage. Charles du Dreaux ne se mariera jamais, et restera fidèle à Richard II jusqu'à sa mort. Plus attentif aux mouvements sociaux que son roi, du Dreaux anticipe la révolte de 1832 et prévient le roi qui refusera de l'écouter. Persuadé que la monarchie est le meilleur des régimes, du Dreaux écrit énormément durant sa vie politique, notamment « Des régimes populistes et leur échec dans l'Histoire », où il compare avec attention les différentes périodes moldues et sorcières, déduisant que la monarchie est la seule et meilleure façon de créer une alternative viable à « l'expression populaire dénuée de raison et d'honneur ». Beaucoup de sorciers le considèrent comme un homme fermé d'esprit et trop éloigné du peuple pour avoir une vision claire de ce qu'est « l'expression populaire ». Ainsi, le philosophe sorcier Benoit Plant écrira du Cardinal du Dreaux en 1973 dans son essai « Ce que peuple veut dire »: « L'absence de la notion d'honneur dans la classe populaire, déplorée par le Cardinal du Dreaux en 1821, semble être le parfait reflet de l'absence de toute connaissance autre que théorique du Cardinal pour une partie de la société qu'il n'a jamais fréquentée depuis l'école d'avocats. Qu'est-ce que l'honneur? Pour du Dreaux, l'honneur est symbolisé par l'allégeance au pouvoir unique de la couronne. Une allégeance qui n'est, pour lui, que guerrière et politique, puisqu'elle ne dépend pas de revenus ni d'échelon hiérarchique. Pour des familles dites « fiefs », cette définition de l'honneur n'a tout simplement aucune vérité tangible. Le fondement même de la patrie, directement liée à la notion d'honneur, passe par celle de famille, famille du sang et non famille politique. L'éternel choc des mentalités vient du fait que chacun voit toujours honneur à sa porte, qu'il s'agisse d'une vieille porte en bois de baraque à chaudrons, ou de la grande porte d'or qui verrouille l'épicentre du Pouvoir Royal. »

Après l'assassinat de Richard II, le Cardinal décide d'organiser un référendum populaire pour décider de qui prendra le trône dans les mois à venir. En attendant, un gouvernement provisoire est mis en place. À la surprise générale, le peuple vote pour l'élection d'un nouveau roi, Pierre de Maison Boède, successeur par alliance du Richard II, qui s'était déjà distingué quelques années plus tôt en signant les accords du Printemps 1816, qui mirent fin au conflit franco-perse.
Charles du Dreaux mourut d'un cancer généralisé en 1839. Le Cardinal de Villers lui succéda.  



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