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 « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian)

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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Elysée L. Berthelot
Elysée L. Berthelot
◗ HIBOUX : 826 ◗ REVELATEUR : « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian) Tumblr_n5y3ljL2o81qhclupo10_r1_250
◗ PSEUDO : Sun Showers (Marie). ◗ CREDITS : twisted lips, tumblr, wild hunger.
◗ SANG : Héritière du comté d'Anjou.
◗ PENSINE : Comice Rubissane.

CARTE CHOCOGRENOUILLE
◗ LIENS:

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MessageSujet: « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian)   « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian) EmptyLun 4 Nov - 19:31

Maybe you shouldn't come back. Maybe you shouldn't come back to me. I am tired of being so sad, tired of getting so mad, baby. Stop right now, you only let me down. Maybe you shouldn't come back to me.

Il fuyait, me fuyait. M’évitait. Il n’y avait plus aucun doute là-dessus. Pourquoi, sinon, refuserait-il de répondre à mes lettres ? Je ne comprenais pas. Je n’avais pensé qu’à ça cet été. A chaque fois que Grabouille, l’hibou familial, revenait avec le courrier, je sortais en courant de ma chambre. Mais rien, pas un mot. Il lisait mes lettres, pourtant. Elles ne me revenaient jamais. Il les lisait. Les conservait-il ? Ou les jetait-il au feu car il s’était soudainement mis à me détester ? Je ne pouvais rien faire. Pour la première fois, cette année, nous n’avions pas prévu de passer quelques semaines avec la famille royale. Je n’en savais pas la raison, maman n’avait rien voulu me dire. Dorian, oh Dorian, reviens-moi. Personne ne savait, personne ne comprenait combien je l’aimais. Mon ami, mon amour. Il était mien, à moi, pour l’éternité entière, et pourtant, je le sentais s’enfuir, encore plus distant. Je ne tenais plus. Je ne dormais plus. Son visage ancré dans mon esprit, je ne pensais qu’à lui. Pensait-il encore à moi ? J’étais seule, perdue, dévastée, sans lui, sans lui. Je ne me reconnaissais plus. Elysée Berthelot. Qu’est-il advenu de vous ? N’étiez-vous pas cette fille forte, ambitieuse, qui ne se souciait de personne d’autre qu’elle-même ? Oh, j’aurais aimé. J’aurais pu être cette fille, s’il n’avait pas croisé ma route. Ce petit être fragile, cet enfant. Je l’avais vite considéré comme mien, mon petit frère, j’étais sa seconde sœur. Je le protégerais, cet enfant chétif. Et puis, et puis, tout avait vite changé. J’avais grandi, lui aussi. Je devenais femme, et les sentiments m’avaient accompagné. Il n’était plus mon frère, mais celui que j’aimais. Comme un amour, un amant. Mais lui, lui que voyait-il en moi ? Cette petite fille qui l’avait un jour aidé à se relever. Sa meilleure amie. Ne voyait-il donc que cela en moi ? J’avais le sentiment de ne rien être d’autre. Et cela semblait se confirmer avec son absence de lettres. Je n’étais pas inquiète pour sa santé car je savais que si quelque chose lui était arrivé, nous aurions été prévenus. Non. C’était sa décision. Il avait décidé de m’abandonner. Mon Dorian.
Je l’avais toujours imaginé mien. C’était moi, un jour, qu’il épouserait. Moi qui porterais son nom. Moi, moi, qu’il embrasserait en répétant inlassablement qu’il m’aimait. Je ne lui avais jamais parlé de mon rêve, de ce rêve. Je pensais qu’il était évident. Je ne m’étais jamais réellement cachée. Je ne lui avais certes pas avoué de façon claire, mais j’étais persuadée qu’il pouvait lire en moi presque aussi facilement que je pouvais lire en lui. Je savais l’amour qui nous liait. Cette amitié que nous avions construit, envers et contre tout, envers et contre tous. Je savais que je n’étais pas celle qu’on aurait voulu qu’il épouse : je n’étais qu’une noble parmi tant d’autres. Mais, tout comme je m’étais promis d’accéder au trône, au pouvoir, je m’étais également promis de m’appeler Elysée L. Desclève. Un jour. Un jour, mon amour, toi et moi, pour l’éternité.

Et pourtant, pourtant. Rien. Plus rien. Tout allait bien. Jusqu’à quelques mois plus tôt. Dorian me regardait, me parlait à peine. J’avais essayé de savoir ce qui causait son mal être, mais il restait fermé. Etait-ce encore ce stupide Enguerrand qui l’embêtait ? Non, me jura-t-il. Quoi alors ? Rien, rien, Elysée, je veux juste être seul. Seul. Sans moi. Loin de moi. J’avais acquiescé, accepté. Je ne pressais jamais Dorian, je lui laissais toujours le temps dont il avait besoin. Cinq minutes, un jour, des mois. Peu importe. Du moment que je puisse, au loin, garder un œil sur lui. La situation était différente, aujourd’hui. Je ne pouvais rien faire. Je me consumais. Sans lui, je n’étais plus rien. Il était mon tout. J’avais parfois du mal  l’admettre, mais j’avais le net sentiment que j’étais beaucoup plus faible quand il se tenait loin de moi pour trop longtemps. Je n’avais attendu qu’une chose de tout l’été, oubliant même les plaisirs de cette saison : retourner à l’école et le retrouver.
Je n’avais pas eu besoin de le chercher activement. Je savais précisément où il se trouverait et à quel moment. Je connaissais ses habitudes et les endroits où il se sentait bien. Je n’avais aucun mérite, sauf peut-être celui de m’être assez intéressée à sa personne pour tout savoir de lui. Pas comme ces autres, ces gens, qui passaient leur journée à le tourmenter, sous prétexte qu’il ne parlait pas comme eux. Je les haïssais toutes, tous, et pour lui, je n’hésiterais pas à utiliser la magie. Pour les faire taire. Eux, ceux qui le méprisent, qui ne comprennent rien à sa fragilité, sa particularité, son originalité, ce qui le rend beau, si beau. Je ne m’étais pas trompée : il est bien là, seul, assis. Mon cœur tambourine contre ma poitrine. Bon dieu, comment peut-il encore me faire cet effet là après toutes ces années ? Je reprends ma respiration. Je ne veux pas paraître misérable devant lui. Il faut que je me reprenne. Une, deux, trois secondes. Bien. Je m’avance, en silence, avant de m’assoir à ses côtés. Il lève les yeux vers moi, je reconnais la lueur de panique dans son regard. Il ne s’attendait pas à me voir. Encore moins à se retrouver seul avec moi. Il me connaît, il doit sentir ma blessure. Je ne suis pas prête à le laisser s’en sortir sans un mot, même si son regard seul pourrait me convaincre de lui pardonner. « Cet été, j’ai appris que chez les Desclèves, lorsqu’on voulait se débarrasser d’un ami, on prétendait ne plus exister. » Mon ton est froid, trop froid pour lui. Mais je n’en démordrais pas ; j’ai bien trop souffert. « Bon sang, Dorian. » Je sens la colère, cette colère refoulée depuis des mois, monter en moi. « Pourqu... Comment peux-tu me faire ça ? » Toi, toi, à qui je donnerais tout. Pourquoi, toi, mon seul aimé, voudrais-tu me voir souffrir ?
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Dorian Charles Desclève
Dorian Charles Desclève
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◗ PSEUDO : Unserious/Agnès/Alistair Adhémar ◗ CREDITS : Unserious
◗ SANG : premier Prince du Sang de France
◗ PENSINE : excellent duelliste, prince bègue dont tout le monde a entendu parler.

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MessageSujet: Re: « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian)   « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian) EmptyLun 4 Nov - 21:05

Depuis le temps que j’y suis, Beauxbâtons n’a plus vraiment de secrets pour moi. Bien sûr, il y a les endroits où je ne m’aventure pas, soit parce que je sais qu’ils sont fréquentés par des gens que je n’apprécie pas, soit parce que le lieu en lui-même n’est pas fabuleux. J’aime ce qui sort de l’ordinaire. Ce qui procure des frissons. Mais qui dit nouvelle rentrée dit nouvelles habitudes. Qui sait ? Peut-être me découvrirai-je un nouveau petit coin. De préférence, quelque part où l’on ne puisse pas me trouver.
J’ai envie de me cacher dans un trou de souris. Je me sens tellement honteux, tellement navrant. Cet été fut le plus catastrophique de tous. Loin de ce que j’aurais pu imaginer, il y a un an. Oui, mais il y a un an, Solange était toujours en vie. Et ça, je ne peux pas l’oublier. C’est comme si, depuis son décès, mes vieux démons ne cessaient de me tourmenter. D’abord en m’obligeant à prendre des responsabilités qui ne devraient pas être les miennes. Potentiel futur Roi et donc obligé de supporter tout ce que le poids de la couronne entraîne. Mes parents m’avaient fait comprendre que ma vie ne serait plus la même. Et Marien, ah, Marien. Je ne l’ai pas vu depuis longtemps, mais je crois deviner ce qu’il pense. Il doit espérer du plus profond de son être ne jamais faillir. Parce qu’il est patriote, royaliste, et qu’il en crèverait si je devenais Roi, comme beaucoup de gens d’ailleurs. Il faut être honnête : celui qui ose avouer que je ferais un bon Roi est fou ou inconscient. Solange avait confiance en moi, mais elle, c’était différent. Elle était ma sœur, mon repère. La seule et l’unique personne qui croyait un peu en moi. Ou… peut-être pas.

Car il y a bien quelqu’un d’autre. Une fille si extraordinaire que je me demande parfois pourquoi le destin l’a mise sur mon chemin. Elle mérite tellement mieux que mon amitié. Mais Elysée a un cœur trop grand pour admettre qu’elle perd son temps avec moi. Je ne sais pas comment elle fait pour ne jamais avoir pitié. Car je le vois dans ses yeux : elle ne ressent rien de négatif à mon propos. Elle ne me plaint même pas. Elle en veut simplement à tous ceux qui me font du mal. Mais pour elle, ce n’est pas de ma faute. Alors que bien évidemment, ça l’est. Si je n’étais pas aussi imparfait, aussi incapable que je le suis, je n’aurais pas autant de problèmes. Elysée. Elysée. Un nom que j’avais souvent évoqué en famille, comme si je ne savais parler que d’elle. Mon attachement à elle est peut-être la base de tout. La raison pour laquelle je n’ai répondu à aucune de ses lettres, cet été, alors qu’être loin d’elle me tuait à petit feu. Sans Solange, sans Elysée, difficile de savoir qui je suis. Ce que je vaux. Difficile également de mettre des mots sur ce que je ressens pour ma camarade. Ma sœur et mes parents ont longtemps pensé qu’il y avait plus que de l’amitié entre nous. J’avais toujours refusé l’idée, certain qu’Elysée ne verrait jamais en moi autre chose qu’un handicapé, qu’un inadapté, qu’un malade. Mais moi, qu’est-ce que j’en pense ? Y ai-je seulement réfléchi ? Et bien, je l’ignore. Je ne sais pas ce qu’Elysée représente pour moi. Je sais juste que ce que m’ont dit mes parents est juste : je dois me fiancer dans l’année, avec un sang bleu. Et mon esprit cartésien, que je déteste en ce moment, me pousse à penser que je dois m’éloigner d’Elysée. Qu’importe ce que j’ai cru ressentir à un moment-donné. Elle, ça ne la blessera pas. Elle ne m’aime pas. Si j’ai de la chance, elle voudra peut-être que l’on reste amis. Moi, en revanche, perdu comme je le suis, sans aucune idée de ce que me réserve l’avenir, j’ai terriblement de mal à assumer encore cette amitié spéciale, si spéciale.

Indirectement, c’est peut-être la raison pour laquelle je choisis d’aller dans la Tour carrée dès que mon emploi du temps me laisse un moment de libre. Je peux la croiser à tout moment ici, puisqu’il s’agit de l’un de nos lieux fétiches. Je sais que je ne pourrai pas éviter Elysée éternellement, de toute façon. Nous suivons le même cursus, avons tous nos cours en commun. Et dire que nous n’avions rien prémédité, alors que tout cela semble on-ne-peut-plus suspicieux… Au sommet de la tour, je m’assieds sur le rebord, jambes ballantes. Tant de responsabilités. Tant de confusion. Je plains Marien, à vrai dire. Il s’y attend depuis tout petit, c’est vrai ; mais personne ne devrait avoir à porter un fardeau aussi lourd. Gouverner tout un pays. Lorsque j’y pense, lorsque je me dis que je pourrais prendre sa place, j’ai soudain le vertige. Disons que c’est ça ou la hauteur excessive. Des pas, soudain, troublent le calme environnant. Je prie intérieurement pour que ce ne soit pas la personne à laquelle je pense. Mais lorsqu’elle s’assied à mes côtés et que mes yeux croisent les siens, je ravale ma salive. Je n’aurai qu’à prier plus fort, la prochaine fois. « Cet été, j’ai appris que chez les Desclèves, lorsqu’on voulait se débarrasser d’un ami, on prétendait ne plus exister ». Je ne peux pas faire comme si j’étais surpris. À vrai dire, je m’attendais à des reproches. Néanmoins, mon regard ne peut pas se décrocher d’elle. Je réalise à quel point ces longs mois de séparation ont été durs. Mais je dois tenir mes positions. Ne pas lui montrer mes faiblesses. Ne pas lui montrer que nos instants d’amitié m’ont terriblement manqués. « Bon sang, Dorian » lâche-t-elle dans un soupir. Elle perd son calme, je le vois. Cela n’arrive que très rarement, avec moi. J’imagine que j’ai vraiment dépassé les bornes. « Pourqu... Comment peux-tu me faire ça ? ». Mes yeux qui n’avaient jusqu’alors pas décroché des siens se détournent soudain, préférant la contemplation de l’horizon. Que lui répondre ? La vérité ? Quelle vérité ? Je déglutis. « C-c’est toujours à propos de ‘t-t-toi’, hein ». Je la sens se figer à mes côtés. La vérité blesse, mais c’est le cas. Elysée a toujours été quelqu’un d’égoïste ; sauf avec moi. Sa réaction est compréhensible, mais j’attendais un peu plus d’empathie venant d’elle. « Tu as lu les j-journaux ? » demandé-je, toujours sans la regarder. Elle comprendra de quoi je veux parler. Il est écrit partout que mes parents me cherchent une fiancée. Et bien sûr, seules les plus nobles des jeunes femmes, celles dont le sang est royal, voient leur candidature retenue. Bien sûr, il n’y a pas que ça, et heureusement. Je n’ai pas envie d’admettre qu’Elysée me plaît, qu’elle m’a toujours plu, mais que je suis loin d’être à la hauteur. « J-j’ai des resp-ponsabilités, maintenant. Je ne suis p-p-plus un enfant ». Je suis si froid. Jamais je ne me suis comporté comme cela avec elle. Jamais je n’oserais, en fait. Mais je ne peux pas tout assumer. Je ne peux pas prendre en considération les pleurs de mon cœur et les obligations imposées par ma famille. Et si Elysée ne peut pas le comprendre, peut-être cela veut-il dire que j’ai eu raison de m’éloigner.
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Elysée L. Berthelot
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MessageSujet: Re: « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian)   « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian) EmptyLun 4 Nov - 21:31

J’avais du mal à comprendre cette distance, cet éloignement entre nous. D’ordinaire, nous ne restons jamais plus de deux jours l’un sans l’autre. Nous n’avons aucun secret, chacun connaissant absolument tout sur l’autre. Dorian avait été le témoin, trop silencieux, de mes premières amours et j’avais assisté, avec colère, à sa tourmente. Je lui racontais tout, du moins, presque. Je gardais pour moi les détails les plus intenses par peur de le blesser. En réalité, j’aurais préféré ne rien lui dire mais j’essayais de le faire réagir. J’aurais aimé qu’un jour, il se lève et me dise Arrête, Elysée, arrête. Arrête avec ces garçons qui ne te méritent pas. Viens, reste avec moi. Moi, moi, je te rendrai heureuse. Mais rien, jamais un mot. Juste du silence. Alors, j’avais arrêté de raconter. De toute façon, il n’y avait pas grand-chose à dire. A part Desmond, avec qui j’avais vécu le semblant d’une histoire, le reste était sans importance. Ils n’étaient qu’ombres, substitutions avant que je puisse enfin finir avec l’homme que j’aime. Parce que j’en étais certaine : avec Dorian, je serai pleinement heureuse. Je l’étais déjà, en étant simplement son amie. Je n’avais guère besoin de plus ; juste, peut-être, qu’il comprenne la force de mon amour et lui prouver que lui aussi peut être aimé. Certains pouvaient penser que je n’aimais Dorian que pour son titre. Ce ne serait pas étonnant de ma part. Après tout, j’étais ce genre de filles. Prête à tout pour arriver où je souhaitais arriver. Dans d’autres circonstances, j’aurais pu prétendre m’enticher d’un sang bleu, j’en aurais été capable. Mais Dorian n’était que le fruit du hasard, une heureuse circonstance. Je ne l’aimais que pour ce qu’il était, et je pense que même s’il avait été roturier, j’aurais pu renoncer à tous mes rêves pour lui.

« C-c’est toujours à propos de ‘t-t-toi’, hein » Je relève le visage, ouvre légèrement la bouche, étouffe un rire offusqué. Prends-toi ça dans les deux, Elysée. Si je l’avais mérité ou non n’était pas la question. Le plus étrange, c’est que ce n’était pas son genre. Lui d’ordinaire si doux, si calme, qui ne prononçait jamais un mot plus haut que l’autre, semblait vouloir se rebeller tout à coup. Je hausse les épaules, essaie de ne pas perdre la face même si s’entendre dire cette vérité par son meilleur ami ne fait pas toujours plaisir. Je ne comprenais pas. Certes, je pensais beaucoup à moi, mais j’avais toujours fait passer Dorian avant mes propres problèmes. Alors quoi ? C’est ça le problème, beau prince ? Le fait que je pense plus à moi qu’aux autres. L’égoïsme était une facette de ma personnalité, je ne le niais pas, mais je détestais que Dorian puisse me faire ce genre de remarques. « Apparemment. C’est ce que je suis, non ? Il me semble que ça n’a jamais été un problème pour toi, auparavant. » Dorian, mon beau Dorian, dis-moi quel est le vrai problème. Mon égoïsme ne s’est jamais mis entre nous auparavant, et je ne vois pas pourquoi cela commencerait aujourd’hui, après plus de dix ans. « Permets-moi de te dire que tu te détrompes – enfin, si j’ai encore le droit de te dire quelque chose. » Je soupire. « Je m’inquiète pour toi. Je pensais que l’absence de lettres cachait quelque chose. Mais si je me trompe, tant mieux pour toi. » Tu as peut-être simplement envie de mettre fin à notre amitié. Je m’apprête à me lever, à partir, à le fuir à mon tour. Je ne suis pas prête à l’entendre me critiquer, sans raisons. Mais il reprend la parole, et je reste là. Parce qu’après tout, je suis incapable de m’éloigner de lui. « Tu as lu les j-journaux ? »  J’hausse les épaules. Oui, j’ai bien sûr lu les nouvelles, comme tout le monde. Il semble inquiet. Je n’ai cependant rien lu de dramatique, du moins rien le concernant. « Eh bien, oui, comme toujours. Mis à part la visite du roi à Orange, je n’y ai rien lu d’extraordinaire. » Je ne sais pas où il veut en venir, mais cela semble le consumer. Le détruire, peut-être. Il a l’air triste, la mine déconfite. Il garde le silence. Eh bien, quoi, les journaux ? J’ai envie de le presser, de lui crier de me dire ce qu’il me raconte, mais je me tais. Je sais qu’il ne faut pas le stresser, ou il serait capable de se murer dans le silence jusqu’au lendemain matin. J’attends. Patiemment. Non, impatiemment. Je boue littéralement d’impatience. « J-j’ai des resp-ponsabilités, maintenant. Je ne suis p-p-plus un enfant » Je hausse un sourcil. La visite du roi le mettrait donc dans un état pareil ? Cela semble absurde ; ce n’est pas comme si il n’avait jamais croisé sa route auparavant. C’est moi qui devrais être inquiète, inquiète de faire bonne impression, mais pas lui. Et ce ton froid, son ton froid, me fait peur, m’ennuie. Je déteste qu’il me parle comme ça. Je n’y tiens plus, je pose ma main sur sa joue et le force à me faire face, à me regarder. Croise mon regard, mon prince. Regarde-moi, ose, dis-moi ce qui te tracasse. « Mais enfin, Dorian, de quoi tu parles ? » Je n’ai aucune idée, aucune, de ce qu’il pourrait s’apprêter à me dire. Je ne sais pas que mon monde est à deux doigts de s’écrouler, que mon futur rêvé pourrait bien ne jamais se réaliser. Mais mon Dorian, malgré tout, à la fin, il n’y aura plus que toi et moi.
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Dorian Charles Desclève
Dorian Charles Desclève
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MessageSujet: Re: « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian)   « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian) EmptyLun 4 Nov - 22:40

Me retrouver enfin face à Elysée, après ces longs mois de séparation, me laisse sans voix, incapable de vraiment dire ce que je pense. Tout ce que je parviens à faire, c’est lui balancer des méchancetés en pleine face. Comme si elle avait besoin de ça, après que je lui aie tourné le dos tout l’été. Mais elle ne comprend pas que je fais cela pour me protéger. Pour nous protéger, en réalité. J’ai envie de lui dire que je suis désolé. Désolé de l’avoir traitée d’égoïste, désolé de l’avoir rejetée alors qu’elle tentait de revenir vers moi. Tout ce qui m’arrive est tellement complexe que j’en deviens insupportable. C’est comme si un autre Dorian apparaissait. Un aspect de ma personnalité particulièrement détestable, que j’aurais voulu ne jamais connaître. Mais comment réagir lorsque je me rends compte que mon amie ignore tout de mes tracas ? Elysée n’a actuellement aucune idée de ce dont je parle. « Eh bien, oui, comme toujours. Mis à part la visite du roi à Orange, je n’y ai rien lu d’extraordinaire ». Je pousse un soupir résigné, détourne le regard. Je sens les larmes me monter aux yeux mais non, surtout pas, je ne dois pas craquer devant elle. Seulement, devant qui craquer, sinon elle ? Je n’ai pas été moi-même depuis plusieurs mois. Obligé de prétendre, à la face du monde, que tout allait bien. Alors que ce n’est pas le cas. Je n’ai plus Solange, mes parents me mènent la vie dure pour que je sois ‘à la hauteur’ et par-dessus tout… j’ai perdu Elysée. Je l’ai cherché, impossible de le nier. Mais je ne pensais pas que ça me ferait aussi mal. Stupide gamin que je suis. Comme si j’étais censé oublier nos quinze ans d’amitié d’un coup, simplement en le décidant. Sa main se pose sur ma joue, m’arrache un frisson. Ne pas fondre en larmes comme tu le fais toujours. Ne pas craquer. Elle me force à tourner la tête, à lui faire face de nouveau. « Mais enfin, Dorian, de quoi tu parles ? ». Mes yeux clairs plongent dans les siens, si sombres. Elle n’est pas au courant. Elle n’est vraiment pas au courant. À croire qu’elle a vécu dans une grotte ces derniers mois, vu le tapage médiatique que nous avons subi. Mais si elle dit vrai, si elle ne sait vraiment pas de quoi je parle, ma tâche se révèle encore plus complexe que ce que je croyais.
Avant que mes parents ne me parlent de ces fiançailles, de cet engagement que je devrai nécessairement prendre avec quelqu’un de sang bleu – quelqu’un comme moi –, je m’imaginais passer ma vie seul. Je ne croyais pas pouvoir vivre avec une fille, pouvoir aimer et être aimé, surtout. Bien sûr, j’ai toujours été conscient que je pourrais trouver une femme simplement grâce à mon titre. Mais surtout pas grâce à mon charme, ou à ma personnalité. À côté de Marien, je ne suis rien. Absolument rien. Mais maintenant, je sais que ma famille fera tout pour me trouver quelqu’un. Pour organiser un grand et magnifique mariage. Toute la bourgeoisie sera là. C’est certain. Tout le monde, y compris les Berthelot.
Ce que je dois lui dire, je dois le faire sans balbutier. Parce que c’est important. Parce qu’elle ne peut pas l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre. Mes yeux dans les siens, j’hésite un instant, et me lance enfin. « Je vais devoir me fiancer avec quelqu’un », dis-je lentement, presque surpris de ne pas avoir verbalement trébuché. Sa main posée sur ma joue, je la saisis dans un geste doux, sans la retirer. Briser ce contact, peut-être le dernier après ma révélation, m'est impossible. « Quelqu’un de sang-bleu. Rien ne… - je marque une pause, pour m’assurer que je ne vais pas bégayer – pourra changer cela. Je vais me marier ». Normalement, lorsque je subis une trop forte pression, je n’arrive pas à parler. Mais là, malgré le fait que je sois pétrifié de peur, que je me trouve devant elle, désemparé, je parviens à m’exprimer bien mieux que d’habitude.

Elysée, quand à elle, me regarde sans rien dire. Que pense-t-elle à cet instant ? Se rend-elle compte du poids qui pèse sur mes épaules ? Non. Bien sûr que non. Elysée est égoïste, elle l’a confirmé elle-même. Or, ce problème ne concerne que moi. C’est moi qui ai peur de cet avenir que l’on dessine pour moi. De ces projets que l’on fait dans mon dos, alors que je suis le principal concerné. Pas elle. Elle, elle pourra trouver quelqu’un qui la comblera, qu’importe sa condition. C’est cela, être né ailleurs que dans une famille royale. Et même si je sais qu’Elysée aurait rêvé d’une vie de château, sa place n’est finalement pas la pire.
« Dis qu-quelque chose », chuchoté-je devant son silence. N’importe quoi. Dis n’importe quoi. Dis que tu me comprends. Ou alors, dis que tu me détestes pour t’avoir gardée éloignée pendant de longs mois. Quelque chose qui ait du sens. Quelque chose que je comprenne. Mais s’il-te-plaît, ne reste pas muette. Pendant que je lui parlais, je me suis rapproché d’elle. Son visage est si près du mien que je sens son souffle. Jamais, auparavant, je n’avais osé y penser. Jamais je n’aurais cru que cela m’arriverait, de cette manière. Mais je me trouve désormais devant le fait accompli. Je tiens à Elysée. Je tiens vraiment à elle. Tu n’es pas assez bien. Tu ne le seras jamais assez. N’essaie pas de nier l’évidence. De combattre l’ordre naturel. Elysée mérite mieux qu’un prince bègue. Et au final, avec ce mariage, elle pourra avoir mieux, tout simplement parce qu’elle ne m’aura pas.
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Elysée L. Berthelot
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MessageSujet: Re: « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian)   « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian) EmptyMar 5 Nov - 10:34

La vie prend parfois un tournant que l’on n’a pas toujours prévu. Des surprises agréables. Souvent, désagréables. J’aurais pu tout entendre. La maladie, un désagrément avec ses parents, l’anniversaire de la mort de sa sœur. Je l’aurais épaulé, toujours. J’aurais été là pour lui. Je l’aurais forcé à accepter mon aide, même s’il cherchait à me repousser. J’aurais tout accepté, tout. Tout, sauf ça.

Deux enfants dans un jardin. Une dizaine d’années, douze, treize ans peut-être. Lui, moi. Un été comme un autre. Ensemble. Le soleil chauffe sur nos visages. Nous sommes assis dans l’herbe, ou peut-être sur la terrasse en bois, je ne me souviens plus très bien. Main dans la main, nous regardons les adultes s’agiter autour d’une partie de criquet, un sport moldu apparemment à la mode dans la haute-société française. Dorian ne souffle mot, comme souvent. Il est plutôt du type silencieux, mais je l’aime comme ça. Je n’ai pas besoin qu’il me parle pour que je ressente ce qu’il ressent. Brisant le silence, je déclare d’une voix pleine de confiance : « Dorian. Un jour, toi et moi, nous nous marierons. Et nous serons roi et reine. » Je souris, ris, presque. Nous pourrions être heureux, je pense alors. Je ne sais encore rien de l’amour mais j’ai la certitude que mon futur se dessinera avec celui de Dorian. « Ça te plairait ? » Je lui demande. Il baisse les yeux, « Je-je ne sais p-pas. » Il est tout mon contraire. Il manque de confiance en lui, en moi, en nous. Je me penche vers lui et dépose un baiser sur sa joue. « Si, tu verras, mon prince, nous serons les plus heureux. »

« Je vais devoir me fiancer avec quelqu’un. » Oh, c’est donc ça. Je comprends mieux. Dorian ne se sent probablement pas prêt pour tous ces engagements, toutes ces obligations. Mais je suis prête. Je m’apprête à lui dire que tout ira bien, qu’ensemble, nous irons bien. Mais il attrape ma main, la serre dans la sienne, et déclare d’une voix blanche : « Quelqu’un de sang-bleu. Rien ne… pourra changer cela. Je vais me marier. » Tout s’effondre. Je dégage ma main, la porte à ma bouche, détourne le regard. Mes yeux se remplissent de larmes, je refuse qu’il voie ça. Je chasse celle qui est à deux doigts de couler sur ma joue d’un geste de la main. Je ne dis rien, je ne peux pas parler. J’ai envie d’hurler. Mais suis-je vraiment surprise ? N’est-ce pas là la tradition ? Un sang bleu ne se mariera qu’avec un sang bleu, et pas avec une stupide sang pur, comme moi. Qui étais-je ? Rien, rien, comparé à lui. Il ne m’épouserait pas. La décision avait été prise. J’avale ma salive, me tourne vers lui. Nos visages ne sont qu’à quelques centimètres, millimètres presque. « Dis qu-quelque chose. » Que veux-tu que je te dise ? Je n’ai rien à dire. Ce n’est pas mon choix. Je me recule, me relève avec difficulté. Je me rends compte que je tiens à peine sur mes jambes. Elles tremblent. Mon corps entier tremble. Il se lève, probablement étonné. Je ne garde jamais le silence bien longtemps ; j’ai toujours quelque chose à dire. Mais je reste sans voix. Soudain, nos regards se croisent. Mon estomac se serre. Je ferme les yeux, sent la colère monter en moi, et sans la combattre, je la laisse prendre possession de mon corps, de mon esprit. Je m’avance vers lui, si férocement, si rapidement qu’il recule de peur, jusqu’à atteindre le mur. Je me positionne devant lui et de là, il ne pourra pas m’échapper. Entre mes dents, je murmure : « Je t’interdis, tu m’entends. Je t’interdis de te fiancer à une autre que… » Moi. Dis-le, dis-le. Ma main glisse vers la poche de ma robe, là où se trouve ma baguette. Je ne sais pas ce dont je suis capable. Jamais, je n’aurais pensé un jour blesser Dorian, mais j’étais tellement perdue, tellement en colère que j’avais le sentiment de ne plus rien contrôler. « Tu ne peux pas te marier. » Je lâche ma baguette, lève mes deux bras et empoigne son col entre mes mains. Il ne comprend pas ma réaction. Je réprime un rire mauvais. Comment peut-il encore être si aveugle après tout ce temps ? Je rapproche mon visage, il respire presque avec difficulté. De mes lèvres, j’effleure sa joue, sa bouche, avant de me reculer. « Peu importe ce qu’il faudra que je fasse, tu ne te marieras pas. » Je comprenais que j’étais prête à tout pour empêcher ce stupide mariage. A décimer sa famille entière, s’il le fallait. Dorian était à moi, et personne ne me le prendrait. Il était mon rêve, mon passé, mon présent et mon avenir. Il était mien. Je lâche mon emprise, fait quelques pas en arrière avant de me retourner. Je passe mes mains sur mon visage, essaie de me calmer mais je ne peux pas. Dans un murmure, je continue, sans être certaine qu’il puisse m’entendre : « Tu ne te marieras pas à une autre que moi. » Ou je te tuerai de mes propres mains. J’étouffe un sanglot, avant de tomber à genoux sur le sol. J’entends ses pas qui se précipitent vers moi. « Ne t’approche pas de moi. » Je le menace d’un ton sec. Je ne me reconnais pas, ne me reconnais plus. Je me déteste, et je le déteste d’avoir même considéré un seul instant pouvoir en épouser une autre que moi. Moi, la seule qui l’aime vraiment. Moi, une sang pur. Moi, tellement insignifiante dans ce monde. Lui, si important. Prince, futur roi, peut-être. Pourquoi avais-je été si bête ? Pourquoi aurait-il voulu de moi ? Tu n’es qu’un pion, un divertissement, rien d’autre. Ravale ta fierté, et relève-toi. Relève-toi, bon sang. Avec l’aide de mes deux mains, je me lève lentement, me tiens debout. Je refuse pourtant de lui faire face à nouveau, de croiser son regard. Son regard me fera flancher, et je n’ai pas besoin de ça. Pas maintenant. Sois forte. Sois forte et ne le laisse plus te faire souffrir. Dorian, mon prince, mon rêve, mon passé, mon présent. Point.
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Dorian Charles Desclève
Dorian Charles Desclève
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MessageSujet: Re: « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian)   « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian) EmptyMar 5 Nov - 12:16

Pour avoir connu Elysée suffisamment longtemps, je sais que c’est quelqu’un de passionné, expressif même. Elle n’est jamais indifférente à quoi que ce soit. Je ne crois pas l’avoir déjà vue prendre quelque chose à la légère. De ses chaussures à ses examens, tout doit être vu et revu, examiné, jugé de manière négative ou positive. Alors, je m’attendais à ce qu’elle m’en veuille. Mais je ne pensais pas à cela. En entendant ma révélation, elle porte sa main à sa bouche, se détourne de moi. Et puis, elle se relève, sans voix. C’est la première fois que je la vois dans cet état, incapable de prononcer le moindre mot. Je préfèrerais qu’elle m’hurle dessus plutôt qu’elle se mure dans ce silence qui ne lui ressemble pas. À mon tour, je me relève et la suis du regard. Elle vacille, semble perdre pied. Et puis, elle me fait face, de nouveau. Son visage est transformé par la colère. Elle bondit sur moi en furie, si bien que je n’ai d’autre choix que de reculer. Le dos plaqué à un pan de mur, impossible de lui échapper désormais. Un instant, je me demande si elle serait capable de me faire du mal. Je n’aurais jamais pensé cela d’Elysée avant, mais cette nouvelle semble la bouleverser bien plus que je ne l’aurais cru. Qui sait ce dont elle serait capable, en ce moment ? « Je t’interdis, tu m’entends. Je t’interdis de te fiancer à une autre que… ». Elle ne parle plus désormais mais grogne, comme si les mots étaient trop durs à formuler, comme si elle essayait de les retenir. Je vois son bras bouger, baisse légèrement la tête pour suivre sa main du regard. Elle la pose sur sa baguette. Par réflexe, je glisse mes doigts sur la mienne, prêt à répliquer si nécessaire. Si elle veut en arriver là, après tout… Elle semble rapidement comprendre mes intentions. « Tu ne peux pas te marier » dit-elle avant de lâcher sa baguette. Je ne peux pas me marier ? Vraiment ? Pourtant, c’est ce qu’il va se passer, Elysée. Que tu le veuilles ou non, c’est ce que je vais faire. Me marier. Parce que vois-tu, je n’ai pas la chance de vivre dans une famille où les enfants décident de leur vie. J’ai des obligations. Et c’est peut-être difficile à comprendre pour un petit oiseau tel que toi, libre d’aller où bon te semble, de faire ce que tu veux, mais il y a des règles à suivre. Des règles que je ne peux pas contourner. Je la regarde de nouveau, alors qu’elle empoigne violemment mon col. Ses yeux sont toujours emplis de rage. De tristesse, aussi. Mon souffle est presque coupé, tellement cette réaction m’impressionne. Je n’aurais jamais cru qu’Elysée agirait ainsi avec moi. De ses lèvres, elle effleure ma joue, puis ma bouche. Je ferme les yeux, déglutis. Pourquoi fait-elle cela ? Même si je viens de réduire ses rêves de royauté à néant, ce n’est pas une raison pour me piétiner comme elle le fait. Elle semble oublier un léger détail : ce n’est pas moi qui décide. « Peu importe ce qu’il faudra que je fasse, tu ne te marieras pas ». Son ton est déclaratif. Je la connais ; elle fera tout ce qu’elle peut pour empêcher mon mariage. Quitte à s’en prendre à ma famille. Quitte à s’en prendre à moi.
Elle recule, me tourne le dos. Je n’arrive plus à bouger. Pourquoi, Elysée ? Pourquoi ? J’attendais que tu sois là, que tu me dises ‘tout ira bien Dorian, aussi longtemps que nous serons amis’. Au lieu de ça, tu me repousses. Tu me rejettes. D’accord, je n’aurais pas du t’ignorer tout l’été. Je n’aurais pas du penser que ça ne te ferait rien. Mais si tu pouvais te montrer plus compréhensive, ce serait sympa. Je l’entends murmurer, mais le froissement du vent m’empêche de comprendre ce qu’elle dit. Et puis, elle fond en larmes. Elle qui, jusque là, avait essayé de ne pas montrer son désespoir, de compenser avec un excédent de colère, s’effondre au sol. Par réflexe, je m’approche. Il m’est impossible de rester les bras croisés, à la regarder souffrir. « Ne t’approche pas de moi », me somme-t-elle alors que je suis à quelques mètres de l’endroit de sa déchéance. C’en est trop. « Merci, Elysée », dis-je d’un ton empli de sarcasme. Elle se relève, sans me faire face. Semble reprendre son souffle. « Je suis qu-quelqu’un d’horrible, hein, Elysée. Toi qu-qui voulais t-t-tant être reine, et j-j’anéantis tes espoirs ». Parce qu’après tout, il s’agit de ça. Elle se rend compte qu’elle ne pourra jamais monter sur le trône parce que ni Marien ni moi ne pouvons l’épouser. Son ascendance joue contre elle ; elle qui en était pourtant si fière, à une époque. Je ne sais plus quoi penser. Je lui faisais confiance. Je pensais que cela ne changerait rien. Qu’elle ne voyait pas en moi le prince, mais l’ami. De toute évidence, je m’étais planté. Je n’ai jamais été rien de plus qu’un outil. Si elle l’avait pu, si le protocole l’avait permis, elle m’aurait utilisé pour devenir reine, parce que c’est ce qu’elle veut plus que tout au monde. Tu peux me dire ce que tu veux, Elysée. Je sais ce que tu penses. Adieu les richesses, adieu la vie de château. Te voilà coincée dans ton petit monde étroit de simple héritière. Et moi, obligé d’épouser une femme sans vraiment l’aimer. Juste parce que je n’ai pas le choix. Tu vois, nous sommes tous les deux à plaindre, dans l’histoire. La seule différence, c’est que tu pourras choisir ta vie. Ne pas être reine, ce n’est peut-être pas la fin du monde. Moi, je n’aurai pas le choix. Même si je ne suis jamais roi. Même si je reste le pauvre ‘prince bègue’. Une vie m’attend. Une vie que tu ne connaîtras pas. Et ce n’est pas un mal, crois-moi. Les doigts toujours figés sur ma baguette, je m’apprête à devoir la désarmer, sûr que mes mots la mettront dans une rage folle. Après tout, c’est peut-être ce que je souhaite.
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Elysée L. Berthelot
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MessageSujet: Re: « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian)   « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian) EmptyMar 5 Nov - 12:45


I will love you like I have never been hurt.


J’étais en colère. Bien plus que je ne l’avais jamais été. Mon corps entier tremblait. Je ne savais plus si j’avais froid, si j’avais envie de pleurer ou de rire, de hurler ou de m’enfuir. Je nous haïssais. Je me haïssais d’être aussi naïve, d’avoir laissé l’amour pénétrer mon corps, mon cœur, mon âme. De laisser l’amour me détruire, me tuer. J’étais pathétique. Pathétique, comme toutes ces filles qui courraient après un être aimé qui ne les regarderait jamais. Pathétique comme cette pourriture de Devlin qui s’accrochait à un homme qu’elle n’aurait jamais. Je lui ressemblais. J’étais une idiote. Pauvre idiote, pauvre folle. Pauvre enfant. Aimer un homme plus haut placé que toi dans la hiérarchie sociale. Comme si ces choses-là pouvaient se contrôler. Mais tu savais, tu savais ce qui allait éventuellement arriver. Tu savais qu’il ne pourrait pas t’épouser parce que tes parents étaient trop idiots pour être membres de la famille royale. Pauvre de toi. Tu leur feras pitié. Ils te regarderont avec des yeux remplis de peine, et tu les haïras, tous, tous. Mais pas autant que ceux qui t’ont empêché de te retrouver avec celui que tu aimes. Pourquoi ne se battait-il pas contre cette décision ? Pourquoi l’acceptait-il ? Ne m’aimait-il donc que si peur pour accepter que nos destins se délient. Pour accepter que nous ne soyons plus que des étrangers l’un pour l’autre. Qui est le plus pathétique de nous deux ? Moi qui m’accroche à toi, comme une bouée en pleine mer. Moi qui m’étais déjà imaginé un futur heureux. Ou, toi, toi, qui te croit incapable d’être aimé. Toi qui n’a jamais compris ce que mes yeux, mon cœur te disait. Toi, trop aveugle pour comprendre et réaliser la force de mon amour. Toi, que je pourrais briser à ce moment-même pour avoir osé me blesser. Elysée Louise Berthelot ne se laisse jamais faire. Mais face à toi, Dorian, Elysée n’est plus qu’ombre. Face à toi et ce rejet, Elysée n’est plus rien.

« Je suis qu-quelqu’un d’horrible, hein, Elysée. Toi qu-qui voulais t-t-tant être reine, et j-j’anéantis tes espoirs. » Je fais volte face. Je sens la colère qui défigure certainement mon doux visage. Je m’approche de lui, à nouveau. « Ne t’avise pas de me parler comme ça. Pas toi. » Ma voix se brise. Je suis à deux doigts de pleurer, encore, encore, mais je me retiens. Pas devant lui. Un rire mauvais s’échappe de mes lèvres. « Dorian, oh Dorian. Si j’avais vraiment voulu devenir reine, je me serais tournée vers Marien. Pas toi. Tu ne seras jamais roi, Dorian. Jamais. De toute façon, tu ne le supporterais pas. » Je suis méchante, mesquine, et ça ne me ressemble pas. Pas face à lui. J’avoue dans un murmure : « J’ai renoncé à ça depuis longtemps. » Je ne l’ai certes avoué à personne, mais j’avais rapidement compris que si je voulais vraiment épouser Dorian, je ne serai jamais cette reine que ma mère avait tant imaginée. Entre l’amour et le pouvoir, je l’avais choisi lui. Je baisse les yeux, remarque sa main serrant sa baguette. Je me recule, déboussolée avant de croiser son regard, froid, bien trop froid. « Vas-y, ne te gêne pas. Blesse-moi, tue-moi, peu importe. Ça ne pourra pas être pire. »

Il ne bouge pas. Il se dégonfle. « Alors, vas-y, qu’est-ce que tu attends. Je ne me défendrais même pas. » Sinon, tu ne tiendrais pas une seule seconde, mon pauvre. J’attends, face à lui. Les secondes s’écoulent, des minutes peut-être. Le silence se fait de plus en plus pesant. Et je ne tiens plus. « Je te déteste. Je te déteste d’oser m’abandonner. Je te déteste de penser ça de moi. Tu es la seule personne censée me connaître vraiment. Et bon dieu, je suis tellement bête d’avoir osé penser que tu avais plus de considération pour moi que ça. » Je te déteste de me voir comme ça, complètement anéantie, dévastée. Pire qu’une loque. Je te déteste et je me déteste de continuer à t’aimer. « Tu ne comprends pas, n’est-ce pas ? Tu n’as jamais compris, de toute façon. Tu dis que je ne pense qu’à moi, alors que je n’ai pensé qu’à toi ces dernières années. Et toi, hein, et toi ? Quand, dis-moi quand tu as pensé à moi ? » Je m’approche de lui et frappe son torse de mon poing, plusieurs fois, tout en parlant. « QUAND, Quand as-tu pensé à moi cet été, quand moi, je n’attendais que toi. TOI, toi. Dorian. Toi, et rien que toi, depuis dix ans, depuis quinze ans. Mais tu ne comprends pas. Tu ne veux pas comprendre. » Tu n’es qu’un idiot. Comme moi. Pire que moi. Les larmes coulent et je ne peux plus les arrêter, je n’en ai plus le courage. « Oh, je t’en prie, va t-en, laisse-moi. » Ne me regarde plus. Oublie-moi. Je t’oublierai peut-être à mon tour. Oh non, j’en doute. Dorian, ma vie. Va-t-en et ne reviens jamais. Je me hais de t’aimer. Arrête de me faire souffrir et enfuis-toi. Laisse-moi mourir, en silence. Dorian. Je ferme les yeux, prête à me laisse tomber, encore. Pour lui. Espèce d’idiot.
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Dorian Charles Desclève
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MessageSujet: Re: « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian)   « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian) EmptyMar 5 Nov - 13:34

Touché. Je voulais que mes mots aient un impact sur elle, et je ne suis pas déçu. Elle se retourne, si belle dans sa colère, et s’approche à nouveau de moi. « Ne t’avise pas de me parler comme ça. Pas toi ». Pourquoi donc ? N’ai-je pas le droit de lui dire lorsqu’elle dérape ? Ne puis-je pas lui faire remarquer qu’elle est bien trop attirée par le pouvoir, jusqu’à en oublier ses propres amis ? Un petit rire s’échappe d’entre ses lèvres. Un fond de mesquinerie que je ne lui connais pas. « Dorian, oh Dorian. Si j’avais vraiment voulu devenir reine, je me serais tournée vers Marien. Pas toi. Tu ne seras jamais roi, Dorian. Jamais. De toute façon, tu ne le supporterais pas ». Alors pourquoi n’est-elle pas allée vers Marien ? Sans doute parce qu’il n’est pas naïf, crédule, comme je peux l’être. Elle n’aurait pas pu le manipuler pendant une dizaine d’années, parce qu’il se serait rendu compte de la supercherie. Or moi, je suis le pauvre petit prince, désespérément à la recherche d’amis. Elysée est entrée dans ma vie à un moment où j’étais vulnérable. Où elle pouvait faire ce qu’elle voulait de moi. Et elle ne s’est pas gênée. Elysée baisse les yeux, et soudain, se ferme complètement. Ses pas l’éloignent de nouveau de moi. Son regard, lui, est toujours braqué sur ma baguette. « Vas-y, ne te gêne pas. Blesse-moi, tue-moi, peu importe. Ça ne pourra pas être pire ». Je ne réagis pas. Je n’arrive pas à trouver les mots. Elysée est devenue une énigme pour moi. Je ne sais pas ce qu’elle veut, je ne sais pas ce qu’elle pense. J’ignore tout d’elle, d’un seul coup. « Alors, vas-y, qu’est-ce que tu attends. Je ne me défendrais même pas ». Je bouillonne, mais reste immobile, impassible. Elle sait pertinemment que je ne l’attaquerai pas. Seulement en cas de légitime défense, dirons-nous. Et, oh, elle ne veut vraiment pas s’aventurer là. Je suis loin d’être mauvais, contrairement à ce qu’elle semble croire. Après tout, ce sont mes compétences en duel qui m’ont permis de rejoindre les Onze. Elle ne sait pas de quoi je suis capable. Seulement, elle, je ne pourrais pas l’attaquer. Pas comme ça. Pas maintenant. « Arrête ça », dis-je au bout d’un long silence. Ma voix résonne, forte, affirmée, loin de ce qu’elle est trop souvent. Finalement, elle craque. Sa voix se fissure, son masque d’opposition aussi. « Je te déteste. Je te déteste d’oser m’abandonner. Je te déteste de penser ça de moi. Tu es la seule personne censée me connaître vraiment. Et bon dieu, je suis tellement bête d’avoir osé penser que tu avais plus de considération pour moi que ça ». Je n’ai pas le temps de répondre, qu’elle reprend déjà la parole, laissant exploser tout ce qu’elle a sur le cœur. « Tu ne comprends pas, n’est-ce pas ? Tu n’as jamais compris, de toute façon. Tu dis que je ne pense qu’à moi, alors que je n’ai pensé qu’à toi ces dernières années. Et toi, hein, et toi ? Quand, dis-moi quand tu as pensé à moi ? ». Pensé qu’à moi ? Je fronce les sourcils. Impossible de comprendre ce qu’elle me raconte. Sans aucun doute parce que je suis aveuglé par le fait qu’une fille comme elle ne puisse pas aimer quelqu’un comme moi. Elle s’approche de nouveau, frappe mon torse de ses poings frêles mais plein de vigueur. « QUAND, Quand as-tu pensé à moi cet été, quand moi, je n’attendais que toi. TOI, toi. Dorian. Toi, et rien que toi, depuis dix ans, depuis quinze ans. Mais tu ne comprends pas. Tu ne veux pas comprendre ». Les larmes coulent sur son visage. Ces larmes qu’elle a tenté de retenir pendant tant de temps, celles qu’elle se refusait de pleurer devant moi. J’ai peur de comprendre. Elysée m’aimerait. Mais c’est impossible. Absolument impossible. Elle qui a enchaîné les conquêtes alors que je restais seul. Qui me narrait ses peines de cœur lorsque j’étais persuadé de ne jamais avoir de petite-amie. Pourquoi m’aurait-elle fait ça ? Pourquoi aurait-elle été aussi cruelle ? « Oh, je t’en prie, va t-en, laisse-moi ». Au lieu de l’écouter, je saisis ses poignets, qu’elle avait gardés contre mon torse. Elle veut se dégager de cette emprise. Partir loin, très loin. Je la connais. Mes phalanges resserrent légèrement la pression, même si je veille à ne pas la blesser. Non, Elysée. Tu ne t’en tireras pas comme ça. Pas après m’avoir dit tout cela. Tu ne me laisserais pas seul, à me demander ce que tout cela veut dire. À réfléchir à nous, à ce que nous pourrions faire pour arranger les choses. « Bon sang… Elysée ». Elle m’a laissé seul. Elle n’a jamais cherché à être avec moi, alors qu’elle savait que la solitude me rongeait. Que je n’allais pas vers les autres. Que j’étais délaissé. « Ne dis p-p-pas que tu m’as attendu. C’est faux. J’ai v-vécu seul pendant qu-quinze ans. J-j-j’ai connu l’adolescence la p-plus terrible qui soit. Alors que t-toi, tu n’étais jamais seule ». Oui, Elysée. Arrête de refaire l’histoire comme tu l’entends, pour que tout soit à ton avantage. La vérité, c’est que tu préférais être avec d’autres garçons. Ceux qui étaient beaux, plus beaux que moi. Plus appréciés aussi. Parce qu’au fond, est-ce que tu aurais assumé d’être ouvertement amoureuse du prince bègue ? « C-comment veux-tu que je te croie ? Qu-que je croie que la cou-couronne n’est pas la seule chose qui t-t-t’intéresse ? ». Oh, oui, bien sûr. Marien. L’argument infaillible évoqué plus tôt…

Je lâche ses poignets, recule. Je n’ai plus rien à faire ici. Elysée peut bien dire ce qu’elle veut. Mais me convaincre qu’elle est amoureuse de moi sera plus dur qu’elle le pensait. Parce que si je n’observe que les faits, si j’interprète les signes, elle n’a jamais souhaité être avec moi. Et moi, qu’ai-je toujours voulu ? Ai-je déjà pensé à nous deux, ensemble ? Non. Mais maintenant que je l’envisage, c’est assez logique. Et je lui en veux encore plus. Car si elle m’aimait autant qu’elle le prétend, j’aurais voulu qu’elle me le dise. Qu’elle ne me laisse pas en tête à tête avec moi-même. Qu’elle soit là. Qu’elle me montre son amour. Or, on ne peut pas dire qu’elle l’ait fait, qu’elle ait souhaité le faire. Je m’éloigne, m’apprête à rejoindre l’escalier pour disparaître d’ici. Mais alors que je pose mon pied sur la première marche, une lueur étrange émane d’entre les pierres. Je m’arrête net, tournant toujours le dos à Elysée. Non. Je ne veux pas y croire. C’est un effet de mon imagination. Car si c’est bien ce que je pense, cela veut dire qu’il y a deux vérités que j’ignorais jusqu’alors : non seulement Elysée dit la vérité, mais je suis également amoureux d’elle.
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Elysée L. Berthelot
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MessageSujet: Re: « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian)   « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian) EmptyMar 5 Nov - 17:58

I'm nothing without you. All my dreams and all the lights mean nothing without you.

J’étais fatiguée. Physiquement. Emotionnellement. Fatiguée de me battre pour être celle que je ne serai jamais. Pourquoi m’être donné tant de peine ? J’aurais pu, j’aurais dû être une fille comme une autre. Ne pas convoiter de pouvoir. Ne pas vouloir ce que je n’aurais jamais. J’étais lessivée, éreintée. Fatiguée de passer des heures à aimer et à détester. Je n’étais plus moi-même, et ce depuis trop longtemps. Cette carapace que je m’étais forgée m’éloignait de plus en plus de la petite fille joyeuse que j’avais un jour été. Je me refermais, je m’assombrissais et je savais que si Dorian m’abandonnait, tout ne serait que pire. Il m'empoigne et je veux me dégager, mais il a trop de force. Il n'est plus cet enfant chétif qu'il avait un jour été. « Ne dis p-p-pas que tu m’as attendu. C’est faux. J’ai v-vécu seul pendant qu-quinze ans. J-j-j’ai connu l’adolescence la p-plus terrible qui soit. Alors que t-toi, tu n’étais jamais seule. » Nos regards se croisent, et à nouveau, une bouffée de colère m’envahit. C’est maintenant, mon Dorian, que tu te décides à réagir pour toutes ces conquêtes que j’ai baladé sous ton nez ? Maintenant que tu me reproches quelque chose, alors que c’est à l’époque que j’attendais toutes ses remarques. « Je n’ai jamais prétendu t’avoir attendu. Je n’ai même pas prétendu que toi, tu m’avais attendu. » Nous n’étions pas prêt, simplement. Pas prêt à s’avouer, et peut-être encore moins à admettre, ce que nous ressentions. L’étions-nous maintenant ? A nous déchirer ainsi, je n’en étais plus sûre. « Ne me blâme pas, je t’en prie, pour cette adolescence. J’ai toujours été là pour toi. Toujours. J’ai passé la simple minute, la simple seconde, de mon temps libre avec toi. » Il ne pouvait pas le nier. Je laissais rarement Dorian seul pendant plus de quelques heures. Je détestais le penser abandonné, solitaire dans un endroit quelconque où personne ne lui prêtait attention. « Tu m’en veux, n’est-ce pas ? Tu m’en veux de tous ces … garçons. Mais Dorian, le temps que je passais avec eux, j’aurais mille fois préférer le passer avec toi. Tu n’avais besoin de dire qu’un seul mot. Un seul, et j’étais tienne. » Je ne mentais pas. Toutes ces années, je n’avais attendu qu’un seul mot : viens. Viens, Elysée, et partons ensemble. Il ne l’avait pas dit, et je ne lui avais pas demandé non plus. Notre erreur était là. En parlant, nous oubliions de nous dire les choses qui comptaient réellement. « C-comment veux-tu que je te croie ? Qu-que je croie que la cou-couronne n’est pas la seule chose qui t-t-t’intéresse ? » Je souris faiblement. « Je me fiche de la couronne. Tu ne peux pas m’en vouloir d’avoir cru à ce que ma mère me répétait sans cesse. A son rêve. J’ai, moi aussi, toujours rêvé d’un destin hors du commun, c’est vrai, mais … » J’avale ma salive. « Un destin sans toi, ce n’est pas mon destin. »

Je me recule, le laisse partir. Je n’ai plus la force de le retenir, même si je le déteste d’être aussi lâche. Il refuse de me croire et je ne sais plus quoi dire. Je pourrais me mettre à genoux, mais, malheureusement, ma fierté et ma dignité me l’interdisaient encore. Je le regarde s’éloigner, avec détresse. Il s’arrête. Pour revenir vers moi ? Non. Son attention se porte ailleurs. Je suis le mouvement de son visage, et certainement, comme lui, je découvre avec stupéfaction la faible lumière émanant des pierres. C’était censé n’être qu’une légende. Mille fois, nous nous étions retrouvés ensemble ici et jamais rien de tel ne s’était produit. Mais, pareillement, rien de tel ne s’était produit entre nous. « Dorian. » Je murmure, j’imagine que c’est à peine audible mais je sais, en voyant son corps se figer, qu’il m’a entendu. Il ne bouge plus. Je retiens ma respiration, comme si ma vie en dépendait. Une, deux et trois secondes. Bon sang. Sept, huit, neuf. Dix. Lentement, très lentement, trop lentement, il se retourne. Je n’attends plus, je m’avance vers lui, vite, trop vite peut-être. Arrivée à sa hauteur, je prends son visage entre mes mains, caresse lentement sa joue gauche. Je ferme les yeux, déglutis. Et je me laisse bercer par tout l’amour que je lui porte. Enfin. « Si je ne devais être qu’une maîtresse, que ta maîtresse, ne jamais pouvoir t’épouser, vivre dans l'ombre d'une autre, je l’accepterai. Si tu veux que je m’en aille, je partirai. Si tu ne veux plus jamais me revoir, je m’effacerai. Je t’obéirai. Pour que tu sois heureux. » Mais, je t’en prie, ne m’oublie pas, ne me force pas à t’oublier. « Ce que tu veux que je sois, je le serai pour toi. » Je lève les yeux vers lui. Son air perdu, tellement enfantin, me décroche un sourire. « Je suis tienne, Dorian Charles Desclève. Depuis toujours, et pour toujours. » Les autres, ces autres, – quels autres ? – je les avais oubliés depuis tellement longtemps. J’attrape  sa main, la porte à mes lèvres et y dépose un baiser. Geste dont je me souvenais avoir déjà fait des dizaines de fois. Mais qu’importe. Aujourd’hui, tout était différent. Aujourd’hui, les pierres scintillaient. Aujourd’hui, je lui donnais mon amour. Prends-le, Dorian. Accepte-moi, je t’en prie. Même si nous devions nous enfuir, oublier la monarchie et la couronne, oublier mon rêve de devenir ministre du Roi ; pour toi, je le ferai. Pour toi, je ferai tout.

Everybody told me love was blind. Then I saw your face and you blew my mind. Finally you and me are the lucky ones, this time.
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Dorian Charles Desclève
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MessageSujet: Re: « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian)   « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian) EmptyMar 5 Nov - 23:16

Tous ses mots me reviennent en pleine face. « Ne me blâme pas, je t’en prie, pour cette adolescence. J’ai toujours été là pour toi. Toujours. J’ai passé la simple minute, la simple seconde, de mon temps libre avec toi ». C’est gentil d’avoir consacré un peu de temps à ton infirme d’ami. Tu avais alors tellement mieux à faire… Avec Desmond par exemple. J’en ai tant entendu parler. Le seul que tu aies vraiment aimé. Pas vrai Elysée ? Tu ne cessais de me cracher ton bonheur à la figure, pour finalement venir pleurer lorsque les garçons se faisaient la malle. Et je le supportais, parce que j’étais ton ami. Je ne regrette rien d’ailleurs ; j’ai fait ce que j’avais à faire. Mais je t’en prie, ne viens pas me dire maintenant que tu étais là pour moi à chaque seconde. Tu sais très bien que c’est faux. « Tu m’en veux, n’est-ce pas ? Tu m’en veux de tous ces … garçons. Mais Dorian, le temps que je passais avec eux, j’aurais mille fois préféré le passer avec toi. Tu n’avais besoin de dire qu’un seul mot. Un seul, et j’étais tienne ». Alors, c’est donc ça, Elysée. J’étais censé deviner que tu m’aimais, que tu ne rêvais que de moi, alors que tu me parlais d’un garçon différent tous les six mois. Je ne t’en veux pas. Je ne t’en voudrais jamais pour avoir vécu ta vie. Pour avoir rencontré des gens, pour avoir aimé. Mais je n’accepte pas que toi, tu m’en veuilles parce que je n’ai pas bien interprété tes signaux de fumée. « Je me fiche de la couronne. Tu ne peux pas m’en vouloir d’avoir cru à ce que ma mère me répétait sans cesse. A son rêve. J’ai, moi aussi, toujours rêvé d’un destin hors du commun, c’est vrai, mais… Un destin sans toi, ce n’est pas mon destin ». Je l’ai cru, moi aussi. Je pensais que rien ne pourrait nous séparer, parce que notre amitié était plus forte que tout. Or, il n’est pas question d’amitié, n’est-ce pas Elysée ? Il est question de ce que tu veux, de ce que tu as toujours voulu, mais que tu n’as jamais admis. Maintenant, il est trop tard pour faire marche arrière. Parce que je dois me marier, et que ce ne sera pas toi, derrière le voile, mais une parfaite inconnue. Une fille qui m’aimera sans doute moins, mais qui n’aura pas attendu pour sauter sur l’occasion.
Il y a tant de choses que j’aimerais lui dire. A-t-elle passé du temps avec moi parce qu’elle avait pitié ? A-t-elle toujours eu ce sentiment ? Je n’arrive pas à lui demander, sans doute parce que je n’ai pas envie d’y penser. J’aimerais que les choses soient simples. Qu’Élysée soit là en tant qu’amie. Qu’elle ne déserte pas. Et ces stupides pierres qui scintillent. Cette prophétie ne peut pas être vraie. Après tout, ce n’est qu’une légende. Et même si nous, sorciers, sommes plus capables de comprendre les phénomènes surnaturels, cela me semble tout de même assez incongru. « Dorian » murmure Elysée, et je sais alors qu’elle vient de voir la même chose que moi. Qu’elle y croit. Seulement qu’advient-il de ce que je souhaite ? Résigné, je me retourne, lentement.

J’ai à peine le temps de la regarder qu’elle se précipite sur moi. Elle saisit doucement mon visage entre ses mains, m’arrache un frisson. Mais je ne peux rien faire. Je n’en ai plus la force. Lorsque l’on attend une chose trop longtemps, on n’est parfois plus prêt à la recevoir. Je l’observe. Elle a fermé les paupières. « Si je ne devais être qu’une maîtresse, que ta maîtresse, ne jamais pouvoir t’épouser, vivre dans l'ombre d'une autre, je l’accepterai. Si tu veux que je m’en aille, je partirai. Si tu ne veux plus jamais me revoir, je m’effacerai. Je t’obéirai. Pour que tu sois heureux ». Je déglutis. Non. Je n’y crois pas. Elysée ne serait pas prête à tout pour moi. À vrai dire, elle ne serait prête à tout pour personne. Je la connais. J’ai déjà du mal à croire que je sois celui qu’elle veut. Mais alors, qu’elle puisse tout abandonner pour moi, cela me paraît inenvisageable. « Ce que tu veux que je sois, je le serai pour toi ». Je glisse doucement une main sur sa joue. Jamais je ne l’ai vue si résignée. Et si, après tout, elle ne mentait pas ? Pourrais-je vraiment défier les règles, simplement pour être avec elle ? Je ne sais pas. J’ignore même mes sentiments. Les pierres disent que je l’aime, mais mon cœur semble muet. Allez, crache le morceau. Dis ce que tu penses de tout cela. Ne reste pas silencieux. Elle me regarde de nouveau, m’adresse un sourire. Mais comment sourire alors que nous sommes plus perdus que jamais ? « Je suis tienne, Dorian Charles Desclève. Depuis toujours, et pour toujours ». Elle saisit ma main, y dépose un baiser. Ce geste autrefois si familier prend aujourd’hui un nouveau sens. Je ne sais pas ce que je dois faire. « M’aimes-tu ? » m’hasardé-je à demander. Si peu sûr de moi, même devant le fait accompli. Mais je préfèrerais que ça ne soit pas le cas. Qu’elle ait feint ses sentiments. Parce qu’à un moment ou l’autre, je devrai la repousser. Plus ou moins violemment. Elle ne peut pas être ma maîtresse, non. Elysée est bien trop fabuleuse pour être une femme de l’ombre. Elle mérite d’être comblée, choyée par un homme pour qui elle sera l’unique.
Mais c’est ce que ma raison m’ordonne. Mon cœur, lui, semble enfin me répondre. Il s’agite, danse, tambourine, devient tout un orchestre. Il me crie de me faire pardonner pour le mal que j’ai pu faire à Elysée, alors que je sais qu’elle n’a pas été un ange non plus. Alors qu’elle aurait pu venir me voir plus tôt, au lieu de m’exhiber toutes ses conquêtes. Au lieu de ça, elle a préféré me faire souffrir, silencieusement. Me laisser perplexe, toutes ces années, à me demander ce qu’elle souhaitait. Moi, ou la couronne ? Parce qu’il était clair que je n’étais pas sa principale préoccupation. L’objet d’or aurait pesé lourd sur sa jolie tête, mais dieu qu’elle la voulait. Et pourtant. Elle se trouvait aujourd’hui devant moi, évoquant Marien sans le moindre scrupule. Non, elle ne veut pas être avec lui, même s’il serait sa chance la plus sûre d’accéder au trône. Et même si nous avions pu épouser d’autres personnes que des sangs bleus. Non. Elle me veut, moi. « Ne me fais p-pas le regretter » dis-je dans un souffle, avant de me pencher sur elle et d’attraper doucement ses lèvres. Les papillons virevoltent dans mon ventre. Je ne sais pas si je l’aime. Je ne sais pas si c’est la bonne chose à faire. Je sais juste qu’Elysée est ma meilleure amie, et que je lui fais confiance pour tout, y compris mon cœur. Nous devrons redescendre sur terre bien assez tôt. Ne plus être ensemble, parce que ‘le protocole l’oblige’. Alors, autant que l’on rende cet instant inoubliable.
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Elysée L. Berthelot
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MessageSujet: Re: « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian)   « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian) EmptyMer 6 Nov - 10:14

One day eventually. I know one day I'll have to let it all go.

Enfin. Enfin, il comprenait. Décelai-je un soupçon de compréhension dans ses yeux ? D’illumination. Enfin, il imaginait que cela puisse être possible. Il admettait finalement que moi, Elysée Berthelot, puisse aimer quelqu’un comme lui. Pourquoi avait-il donc une si basse estime de lui-même ? Je ne comprenais pas, peut-être parce que je l’avais toujours trouvé parfait. Son petit défaut de langage ne le rendait à mes yeux que plus charmant. Je suis apparemment bien la seule, mais cela m’indiffère. Tout le monde passe son temps à se moqueur de lui, et il n’est malheureusement pas toujours capable de se défendre seul. Mais, je ne suis pas toujours là. J’avais à présent l’horrible sensation que je ne serai plus là pour veiller sur lui, pour empêcher que d’autres personnes le blessent, physiquement ou dans son for intérieur. Je détestais cette certitude, mais elle s’installait au creux de mon ventre depuis quelques minutes, déjà. Il avait certes l’air de comprendre que je l’aimais, vraiment, mais était-ce suffisant ? L’idée du mariage nous détruisait, nous détruirait. Ses parents ne m’accepteraient jamais, même si nos familles s’étaient toujours bien entendu. Je n’étais pas assez bien pour eux. Je ne pourrais rien leur apporter. Je me surprenais à haïr la monarchie pour ces règles de mariage et de descendance stupides. Pourquoi ne pouvions-nous pas épouser celui ou celle que nous aimions ? Pourquoi, pourquoi. Dorian ne souffle pas un mot, je n’arrive pas à déchiffrer son expression. C’est bien la première fois depuis des années. Et puis, et puis. Il brise le silence. « M’aimes-tu ? » Je me mords la lèvre inférieure, baisse les yeux. Je relève mon regard, croise le sien, m’y perd quelques instants. Puis, je jette un regard autour de nous. Les pierres paraissent encore plus lumineuses qu’il y a quelques instants. C’est vraiment étrange. Étions-nous en train de rêver ? L’effet scintillant était probablement un effet de mon imagination. Je reporte mon attention sur Dorian et je me rends compte qu’il trépigne d’impatience. Je ris, doucement, faiblement. « Enfin, Dorian, bien sûr et il semblerait même que tu sois le seul à ne pas t’en rendre compte. » Je t’ai toujours aimé, mon prince. Mon amour. D’aussi loin que je me souvienne. Je ne rêvais que de toi. Même dans leurs bras. Même, même quand je te faisais croire le contraire. Je ne t’avais pas menti, mais plutôt dissimulé la vérité. Je ne voulais t’avoir, en réalité, que lorsque je me sentais prête. Et puis, plus le temps passait, moins je me sentais prête. Tu m’as rappelé à l’ordre, aujourd’hui. Tu m’as montré que, même si je refusais d’y croire, nous grandissions. Et ta famille veut te marier. Et j’avais trop attendu pour empêcher que cela se passe. Je n’avais peut-être pas prononcé ces mots qu’il attendait tant, mais j’avais trop peur, bien trop peur des conséquences qu’ils pouvaient apporter.

« Ne me fais p-pas le regretter. » Je fronce les sourcils. Regretter quoi, mon Dorian ? Mes mots, mon aveu. Je ne le regretterai jamais, même si je devais un jour te perdre. Puis, sans que je réalise réellement ce qui était sur le point de se passer, il s’approche de moi. Dangereusement. Comme nous n’avions jamais été proches. Il pose ses lèvres sur les miennes. Doucement. Je frissonne. Je me recule, j’ai besoin de le voir. J’essaie de deviner ce que me dit son regard, et je saisis qu’il en a autant envie que moi. Cette fois, c’est moi. Moi qui se rapproche de lui, moi qui attrape ses lèvres. Je me colle à lui, pose une main sur son torse, l’autre sur sa joue, dans ses cheveux. Je ne suis pas douce, pas comme lui. Je le fais reculer jusqu’au mur, sans jamais, jamais le lâcher, sans jamais cesser de l’embrasser. Toute la fièvre, la passion, l’amour qui était en moi. Je lui donnais, tout. Mon âme, mon cœur, mon corps. Je mordille ses lèvres entre deux baisers, avant de me replonger passionnément dans notre étreinte. Je quitte parfois sa bouche pour embrasser ses joues, son menton, son cou, mais je reviens toujours à lui, vite. Vite, car j’ai peur qu’il m’échappe, qu’il décide de tout arrêter. Qu’il décide qu’après tout, ça ne vaut pas le coup. Nos langues se lient, se délient, se découvrent et se caressent. Mon cœur tambourine, mon estomac tambourine. C’est l’extase, le bonheur. Je n’ai jamais ressenti ça. Parce qu’au fond, c’est lui que j’attendais. Je me donnais à lui, comme je ne m’étais jamais donnée à personne. J’étais sienne, totalement, alors qu’avec les autres, je gardais constamment mon corps et mon esprit en contrôle. Avec Dorian, c’était différent. Il ne pouvait pas me blesser, il ne se jouerait pas de moi. J’avais une confiance aveugle en lui. Nous étions peut-être des âmes sœurs, défiant le monde pour se retrouver, pour s’aimer. C’est ce que nous allons faire, n’est-ce pas mon Dorian ? Tu ne laisseras personne t’éloigner de moi. C’est ce que j’espérais, mais j’avais peur, toujours peur. De me retrouver seule, sans lui. Je ne pourrais pas le supporter. Parce que j’étais faite pour vivre avec lui. Nous étions faits pour être ensemble. Je me recule, pour reprendre ma respiration. Je suis presque essoufflée suite à cette étreinte passionnée. Je caresse doucement sa joue, et enfin, parce que cette fois, je suis prête, je laisse échapper dans un souffle : « Je t’aime, mon prince. » Pour toujours. Toi et moi. J’essaie de sourire, mais son expression change déjà. Et je sens, je sens, que c’est la fin. Qu’il va me faire du mal. Je me détache complètement de lui et j’attends, j’attends qu’il ose me dire ce qu’il a à me dire. Qu’il meurtrisse encore plus mon cœur déjà blessé. Voilà ce qui arrive, Elysée, quand on se laisse trop aller au jeu des sentiments.

But I keep it just in case. In case you don't find what you're looking for. In case you're missing what you had before. In case you change your mind, I'll be waiting here.

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Dorian Charles Desclève
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MessageSujet: Re: « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian)   « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian) EmptyMer 6 Nov - 19:16

Enfin, je semblais le comprendre. Enfin. Moi qui me dénigrais en permanence. Qui ne me pensais pas assez bien, sûrement parce que c’était ce que mes parents m’avaient fait ressentir. Pendant des années, j’étais passé second. L’enfant que l’on ne remarque pas était devenu l’adolescent qui n’attire personne. J’étais maladroit, timide, peu sûr de moi. Autant de défauts qui ne permettent pas de s’épanouir, de s’ouvrir aux autres. Elysée était là à cette époque, mais c’est vrai qu’elle ne me regardait pas. Ou peut-être n’avais-je pas remarqué ses œillades. « Enfin, Dorian, bien sûr et il semblerait même que tu sois le seul à ne pas t’en rendre compte ». Alors c’est donc ça. Aveugle. J’avais été aveugle, et évidemment, elle en avait souffert. Mais il suffisait qu’elle vienne m’en parler. J’étais seul, toujours seul. Aucune fille n’a jamais osé véritablement m’approcher. Le dégoût de la gent féminine à mon égard se confirme d’ailleurs aujourd’hui. Plusieurs jeunes femmes avaient décliné la proposition formulée par mes parents. Jamais la raison de ce refus n’était formulée, mais je savais très bien de quoi il s’agissait. Épouser le prince bègue ? Mais qui voudrait faire une chose pareille ? Pas quelqu’un avec un esprit sain, en tout cas. Une seule personne, une seule, m’ouvre les bras aujourd’hui, et c’est précisément celle que je ne peux pas avoir. Que je ne pourrai jamais avoir. Elysée me fait ce cadeau empoisonné de l’amour. Ce présent que je devrai refuser, parce qu’elle n’appartient pas à mon monde.
Un bref baiser sur ses lèvres. Je veux m’arrêter là, craignant déjà les conséquences de cet acte pourtant si anodin pour le commun des mortels. À mes yeux, l’embrasser était nécessaire, simplement pour lui prouver que je la comprends. Que je suis là. Mais en voyant son regard, je sais qu’elle en veut plus, encore et toujours. Elysée ne se lassera pas de moi. Elle n’aura jamais assez de moi. Elle attrape mes lèvres, se colle contre moi. Une main sur mon torse, près de mon cœur qui bat trop fort, l’autre dans mes cheveux. Sa brutalité m’est étrangère, m’effraie presque, mais l’excitation du moment me pousse à continuer cette démonstration d’amour passionnée. Elle m’embrasse avec fièvre, me mordille la lèvre, part parfois vagabonder dans mon cou pour finalement revenir. Je me retiens de gémir, alors que nos langues se lient à nouveau. Jamais je n’aurais pensé connaître cela avec Elysée. Jamais je n’aurais pensé connaître cela tout court. Mais ça semble si naturel. Moi qui n’ai jamais touché de fille, je sais comment m’y prendre avec elle. Je sais embrasser ses lèvres, la serrer contre moi, forcer ses frissons. Sans doute parce qu’au final, notre idylle arrive dans la logique des choses. Sommes-nous faits l’un pour l’autre ? Peut-être. Sûrement. Mais je n’oublie pas mes obligations. Je n’oublie pas que je n’avais pas prévu que cela arrive. Que je voulais simplement l’embrasser pour lui montrer que je l’aime, même si notre amour est, par définition, impossible. Elysée ne l’a pas compris comme ça. Elle a profité de cette brèche pour s’infiltrer dans mon âme, pour s’emparer de mon cœur, pour s’installer et ne jamais en sortir. Or mes parents souhaitent me marier avant la fin de l’année. Avec quelqu’un d’autre qu’elle.

Elle recule enfin, caresse ma joue, murmure des mots qui devraient faire de moi le plus heureux des hommes. « Je t’aime, mon prince ». Mais il m’est impossible de lui montrer un visage joyeux. De lui faire un sourire. Elle sent que je vais rompre ce moment, que je vais briser son bonheur en mille morceaux. Son sourire disparaît. « Elysée » commencé-je, ignorant comment continuer. Les mots se perdent dans ma bouche, restent parfois coincés dans le nœud de ma gorge. Comment lui dire ? Comment lui avouer que je ne compte pas profiter de quelques instants avec elle, si c’est pour savoir que nous ne pourrons pas être ensemble au final. Je n’aurais jamais du l’embrasser. Jamais. Et pourtant, je l’avais prévenue. Elle ne devait pas me faire regretter cet acte pourtant si stupide. Elle devait essayer de faire en sorte que cela n’aggrave pas la situation. Mais comme d’habitude, j’ai été idiot. Tellement idiot. J’aurais mieux fait de ne rien dire, de ne rien faire. De continuer de descendre ces stupides marches. De partir de cette tour. D’ignorer les pierres qui brillent. Je leur lance un regard ; leur éclat est de plus en plus fort. Moi qui voulais ignorer tout ça, fait comme s’il s’agissait du fruit de notre imagination, je ne suis absolument plus crédible. « Je t’aime aussi, commencé-je, immobile, froid, autant que je pouvais l’être quelques minutes plus tôt. Mais… ». Quoi, ‘mais’ ? Je sais que c’est ce qu’elle pense, en ce moment. Elle se demande pourquoi je dois toujours tout gâcher. Pourquoi il faudrait qu’un ‘mais’ gâche notre histoire. Notre amour. Notre amitié. Parce qu’il est clair qu’après aujourd’hui, être amis semble impossible. Alors, nous devrons nous contenter de ‘rien’. Et je déteste ce ‘rien’. Je le hais plus que tout. Abandonner mon amie d’enfance simplement à cause de ma situation. La seule personne qui m’ait jamais ouvert son cœur. Je ne sais pas si je survivrai à ce destin. « J-je ne peux p-pas ». Je sais qu’elle va me détester. Elle va me haïr, du plus profond d’elle-même. Mais pas assez pour ne plus m’aimer. Je plante mon regard dans le sien. Quitte à se faire engueuler – parce que j’imagine qu’elle ne me laissera pas m’en tirer comme ça –, autant l’affronter directement. Allez, vas-y. Lance-moi un sort. Tue-moi. Un bon petit Avada Kedavra devrait me remettre les idées en place. Après tout, peut-être que ça serait mieux ainsi.
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Elysée L. Berthelot
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MessageSujet: Re: « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian)   « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » (Dorian) EmptyJeu 7 Nov - 10:16

We're only lost children trying to find our way.
Je ne suis pas en colère. Je ne le suis plus. Notre baiser me laisse essoufflée et je n’arrive pas à lui en vouloir. J’avais su, j’avais compris que ce baiser serait le premier et peut-être le dernier. Je ne pouvais m’y résoudre, pourtant. Et si j’avais parlé plus tôt, les choses auraient-elles été différentes ? J’en doutais. Je crois que les parents de Dorian avaient des soupçons depuis longtemps sur nous, sur l’amour que je lui portais et cela ne les a pas empêché de parler de mariage à leur fils. Mariage à un sang bleu. J’étais exclue de la liste des possibilités. Est-ce que Dorian avait déjà eu des propositions ? Des filles, j’en étais sûre, se pressaient à sa porte pour obtenir ses faveurs et pour essayer d’être sa favorite. C’était fort possible, et je ne pouvais les blâmer. J’aurais peut-être fait pareil à leur place. J’aurais peut-être déplacé des montagnes pour être choisi d’un homme que je connaissais à peine, simplement pour la convoitise du pouvoir. Serais-je capable de déplacer ces mêmes montagnes pour le conquérir, pour convaincre ses parents et le monde entier que j’étais celle qui lui fallait ? J’étais la seule qui le comprenait, la seule qui serait capable de lui permettre d’avancer, d’aller bien. C’était de moi dont il avait besoin, et pas d’une inconnue qui ne saurait rien lui apporter, sauf peut-être un héritier. Moi, j’aurais pu lui donner. Un héritier. Il aurait eu ses yeux, il aurait eu ma détermination. Un beau mélange. Un mélange d’amour. Qui sait si son futur enfant sera un enfant de l’amour ? Je refuse d’y songer. Dorian ne peut pas aimer une autre que moi. Je ne laisserai pas une telle chose arriver.

Il les prononce. Ces mots. Les mots que j’avais attendu, tant espérer. Et pourtant, je ne brûle pas de plaisir. Mon estomac se serre, se tord, mon cœur loupe un battement et je n’arrive plus à respirer. Une larme coule sur ma joue. Je ne sais plus quoi dire. Il me dit qu’il ne peut pas. Il n’est pas assez fort, assez courageux pour résister à la décision de ses parents. Il n’est pas comme moi. Je n’aurais jamais accepté que mes propres parents essaient de me séparer de lui. Nous sommes différents, je l’avais toujours su. J’avais aimé cette différence, mais aujourd’hui, cette différence me blessait, me consumait. Ne m’aimait-il donc pas assez pour se battre ? Dorian, bats-toi, je t’en prie. Sois fort, relève-toi. Solange n’aurait pas accepté que tu te laisses abattre ainsi. Je ne l’accepte pas non plus. Je n’ai pas de mots pour exprimer ma détresse et, comme souvent, je pense qu’avoir recours à la froideur est la bonne solution. Pour me protéger. Ne pas se laisser avoir, encore une fois. « Très bien, Dorian. » déclarai-je en essayant de contrôler les tremblements de ma voix. Je me dirige vers la sortie, monte les quelques marches qui me permettent d’accéder à la porte. La main sur la poignée, je me retourne  une dernière fois. Pour le regarder. Comme si je n’allais plus jamais le voir. Et je comprends, à cet instant, que je ne pourrais jamais accepter d’être éloignée de lui toute ma vie. Dorian était mon oxygène, ma raison de vivre. Imaginer un avenir sans lui n’était guère possible. C’était lui et moi, jusqu’à la mort. Je m’étais tellement répétée cette phrase que j’avais du mal, aujourd’hui, à croire que ce serait impossible à réaliser. « Tu peux agir comme tu le souhaites. Tu peux te laisser faire, accepter cette décision maudite. Mais, moi, Dorian, tu le sais, je ne serai pas aussi lâche que toi. Si je dois me battre, je me battrai. Je n’assisterai jamais à ton mariage, si ce n’est pas notre mariage. » Ma décision était prise. Si je me retrouvais seule contre tous, peu importe. Dorian serait mien. « Tu comprends ? Toutes les propositions que tu recevras, je ferai tout pour les supprimer, les éloigner. Je me fiche de tes parents, je me fiche de la relation qu’ils ont avec le Roi. Je me fiche même de finir comme une évincée. Tant que je ne serai pas ta fiancée, je me battrai. Tant que je ne serai pas ta fiancée, tu ne te fianceras pas. Tu m’entends ? » J’étais prête à me battre. J’étais déterminée, comme j’avais été déterminé pour attirer le pouvoir à moi, pour me faire une place à la cour. Aujourd’hui, le combat était différent. Je choisissais l’amour au pouvoir, je choisissais ma destinée. Je trahissais peut-être les rêves de ma mère, mais, au final, je restais fidèle à moi-même. Sans Dorian, je ne pouvais pas continuer. Je n’avancerais qu’avec lui. J’ouvre la porte, celle qui mettra fin à notre entrevue, celle qui m’éloignera de lui, celle qui me rappellera que notre baiser n’est plus qu’un souvenir. « Profite de ce moment de répit, mon prince. C’est le dernier que tu risques d’avoir pour les prochain mois. » Au revoir mon amour. Je te retrouverai. Je jette un dernier regard vers lui, pour ne pas oublier, pour m’abreuver, pour reprendre ma respiration. Et je sors. Je quitte la pièce. Je quitte mon Dorian pour mieux le retrouver.
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