AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  




 
Veuillez privilégier les personnages masculins.
Le Deal du moment : -28%
-28% Machine à café avec broyeur ...
Voir le deal
229.99 €

Partagez
 

 Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Petrónella Jónsson
Petrónella Jónsson
◗ HIBOUX : 108 ◗ REVELATEUR : Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Tumblr_mmankithFj1qd7fc3o1_250
◗ PSEUDO : Liquorice wand • Chloé ◗ CREDITS : Mind dreamer
◗ SANG : Sang pur
◗ PENSINE : RAS

Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Empty
MessageSujet: Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you.   Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. EmptyMer 2 Juil - 15:26

Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Tumblr_inline_mstfkbyJM71qz4rgp

REMEMBER I'LL ALWAYS BE TRUE

La soirée avait plutôt bien commencée ; ou presque. Ce soir, le bal de Beauxbâtons avait lieu. Un évènement mythique pour ceux et celles qui connaissaient déjà mais un monde nouveau pour moi. Je ne pouvais qu’être pressée. Bien sûr, cela avait été une évidence : Ragnar et moi irions ensemble. Il était impossible d’imaginer les choses autrement. Pourtant, mon coeur s’était serré lorsque j’avais entendu des bruits de couloirs, des murmures affirmant que mon ami Alistair, irait avec Elysée. La reine de la belle école française. Une femme à croquer, qui faisait tourner beaucoup de têtes. Une pointe de jalousie, une grande tristesse. Parce que oui, lui et moi ne parlions toujours pas. Je pensais que notre captivité nous aurait rapprochée. Nous avions partagé une cellule, un stress intense mais rien. Rien. Il restait muet. Alors avant de filer mettre ma robe et me préparer, il fallait que je parle avec ma meilleure amie. Elle était la seule à comprendre, et je devais être franche avec elle. Alors que Léa était perdue dans ses pensées, assise sur un fauteuil de la salle commune, je m’étais approchée en silence. Elle avait levé la tête et avant même que je ne parle, elle avait compris. « Une promenade ? », avais-je dis. Elle avait haussé les épaules puis avait acquiescé. Elle m’avait suivi sans rien dire.

Nous avions parlé des heures, nous expliquant enfin sur la situation. Il le fallait. Nous en avions besoin. Et je crois que j’avais compris énormément de choses grâce à cette conversation. Heureusement pour nous, notre amitié était toujours la plus forte. Malgré les épreuves, malgré les difficultés, nous étions présentes l’une pour l’autre et personne ne pouvait rien y changer. « Il est temps de se préparer », avais-je lancé en rentrant. Alors nous étions montées nous préparer. Toutes les deux. Comme au bon vieux temps. Et le résultat était plutôt satisfaisant. Fière de moi, je regardai mon reflet dans le miroir et me tournai vers Léa. Elle saisit mon bras et direction du bal retrouver nos cavalier. Le sien se présenta assez rapidement. Elle me jeta un regard et je la laissai partir. Il me fallait désormais attendre Ragnar. Il savait se faire languir mais ce soir, il était particulièrement long. Au bout de quelques minutes, une main se posa sur mon épaule. Mais un inconnu me fit face. « Petrónella ? ». Je déglutis. « Je suis un ami de Ragnar. Il tenait à ce que je vous la remette. Il semblait sincèrement désolé ». Il me tendit une lettre et après un sourire gêné, il me laissa seule. Quelque chose clochait, il ne pouvait en être autrement. Alors que les rires emplissaient le hall, je restai plantée, les mains tremblantes, ne sachant que faire. Je pris mon courage à deux mains et ouvrit le courrier.

« Ma chère Petra,

Je sais que tu seras déçue car tu as compris que je ne viendrai pas. Malheureusement, une affaire terrible me retient dans le pays de nos ancêtres, sur ces terres que nous aimons tant. Te souviens-tu des heures passées à regarder les flocons tomber par la fenêtre au coin du feu ? Et ces promenades en forêt ? Nos pères se faisaient une joie de nous accompagner. Mais c’est avec le coeur lourd que je dois te dire que mon pauvre père ne pourra plus nous suivre. Un terrible accident nous a privé de sa présence pour toujours et tu comprends que je ne peux laisser ma mère seule, avec les plus jeunes, alors que tant de choses sont encore à régler. Je ne sais pas encore si je reviendrai pour le semestre mais tu auras de mes nouvelles très souvent, je te le promets. Je pense à toi,

Ragnar
 »

Je ne pouvais en croire un mot. Comment cela avait-il pu arriver ? Il me fallait de l’air. Je traversai la grande salle, cherchant à trouver refuge sur la terrasse. Et je m’accoudai sans me laisser aller pour autant. Il ne fallait pas que je pleure. Je ne devais pas être faible. Pas cette fois. Perdue dans mes pensées, je ne le vis pas arriver. Et puis, soudain, je me sens observée. Je tourne la tête et mon regard croise le sien. Instantanément. Je rougis et baisse les yeux. Alistair me regarde pourtant, avec insistance, comme si mon ami pouvait lire en moi, pouvait deviner la raison de mon chagrin. Mais il ne dit rien. Pas un mot. Il reste muet. Je ne sais pas quoi faire non plus. Avant, nous parlions avec tellement de facilités. Maintenant, nous sommes deux inconnus. Je frotte mes bras de mes mains tremblantes, et soupire. « Ce costume te va à merveille, Alistair », dis-je. Mais je fuis. Je ne peux pas rester une seconde de plus. Alors que je passe à côté de lui, le jeune homme saisit ma main. Un contact qui me fait frissonner. Comme si nous tout était oublié. Comme si, ce soir, nous redevenions des amis. Et je dois être honnête, sa présence me manquait. Son être tout entier me manquait. Mais ça, je ne pouvais en aucun cas le lui dire.
Revenir en haut Aller en bas
MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Alistair L. Adhémar
Alistair L. Adhémar
◗ HIBOUX : 224 ◗ REVELATEUR : Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Tumblr_mjclvxcIOe1reci9go2_500
◗ PSEUDO : Unserious/Agnès/Dorian Desclève ◗ CREDITS : Unserious, tumblr
◗ SANG : Futur comte du Berry, sang-pur au père sang-bleu
◗ PENSINE : Animagus (chien) ; Des brûlures le long de la mâchoire et sur le bras, du côté droit ; Gaucher

CARTE CHOCOGRENOUILLE
◗ LIENS:

Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you.   Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. EmptyMer 2 Juil - 16:49

Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Large
Le premier soir, nous nous étions retrouvés par accident. J’étais allongé sur l’un des canapés de cuir quand elle avait déboulé dans l’immense salle commune des Améthysses, ses cheveux en bataille et ses livres sous le bras. On avait échangé un regard plein de complicité, comme deux amis qui se connaîtraient depuis toujours, et à ce moment, je me disais qu’elle serait toujours là. Elle était montée se changer pour réapparaître quelques minutes plus tard, fraîche et pimpante. Belle, tellement belle. Elle s’était assise sur un fauteuil, juste à côté, et nous avions parlé des heures. De tout, de rien, mais surtout d’elle, et un peu de moi. Je lui avais raconté mes entraînements d’Auror, mes cicatrices bien cachées et ma peur de me planter lamentablement ; elle avait parlé de sa vie en Islande, à Durmstrang, de son mal du pays et de ses parents qu’elle aimait tant. Lorsque je lui avais fait la bise pour lui souhaiter bonne nuit, je l’avais surprise à rougir, et j’avais trouvé ça mignon. Le lendemain, le hasard nous avait une nouvelle fois réunis. Je l’avais aperçue à la bibliothèque et je m’étais assis à ses côtés. Nous avions passé l’après-midi à nous chuchoter des choses, au creux de l’oreille pour ne pas déranger les élèves trop studieux. D’abord des blagues, puis des mots plus sérieux. À un moment, je lui avais pris la main, et j’avais glissé à son oreille « j’aime ton rire ». Parce que c’était vrai. Elle m’avait regardé dans les yeux, avant de me souffler, faussement en colère, qu’il fallait qu’elle travaille. Je ne m’étais pas attardé plus longtemps, prétextant des obligations pour essayer d’oublier cette boule qui naissait dans ma gorge, dans mon ventre, dans mon cœur lorsque j’étais avec elle. Cette culpabilité de me sentir bien, alors que Diane n’était pourtant jamais très loin. Et je devais aimer Diane, seulement Diane. Toujours Diane. Le troisième jour, je l’avais trouvée assise sur le canapé de la salle commune. Seule, presque triste. Nos discussions s’étoffaient au fil des heures, passant du simple bilan météorologique à une véritable analyse de nos sentiments respectifs, de notre vie, de tout ce qui fait ce que nous sommes. Cette fois, j’avais parlé de Diane et elle, de Margeir. Et lorsque je m’étais assoupi, la tête sur ses genoux, au milieu de la nuit, j’avais juré sentir ses doigts caresser mes cheveux. C’était étrange, rapide, curieux, mais tellement naturel, tellement bon, que j’aurais aimé que ça dure aussi longtemps que possible. C’était sans compter sur Léa. Elle a perturbé cette amitié, cette complicité, cet équilibre naissants, pour ne laisser place qu’à de l’obscurité. La vie sans Petrónella n’est plus la même. Je me fais violence pour changer de chemin lorsque je la croise dans le couloir ; pour faire demi-tour lorsqu’elle entre dans le salon alors que je souhaite en sortir. Bizarrement – car nous ne nous connaissons pas depuis si longtemps –, chaque lieu me rappelle la jeune islandaise. Les salles de cours, les jardins, les appartements des Améthysses. Inutile d’évoquer les écuries, où je ne suis pas retourné depuis plus d’un mois, déjà. Je m’en veux d’être si stupide, de suivre à la lettre les recommandations d’une Léa visiblement choquée et bien trop exigeante. Mais je le fais malgré tout, parce que je sais qu’elles ne m’ont pas tout dit. Parce que je sais que la vérité, celle qu’elles me cachent, celle de laquelle Léa veut m’éloigner à tout prix, est bien plus terrible que tout ce que je peux imaginer. Et rester à l’écart est la seule façon de ne pas fourrer mon nez dedans. Ma vie, je m’en fous. L’attentat aurait pu me la prendre, et ça n’aurait pas été grave. En revanche, savoir que mes deux nouvelles amies sont peut-être en danger me terrifie. Je déteste ce sentiment d’impuissance qui entoure toute cette histoire, qui les enveloppe d’un mystère que j’aimerais tant percer à jour. Petrónella ne comprendrait pas, parce qu’elle ne sait pas ce que Léa m’a révélé. La dernière fois que je les ai vues ensemble, c’était lorsque ces Aurors nous ont pris pour cibles et torturés dans leur repère. J’ignore ce qu’elles ont pu se dire depuis ; probablement rien de très glorieux à mon sujet.

Le bal est parfait. Tous les élèves y trouvent leur compte, certains profitant même des buissons environnants pour s’y câliner. Je jette un coup d’œil à ma cavalière. Son regard ne s’est pas détaché de Dorian et Diane, comme si elle essayait d’imprimer leur image dans sa tête afin de mieux gober la triste réalité. « Tiens », je lui dis, en lui fourrant un verre de Biéraubeurre entre les doigts. Je la vois hésiter, mais elle porte finalement la coupe à ses lèvres, me remerciant à mi-mot. Elysée a les ailes brûlées. J’ignore comment elle peut encore tenir debout après tant de coups si bas, si mesquins, de la part de Dorian. Celui qu’elle a toujours considéré comme son meilleur ami, son âme sœur. Celui qui, aujourd’hui, ne lui accorde même pas un regard. Je saisis sa main, que je tapote avec tendresse avant d’y déposer un baiser. « Je m’absente un instant ». Ces mots lancés, je pars, comme si cette simple justification suffisait à me donner l’autorisation de quitter la fête. Je sais qu’Elysée comprend. S’il y a quelqu’un qui sait ce que j’éprouve, ce soir, c’est bien elle. Et si elle me parlait – si seulement elle voulait prononcer ne serait-ce qu’un seul mot – elle me dirait qu’elle ne va pas, qu’elle ne tient plus, qu’elle cille, qu’elle tombe. Une chute inévitable, dont elle ne se relèvera que trop difficilement.
Mes pas me guident très vite – trop vite – vers le château, comme si je n’avais qu’une envie : rentrer, simplement rentrer et oublier cette tristesse qui me submerge soudain. J’emprunte les escaliers qui mènent au grand hall, et ce n’est qu’une fois arrivé que je remarque la silhouette familière qui se trouve déjà sur la terrasse. Mon cœur se serre lorsque le regard de Petrónella croise finalement le mien. Elle avec qui j’ai partagé tant de moments, il y a à peine un mois de cela. J’ai l’impression que ça fait une éternité. Je sais qu’elle me déteste pour l’avoir fuie comme je l’ai fait. Je n’ai pas été courageux, loin de là. J’aurais pu la confronter à mes doutes, lui demander de m’avouer ce qu’elle semblait vouloir me cacher. À la place de ça, je l’avait ignorée, évitée de toutes les manières possibles. Et lorsque nous avions été capturés ensemble, je n’avais pas montré non plus la moindre affection pour elle. Il ne fallait pas. Il ne faut toujours pas. Mais la voix de la belle islandaise s’élève, et me fait flancher une fois de plus. « Ce costume te va à merveille, Alistair » dit-elle sans grande conviction, même si j’aurais juré la voir rougir à l’instant où elle m’a vu. Pourtant, elle a cette tristesse dans les yeux : un chagrin que je ne lui connais pas, à mille lieues de la jeune femme avenante et excentrique que j’avais rencontrée quelques semaines plus tôt. Je m’apprête à lui demander si tout va bien, mais voilà qu’elle part déjà. Qu’elle reproduit ce que j’ai fait durant plusieurs semaines maintenant. Non. Pas ce soir. Elle s’apprête à me contourner, à m’éviter, à me fuir, lorsque je saisis sa main. « Je suis désolé ». Trois mots, trois petits mots qui ne veulent rien dire, mais qui pourtant me coûtent. Parce que je lui en veux. Elle m’a menti, et j’ignore à quel point. Mais si Léa s’inquiète tant pour moi, ça ne peut pas être un simple petit mensonge anodin. Elle m’a menti, alors que moi, je lui ai toujours dit la vérité. À propos de mes souhaits, à propos de mon passé, à propos de Diane. Jamais je ne lui ai caché quoi que ce soit.

Je lâche sa main, presque dérangé par cette soudaine proximité à laquelle je ne suis plus habitué. J’aimerais fuir, loin, très loin, comme je le fais systématiquement, mais au lieu de ça, je me dirige vers le petit banc de pierre adossé au mur et m’y assois. La terrasse offre une superbe vue sur les jardins, y compris sur le couple princier qui continue d’être l’objet de tous les regards. Je ferme les yeux un instant, tout en déboutonnant le col de ma chemise. Les paupières closes, j’entends ma camarade s’asseoir à côté de moi, et je laisse le silence s’installer un instant, avant de murmurer : « Où est ton cavalier ? ». Ma remarque pourrait sembler déplacée. Si tout s’était passé normalement, j’aurais pu l’inviter. Elle aurait sûrement dit non, malgré tout. Léa était plutôt claire à ce sujet : son cœur est déjà pris. Celui de Petrónella, dont le fiancé a été assassiné. Et alors que les questions m’assaillent de nouveau, je rouvre les yeux et les pose sur son visage de poupée. Car la seule façon d’obtenir le fin mot de l’histoire est peut-être de l’affronter une fois pour toutes.
Revenir en haut Aller en bas
https://french-fries.forumgratuit.org/t1062-debonnaire-alistair#1
MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Petrónella Jónsson
Petrónella Jónsson
◗ HIBOUX : 108 ◗ REVELATEUR : Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Tumblr_mmankithFj1qd7fc3o1_250
◗ PSEUDO : Liquorice wand • Chloé ◗ CREDITS : Mind dreamer
◗ SANG : Sang pur
◗ PENSINE : RAS

Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you.   Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. EmptyMer 2 Juil - 20:22

Comme si la fuite ne lui convenait alors plus, comme si prétendre que nous ne nous connaissons pas lui faisait du mal, il ouvre la bouche et prononce les mots magiques. « Je suis désolé ». Je baisse les yeux. Non, il ne faut pas. Il ne peut pas être désolé lorsque je sais pourquoi il en est venu à s’éloigner. Tout est de ma faute. Si je lui avais dis la vérité, si j’avais été honnête avec lui, il aurait continué à me fréquenter. Et qui sait, nous serions peut-être plus que cela désormais. Ou alors, serions-nous tout simplement morts. Tués par Ragnar, fou furieux. Une possibilité que je ne peux exclure. Je peux lire dans les yeux de mon ami qu’il est malgré tout en colère. Et je peux le comprendre. Il a confié ses peines, ses secrets mais moi, je n’ai pas joué le jeu. Je lui ai raconté une histoire qui n’était pas tout à fait la mienne, incapable de lui dire la vérité. Incapable de prononcer ce qui pourrait nous séparer à jamais. Mais il le faut, je ne peux plus lui mentir. Il ne mérite pas ça. Je soupire. « Moi aussi … ». Je le pense vraiment. Sans doute ignore-t-il où je veux en venir. Car au fond, il ne sait rien. Seulement que je suis menacée, que le mystère plane au dessus de ma tête. Rien de plus. Il doit se douter que quelque chose cloche au sujet de la mort de Margeir. Mais il ne peut pas se douter que tout est tellement pire que ça. Mais je n’ai pas le temps de m’expliquer qu’Alistair est déjà quelques pas plus loin. Il a lâché ma main si soudainement que je ne me suis rendue compte de rien. Je relève les yeux et observe le jeune homme. Assis sur le petit banc de pierre près de nous, il semble réfléchir. Ou alors, a-t-il juste envie de partir. Oui, je pense que c'est bien cela. Alors je m’approche doucement et prends alors place à ses côtés.

« Où est ton cavalier ? », demande-t-il. Ouch. Je hausse les épaules. Ça n’a pas vraiment d’importance en fait. Il est parti. Mais il a besoin de moi, je le sais. Il est seul, chez nous, affrontant les dures réalités de la vie. Cependant, je ne voudrais pas être ailleurs en cette seconde. Oh, je m’en veux de penser une telle chose. Mais à dire vrai, je suis contente de pouvoir parler avec Alistair, ou du moins, être auprès de lui. Je ne sais pas si notre amitié saura traverser ces difficultés mais il faut essayer. Nous nous devons bien ça. Je le regarde dans les yeux. « Il vient d’apprendre une mauvaise nouvelle et ne sera pas là de la soirée. Il ne sera pas à Beauxbâtons pendant un long moment ». Alistair semble curieux. Il arque un sourcil. Je ne sais pas par où commencer. Je ne sais pas si je dois tout lui dire tout de suite ou y aller doucement ; progressivement. Il y a tant à confier. Je me racle la gorge. « Ecoute, je n’ai pas été tout à fait honnête avec toi ». Il faut bien commencer quelque part. « Je sais que Léa a voulu te protéger et elle a bien fait car effectivement, je suis une femme dangereuse ». Inutile d’y aller par quatre chemins. Nous ne sommes pas idiots. Je me lève, fais les cents pas sur la terrasse, cherchant mes mots. Je finis par me tourner vers mon ami. « Que veux-tu savoir ? ». Je sais qu’il a des questions. Mais saura-t-il passer outre ? Je me suis promis de lui dire la vérité, toute la vérité, et même si cela ne m’enchante pas. Mais pour lui, pour moi, pour nous, il le faut.

J’aimerais sincèrement que ma vie soit plus facile. Je me demande ce qui n’a pas marché. Peut-être est-ce moi. Peut-être ne puis-je pas y échapper. Toute cette histoire me ronge, depuis le début. Je sais que je n’aurais jamais dû être attirée par Ragnar. Nous aurions pu être forts, nous aurions pu ne jamais craquer. Mais où serions-nous alors ? Je me le demande. Il y a tant de choses, tant de chemins qui auraient pu être empruntés. Mais je suis responsable de mes choix, je ne peux que les accepter. Et ce soir, je dois répondre de mes crimes. Il me faut avouer. Avouer avant que tout cela me ronge. J’espère qu’Alistair saura gérer la situation. J’espère qu’il restera.
Revenir en haut Aller en bas
MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Alistair L. Adhémar
Alistair L. Adhémar
◗ HIBOUX : 224 ◗ REVELATEUR : Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Tumblr_mjclvxcIOe1reci9go2_500
◗ PSEUDO : Unserious/Agnès/Dorian Desclève ◗ CREDITS : Unserious, tumblr
◗ SANG : Futur comte du Berry, sang-pur au père sang-bleu
◗ PENSINE : Animagus (chien) ; Des brûlures le long de la mâchoire et sur le bras, du côté droit ; Gaucher

CARTE CHOCOGRENOUILLE
◗ LIENS:

Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you.   Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. EmptyJeu 3 Juil - 20:48

Tant de choses ont changé depuis l’après-midi que nous avons passé aux écuries. Y compris moi. Je ne suis plus le même. Hormis ces brûlures qui me balafrent le visage – certaines y trouvent un charme mais honnêtement, je n’arrive plus à me regarder dans le miroir depuis l’attentat –, je n’ai plus rien du garçon charmant, charmeur que je pouvais être avant. Je ne suis plus désinvolte, je ne suis plus simple. Je suis terriblement compliqué, têtu, revanchard ; des adjectifs qui me qualifiaient déjà mais sont aujourd’hui plus vrais que jamais. Et bien sûr, Petrónella paye le prix fort de ce changement. C’est pourquoi lorsqu’elle répond qu’elle est désolée à son tour, je déglutis. Elle n’a pas à l’être, parce qu’après tout, elle ne me doit rien. J’ai été stupide de croire que notre pseudo amitié l’inciterait à m’en dire davantage, à se confier à moi comme si j’étais véritablement quelqu’un d’important. Le fait est que je ne suis personne ; du moins, personne pour la forcer à me dévoiler des secrets qu’elle garde pour elle en temps normal. Qui plus est, des secrets aussi immenses, aussi précieusement gardés pendant si longtemps. Des secrets dont seules Léa et elle connaissent la valeur et la dangerosité.
Je ne sais pas vraiment pourquoi je suis amer. Peut-être parce que j’avais le culot de penser que mon charme ferait tout le travail, et que Petrónella m’avouerait son passé sans détour à la première occasion. Peut-être parce que j’en attendais davantage de Léa, aussi. Des réponses, des indices. Quelque chose pour m’aider à y voir plus clair. Mais la belle blonde n’avait pas joué franc-jeu avec moi ; elle m’avait simplement laissé m’embourber dans un mystère de plus. Et Petrónella, quant à elle… Et bien, malgré tous nos moments, elle n’avait rien dit. Alors qu’elle en aurait eu l’occasion, évidemment. Mais elle avait préféré me cacher la vérité, parce que c’est plus facile. Parce que la vérité, des fois, blesse, tue. Peut-être que ses mensonges me protègent, d’ailleurs. Mais comment en être sûr tant que je ne sais pas ce qui est arrivé à Margeir ? Tant que je doute de la sincérité de mon amie ?

Petrónella sent mes doutes, c’est évident. En temps normal, je lui aurais souri. J’aurais remis une mèche derrière son oreille, avant de lui susurrer un quelconque mot doux à l’oreille. Mais rien n’est normal, désormais. Ni moi, ni elle, ni la situation. La monarchie est sur le point de s’effondrer, nous avons été traumatisés par notre entrevue avec les Aurors, je suis défiguré. Autant de bouleversements qui nous éloignent, tout doucement, l’un de l’autre. Et lorsque je lui demande où est son cavalier, je sens qu’elle se tend, comme si j’avais touché une corde sensible. « Il vient d’apprendre une mauvaise nouvelle et ne sera pas là de la soirée. Il ne sera pas à Beauxbâtons pendant un long moment » affirme-t-elle, les yeux dans les miens. Léa disait donc vrai : Petrónella a bien quelqu’un dans sa vie, et ce quelqu’un étudie également à Beauxbâtons. Mais au-delà de ça, quelque chose me frappe. C’est la facilité avec laquelle elle me l’avoue soudain, elle qui avait dissimulé tant de choses jusqu’à présent. Elle semble remarquer mon désarroi car elle se racle alors la gorge, comme pour annoncer une nouvelle importante. « Ecoute, je n’ai pas été tout à fait honnête avec toi. Je sais que Léa a voulu te protéger et elle a bien fait car effectivement, je suis une femme dangereuse ». Alors, c’est donc ça. Elle a enfin pu parler à Léa, qui a sûrement évoqué notre entrevue. Sa panique, lorsqu’elle a découvert que j’étais au courant pour la mort de Margeir. Sa peur, quand elle s’est aperçue que c’était nécessairement Petrónella qui m’avait confié cela. Parce que ça veut dire que pour l’islandaise, je ne suis pas un simple inconnu. Et ça m’effraie autant que ça m’intrigue.
Petrónella se lève, et commence à faire les cent pas. La musique classique qui provient des jardins résonne désormais sur la terrasse, et je jette un œil au loin, le temps d’apercevoir mes camarades rire et parler. Eux, si innocents en cet instant ; nous, si solennels, presque trop. La voix de mon amie brise le silence. « Que veux-tu savoir ? » demande-t-elle. À cette question, je me fige, les iris plantés dans les siens. J’ignore si je dois lui faire confiance. Si, une nouvelle fois, elle ne risque pas de me mentir. De répondre de manière trop évasive, pour cacher l’affreuse vérité. Celle qui blesse, celle qui tue. J’hésite un instant. Il y a mille choses que je souhaiterais lui demander. La plupart d’entre elles concernent ce que nous ressentons l’un pour l’autre ; ces pensées sur lesquelles je n’arrive pas à mettre de mots, entre complicité et amour naissant, entre joie adolescente et peine éternelle. Et finalement, je sais ce que je dois lui demander. La seule question qui l’obligera à répondre à tout en même temps. « Pourquoi Léa a-t-elle voulu me protéger de toi ? », je lance, d’une voix étonnamment calme alors que mon être entier bouillonne. J’attends sa réponse. Parce que celui qui a tué Margeir pourrait te tuer. Parce qu’un homme a tué celui que j’aimais, qui m’aimait, par jalousie sans aucun doute. Parce que cette histoire n’est pas encore finie. Parce que la nôtre commence tout juste.
Revenir en haut Aller en bas
https://french-fries.forumgratuit.org/t1062-debonnaire-alistair#1
MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Petrónella Jónsson
Petrónella Jónsson
◗ HIBOUX : 108 ◗ REVELATEUR : Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Tumblr_mmankithFj1qd7fc3o1_250
◗ PSEUDO : Liquorice wand • Chloé ◗ CREDITS : Mind dreamer
◗ SANG : Sang pur
◗ PENSINE : RAS

Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you.   Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. EmptyDim 6 Juil - 12:15

Ne fais pas semblant Alistair, si tu me fuis de la sorte, c’est parce que tu sais. Au fond, tu te doutes de la triste vérité. Tu as bien compris que la mort de Margeir est trop étrange, que quelque chose de bien plus sombre se cache derrière mes mensonges. Mais tu aimerais que je te le dises de vive voix. Et bien soit. Tu ne seras pas déçu du voyage. Je le vois formuler des questions et puis hésiter. Il ne sait pas par où commencer et très honnêtement, moi non plus. Mais si je veux que nous retrouvions notre complicité, il va falloir être franche avec lui. Il mérite de savoir. Je ne sais pour quelle raison finalement car lui et moi ne nous connaissons pas depuis si longtemps. Seulement, tout en lui me fait douter. Il me pousse à rester. « Pourquoi Léa a-t-elle voulu me protéger de toi ? », dit-il soudain. Il semble calme quand il ose enfin poser la question. Mais je sais que ce ne sont que des apparences. Je me racle la gorge. Il ne faudrait surtout pas que ce que je vais dire tombe entre de mauvaises mains. Si une quelconque personne venait à entendre ce que je vais révéler, on pourrait se servir de ce meurtre contre moi, on pourrait même me faire chanter. Je viens me poser aux côtés d’Alistair. « Parce que Léa sait des choses, des secrets que nous partagions, que nous gardions pour nous depuis des années ». Il arque un sourcil. Oui je sais, tout ceci est vaste pour le moment mais il faut y aller progressivement. Je dois y aller progressivement. « Tu te souviens lorsque je t’ai raconté que Margeir avait été tué devant mes yeux ? En fait, Léa et moi avons assisté à son meurtre cachées derrière un buisson. Impuissantes, nous sommes restées silencieuses et nous sommes jurées de ne rien dire ». Jusque là, tout pourrait laisser croire que nous sommes les victimes dans cette affaire. Nous avons gardé le silence pour ne pas nous faire tuer. Parce que si un fou furieux avait réellement assassiné Margeir, nous aurions pu être en danger. Mais Alistair me regarde avec insistance, il veut que j’aille plus loin. Il sait que cette histoire ne s’arrête pas là. Je soupire. « En réalité j’ai demandé à Léa de ne rien dire car la personne qui a pris la vie de Margeir … Etait aussi la personne que j’aimais ». Mon ami commence sans doute à comprendre. Mais il reste encore quelques détails à donner.

Je me lève à nouveau, ne supportant pas cette proximité. Je ne sais pas si Alistair me juge ou non, mais il doit malgré tout m’en vouloir. Je n’ai pas été honnête avec lui. Je lui ai raconté ce que je voulais, la version qui m’arrangeait pour que le jeune homme ne me pose plus de question. Oui, Margeir était mort et je me sentais responsable mais avec la première version des faits, les choses n’allaient pas plus loin. Désormais, tout prend son sens. Je baisse les yeux. Je n’ai plus envie de jouer. Je ne veux pas continuer. Rien de plus à ajouter. Pourtant je n’ai encore pas confié qui était cette personne que j’aimais. Et c’est cela qui me pose le plus de problème. Léa a voulu te protéger de moi parce que mon amant est à Beauxbâtons. Elle avait peur que tu y passes toi aussi en voulant te rapprocher si dangereusement de moi. Tu es arrivé dans ma vie alors que je suis la fille banale, sans grande importance par rapport à toutes ces demoiselles de la bourgeoisie et tu as su dès notre première rencontre que quelque chose pouvait naître entre nous. Tu as pensé que si j’apprenais à te connaître, je ne pourrais plus me passer de toi. Et tu as raison Alistair. Je me sens mal. Mais je ne peux pas fuir, pas maintenant. Mon ami ne voudra pas en rester là. Alors, je me tourne vers lui et attends sa dernière question. Je sais que le jeune homme me demandera des réponses quant à Ragnar : qui est-ce, qui est-il … Je déglutis. Je suis prête. Prête à mettre un terme à notre amitié, à lui dire adieux car il ne voudra plus jamais me parler. Il était en danger pendant tout ce temps et ce, même si je jure avoir été prudente. Mais Alistair ne voudra rien savoir. Il brisera mon coeur, il brisera la jeune femme que je suis. Et je lui en veux déjà pour cela.
Revenir en haut Aller en bas
MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Alistair L. Adhémar
Alistair L. Adhémar
◗ HIBOUX : 224 ◗ REVELATEUR : Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Tumblr_mjclvxcIOe1reci9go2_500
◗ PSEUDO : Unserious/Agnès/Dorian Desclève ◗ CREDITS : Unserious, tumblr
◗ SANG : Futur comte du Berry, sang-pur au père sang-bleu
◗ PENSINE : Animagus (chien) ; Des brûlures le long de la mâchoire et sur le bras, du côté droit ; Gaucher

CARTE CHOCOGRENOUILLE
◗ LIENS:

Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you.   Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. EmptyMar 8 Juil - 16:58

Le fait est qu’avec Petrónella, j’ai trop souvent éludé la réalité. Aveuglé par un attachement trop fort, trop rapidement, je n’ai cessé de vouloir me persuader qu’elle pourrait s’intéresser à moi, en oubliant l’essentiel : Petrónella est une étrangère, au sens propre comme au figuré. Je ne la connais pas, ou très peu. Plus je vois qui elle est, plus je découvre son passé, et plus j’ai envie de fuir en courant, lâchement. Gautier a bel et bien raison : je ne suis pas quelqu’un de courageux. Je ne suis pas quelqu’un qui affronte la vie, qui fait face aux obstacles, les pourfend, les franchit. Je passe ma route, je les contourne, sans jamais véritablement me retrouver confronté aux problèmes. Petrónella en est la preuve-même. C’est ma peur des révélations de la belle Islandaise qui m’a poussé à l’ignorer pendant de si longues semaines. Et alors que je lui pose la question qui me brûle les lèvres, un sursaut de lucidité me traverse. Si la réponse ne me convenait pas ? Si j’apprenais quelque chose de pire que ce que je redoute déjà ? Non, rien ne peut être pire que l’ignorance. N’est-ce pas ?, j’aimerais lui crier. Qu’elle me rassure, qu’elle me dise que tout va bien, en réalité. Que Léa a dramatisé les choses, que tout cela n’est qu’un malentendu. Mais lorsqu’elle s’assied à côté de moi, je sais que rien de ce qu’elle me dira n’ira dans ce sens. Elle ne fera qu’anéantir tous mes espoirs d’un dénouement simple, une fois de plus. « Parce que Léa sait des choses, des secrets que nous partagions, que nous gardions pour nous depuis des années ». Je comprends, je suppose. Elle n’a pas à me révéler tout son passé. Je ne suis qu’un camarade de classe, un ami de passage qu’elle ne connaît pas vraiment. Rien, comparé à la belle Léa qu’elle semble tant aimer. Toutefois, je suis conscient du poids de ces secrets. Pour qu’elle ne m’ait rien révélé, pour que leur simple évocation mette Léa dans un état de panique totale, il faut que ce soit vraiment terrible. Devant mon air intrigué, Petrónella poursuit. « Tu te souviens lorsque je t’ai raconté que Margeir avait été tué devant mes yeux ? En fait, Léa et moi avons assisté à son meurtre, cachées derrière un buisson. Impuissantes, nous sommes restées silencieuses et nous sommes jurées de ne rien dire ». Je ressens l’envie soudaine d’aller voir Léa et de m’excuser, pour tout. Pour l’avoir forcée à se rappeler ce moment, pour avoir appuyé là où ça fait mal. Léa est un oiseau fragile, une fleur qui plie au moindre coup de vent. Savoir que je l’ai faite souffrir me tord le cœur, mais il n’y a rien que je puisse faire à l’instant, si ce n’est regretter. Regretter ce que j’ai pu lui dire, mais également ce que Petrónella m’a caché, car pendant toutes ces semaines, elle devait en avoir gros sur le cœur. Mes yeux sont figés sur Petrónella, sur ses belles prunelles foncées et ses lèvres roses, et elle finit par soupirer. « En réalité j’ai demandé à Léa de ne rien dire car la personne qui a pris la vie de Margeir… Était aussi la personne que j’aimais ».

Sur le coup, je ne réagis pas. Je garde cette expression fixe, dure, et finis par baisser les yeux. Ce n’est que lorsque je les relève, que je m’aperçois qu’elle m’observe, attendant probablement une réaction. Mais que dire, que faire, lorsque l’on apprend une telle chose ? Est-elle toujours amoureuse de cet homme ? Elle en parle au passé, mais quelque chose me dit que ce n’est pas fini. Autrement, elles n’auraient pas eu besoin de me protéger. Je pince un instant mes lèvres, et prends quelques secondes supplémentaires avant de prendre la parole. « Vous n’aviez pas besoin de me protéger ». Mon ton est purement déclaratif, presque froid. Rapidement, je détourne le regard. Je sais que si je croise les yeux de l’Islandaise, si elle me fait de nouveau flancher comme il y a quelques semaines, je n’arriverai pas à être celui que je veux soudain devenir. Un garçon peu fréquentable, un mec méchant, un connard, simplement pour lui faire croire que ces mensonges ne me blessent pas. Je glisse les mains dans mes poches, l’ignorant toujours. Lorsque je parle de nouveau, je me fais presque moralisateur. « Je peux me défendre. Je peux affronter les dangers, quels qu’ils soient. Je n’ai pas besoin de toi ni de Léa pour jouer les gardes du corps ». J’hésite un instant à rajouter que mon visage peut en témoigner, mais je n’ai pas envie de me plaindre. Pas maintenant, pas ce soir, et surtout pas sur une question purement esthétique. Parce que mes brûlures, on s’en fout. Ce n’est pas le plus important. Le principal, le pire, c’est que si Petrónella m’a caché tout cela, c’est parce qu’elle sait qu’il y a plus que de l’amitié entre nous. Il y a du flirt, de l’affection, de la tendresse, et c’est ce qui la terrorise. Alors, implacable, je tourne la tête vers elle et lâche dans un murmure : « Et puis, nous sommes juste amis ».
Revenir en haut Aller en bas
https://french-fries.forumgratuit.org/t1062-debonnaire-alistair#1

Contenu sponsorisé

Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you.   Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Close your eyes and I'll kiss you, tomorrow I'll miss you.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Alexandre ✣ close your eyes to the stars, I'm gonna melt, close your eyes to me, I'm gonna faint
» ≈ again my friend i know it's been a while since i could look you in the eyes

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ad Astra :: 
{BEAUXBÂTONS}
 :: A ciel ouvert :: Les Jardins d'Acanthe
-