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| the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) | |
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Nolan B. Le Floch ◗ HIBOUX : 593 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : styxx (audrey) ◗ CREDITS : (c) serleena ◗ SANG : sang-pur, breton, comte de Cornouailles depuis peu, habite un domaine bien trop grand pour lui. ◗ PENSINE : Est extrêmement doué pour le duel et l'escrime, ce qui lui a permis d'être le chef de l'obédience des onze.
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| Sujet: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Mar 5 Nov - 12:42 |
| La soirée battait son plein. Comme d'habitude, je me tenais en retrait, écœuré par l'étalage de tant de débauche et de luxe. Je n'avais jamais aimé les soirées mondaines, c'était un fait. Encore moins lorsqu'elles étaient organisées par ma mère dans le seul but de se pavaner devant d'autres titrés aussi riches qu'elle. Je ruminais en silence, un verre d'alcool fort à la main. Il n'y avait que cela pour détendre mes nerfs déjà à vif. Depuis la mort de Père, il était indéniable que j'avais acquis quelques responsabilités supplémentaires. J'étais Monsieur le Comte, désormais. C'était lourd de sens. J'avais les affaires du domaine à gérer, en plus du reste. Je faisais ce que mon père faisait avant moi, en somme. Et voir tous ces gens dans mon manoir avait le don de me révulser profondément. C'était elle l'irresponsable, pas moi. Moi, j'essayais juste de faire en sorte qu'elle ne dilapide pas le patrimoine familial dans ces sottises. Une maison pareille coûtait cher à entretenir, et non pas seulement à cause de sa surface. Il fallait bien payer les domestiques et les jardiniers. En tout cas, Mère ne m'aidait pas à accomplir ma nouvelle tâche, bien au contraire. « Je déteste savoir que cette fille est là. » Quand on parle du loup...Je me tournai vers ma mère, désormais comtesse douairière. Elle avait les lèvres pincées comme à son habitude, et elle ne reflétait pas la joie de vivre...loin de là. Je serrais les poings, détestant qu'elle me faisait la morale alors qu'elle avait démissionné de son rôle de mère depuis bien longtemps, pleurant la mort de son fils disparu alors que l'autre avait encore besoin d'elle, quoiqu'il en dise. Quoique j'en dise, bien trop fier pour seulement me l'avouer. « Et elle restera là tant que je le voudrai. » rétorquai-je d'un ton sec, en buvant encore une gorgée d'alcool. « Sois raisonnable, mon fils. » me gronda-t-elle en posant une main sur mon épaule. « Elle est anglaise. Et beaucoup plus vieille que toi. Sans parler de la réputation de sa famille. Tu pourrais avoir toutes les jeunes femmes que tu désires, alors, pourquoi tu t'accroches de cette façon ? » Elle m'agaçait. Pourquoi devrais-je me justifier dans le fond ? Les choses étaient ainsi, il n'y avait pas lieu de tergiverser plus longtemps. « Melian est irlandaise. » rectifiai-je avec un certain agacement. « Mais elle est aussi bretonne. Donc elle est à cent pour cent issue des peuples celtes, comme nous. Son sang est pur comme le nôtre, alors, où est le problème ? » Ma mère semblait ulcérée que je la contredise ainsi, mais toutefois elle n'en laissa rien paraître. Elle trouva néanmoins quelque chose à redire à mes paroles, comme toujours. « Mais elle est vieille ! » Je soupirai ostensiblement. N'avait-elle donc rien compris ? « Elizabeth Woodville n'était-elle pas plus âgée qu'Edouard IV lorsqu'il l'épousa ? » Ses yeux clairs – les mêmes que les miens – se posèrent sur moi, m'étudiant en détails, comme si au fond elle me voyait pour la première fois. Ce qui n'était pas totalement faux puisqu'elle s'était purement et simplement désintéressée de moi, jusqu'à présent, maintenant que j'étais devenu comte. C'était un inconnu qu'elle avait face à elle. Un inconnu qu'elle avait pourtant mis au monde. « Je l'aime, mère, et c'est tout ce qui compte. Réfléchis un peu. Mon mariage avec Melian me rendrait dix fois plus puissant que si j'épousais Pélagie. » Un tic nerveux avait agité ma tempe alors que j'avais prononcé ce nom, que j'exécrais au plus haut point. « Une fois cela fait, puisque Melian est comtesse elle aussi, nous pourrions unifier nos deux comtés respectifs, et ensemble nous régnerions sur une Bretagne forte. Je pense qu'il serait intéressant pour la Bretagne d'acquérir son indépendance et d'être rattachée directement à la Couronne, plutôt qu'à la famille ducale. » L'expression outrée de ma mère s'accentua, devenant cette fois plus visible. « Que dis-tu ! » s'écria-t-elle « Tu perds la raison, mon fils. Ton père n'approuverait certainement pas. » Qu'elle parle de mon père m'irritait au plus haut point. C'était toujours un sujet brûlant pour moi. Néanmoins, je ne me laissai pas démonter. « Je suis loyal envers la couronne et envers le futur roi de France. C'est à lui que j'ai prêté allégeance et non pas à la famille ducale. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'il ait un jour la couronne qui lui revient de droit, parce que c'est mon destin. Et quand il y arrivera, il se peut que j'occupe une place de choix dans le gouvernement, et ça, c'est une magnifique opportunité pour notre peuple car comme les Corses avant nous, comme le comté d'Artois, nous sortirons du joug des familles ducales pour accroître le pouvoir du Roi sur ces contrées. » Sur-ce, je la contournai pour pouvoir m'éloigner enfin d'elle. J'avais besoin de respirer, d'évacuer toute cette colère qui commençait à poindre en moi. Il fallait dire que l'alcool n'aidait pas à tempérer mes humeurs, loin de là. En fait, les problèmes étaient toujours là, bien présents. Et ils ne partiraient pas de sitôt.
Je finis par rejoindre Melian, qui elle aussi se tenait à l'écart. Je ne pus m'empêcher de sourire. Dans le fond, nous étions semblables, exactement semblables. Et c'était réconfortant de se dire que j'avais fait le bon choix. Même si ça s'était imposé comme une évidence. Je fus bientôt derrière elle, me tenant toutefois à une distance respectable. Même si ma passion pour elle me consumait de l'intérieur et me commandait de faire des choses pas très catholiques, je n'en avais pas moins une éducation et des principes. « Je suis désolé d'avoir dû t'abandonner. » D'habitude, je ne m'excusais jamais. J'estimais que je n'avais pas à le faire. Mais là, c'était différent, parce que c'était Melian. Et considérant qu'elle m'était bien plus précieuse que n'importe qui d'autre, je pouvais bien faire des efforts. En fait, c'était presque naturel, avec elle. Tout était naturel, et c'était assez déconcertant. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de penser que cette fois-là, le hasard avait mal fait les choses, parce qu'elle n'était pas mienne, elle ne le serait jamais. Étais-je honnête de persister malgré tout ? Je ne pense pas être particulièrement indigne, où était donc le mal d'aimer, même si c'était la mauvaise personne ? Je n'avais toutefois pas le droit de laisser de telles pensées ruiner cet instant. Parce que pour le moment, elle était là, avec moi, et c'était tout ce qui comptait, peu importait si cela devait s'étioler un jour, si nous devions suivre des chemins différents. Il fallait que je vive l'instant présent, que j'en profite jusqu'à la dernière miette. Personne n'avait dit que les choses seraient faciles, elles ne l'étaient jamais lorsqu'il s'agissait d'amour. Amour...c'est drôle quand j'y pense. Je ne me souvenais pas d'avoir ressenti cela un jour. C'était une toute nouvelle possibilité qui s'offrait à moi, et ça me faisait presque peur. J'avais peur d'aimer parce que j'avais peur de perdre les personnes qui m'étaient chères. C'était ainsi. « Les affaires. » tentais-je d'expliquer maladroitement, bien que cela ne tenait pas la route une seule seconde. Pas une seule. « Enfin, ma mère. Tu sais comment elle est. Elle pense que je suis fou. » Je ris nerveusement. À n'en pas douter, je n'étais pas doué pour les relations humaines. « Je pense qu'au contraire, je n'ai jamais été aussi sain d'esprit que ... » Depuis que j'ai vu clair, et que nous sommes ensemble. Mais ça, je me gardais bien de le dire, laissant volontairement mes mots mourir aussi vite qu'ils étaient nés. Après tout, j'avais toujours été avare de mots. Le reste était bien plus explicite : le regard, les gestes...alors, pourquoi changer ?
Dernière édition par Nolan B. Le Floch le Jeu 21 Nov - 15:33, édité 1 fois |
| | | MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Melian Devlin ◗ HIBOUX : 860 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : riddermark (florence) ◗ CREDITS : hollow bastion ; killianhjones ; signature by wild heart ◗ SANG : Devlin-Colbert, sang pur. Dernière survivante de la famille française Colbert. Parents enfermés à Azkaban. ◗ PENSINE : Excellente cavalière et escrimeuse. Douée et dangereuse en duels de sorciers. Possède une grande maitrise du feu.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Jeu 7 Nov - 16:46 |
| Le domaine familial des Le Floch retentissait une fois encore de nombreux échos de voix et d’une douce musique. On aurait pu croire que la soirée remportait un franc succès et que tous l’approuvait. Ce n’était pourtant pas le cas. Dans l’ombre, un nombre restreint de personnes protestaient. Parmi eux, Melian Devlin, sirotant une coupe de champagne, seule. Les yeux se baladant sur chaque notable présent, elle observait tout ce qu’il se déroulait. Tout. Elle n’en perdait pas une miette. Les rares téméraires à s’être aventurés près d’elle pour l’aborder étaient repartis presque aussi vite. Elle n’avait que faire de leurs paroles vides de sens, que faire de leurs compliments. La jeune femme n’avait aucune envie de se mêler à la foule. Faire semblant ne l’intéressait pas. Pas ce soir. Elle n’était pas ici pour eux ni pour se faire remarquer. Encore que, naturellement, Melian ne passait jamais inaperçue. Sa beauté naturelle, sa prestance, son nom et son histoire. Tout cela, et plus encore, la poursuivait en permanence. Nul n’ignorait son identité. Pourtant ce soir Melian aurait préféré n’être qu’une jeune femme parmi tant d’autres. Elle se savait observée et si cela ne la dérangeait pas à outre mesure, le regard d’une personne en particulier avait le don de la mettre en colère. Hélas, elle ne pouvait rien y faire. Tuer la mère de l’homme qu’on aime n’est jamais une bonne façon de débuter une relation, pas vrai ?
Nolan. C’était uniquement pour lui qu’elle se trouvait ici ce soir. La jeune n’avait cure des invitations mondaines, surtout après un évènement aussi douloureux que la perte d’un être cher. Elle ne comprenait décidément pas le comportement de la comtesse douairière. Melian avait elle aussi eut à gérer un décès et elle savait précisément ce que cela faisait. Ce comportement n’était pas digne. Nolan n’avait pas besoin de toute cette mascarade. Il avait bien assez de choses à gérer sans que son idiote de mère ne vienne en rajouter ! Nolan. Où était-il ? Elle se sentit incroyablement seule tout à coup et, tandis qu’un frisson la parcourait, elle commença à le chercher du regard. « Je suis désolé d'avoir dû t'abandonner. » Surprise, son cœur manqua un battement et le précieux liquide dans sa coupe vacilla sans pour autant tomber. « Les affaires. » Elle lui adressa un sourire lorsqu’il apparut enfin devant elle. « Ne t’excuse pas. Je comprends. » Il avait tant de choses à penser et à faire. Melian était elle-même passé par là à la mort de ses grands-parents. Seule dépositaire de la famille, elle avait dû prendre les affaires des Colbert en main. Une lourde responsabilité qu’elle avait finie par maitriser complètement. Cela demanderait du temps mais elle savait que Nolan réussirait lui aussi. Après tout, il était né pour cela. Quoique puisse en dire sa mère. Melian croyait en lui comme elle n’avait jamais cru en personne. Et si cela était effrayant pour la jeune femme, elle y trouvait malgré tout du réconfort. Elle sentait qu’enfin elle pouvait se fier à quelqu’un en ce monde.
Le dévisageant du regard, Melian l’écoutait avec une attention toute particulière. Il semblait qu’enfin le brouhaha environnant avait cessé pour leur laisser un moment de paix. Un moment rien qu’à eux. Elle n’avait pas vraiment eut l’occasion de discuter avec lui ce soir. Il faut dire que sa mère, la comtesse, avait, semblait-il, tout fait pour l’éloigner d’elle. Qu’avait bien pu faire Melian ? Après tout, elle était de haute naissance, avait une propriété à elle et un avenir tout tracé. Que pouvait-on lui reprocher ? Melian était la promise parfaite. « Je pense qu'au contraire, je n'ai jamais été aussi sain d'esprit que ... » La phrase restait en suspens dans l’air. Melian observait son Nolan et, après de longues secondes d’attente, elle fronça les sourcils. Rien. Il s’était arrêté et ne semblait pas vouloir finir. Amusée malgré tout, le sourire revint sur le visage pâle de la jeune femme. C’était plus fort qu’elle. Il réussissait toujours à lui arracher des sourires. « Que… ? » Elle attendit. Rien. Cependant, l’esprit de Nolan semblait être revenu vers elle. « Je sais que je suis très douée mais, hélas, je ne lis pas encore dans les pensées. »
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Nolan B. Le Floch ◗ HIBOUX : 593 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : styxx (audrey) ◗ CREDITS : (c) serleena ◗ SANG : sang-pur, breton, comte de Cornouailles depuis peu, habite un domaine bien trop grand pour lui. ◗ PENSINE : Est extrêmement doué pour le duel et l'escrime, ce qui lui a permis d'être le chef de l'obédience des onze.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Jeu 7 Nov - 22:53 |
| Enfin, j'avais réussi à m'extraire tant bien que mal des griffes de ma mère. J'avais vraiment du mal à me faire à sa toute nouvelle possessivité à mon égard, elle ne m'avait pas habituée à ça. Au contraire, je n'avais eu droit qu'à sa plus grande indifférence. J'avais très bien compris ses petites manœuvres, merci bien. Depuis qu'elle avait su que Melian serait présente, elle n'avait eu que cesse de m'accaparer, rien que pour que je m'éloigne d'elle. Au final, c'était plutôt raté, car quoiqu'elle ait pu faire, j'étais venu la retrouver. Melian. Elle était mon invitée. Et quel genre d'hôte serais-je si je délaissais mon invitée ? Aussi m'étais-je empressé de m'excuser, ce que je ne faisais jamais d'habitude. Mais Melian n'était pas n'importe quelle personne. C'était Melian. Enfin. Soit. Elle était là désormais. Et en tout état de cause, j'espérais pouvoir passer un peu plus de temps avec elle. Rien qu'un peu de temps, avant la rentrée. Certes, elle était toujours à Beauxbâtons, aussi ne s'éloignerait-elle jamais réellement de moi, mais elle occupait à présent un poste en tant qu'assistante du professeur Amblard. J'avais été le premier à être au courant de sa nouvelle promotion, et tout naturellement, j'avais été content pour elle, seulement, j'étais conscient que bien des choses allaient changer entre nous. Je n'en restais pas moins un étudiant, et même s'il était peu probable qu'un jour, je sois réellement son élève, nous allions quand même devoir nous cacher, car de toute évidence, une telle relation entre un professeur, fut-il simplement assistant, et un élève allait faire jaser, et pas dans le bon sens. Un scandale n'était jamais idéal pour démarrer une carrière, je le savais bien. Mais nous avions tout le temps pour y penser, n'est-ce pas ? Ce soir, ce n'était simplement pas le moment. Je voulais profiter d'elle encore un peu. Je n'avais pas l'habitude de profiter de l'instant présent, moi qui avais plutôt tendance à me complaire dans le passé. L'amour, ce drôle de sentiment, me faisait découvrir bien des nouvelles choses, des nouvelles ambitions. Bien des obstacles se mettraient encore en travers de mon chemin, si bien que je n'étais pas certain de les réaliser un jour. Ma mère en faisait partie. Ce fichu mariage à venir avec Pélagie également. Seulement, ce n'était pas avec elle que je voulais construire mon futur. Le comprendrait-elle ? J'en doutais. Ma mère avait des idées bien précises elle aussi, et il semblerait qu'elles soient en totale contradiction avec ce que je voulais vraiment. Peu importe, dans le fond, parce que je savais que je finirai par obtenir gain de cause. Comme toujours.
Aussi espérais-je que cette fois, personne ne viendrait nous interrompre. Tant et si bien que j'envisageais sérieusement de déserter cette fichue soirée, pour aller ailleurs. Disparaître, pour un temps. Ici, ils n'avaient pas besoin de moi, ma mère était là pour garantir le spectacle. D'ailleurs, elle n'allait pas tarder à revenir sur le devant de la scène pour faire la conversation à tous ces nobles personnages. Je n'avais donc aucun scrupule à m'effacer, avec Melian de préférence. De toute manière, puisque c'était moi le nouveau maître à bord, je n'avais pas à me justifier quand à mes absences. Sauf auprès de Melian. Mon invitée. Bon sang, elle était tellement plus que ça. « Ne t’excuse pas. Je comprends. » Je savais qu'elle comprenait, parce qu'elle était passée par là. Parfois, je me demandais si nous n'étions pas les seuls à avoir un tant soit peu le sens des réalités. En voyant ma mère, on pourrait penser que gérer un domaine consistait seulement à inviter le gratin du royaume de France afin de faire étalage des richesses de la famille, mais c'était tellement plus compliqué que ça. C'était tout un casse-tête à la fois économique et juridique, et comme Père n'avait jamais songé à m'enseigner les affaires, j'avais dû me débrouiller avec les moyens du bord, en faisant tout d'abord appel à un notaire pour régler les détails de la succession, et ensuite, j'avais dû appeler quelques personnes afin de me conseiller dans cette difficile entreprise. Je n'avais pas bien saisi tous les rouages de la chose, mais laissons le temps au temps, après tout, Rome ne s'est pas construite en un jour. Je plongeai alors mon regard dans le sien, alors qu'elle esquissait l'ombre d'un sourire. Sourire auquel je répondis par un autre, très maladroit. Je me sentais toujours un peu gauche dans ces moments là. Stupide, stupide, stupide. Je glissai alors mes mains dans les siennes, nouant mes doigts aux siens. « Que… ? » Je pinçai les lèvres. Mon pouce caressait la peau douce du dos de sa main. Je ne dirai rien. Pas encore. Je n'étais pas prêt pour ça. Un jour peut-être, mais pas maintenant. « Je sais que je suis très douée mais, hélas, je ne lis pas encore dans les pensées. » Si seulement elle pouvait. Ça m'éviterait bien des tracas. Encore non, je me sentirais bien bête si elle pouvait deviner le fond de ma pensée. Alors, je fis ce que je faisais le mieux, à savoir, esquiver. Changer de conversation. Je lui adressai un sourire affable, avant de me pencher vers elle pour lui murmurer à l'oreille. « Il me semble que nous avons quelque chose à fêter, ce soir. » Sa nouvelle promotion, donc. Sa nouvelle vie. Nous pouvions bien trinquer en cette occasion, non ? Qui nous l'interdirait de toute façon. Sans rien dire de plus, je l'entraînai plus loin, et tant pis si ma mère devait être ulcérée par mon attitude. Cela me ferait même que trop plaisir. Je pris alors deux coupes de champagne et je lui en tendis une. Le verre tinta joyeusement, comme autant de promesses à venir. « à la nouvelle assistante du professeur Amblard. » lançai-je alors à ma compagne, avant de boire une gorgée sur ma coupe. « Je suis heureux que tu sois là. » dis-je doucement, la voix soudainement rauque. Bien sûr, il s'agissait d'un moyen comme d'un autre de noyer le poisson. Une absurdité, en soi. Mais il y avait tant de choses que j'aurais voulu lui dire. Trop de choses. Mais ce soir, c'était notre dernière soirée avant la rentrée. Une soirée qu'il ne fallait surtout pas gâcher avec des histoires futiles. Avec tout le respect que je lui devais, ma mère, elle pouvait toujours aller se faire voir. |
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Melian Devlin ◗ HIBOUX : 860 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : riddermark (florence) ◗ CREDITS : hollow bastion ; killianhjones ; signature by wild heart ◗ SANG : Devlin-Colbert, sang pur. Dernière survivante de la famille française Colbert. Parents enfermés à Azkaban. ◗ PENSINE : Excellente cavalière et escrimeuse. Douée et dangereuse en duels de sorciers. Possède une grande maitrise du feu.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Sam 9 Nov - 16:32 |
| Les yeux dans les siens, Melian en oublia bien vite l’agitation qui régnait autour d’eux. Elle détaillait le visage de Nolan comme si elle ne l’avait pas vu depuis un temps considérable. Or, ce n’était pas le cas. Elle avait eut la chance de passer de nombreux et longs moments avec lui, seuls. Ces moments là, Melian n’était pas prête de les chasser de sa mémoire. Elle les chérissait presque autant que les souvenirs qu’elle avait de sa sœur. Une ombre de tristesse passa sur son visage radieux mais elle ne laissa pas le temps à son cher et tendre de s’en inquiéter. Ce n’était pas le moment de penser au passé et aux morts. Surtout pas maintenant. Elle voulait voir Nolan sourire et non plus cet air grave, sérieux, presque sinistre parfois. Il avait toujours l’air soucieux ces derniers temps. Qui l’en blâmerait ? C’était, pour ainsi dire, inévitable. Le jeune homme avait du jour au lendemain une montagne de responsabilités à gérer. Et, comme Melian, il était entièrement seul. Certes il avait encore la chance, si l’on peut dire, d’avoir sa mère à ses côtés. Mais à l’évidence celle-ci n’était pas d’une grande aide. Elle était déjà à moitié saoul et se dandiner devant tel ou tel noble. Pathétique.
« Il me semble que nous avons quelque chose à fêter, ce soir. » Elle quitta la vision abjecte de la comtesse pour reporter toute son attention sur Nolan. Elle sentit ses mains prendre les siennes la faisant frissonner. Un simple contact avec lui et tout son corps frémissait d’envie. « Oh vraiment ? » fit-elle, feignant d’ignorer de quoi il s’agissait. Elle prit avec un sourire la nouvelle coupe de champagne qu’il lui tendit. A ce rythme là, la tête allait bientôt lui tourner ! « A la nouvelle assistante du professeur Amblard. » Un nouveau sourire radieux vint illuminer son visage. Elle était sincèrement heureuse de l’entendre prononcer ces mots. Et encore plus de se trouver en sa présence. Elle leva brièvement son verre et bu une gorgée du liquide frais. Elle ne se lasserait jamais de ce goût luxueux à souhait. La présence de Nolan rendait tout ceci, évidemment, bien plus merveilleux encore. Il semblait à Melian qu’elle flottait sur un nuage. Finalement, la vie lui souriait. Les ombres et le brouillard étaient-ils enfin derrière elle ? Il semblait bien que tel était le cas. Du moins pour ce soir. « Je suis heureux que tu sois là. » Et elle-même l’était encore plus. Si il n’avait pas été avec elle cet été, Melian l’aurait passé seule dans le lugubre manoir des Colbert-Devlin. Certes il y avait ses domestiques. Mais jamais elle ne se mêlait à eux. Elle préférait, et de loin, la compagnie de ses chevaux.
« Puis-je vous empruntez cette charmante créature pour une danse ? » Un homme, la quarantaine bien entamée, venait tout juste de s’immiscer entre eux. Le bras tendu vers Melian dans l’attente de sa main, il souriait à cette dernière, les yeux brun pétillants d’espoir. Il fallut quelques secondes à la jeune femme pour se rappeler de son nom et de son titre. Un baron, rien de plus. Quel audace de venir s’adresser à Nolan Le Floch de la sorte ! Pis encore ! Comment osait-il les interrompre ? Il avait, à l’évidence, reconnue Melian et souhaitait sans doute ses faveurs. Comme bien d’autres avant lui. Il ne s’était même pas donné la peine de s’adresser directement à elle et pour cela elle lui adressa un regard peu sympathique. Si elle avait pu tuer le pauvre homme par ce simple contact des yeux, c’aurait été chose faite ! Mais alors qu’elle s’apprêtait à lui répondre avec une de ses célèbres répliques cinglantes, Nolan lui coupa la parole. Elle en eut le souffle coupé pendant plusieurs secondes.
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Nolan B. Le Floch ◗ HIBOUX : 593 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : styxx (audrey) ◗ CREDITS : (c) serleena ◗ SANG : sang-pur, breton, comte de Cornouailles depuis peu, habite un domaine bien trop grand pour lui. ◗ PENSINE : Est extrêmement doué pour le duel et l'escrime, ce qui lui a permis d'être le chef de l'obédience des onze.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Dim 10 Nov - 16:00 |
| Lentement, je sentais mon agacement s'estomper. Je me calmais. Simplement parce que sa seule présence suffisait à tempérer mes ardeurs, à verrouiller mes élans vindicatifs. À plus d'un titre, elle était un remède bien plus efficace que les verres d'alcool que je m'enfilais depuis le début de la soirée. À ce rythme là, je n'allais plus avoir l'esprit très clair, mais qu'importe, je n'avais pas besoin d'être parfaitement conscient pour voir que cette soirée était un vrai désastre et comprendre que je brûlais d'envie de tous les mettre dehors un par un. Mais, je tâchais de faire bonne figure, me comporter comme l'hôte parfait car j'avais une image à entretenir. Je savais bien que dans notre milieu, entretenir ses relations était important, aussi je n'avais pas intérêt à me mettre à dos toute la noblesse du coin. Je ne pouvais que maugréer en silence, et, à la rigueur, pester entre mes dents. À présent que Melian était là, je n'avais plus aucune raison d'être crispé, tendu. En fait, je me sentais bien. Presque bien, si ce n'est que la colère que je couvais depuis le début de la soirée risquait d'exploser à tout moment. Je décidai alors d'oublier pour un temps ma mère et les autres, pour me consacrer qu'à Melian. Seulement elle. Son regard s'était perdu dans le mien, et je sentis mon cœur s'emballer. Je voulais trinquer, célébrer sa nouvelle promotion qui, je l'espérais, allait être couronnée de succès. Je lui faisais confiance sur ce point, Melian se débrouillait très bien pour aller là où elle voulait arriver. Rares étaient les obstacles qui se mettaient en travers de son chemin, et quand obstacles il y avait, elle finissait toujours par les contourner, de telle sorte qu'elle atteignait toujours son objectif. Aussi, malgré l'animosité qui semblait y avoir entre ma mère et elle, je ne me faisais aucun souci, elle arrivera à s'imposer. De toute manière, ma mère pouvait bien rêver, je ne voulais personne d'autre. Il était simplement hors de question que je renonce à elle, elle qui était tellement précieuse à mes yeux. Je n'avais pas besoin de la bénédiction de ma mère, ni de celle de qui que ce soit. C'était mon choix, et ils devaient le respecter, tous autant qu'ils étaient. Je l'avais choisie elle, et ni rien ni personne ne me fera revenir dessus. C'était tout ce dont j'étais vraiment certain. Et j'en avais bien besoin, de certitudes, surtout en ce moment où tout était remis en questions.
Je souris légèrement lorsqu'elle feignit d'ignorer ce pourquoi nous devions trinquer. Je levai alors mon verre. Elle n'allait pas rester dans le flou trop longtemps. Voilà. C'était fait. On avait bu à sa santé. C'était, me semble-t-il, un bon prélude à la soirée qui s'annonçait alors, laquelle était loin d'être terminée. Bien loin d'être terminée, je l'espérais. Je bus à mon tour une gorgée d'alcool. Je sentis le liquide doré me réchauffer le gosier. C'était réconfortant, mais le réconfort fut de courte durée. Un type s'était approché de nous. Instinctivement, je lâchais ses mains. Ce que je n'aurais peut-être pas dû faire. Ce que je n'aurais jamais fait si j'avais su ce qu'il allait demander. « Puis-je vous empruntez cette charmante créature pour une danse ? » Ce fut suffisant pour titiller ma jalousie. Aussitôt, je m'étais rembruni, pour toiser l'autre de toute ma hauteur. « Elle est avec moi. » coupai-je, sèchement, alors que ma main venait de se glisser dans son dos. Non mais pour qui il se prenait ? Il était décidément aveugle. N'avait-il donc rien remarqué ? À moins qu'il ait tout simplement décidé d'en passer outre, ce qui était vraiment de la folie. « Laissez moi deviner. » dis-je avec la plus grande arrogance, alors que mon regard glacial continuait de l'étudier. « Kermeur, n'est-ce pas ? Baron de Quimper. Votre audace m'impressionne, vraiment. » Devais-je lui rappeler que sa famille vivait sur mon territoire, un territoire dont j'avais à présent la charge, et que je pouvais le destituer d'un claquement de doigts ? Il ne semblait pas l'avoir imprimé. « Je vous serais gréé d'aller voir ailleurs si j'y suis. » J'affirmai mon emprise sur la hanche de la jeune femme, indiquant clairement la volonté que j'avais de ne pas la laisser partir. Jamais. De toute façon, elle ne me pardonnerait pas cet affront. « Et pour vous, ce sera Monsieur le Comte. N'oubliez jamais à qui vous vous adresser, Kermeur. » Aldéric Kermeur me fixa de son regard chafouin, avant de s'éloigner d'un pas raide, n'appréciant apparemment pas de s'être pris une veste, et de s'être fait rembarrer par un gamin qui plus est. Gamin qui, manque de pot, était très possessif. Et Melian était mienne, il n'y avait pas lieu de tergiverser plus longtemps.
Je n'attendis pas qu'il se fut définitivement effacé pour caresser la joue de Melian du bout des doigts, relevant légèrement son menton de mon index. Puis, doucement, je me penchai sur elle, enveloppant ses lèvres des miennes. J'eus le temps de capter quelques regards interloqués, mais je n'en avais cure, ici, j'étais chez moi, je faisais ce qui me plaisait et quand bien même, je ne voyais pas en quoi embrasser ma compagne était particulièrement inconvenant. Et tant pis aussi si ma mère devait être ulcérée par mon attitude. Je finis par détacher mes lèvres des siennes. Mes doigts caressaient toujours sa peau de nacre, alors que je vins poser mon front contre le sien. « Reste. » dis-je tout simplement, dans un souffle rauque. Je n'avais pas envie qu'elle parte, ni maintenant, ni jamais d'ailleurs. Je voulais qu'elle reste avec moi, ne serait-ce que parce que demain, rien ne serait plus pareil. Les vacances touchaient à leur fin, et bientôt, il faudra retourner à Beauxbâtons. Pour une fois, je n'en avais aucune envie, même si en soi, cette année était la dernière. La dernière avant que nous puissions vivre au grand jour notre histoire, et bien plus encore. Je l'attirai doucement contre moi. « Me ferais-tu cette faveur ? » Je comprendrais si elle voulait partir, il commençait à se faire tard. Demain, la journée allait être longue, pour tout le monde. Mais je n'avais pas envie d'être demain. Je voulais qu'aujourd'hui dure encore et encore...au moins une éternité. |
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Melian Devlin ◗ HIBOUX : 860 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : riddermark (florence) ◗ CREDITS : hollow bastion ; killianhjones ; signature by wild heart ◗ SANG : Devlin-Colbert, sang pur. Dernière survivante de la famille française Colbert. Parents enfermés à Azkaban. ◗ PENSINE : Excellente cavalière et escrimeuse. Douée et dangereuse en duels de sorciers. Possède une grande maitrise du feu.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Dim 10 Nov - 19:49 |
| C’était étrange de voir à quel point la simple présence de Nolan à ses côtés la changeait. Elle se sentait plus apaisée que d’ordinaire, comme si tous ses tracas s’effacés. Melian se sentait plus libre et bien plus sereine lorsqu’il était avec elle. Les sensations et sentiments qu’elle éprouvait à son contact l’avait d’abord effrayé. Et puis, avec le temps, elle avait appris à les apprécier. Pour autant, il était toujours étrange pour la jeune femme de se montrer ainsi. Si elle se sentait incroyablement bien, une part d’elle détestait cela et se sentait systématiquement en danger. Vulnérable, trop sensible voire même faible. Melian détestait cela. Elle n’était plus vraiment elle-même avec Nolan. Et en même temps elle se sentait enfin revivre, comme si la petite fille qu’elle avait été un jour, reprenait le dessus. Comme si, enfin, elle pouvait cesser d’être ce monstre de glace forgé de toute pièce. Ce n’était que mensonge et tromperie. Jamais elle ne pourrait devenir une femme bien. Elle ne le permettrait pas. Mais pour l’heure, il n’était pas encore temps de penser à ces choses. Nolan était auprès d’elle, lui tenant la main, la regardant avec une passion jusqu’alors méconnue. Melian se sentait bien. Enfin, quelqu’un lui portait de l’amour. Enfin, elle avait la sensation de compter réellement. Son cœur se réchauffait et son âme se mettait à espérer…
« Elle est avec moi. » Que pouvait-elle espérer de mieux ? Il lui prouvait, une fois de plus, qu’il tenait à elle plus que de raison. Ajoutant aux mots les gestes, Nolan prit la jeune femme par la taille, lui arrachant un sourire en coin. La situation était plus amusante qu’elle ne l’aurait pensé. Voir deux hommes se battre pour elle… voilà bien une chose qui l’amuserait toujours ! Mais ce qui l’impressionnait le plus c’était sans conteste Nolan. Il se montrait ferme, dur et elle adorait ça. Il dominait son adversaire d’une poigne de faire et s’affirmer pleinement. Il était parfait. « Et pour vous, ce sera Monsieur le Comte. N'oubliez jamais à qui vous vous adresser, Kermeur. » Elle regarda le pauvre baron dont l’air si fier avait disparu, remplacé par un rouge vif sur les joues. Il affichait une mine déconfite et Melian ne put s’empêcher de lui glisser un regard et un haussement de sourcils entendu. Elle se rapprocha de Nolan, comme si être plus proche de lui était encore possible. Kermeur ne demanda pas son reste et fila plus vite que son ombre. « Voilà qui devrait non seulement le dissuader lui, mais tous les autres je suppose. » Elle ne doutait pas que ce petit entrevu allait se répandre parmi les invités. Aucun homme n’oserait alors s’approcher d’elle. Et dans le fond elle n’en n’était pas mécontente. Nolan lui suffisait amplement. Elle ne voulait personne d’autre. Et le contact chaud des mains de Nolan lui disait exactement la même chose. Elle ferma les yeux un instant pour ne ressentir que les caresses ses doigts sur son visage. Lorsqu’elle sentit ses lèvres se pressaient contre les siennes, Melian esquissa un sourire et lui rendit son baiser. Elle se sentait observée, naturellement, mais n’en n’avait cure. Il n’y avait que lui. Elle ne sentait que ses mains, ses douces lèvres, son souffle chaud contre sa peau. « Reste. » Ses yeux rencontrèrent à nouveau les siens. Comment lui résister ? Elle serra son corps contre le sien et dans un murmure que lui seul pouvait entendre lui donna sa réponse : « Bien sur. Avec plaisir Monsieur Le Floch. » Elle n’avait aucune envie de partir et de le quitter. Elle aurait aimé le garder tout près d’elle pour toujours. Elle aurait d’ailleurs préféré être en tête à tête mais ça, le destin en avait décidé autrement. Néanmoins, elle était heureuse d’avoir la chance de passer une dernière soirée avec lui. Une fois de retour à Beauxbâtons, plus rien ne serait comme avant.
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Nolan B. Le Floch ◗ HIBOUX : 593 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : styxx (audrey) ◗ CREDITS : (c) serleena ◗ SANG : sang-pur, breton, comte de Cornouailles depuis peu, habite un domaine bien trop grand pour lui. ◗ PENSINE : Est extrêmement doué pour le duel et l'escrime, ce qui lui a permis d'être le chef de l'obédience des onze.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Lun 11 Nov - 14:50 |
| D'habitude, je n'étais guère démonstratif. J'avais du mal à exprimer mes émotions. Ce qui était bien ironique quand on savait que j'avais la fâcheuse manie de vouloir mettre des mots sur chaque chose. Mais j'étais ainsi. Pudique et réservé. En apparence, j'étais d'humeur égale, jamais un mot plus haut que l'autre, je paraissais insensible et indifférent à tout. Je fuyais les émotions trop fortes comme la peste, parce que je savais que je n'arrivais pas à les gérer. Pourtant, j'étais dans le fond un caractériel, j'avais un esprit coléreux et revanchard. Je bouillonnais assez facilement, et je devais prendre sur moi pour ne rien montrer. Comme tout à chacun, j'avais mes accès de colère. Comme ce soir par exemple. Voir cet homme espérer m'arracher Melian m'avait mis dans une colère noire. J'avais senti le poison de la jalousie s'insinuer dans mes veines, tandis que mon amour propre en souffrait. Malgré tout, mon discours n'avait exprimé que froideur et autorité. Si ça ne tenait qu'à moi, je me serais rué sur ce sauvage pour lui casser le nez. Je n'en avais rien fait, j'avais un certain standing à conserver, une image à entretenir. Et quand bien même, une rixe au beau milieu d'une soirée mondaine donnée dans la demeure du tout nouveau comte de Cornouailles, ça aurait fait désordre. Et ma mère m'aurait jamais pardonné de m'être ainsi donné en spectacle, répétant à qui elle le voulait que je faisais honte à tout ce que mon père avait pu accomplir, et que j'étais indigne de mon titre. Oh, il ne fallait pas se voiler la face, je savais très bien ce qu'elle pensait de moi. Je n'avais jamais eu grand intérêt à ses yeux, même si en tant qu'aîné j'étais voué, un jour ou l'autre, à récupérer l'héritage familial et tout ce que cela impliquait. Sans doute nourrissait-elle une vieille rancune à mon égard, moi qui ne l'ai jamais vraiment considérée comme ma mère, préférant les Leblois à plus d'un titre. Toutes ces années, j'avais davantage considéré Charlotte comme ma mère plutôt que celle qui m'avait à proprement parler donné la vie, vingt-deux ans plus tôt. Pourtant, à un moment donné, il a fallu rendre à César ce qui appartenait à César, et j'avais dû retourner dans ma famille d'origine afin d'en conduire les affaires. Ainsi soit-il. Je secouai la tête, comme pour chasser ces pensées délétères de mon esprit. Je n'avais pas le droit de gâcher les moments passés avec Melian à cause des trop nombreux soucis qui me tourmentaient, pas alors que ces mêmes instants étaient réellement tout ce que je possédais de plus précieux. Que valaient un titre et un domaine à côté de cela, je me le demandais. Rien, de toute évidence, et pourtant...
En tant que jeune maître, je devais faire mes armes. Cela impliquait de devoir défendre ses conquêtes. Oh, Melian était tellement plus que ça, de toute évidence, mais les autres l'ignoraient. Et ils continueront de l'ignorer tant que notre relation n'était pas rendue publique, ce qui n'allait pas arriver demain la veille. Tant que nous étions dans le secret, nous allions être confrontés aux affres de la jalousie, et tout ce qui va avec. La bataille allait être rude, mais cela en valait la peine, j'en étais persuadé. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un rictus satisfait lorsque ce maudit baron s'éloigna, nous laissant enfin en paix. « Voilà qui devrait non seulement le dissuader lui, mais tous les autres je suppose. » Je l'espérais bien. Je n'avais pas envie de devoir sortir les griffes à chaque fois. Sinon, nous n'étions pas sortis de l'auberge. Maintenant que nous étions enfin seuls, nous allions pouvoir en profiter comme il se devait, sans aucun intrus pour nous déranger. Ce baiser que je venais de lui donner n'était qu'un prélude à ce qui s'annonçait ensuite. J'en avais encore le cœur qui battait la chamade, alors que j'attendais sa réponse. Une réponse à une simple supplique, lancée du bout des lèvres, dans un souffle encore empreint de désir. C'était mon choix, ma décision. Et tous étaient dans l'obligation de le respecter. Tous, sans exception. « Bien sur. Avec plaisir Monsieur Le Floch. » J'esquissai un nouveau sourire en coin, tandis que je glissai une mèche de ses cheveux bruns derrière son oreille. Puis, je me penchais à nouveau pour attraper ses lèvres, lui donnant un nouveau baiser plein d'envie. Voilà qui devrait dissiper les doutes des personnes présentes autour de nous. Bientôt, la rumeur se répandrait selon laquelle le jeune maître était avec sa bien-aimée, et qu'il serait déplacé de le déranger. Encore plus de jouer les voyeurs. Nous étions pour ainsi dire tranquilles jusqu'à la fin de la soirée. Enfin. « je ne sais pas ce qu'il en est de ton côté... » commençai-je, légèrement affable « mais cette soirée m'ennuie au plus haut point. » à dire vrai, toutes les soirées de ce type m'ennuyaient, mais était-ce nécessaire de le rappeler ? Tout ce dont j'avais envie, en cet instant précis, était de me retrouver seul, avec Melian. Que l'on se retire, à l'abri des regards, et tant pis s'il était fort impoli de laisser ses invités en plan. Sauf qu'ils n'étaient même pas mes invités, mais ceux de ma mère. Alors, j'avais d'autant moins de scrupules à les laisser choir. J'avais le droit d'être égoïste, moi aussi. « J'aimerais te faire visiter le reste de la maison. Il y a tellement plus d'endroits intéressants que la salle de réception. La bibliothèque, par exemple. Et les nombreux passages secrets que recèle cette demeure. » Passages secrets que j'avais eu l'occasion d'explorer avec Juliette quand nous n'étions que des gamins. Même si à la base ce n'était pas mon idée de jouer les explorateurs. Je me perdis alors dans mes souvenirs, quelques instants. Mon regard s'était fait lointain, vraiment lointain, peut-être même nostalgique. |
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Melian Devlin ◗ HIBOUX : 860 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : riddermark (florence) ◗ CREDITS : hollow bastion ; killianhjones ; signature by wild heart ◗ SANG : Devlin-Colbert, sang pur. Dernière survivante de la famille française Colbert. Parents enfermés à Azkaban. ◗ PENSINE : Excellente cavalière et escrimeuse. Douée et dangereuse en duels de sorciers. Possède une grande maitrise du feu.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Mar 12 Nov - 12:22 |
| Les regards étaient encore tournés vers eux et Melian percevait des murmures provenant de divers coin de l’immense pièce. Nul doute que leur petite scène avait fait effet. On en parlerait encore dans une semaine et cela ne déplaisait pas à la jeune comtesse. Elle avait toujours aimé être le centre de l’attention. Plus on parle de vous, plus vous prenez de l’importance au sein de la société. Non pas que Melian eut besoin de faire parler d’elle. Sa réputation n’était plus à faire. Cependant, c’était toujours plaisant et flatteur d’entendre les autres parler de soi. « Je ne sais pas ce qu'il en est de ton côté... mais cette soirée m'ennuie au plus haut point. » Reportant finalement son attention sur Nolan, elle lui adressa un sourire entendu. Bien sur, ces soirées mondaines n’avait rien d’amusant et étaient, le plus souvent, d’un ennuie mortel. Pourtant, elles étaient indispensables et Nolan allait devoir s’y habituer. « J’avoue avoir connu des soirées plus agréables et plus amusantes. » Melian parlait en connaissance de cause. Elle avait assisté à des centaines de soirées mondaines en compagnie de ses illustres grands-parents. Ils lui avaient appris à être la parfaite petite comtesse de Rennes et la jeune femme ne les avaient jamais déçus. Aujourd’hui encore, elle faisait son possible pour organiser des soirées dans son propre domaine. Chose peu facile, bien sur. Melian détestait cela. Elle n’était pas une bête de foire. Elle refusait de se montrer ainsi. « Hélas, mon cher, il va falloir t’y faire. Je crois que ce genre de soirées sera ton lot quotidien désormais. » Et si il le lui demandait, Melian serait auprès de lui. Si il fallait cela pour passer du temps avec lui, elle le ferait. Même si tout cela l’ennuyait et l’énervait même parfois.
Lui prenant le bras, elle déposa sa coupe à moitié vide sur un plateau qu’un serviteur tendait vers eux. Nolan lui vola un nouveau baiser, faisant encore monter la chaleur de son corps. Melian, bien qu’elle n’en ait pas l’air, n’était pas indifférente aux avances de son cavalier. Si elle restait stoïque, c’était simplement pour éviter de trop faire jaser. Elle ne voulait pas d’un scandale. Surtout pas maintenant. Elle n’avait nullement besoin de cela alors qu’elle allait faire sa première rentrée en tant qu’assistante d’enseignants à Beauxbâtons. Pour autant, elle ne pouvait réprimer ses sentiments pour Nolan. Elle n’en avait pas même envie. Elle voulait lui montrer combien il comptait pour elle. « J'aimerais te faire visiter le reste de la maison. Il y a tellement plus d'endroits intéressants que la salle de réception. La bibliothèque, par exemple. Et les nombreux passages secrets que recèle cette demeure. » Le fixant d’un regard allumé d’une nouvelle étincelle, Melian exerça une légère pression sur son bras. « Voilà qui semble intéressant… » Elle n’avait pas encore eut l’occasion de découvrir la demeure des Le Floch. En fait, ils n’avaient jamais réussi à être vraiment seuls au sein du château, la mère de Nolan s’arrangeant toujours pour leur barrer la route. Avoir enfin la possibilité d’être seule avec lui ravit la jeune femme. Elle n’en demandait pas plus. « Je veux tout voir… » lui murmura-t-elle à l’oreille. Et, lui déposant un doux baiser sur la joue, Melian l’enjoignit à la conduire où bon lui semblait. « Je suis toute à toi… »
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Nolan B. Le Floch ◗ HIBOUX : 593 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : styxx (audrey) ◗ CREDITS : (c) serleena ◗ SANG : sang-pur, breton, comte de Cornouailles depuis peu, habite un domaine bien trop grand pour lui. ◗ PENSINE : Est extrêmement doué pour le duel et l'escrime, ce qui lui a permis d'être le chef de l'obédience des onze.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Mar 12 Nov - 15:15 |
| Dire que je m'ennuyais était un doux euphémisme. En fait, cette soirée me révulsait profondément, de la même façon que toutes les autres d'ailleurs. Mon désamour pour ce type de manifestations ne remontait pas à hier et n'allait pas cesser de sitôt, malgré les nouvelles responsabilités qui m'incombaient. J'étais d'un naturel solitaire et réservé, et me montrer en public de cette façon me paraissait peu orthodoxe. Pourtant, dans notre milieu, c'était naturel, c'était même quelque chose que l'on nous apprenait depuis la naissance : le paraître, le prestige, le panache, le tout dans le but de s'élever rapidement dans la société. Il fallait briller, point. Ce n'était pas ce que je désirais. Je voulais une vie calme et tranquille, loin de toute l'effervescence qui entouraient les gens détenteurs d'un tel titre mais mon propre désir m'avait été arraché à partir du moment même où j'avais mis les pieds chez les Leblois. Dès lors, ma vie n'avait plus jamais été la même, je m'étais retrouvé propulsé en pleine lumière, comme le fut le Dauphin depuis toujours. On parlait de moi. Et même si en théorie, les racontars m'indifféraient au plus haut point, je tendais parfois l'oreille, rien que pour voir ce qui se disait – et parfois, les mots étaient loin d'être tendres. Beaucoup disaient de moi que j'étais un parvenu, un pistonné. Il était vrai que j'étais parti de rien, que j'étais un petit comte parmi tant d'autres, mais le destin – ou quelle que soit cette entité, d'ailleurs – m'avait offert une seconde chance, une chance de m'élever bien au delà de toute cette masse grouillante et purulente. Alors non, je n'avais pas spécialement besoin de ces soirées pour me montrer, ma position au sein du royaume se suffisait à elle-même. Je savais bien qu'il n'était pas bon de se reposer sur ses lauriers et que toute réputation devait s'entretenir pour perdurer dans le temps, mais pour le moment, ce n'était pas ma priorité. J'avais d'autres chats à fouetter que de me pavaner devant toute cette noblesse. Ne leur en déplaise, à tous autant qu'ils étaient. « J’avoue avoir connu des soirées plus agréables et plus amusantes. » J'avoue être plutôt soulagé de sa réaction. De toute évidence, tout le monde ne partageait pas mon aversion pour ce genre de soirées. Ce n'était simplement pas dans mon caractère. J'avais le sang chaud et un esprit impétueux, je n'étais pas à enfermer dans un quelconque carcan bardé de protocoles tous aussi assommants les uns que les autres. Je rêvais de liberté, tout simplement. « Hélas, mon cher, il va falloir t’y faire. Je crois que ce genre de soirées sera ton lot quotidien désormais. » Cela dit, j'étais encore un étudiant, et tant que je serais à Beauxbâtons, cet aspect là de ma vie sera mis en berne. De toute façon, ma mère sera bien entendu ravie de prendre le relais : quand le chat n'est pas là, les souris dansent, c'est bien connu. « Je crois que ça ne m'a pas réussi jusqu'à présent. » répondis-je sobrement. « Mais je prends note. Me rappeler qui je suis m'aidera très certainement à ne pas les envoyer bouler, tous autant qu'ils sont. » Dire que j'allais devoir traiter avec ce genre d'individus...j'en avais des ulcères rien qu'en y pensant. Pourtant, je devais faire bonne figure, et faire comme si tout ceci était naturel. Naturel.
Lorsque Melian déposa sa coupe sur le plateau, je l'imitai bientôt, ayant également fini la mienne. À dire vrai, j'étais ravi qu'elle ait accepté ma proposition, bien que je m'en sentais également très anxieux. Je n'avais jamais vraiment été doué pour les sous-entendus, j'étais plutôt du genre à mettre les pieds dans le plat, même si comme tout à chacun je savais user et abuser de l'hypocrisie. Pourtant, malgré mon apparente fébrilité, je n'avais pas envie de me montrer inconvenant. D'autant plus que nous étions observés. Comment, dans ces conditions, pourrions-nous avoir un tant soit peu d'intimité ? Elle avait déjà accepté de rester, ce qui était en soi un grand pas. Alors, pourquoi je me sentais aussi anxieux d'attendre sa réponse ? Peut-être était-ce parce que je n'avais pas formulé les choses de la manière la plus pertinente qu'il soit...mais au vu de l'étincelle qui habita le regard d'ordinaire glacé de ma douce, je compris que j'avais gagné. « Voilà qui semble intéressant… » Ce soir, personne n'avait le droit de nous déranger. J'y veillerais personnellement. J'allais faire ce que je faisais le mieux : être invisible, disparaître pour un temps. Ne pas faire parler de moi de tout le reste de la soirée. Je lui devais bien ça. Je nous devais bien ça. « Je veux tout voir… » Je frissonnai longuement lorsqu'elle me murmura ces quatre mots à l'oreille. Avais-je bien saisi le sous-entendu ? Oh, je craignais presque de m'être trompé, de ne pas avoir su être clairvoyant quant à ses intentions. Je frissonnai derechef lorsqu'elle posa ses douces lèvres sur ma joue. « Je suis toute à toi… » C'était clair comme de l'eau de roche. Limpide. Je ne pouvais pas me tromper, n'est-ce pas ? Je lui adressai un regard entendu, puis, je l'entraînais vers les étages, abandonnant mes invités à leur triste sort. S'ils venaient à m'en tenir rigueur, cela ne me ferait ni chaud ni froid. Je croisai alors un valet dans les escaliers. « Monsieur le comte. » salua-t-il en faisant une légère révérence. « Madame. » Je jetai un coup d'oeil en bas, tentant d'apercevoir la silhouette de ma mère. « Clarence, si madame la comtesse douairière me demande, faites-lui savoir que je me suis retiré et que je n'ai pas l'intention d'être dérangé, pour quelque motif que ce soit. » J'avais martelé chacun de mes mots de façon à ce qu'il n'y ait aucune équivoque. Le domestique s'inclina à nouveau. « Ce sera fait, monsieur le comte. » Puis, il disparut aussi vite qu'il était apparu. La voie était libre. « Il y a beaucoup d'endroits intéressants ici. » exposai-je à mon invitée, tandis que je sortis de mon veston un trousseau de clés. J'en glissai une dans la serrure, qui s'ouvrit dans un cliquetis. « Je vais te montrer les chambres des domestiques. Leur étage mène directement à la terrasse. Et la vue sur le domaine est superbe. » J'avais du mal à me faire à l'idée que c'était moi le tributaire de tous ces secrets, désormais. J'avais entre les mains des clés qui me permettaient d'ouvrir n'importe quelle porte. « Voilà, nous y sommes. Je suppose que tu en as déjà vu des dizaines. » Je parlais des chambres de domestiques, bien évidemment. En soi, ce n'était pas fabuleux. C'était très exigu et ça manquait de lumière. « Ce n'est cependant pas l'endroit le plus transcendant de cette étage. Viens. » Je glissai ma main dans la sienne tandis que je l'emmenais vers la terrasse. Les domestiques n'avaient pas le droit d'y aller. En fait, rares étaient ceux qui venaient ici. Nous aurions pour ainsi dire la paix. « Et voilà. » annonçai-je alors que j'ouvris la fameuse porte. Je m'avançai alors vers la terrasse, sans toutefois trop m'approcher de la balustrade, ayant une sainte horreur du vide. Et en effet, la vue n'était pas trop mal, on voyait le parc qui s'étendait au delà de cette demeure. Et la température extérieure n'était pas désagréable en plus de ça, après tout, nous étions encore en août, c'était encore l'été. Bref, c'était parfait. |
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Melian Devlin ◗ HIBOUX : 860 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : riddermark (florence) ◗ CREDITS : hollow bastion ; killianhjones ; signature by wild heart ◗ SANG : Devlin-Colbert, sang pur. Dernière survivante de la famille française Colbert. Parents enfermés à Azkaban. ◗ PENSINE : Excellente cavalière et escrimeuse. Douée et dangereuse en duels de sorciers. Possède une grande maitrise du feu.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Mar 12 Nov - 17:12 |
| « Je crois que ça ne m'a pas réussi jusqu'à présent. » Elle ne pu s’empêcher de laisser échapper un rire cristallin à cette remarque. A l’évidence non. Nolan n’avait pas encore pris l’habitude de ces soirées. Il était pourtant un hôte des plus convenables et Melian savait qu’il serait parfait un jour. « Mais je prends note. Me rappeler qui je suis m'aidera très certainement à ne pas les envoyer bouler, tous autant qu'ils sont. » Elle acquiesça d’un signe discret de la tête. Inutile d’argumenter d’avantage sur le sujet. Ces choses là viendraient en temps voulu. Nolan n’avait pas encore l’envie ni même la force nécessaire pour feindre d’aimer ces soirées. Et puis, la mort de son père était trop récente. Elle comprenait. Il n’avait pas la tête à cela et c’était tout à fait compréhensible. D’ailleurs, Melian avait mis des mois avant d’organiser une fête, plus ou moins digne, après la mort de ses grands-parents. Ces choses là prenaient du temps. A trop vouloir en montrer on perdait en crédibilité. Comme Madame Le Floch en ce moment même. Se donner en spectacle n’était jamais la bonne solution. Trop tard pour la comtesse douairière. Quelle pitié, vraiment. En d’autres circonstances, Melian l’aurait peut-être plaint. Mais la jeune femme n’avait aucune sympathie pour elle.
Melian n’eut pas le temps de jeter un œil en direction de la comtesse. Nolan l’entrainait déjà vers les étages. Elle se serait presque sentie mal de se défiler ainsi aux yeux de tous. Car, nul doute que quelques regards indiscrets les avaient vus prendre la fuite. Elle suivit avec peu d’attention la brève conversation entre Nolan et son domestique. En règle générale, Melian ne prêtait aucune attention aux domestiques. Parmi les siens, seuls les responsables des écuries et sa suivante personnelle trouvaient grâce à ses yeux. Les autres, elle les regardait à peine. Savait-elle seulement leurs noms ? Voilà qui méritait réflexion. Mais pas dans l’immédiat. Tout cela n’avait aucune importance en vérité. « Il y a beaucoup d'endroits intéressants ici. » Reprenant ses esprits, Melian sourit à Nolan, feignant d’avoir suivi la récente conversation alors qu’il n’en n’était rien. « Je vais te montrer les chambres des domestiques. Leur étage mène directement à la terrasse. Et la vue sur le domaine est superbe. » Elle eut presque envie de rire mais se ravisa. Nolan mettait tant d’enthousiasme qu’elle ne voulait pas gâcher ce moment. « Allons voir cela alors. Mais ne me laisse pas dans ces affreuses chambres ! » En effet, tandis qu’ils traversaient les lieux, Melian observait les petites pièces où logeaient les domestiques. Infecte. Elle ne pourrait jamais vivre ainsi ! Et, dieu en soit loué, elle n’aurait jamais besoin de le faire. Enfin, ils quittèrent ces lieux exigus et peu sympathiques pour déboucher sur la fameuse terrasse. Et Nolan ne lui avait certes pas menti.
L’air était à peine frais. Le mois d’août était encore chaud, malgré sa fin qui venait inexorablement. Melian s’approcha de la balustrade, lâchant la main de Nolan restait en retrait. « C’est magnifique. » souffla-t-elle. Le domaine s’étendait sur des lieux, si bien que son regard ne perçait pas assez loin. « C’est si tranquille. » Enfin seuls au monde. Elle se retourna vers Nolan et lui tendit une main, l’invitant à la rejoindre. « Serre-moi dans tes bras. » Elle n’avait pas froid. Elle voulait simplement le sentir tout près d’elle. Peut-être pour la dernière fois avant longtemps. Elle le voulait pour elle toute seule. Rien que pour un instant. Melian ne demandait rien de plus.
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Nolan B. Le Floch ◗ HIBOUX : 593 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : styxx (audrey) ◗ CREDITS : (c) serleena ◗ SANG : sang-pur, breton, comte de Cornouailles depuis peu, habite un domaine bien trop grand pour lui. ◗ PENSINE : Est extrêmement doué pour le duel et l'escrime, ce qui lui a permis d'être le chef de l'obédience des onze.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Mar 12 Nov - 22:05 |
| à dire vrai, je suis trop rarement allé à l'étage des domestiques. En tant qu'héritier du domaine, je n'avais tout simplement pas à y être. C'était surtout le majordome qui servait de navette entre mon père et le personnel, il ne s'adressait jamais personnellement à eux sauf circonstances exceptionnelles. L'endroit était pour ainsi dire quasiment inconnu à mes yeux. Pour autant, je savais qu'il y avait une terrasse dans le coin et il serait bête de ne pas en profiter. C'est marrant lorsque j'y pense, puisque je me souvenais d'avoir poursuivi Juliette jusque là lorsque nous étions enfants. Ma mère nous avait pris sur le fait et elle nous avait grondés. Croyez-le ou non, je n'ai jamais désobéi à ses ordres. Je n'avais plus remis les pieds ici, tout du moins, jusqu'à ce soir. À présent, je n'avais plus de comptes à rendre à personne, j'avais mon libre arbitre, et si j'avais envie d'errer dans le coin, et bien, je le faisais, c'était aussi simple que cela. Tant pis si ça ne plaisait pas, tant pis si ça chuchotait dans mon dos, c'était moi le maître des lieux et j'avais le pouvoir d'en disposer comme bon me semblait. Néanmoins, ils n'avaient beau être que des domestiques, jamais je ne me permettrais de rentrer dans leur chambre sans autorisation. D'une, parce que d'un point de vue de l'étiquette, ce n'était pas correct, on ne mélangeait pas les torchons et les serviettes. De deux, parce que comme tout à chacun, ils avaient le droit d'avoir un peu d'intimité, et le fait qu'ils ne soient que des serviteurs ne changeait pas la donne. D'où le fait que comme Melian, je n'avais pas davantage envie de m'attarder ici. « Allons voir cela alors. Mais ne me laisse pas dans ces affreuses chambres ! » Je fis tout d'abord mine d'être vexé, comme si je n'appréciais pas que l'on sous-entende que j'étais un très mauvais hôte au point de mal loger mes invités. « Je n'oserais pas, voyons. Ce n'est pas une façon de traiter ses invités. » Puis, j'esquissai un sourire en coin. « Si tu crains tant que cela d'être mal logée, je te montrerai après les appartements réservés aux invités, tu changeras peut-être d'avis. » Et toc. C'était sans doute puéril comme réaction, d'autant plus que je n'avais certainement pas l'intention de laisser Melian pourrir dans l'aile réservée aux invités, pas après lui avoir demandé de rester, en tout cas. Qui serais-je pour revenir sur mes résolutions de la sorte ? Heureusement pour elle, je n'avais pas l'habitude d'être une girouette, aussi n'aurait-elle aucun souci à se faire : j'entendais bien profiter de cette dernière soirée comme il se doit. Comme je l'avais promis.
Enfin, nous y étions. L'air tiède de l'été nous enveloppait de son cocon, créant une atmosphère douce et confortable. Je ne pus m'empêcher de frémir lorsque je vis Melian s'approcher du bord. Elle n'avait vraiment peur de rien. De mon côté, il suffisait que je m'approche un cheveu trop près de la balustrade pour que je me laisse paralyser par la peur. Je n'aimais pas les hauteurs. « C’est magnifique. » Je ne pus m'empêcher de sourire fièrement. Dire que cet endroit était à présent mien. J'étais le maître de ces trésors, de ces merveilles, et je pouvais librement décider à qui je les montrerai. Gageons que peu de pieds ont foulé cette terrasse. Tellement, que ça valait vraiment le coup d'oeil, à n'en pas douter. « C’est si tranquille. » Oui, ça changeait du brouhaha qu'il y avait en bas. Brouhaha qui devenait insupportable à la longue, d'ailleurs. La rumeur des conversations avait été si forte, que mes oreilles avaient fini par bourdonner de façon franchement désagréable. Il était devenu urgent que j'aille prendre l'air, car je commençais à suffoquer. En parlant de ça, je défis le col de ma chemise, pour être un peu plus à l'aise. Déjà, je me sentais un peu mieux, un peu moins oppressé. « Et dis-toi que c'est à nous si tu le souhaites. » répondis-je doucement en avançant d'un pas. « Personne ne viendra nous déranger ici. Ni ici, ni ailleurs. » Alors, Melian se retourna vers moi, et me tendit la main, m'invitant à la rejoindre. « Serre-moi dans tes bras. » Je frissonnai en entendant ces mots, si inhabituels venant d'elle. Mais comment je pouvais décemment lui refuser cela ? C'était tout simplement impossible. J'attrapai doucement sa main, nouant mes doigts aux siens, exactement comme tout à l'heure. Je me glissai alors derrière elle, et posai mes mains sur ses hanches, la rapprochant de moi. Le torse appuyé contre son dos, j'enfouis mon visage dans le creux de son cou, humant sa douce fragrance. Le bout de mon nez effleurait doucement la courbe de son cou, alors que mes lèvres se posaient sur son épaule, la caressant d'un baiser. « Cela te convient-il ? » demandai-je alors, tout contre sa peau, alors que mes lèvres suivaient insolemment ce chemin tout tracé, mes doigts dégageant ses boucles brunes à mesure que je progressais vers son oreille. Mes bras l'enlaçaient avec force, comme si je craignais qu'elle ne s'évapore. «Ou bien dois-je m'arrêter ? » soufflai-je à nouveau, tout contre son oreille, le cœur cognant à tout rompre en mon for intérieur. Mes lèvres reprirent leur chemin insensé sur sa nuque, alors que mes mains remontaient le long de ses bras, pour venir se poser sur ses épaules dénudées, épousant parfaitement leur contour. Silencieux, je me tenais toujours derrière elle, mon regard se perdant quelque part dans le lointain. |
| | | MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Melian Devlin ◗ HIBOUX : 860 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : riddermark (florence) ◗ CREDITS : hollow bastion ; killianhjones ; signature by wild heart ◗ SANG : Devlin-Colbert, sang pur. Dernière survivante de la famille française Colbert. Parents enfermés à Azkaban. ◗ PENSINE : Excellente cavalière et escrimeuse. Douée et dangereuse en duels de sorciers. Possède une grande maitrise du feu.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Dim 17 Nov - 12:33 |
| On pouvait la qualifier de mauvaise et de traiter ses domestiques avec bien peu de respect. Melian s’en moquait. Elle ne vivait pas pour contenter les autres et, à dire vrai, elle se souciait peu de ce qu’on lui reprochait. Elle traitait ses domestiques et ses invités comme bon lui semblait dans sa demeure. Après tout, elle était, sur les terres de Rennes, la seule à faire autorité. Elle n’était pas pour autant cruelle avec ses domestiques. Loin de là ! Melian les avaient toujours bien traités et ils ne manquaient de rien. Elle avait simplement instauré des distances. Rien de plus normal. Ils n’étaient pas du même monde. Elle ne pouvait pas s’en faire des amis. « Si tu crains tant que cela d'être mal logée, je te montrerai après les appartements réservés aux invités, tu changeras peut-être d'avis. » Elle lui lança un regard interrogateur mais passa bien vite là-dessus. Elle décelait que Nolan une pointe d’ironie. Avec le temps, la jeune femme avait appris à le connaitre. Aussi savait-elle qu’il ne pensait rien de ce qu’il venait de dire. Et Melian ne s’attendait pas vraiment à passer la nuit dans une des froides chambres d’invités. Du moins l’espérait-elle…
Melian avait l’impression de dominer tout le domaine des Le Floch. Et cette pensée n’était pas pour lui déplaire. Elle se voyait déjà à la tête des deux comtés. Rennes et Cornouailles réunis. Et cela ne s’arrêterait pas là. La soif de pouvoir lui revenait. Elle avait ça dans le sang. On né avec. Le pouvoir ne s’apprend pas. « Et dis-toi que c'est à nous si tu le souhaites. » Oh oui elle le voulait. Au moins autant qu’elle voulait Nolan. Lorsque Nolan vint se coller à elle, un frisson la parcourut. Tout était parfait. Peut-être trop mais quelle importance. Si tout cela n’était qu’un rêve, elle comptait bien en profiter. Et si tout devait s’arrêter brutalement demain, Melian ferait en sorte que cette nuit soit magique. Elle ne voulait rien regretter. Elle refusait de se lever le lendemain matin avec des regrets pleins la tête et le cœur. Elle en avait suffisamment comme ça. Les doigts enlacés, Melian frissonnait sous les baisers insolents de Nolan. « C’est parfait. Ne t’arrête pas. Ne t’arrête jamais. » Le souffle court, son cœur battait à une vitesse anormalement rapide. Elle n’avait jamais ressenti des sentiments aussi fort pour qui que ce soit. Tout cela était nouveau et pourtant elle avait l’impression d’avoir vécu pour ce moment. Comme si, au fond, tout l’avait mené ici. Avec Nolan. Et pour rien au monde elle n’aurait voulu se trouver sur cette terrasse avec un autre. C’était difficile à croire lorsque l’on connaissait le parcours des deux amoureux. Rien ne semblait, au départ, les destiner à cet instant intime. Bien des choses avaient changé depuis leur première rencontre et Melian en était heureuse. Elle ne regrettait rien. Vraiment rien.
Les yeux clos, Melian appréciait les caresses et les baisers de Nolan. Cela semblait si irréel. En bas, la petite fête se poursuivait. Personne n’avait idée de ce que les deux jeunes gens vivaient. Et Melian, n’avait plus conscience du monde autour. Au diable les invités, au diable la comtesse douairière ! Avec des gestes lents elle se retourna pour faire face à Nolan. Elle rouvrit les yeux, lui offrit un sourire et vint caresser sa joue avec douceur. Elle détailla son visage pendant un instant, gravant à tout jamais ce moment dans sa mémoire. Puis, soudainement, sous l’impulsion de son cœur plutôt que de sa tête, elle l’embrassa. « Plutôt que la chambre des invités… me montrerais-tu la tienne ? » Elle se mordillait la lèvre inférieure avec un air mutin. Ce n’était pas son genre de se montrer si directe mais au diable les bonnes manières. Elle laissait ses émotions prendre le pas sur sa raison et, pour la première fois, elle se sentait incroyablement bien et en accord avec elle-même.
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| | | MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Nolan B. Le Floch ◗ HIBOUX : 593 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : styxx (audrey) ◗ CREDITS : (c) serleena ◗ SANG : sang-pur, breton, comte de Cornouailles depuis peu, habite un domaine bien trop grand pour lui. ◗ PENSINE : Est extrêmement doué pour le duel et l'escrime, ce qui lui a permis d'être le chef de l'obédience des onze.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Dim 17 Nov - 20:45 |
| J'aimais cette sensation particulière d'être hors du temps, que nous étions seuls au monde. Il y avait bien des gens en bas, mais ils n'existaient plus à mes yeux. Il n'y avait que Melian qui comptait. Elle, et seulement elle. Face à elle, j'étais vulnérable comme jamais. Elle avait le pouvoir de me détruire si elle le souhaitait, parce qu'elle avait mon amour, et ma confiance. Confiance que j'accordais très rarement, même si comme tout à chacun j'étais parfois dominé par mes passions. Passions qui soit dit en passant ne duraient jamais. Je voulais, j'avais, et si je n'avais pas, je me lassais, tout simplement. Je n'étais pas le genre d'homme à courir indéfiniment après une femme. À dire vrai, j'étais loin d'être désespéré. J'avais le choix. Si une d'elles se refusait à moi, alors, j'en trouvais une autre. C'était aussi simple que ça. Melian, elle, m'avait de façon absolue, inconditionnelle. Je lui avais donné tout de moi. Absolument tout, sans fard ni artifice. Elle était une des rares personnes à connaître mon vrai visage, à savoir qui j'étais réellement. Et elle m'aimait. Elle m'aimait, pour tout ce que j'étais, et non pas seulement pour mon titre et ma réputation. Elle m'aimait moi, et moi seul. Ce que nous partagions était unique. Rare. Je n'avais jamais ressenti une telle connexion auparavant. Nous étions l'un comme l'autre avares de mots, mais notre regard, nos gestes s'exprimaient à notre place. Nos silences étaient en eux mêmes bien plus éloquents qu'une déclaration enflammée. Encore heureux, car les odes à l'amour, ce n'était vraiment pas notre truc. Et c'était bien mieux ainsi.
Mes lèvres se promenaient sur sa peau, avec insolence. Mes mains exerçaient une légère pression sur sa taille fine. Elle frissonnait sous mes caresses, et moi, je me délectais de ses frissons. Ma bouche explorait chaque carré de peau qui se présentait à moi, son cou, ses épaules, sa nuque...Pour le coup, je m'amusais un peu de ses réactions, mais je sentais également le désir monter crescendo en mon for intérieur. Mon sang bouillonnait doucement, je me sentais comme électrisé. J'étais insatiable, j'en voulais toujours plus. Entre nous, les choses prenaient un nouveau tournant. Je le sentais. C'était même une évidence. Au final, peut-être que ma proposition n'avait rien d'innocent. Pas tout à fait, en tout cas. Certes, je la voulais auprès de moi, peu importait la façon dont cela se présenterait, mais au fond, tout au fond, j'espérais un peu plus. Bien sûr, il ne s'agissait pas que de luxure, je voulais simplement lui appartenir corps et âme...et j'espérais que la réciproque était toute aussi vraie. Il n'y avait qu'un pas à franchir pour que l'on soit l'un à l'autre de façon totale, absolue. C'était ce que je voulais, mais elle, le voulait-elle ? D'où probablement le fait que je lui avais demandé si je devais m'arrêter, sous entendu, si j'allais trop loin. Intérieurement, je priais pour que ça ne soit pas le cas...« C’est parfait. Ne t’arrête pas. Ne t’arrête jamais. » Je souris contre sa peau. Un sourire empreint d'une certaine lubricité. Elle frissonnait davantage sous mon toucher de plus en plus impudique, sous mes baisers. Et moi, j'en voulais encore. « Tant mieux. » soufflai-je à son oreille, d'une voix rauque de désir. « Parce que je n'ai pas l'intention de m'arrêter » jamais. Même si l'attente, en soi, était une douce torture. Le préalable nécessaire à la passion. La passion à l'état pur. Je ne voulais pas non plus que ça s'arrête. Jamais. Je me sentais bien, ainsi coupé du monde. Plus rien ne m'importait à présent, à part elle. Melian. Mon aimée. La seule pensée cohérente qui me restait en cet instant était la volonté de la satisfaire. De l'honorer comme il se devait. De la faire mienne, tout simplement. Maintenant, et à jamais.
Puis, avec une infinie lenteur, Melian se retourna pour me faire face. Je sentis ses doigts frais me caresser la joue. Ma main robuste vint se poser sur la sienne, fragile et délicate. Nos lèvres se rencontrèrent à nouveau. Mes doigts caressaient sa peau douce, alors que ma main libre se resserrait un peu plus fermement sur sa taille. Nos regards s'accrochèrent une nouvelle fois. À nouveau, je ressentis cette connexion si particulière qui nous liait. « Plutôt que la chambre des invités… me montrerais-tu la tienne ? » J'esquissai un sourire en coin. Mon front était venu s'appuyer contre le sien. Je surpris son air mutin. « Oh, tu sais, elle n'a rien de particulier par rapport aux autres... » commençai-je, légèrement taquin. Quelque chose en moi s'insurgea, me disant qu'au contraire, c'était une excellente idée. Mon désir, très certainement, qu'est-ce que ça pourrait être d'autre de toute façon ? « Cela dit, si tu y tiens... » Je lui lançai un regard conspirateur, typique de celui qui préparait un mauvais coup. « Accroche-toi, ça va secouer. » Puis, sans aucun préavis, je la soulevai de terre, la portant comme une mariée. Si seulement ça pouvait être vrai. Si seulement je n'étais pas lié à cette garce de Pélagie par un quelconque contrat dont la teneur me dépassait complètement. Je me portais tellement mieux quand j'étais encore libre comme l'air. Tout à coup, il se posa un cas de conscience. Avais-je le droit de lui prendre sa vertu, de la faire mienne alors que j'étais irrémédiablement promis à une autre ? Est-ce que ça comptait si j'avais vraiment des sentiments pour Melian, est-ce que cela soulagerait un peu ma conscience, et m'absoudrait du péché que je m'apprêtais à commettre ? Je n'en avais pas le droit, et pourtant...je venais de pousser la porte de ma chambre, avec Melian dans mes bras. Melian que je déposai délicatement à terre. Mes lèvres retrouvèrent bientôt les siennes, quémandeuses et brûlantes de désir. Mon corps tout entier bouillonnait, mais je ne devais pas aller trop vite en besogne. Je devais me tempérer. « Puis-je ? » demandai-je simplement, mes prunelles sombres se rivant dans les siennes. La question sous-jacente était sans doute de savoir si elle me désirait de la même façon que moi je la désirais, si elle voulait de moi comme je voulais d'elle. Elle, toute entière. Sans restrictions. |
| | | MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Melian Devlin ◗ HIBOUX : 860 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : riddermark (florence) ◗ CREDITS : hollow bastion ; killianhjones ; signature by wild heart ◗ SANG : Devlin-Colbert, sang pur. Dernière survivante de la famille française Colbert. Parents enfermés à Azkaban. ◗ PENSINE : Excellente cavalière et escrimeuse. Douée et dangereuse en duels de sorciers. Possède une grande maitrise du feu.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Jeu 21 Nov - 16:42 |
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C’était étrange de se sentir si dépendant d’une autre personne. Comme si à chaque moment on risquait de tout perdre. Comme si, sans l’autre, nous n’étions finalement rien. Melian n’avait jamais sentie cela avant. Et si elle adorait savoir Nolan à ses côtés, elle détestait se sentir si dépendante. Ce n’était tout simplement pas elle. La jeune femme avait toujours fais preuve d’un grand sentiment d’indépendance, ne supportant pas les autres. Solitaire dans l’âme, elle se contentait à elle-même. Après tout, la vie lui avait appris qu’elle était seule. Peu importait le nombre de soit disant amis autour. C’était bien seul que l’on affrontait les pires maux de la vie. Et pourtant… Elle avait envie de partager sa vie avec Nolan. Elle voulait se lier avec lui. Et tant pis si cela ne plaisait pas. Elle n’en n’avait que faire ! Elle était prête à tout pour l’avoir. Même à éliminer des nuisances. Comme Pélagie. Melian savait tout ce qu’il y avait à savoir sur cette fille. Naturellement, elle la détestait cordialement. A choisir, elle préférait encore Élysée. Vous comprenez donc à quel point Pélagie était une épine dans son pied. Le moment était mal choisi pour penser à tout cela. Melian ne voulait se concentrait que sur cet instant. Pour une fois, elle voulait cesser de réfléchir. Vivre l’instant présent, voilà tout ce qui comptait.
« Oh, tu sais, elle n'a rien de particulier par rapport aux autres... » Il se jouait d’elle. Melian souriait malgré tout. La situation avait quelque chose de drôle. Et puis elle se sentait incroyablement libre. Elle ne feignait pas. Elle était, tout simplement, elle-même. Avec Nolan, elle n’avait jamais besoin de mentir. Un simple regard suffisait pour qu’il la comprenne. Un geste, sa façon d’être, lui faisait comprendre ce qu’elle ressentait. Voilà ce qu’elle aimait chez lui. « Accroche-toi, ça va secouer. » Et avant même qu’elle puisse dire quoique ce soit, Melian était accroché à son cou. Il la portait à travers les dédales du château. Ses mains se baladaient dans ses cheveux et, de temps en temps, les lèvres de Melian rencontraient la nuque de son bel amant. Enfin, ils débouchèrent dans la pièce et il la laisse retrouver l’usage de ses jambes. Leurs lèvres se retrouvèrent avec délice. Comment avait-elle pu se passer de sa chaleur durant toutes ces années ? Maintenant qu’il était à elle, la jeune femme comptait bien en profiter. Merlin seul savait quand tout ceci prendrait fin ! « Puis-je ? » La question la fit sourire. Son regard se perdit dans le sien un moment. Il n’y avait aucune hésitation. Elle n’avait nul besoin d’y répondre avec des mots. Melian se contenta de l’embrasser à nouveau.
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| | | MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Nolan B. Le Floch ◗ HIBOUX : 593 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : styxx (audrey) ◗ CREDITS : (c) serleena ◗ SANG : sang-pur, breton, comte de Cornouailles depuis peu, habite un domaine bien trop grand pour lui. ◗ PENSINE : Est extrêmement doué pour le duel et l'escrime, ce qui lui a permis d'être le chef de l'obédience des onze.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Sam 11 Jan - 12:22 |
| Plus les minutespassaient et plus je me rappelais pourquoi j'avais voulu que Melian vienne, pour cette dernière soirée avant la rentrée. Je voulais passer quelques moments en seul à seul, avec elle, profiter de l'autre autant que possible. Comprenez donc la frustration que cela aurait été pour moi de rester glué en bas avec tous ces gens dont la richesse n'avait pour égale que leur hypocrisie, dont la langue se déliait un peu trop facilement en raison d'un abusde xérès. Je ne pouvais pas envisager de rester une seule seconde de plus avec ces gentilshommes qui carburaient au whisky et qui, à terme finissaient par ne plus rien dire qui soit un minimum cohérent. La solitude m'avait toujours fait du bien, car mieux valait être seul que mal accompagné. Heureusement, ce soir, j'étais en agréable compagnie, ce qui n'était pas pour me déplaire. Melian me voyait sous un tout nouveau jour, un aspect de ma personnalité que je ne montrais que trop rarement. Voilà comment les autres me voyaient, j'étais un opportuniste un poil austère, qui ne souriait que trop rarement, sauf quand il s'agissait de se moquer. Avec elle, j'étais naturel, l'austérité qui m'entourait était tombée pour laisser place à quelque chose de plus...humain, dirons nous. Je n'étais plus aussi inaccessible, muré dans ma tour d'ivoire, tel un prince solitaire qui ne faisait que regarder le monde d'en haut sans jamais y prendre part, restant étranger à tout cela. Melian avait su toucher mon cœur, faire tomber une à une toutes les barrières que j'avais érigées tout autour de moi au fil des ans, j'étais sien et ce, jusqu'à nouvel ordre. J'étais prisonnier de ce kaléidoscope d'émotions, de sensations, et l'ensemble me faisait doucement perdre pied. Ce n'était pas désagréable, ni même déroutant, parce que j'en redemandais, je voulais me laisser sombrer lentement dans l'abysse de mon désir, et de ne faire qu'un avec elle, parce que c'était ainsi que les choses devaient être et qu'elles étaient.
Je cherchais son consentement au fond de ses yeux. Je ne savais pas si je serais capable d'encaisser un quelconque refus, surtout maintenant, mais, je m'y tiendrai, parce que je la respectais. Désirait-elle vraiment notre union ? Lorsqu'elle s'empara à nouveau de mes lèvres, me donnant tacitement son accord, plus aucun doute n'était possible. Elle voulait être mienne. C'était après tout le chemin normal qu'empruntait toute relation. L'amour physique venait quand l'amour spirituel était à son zénith. L'un n'allait pas sans l'autre, l'ensemble formait un tout indivisible. Et tandis que je répondais à ses baisers avec une certaine avidité, tout me paraissait tellement évident. Mes mains glissèrent lentement dans son dos, frôlant chaque centimètre carré de sa peau. Je m'amusais de la voir frémir sous mes doigts, sous chacune de mes caresses. Je fis glisser une bretelle de sa robe le long de son épaule, tandis que mes lèvres convergeaient vers son cou, puis sur l'arrondi de l'épaule que je venais de dénuder. Mes doigts trouvèrent la fermeture éclair de sa robe, fermeture que j'ouvris avec lenteur, découvrant les dernières portions de peau qui m'étaient encore inaccessibles. J'écartais les pans de sa robe, ayant de grandes difficultés à masquer mon impatience, celle de tout voir, tout connaître d'elle, enfin, totalement et inconditionnellement. Je jetai un sortilège informulé sur la porte de ma chambre, la verrouillant de façon à ce que nous ne soyons pas dérangés. Puis, je laissai tomber ma baguette à terre, comme pour montrer que j'étais à présent totalement désarmé, et presque vulnérable face à elle. Je m'emparai à nouveau de ses lèvres, ma main effleurant doucement sa joue, mes doigts libres affirmant leur emprise sur sa taille, encore enveloppée de l'étoffe délicate de sa robe. Son vêtement tomba à terre, en une mare de tissu précieux, me révélant son corps comme je ne l'avais jamais vu, uniquement couvert de ses sous-vêtements. Je la pris à nouveau dans mes bras, pour la déposer finalement dans mon lit, mon corps brûlant près du sien, toujours plus près, mais encore trop éloigné à mon goût. |
| | | MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Melian Devlin ◗ HIBOUX : 860 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : riddermark (florence) ◗ CREDITS : hollow bastion ; killianhjones ; signature by wild heart ◗ SANG : Devlin-Colbert, sang pur. Dernière survivante de la famille française Colbert. Parents enfermés à Azkaban. ◗ PENSINE : Excellente cavalière et escrimeuse. Douée et dangereuse en duels de sorciers. Possède une grande maitrise du feu.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Jeu 23 Jan - 7:54 |
| A les voir si proche l’un de l’autre, à les voir se toucher et s’embrasser, nul doute que tous ceux qui les connaissaient un tant soit peu trouverait leurs comportements vraiment étrange. Ni l’un, ni l’autre, n’était du genre à s’approcher à moins de cinq mètres d’une personne. Melian peut-être encore moins. Froide, distante, hautaine, elle inspirait la peur et la fascination. Si on l’approchait de trop près, la jeune femme ne manquait pas de le faire remarquer. Et pourtant, le visage menaçant qu’elle arborait au quotidien s’effaçait avec Nolan. Elle se montrait douce et souriante. Elle détestait se l’avouer mais il fallait bien se rendre à l’évidence : Nolan faisait ressortir le meilleur d’elle-même. Il découvrait cet être fragile et désemparé qu’elle cachait aux autres. Il la découvrait telle qu’elle était : une jeune fille sans défenses que la vie avait malmenée. Une jeune fille qui avait dû se forger une carapace aussi épaisse que le roc. Et elle avait réussi. Mais ce soir, Nolan faisait tomber ses dernières défenses. Aussi vulnérable qu’un nouveau-né, elle le laissait posséder son corps. Ses baisers et caresses la faisait frissonner et tout un pan de sentiments inconnus s’ouvrait à elle. Le monde avait finalement cessé de tourner. Ils étaient seuls. Et Nolan était sien.
Melian ne ressentait nulle peur. Lorsque sa robe tombe au sol, un frisson la parcourut. La pièce lui semblait bien froide tout à coup. Mais bien vite Nolan la repris dans ses bras et le sentiment passa. Elle l’embrassa. Il n’y avait plus rien pour les empêcher d’être enfin unis. Allongée sous son corps, ses mains entreprirent de déboutonner sa chemise et de caresser chaque parcelle de peau qui s’offrait à ses doigts. Quel mal pouvait-il y avoir ? Elle le voulait tant. Tout cela était si évident, si clair. Les mots étaient à présent dérisoires. Seuls comptaient leurs respirations, les mouvements de leurs corps, leurs caresses et leurs baisers. Elle sentit les mains de Nolan s’attaquait à son soutient gorge et, contre toute attente, il le détacha d’un mouvement assuré. Il était plus qu’évident que Nolan n’en n’était pas à sa première conquête. Qu’importe. C’était elle désormais qui le possédait et contrairement aux autres, Melian ne le laisserait pas filer. Sa poitrine désormais exposée, elle scruta le visage souriant de Nolan et passa une main dans ses cheveux. Elle prit tout à coup conscience que jamais ils ne s’étaient dit ces deux petits mots si simple en apparence et pourtant si lourd de sens. Des mots qu’elle n’avait, d’aussi loin qu’elle pouvait se le rappeler, jamais prononcer. Et pourtant, en un murmure, avant qu’elle ne puisse y penser, les mots sortirent de sa bouche. « Je t’aime. »
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| | | MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Nolan B. Le Floch ◗ HIBOUX : 593 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : styxx (audrey) ◗ CREDITS : (c) serleena ◗ SANG : sang-pur, breton, comte de Cornouailles depuis peu, habite un domaine bien trop grand pour lui. ◗ PENSINE : Est extrêmement doué pour le duel et l'escrime, ce qui lui a permis d'être le chef de l'obédience des onze.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Mar 11 Fév - 14:05 |
| Je n'avais jamais voulu m'attacher, c'était un fait. J'avais tellement perdu que j'avais peur de perdre davantage. À un moment ou à un autre, toutes les personnes que j'aimais finissaient par m'être arrachées, c'était inéluctable. Pour un peu, j'aurais pu croire que j'étais maudit. J'aurais pu obliger Melian à s'éloigner, j'aurais pu m'arranger pour la faire fuir, pour la décourager de m'approcher, mais je n'en avais aucune envie. Mon égoïsme la voulait près de moi, la garder prisonnière de mon emprise. Elle me réparait, tout doucement. Elle pansait mes blessures les plus vives, les plus profondes, elle comblait le manque qui s'était creusé en mon for intérieur, elle rassemblait les parts de moi-même qui s'étaient éparpillées au gré du temps qui passe. Avec elle, je me sentais moins seul, je me sentais important, je n'étais plus l'éternel second, celui qui vivait dans l'ombre de l'éblouissant Dauphin qui me servait de meilleur ami. Bien sûr, rien n'avait été simple, Melian était pour ainsi dire une personne peu fréquentable, réputée pour être aussi opportuniste que je l'étais, sans cesse à la recherche de l'excellence et du profit. Elle aurait pu m'apprécier uniquement pour ce que je représentais, pour l'avenir que je lui faisais miroiter si jamais elle était amenée à porter mon nom un jour, et pour tout un tas d'autres choses qui faisaient qu'elle ne m'aimerait jamais pour ce que j'étais au plus profond de mon être. Beaucoup avaient tenté de me mettre en garde, mais jamais je ne les avais écoutés. Aujourd'hui je pouvais affirmer que j'étais plutôt content de ne pas l'avoir fait, d'avoir préféré suivre mon instinct. Lorsque je la voyais ainsi s'abandonner à mes caresses, à mes baisers, j'avais du mal à imaginer qu'elle puisse jouer tant tout paraissait naturel, tout semblait se dérouler dans l'ordre des choses. Je me sentais enfin important, unique, apprécié à ma juste valeur, exactement pour ce que j'étais. Peu importaient les chemins différents que nous avions empruntés, d'une façon ou d'une autre, on s'était trouvés et il n'y avait rien de plus à ajouter.
Nos vêtements commençaient à tomber sur le sol dans un bruissement feutré. Il faisait toujours un peu froid par ici mais cela n'avait aucune espèce d'importance puisque ma peau se réchauffait doucement au contact de la sienne. En fait, je me sentais brûler de l'intérieur, me laissant volontiers consumer par le désir qui transcendant mon être tout entier. L'air était chargé en électricité, l'envie, la luxure imprégnait cet endroit habituellement impersonnel et austère, austère comme l'était l'ensemble de la maison. Je n'y avais pas connu beaucoup de moments de bonheur, de chaleur humaine, pour ainsi dire, vivre ces instants avec elle, ici, dans cette pièce, cela me changeait un peu. Mon regard avide se promenait sur sa peau désormais dénudée, mes lèvres s'aventuraient de son cou jusqu'à la naissance de sa poitrine. Je redressai légèrement la tête lorsqu'elle s'exprima à nouveau. « Je t’aime. » Mon regard scruta le sien, y cherchant quelques réponses. Je me perdais dans le gris de ses prunelles, dans la profondeur abyssale de son regard. Pour un peu, j'aurais pu m'y noyer, cela ne me dérangeait pas outre mesure. Je me mordillai la lèvre inférieure, ne sachant pas vraiment comment m'y prendre. Ah, ça, j'avais eu quelques conquêtes, je ne pouvais pas le nier, mais jamais je ne m'étais retrouvé dans ce cas de figure et ça me troublait. Jamais personne ne m'avait déclaré ainsi son amour, quelque chose d'étrange se déroulait en mon for intérieur, une chose à laquelle je ne m'étais jamais préparé. C'était donc ça l'amour, ce lancinant vertige, le cerveau qui court-circuitait pour laisser place à un sentiment plus déraisonnable encore, ce sentiment qui me laissait tout con, sans savoir que répondre ? Pourtant, la réponse était là, au bord des lèvres mais elle ne venait pas, peut-être qu'au fond j'avais beaucoup trop d'inhibition, que je n'étais vraiment pas doué par les sentiments. Mais elle le voyait n'est-ce pas, que moi je l'aimais tout autant qu'elle ? Mes doigts effleurèrent doucement sa joue, dessinant les contours délicats de son visage. Puis, mes lèvres reprirent les siennes, avec toute la tendresse dont j'étais capable. On ne pouvait pas dire, je n'étais clairement pas doué pour les mots, pour exprimer ce que je ressentais. Mes doigts effleurèrent la peau tendre de son cou, tandis que je posais mon front contre le sien, mes yeux bleus plantés dans ses prunelles argentées. Ce n'était plus le moment de fuir, de se cacher derrière son petit doigt, pour une fois, je devais prendre mon courage à deux mains et dire ce que j'avais sur le cœur. D'ordinaire, gueuler ne posait aucun problème, quand quelque chose me rendait mécontent, je ne me gênais pas pour le faire savoir, alors bon sang, dites-moi en quoi c'était si compliqué de dire ces quelques mots à celle que j'aimais ? « Je t'aime aussi. » répondis-je enfin, la voix légèrement rauque, alors que quelque chose explosait en moi, mes tripes faisaient des nœuds et je me sentais plus fébrile que jamais. Je me sentais essoufflé, faiblard, comme si je venais de courir un marathon. Et la tête me tournait, me tournait...
Je repris brutalement mes esprits, après quelques instants de flottement. J'aurais voulu que ce soit plus naturel, plus spontané, mais bon, on ne se refait pas, n'est-ce pas ? J'avais clairement du boulot quand il s'agissait de me défaire de mes inhibitions, pour que je me sente enfin plus libre. Cela dit, j'estimais que c'était un bon début, le reste, on verra plus tard, on avait tout notre temps après tout. Doucement, mes lèvres se posèrent sur son ventre avant de remonter vers sa poitrine. Ma bouche effleura la peau délicate de l'espace qu'il y avait entre ses seins ronds et fermes, alors que ma main glissait sur son ventre, s'aventurant toujours plus bas, effleurant l'élastique de sa culotte pour disparaître en dessous. Mes lèvres possédèrent à nouveau les siennes tandis que mes doigts taquinaient doucement son intimité, s'aventurant en un terrain interdit et inexploré. Qu'elle m'arrête donc si j'allais trop vite en besogne, car lorsque je me laissais gagner par la passion et l'envie, je devenais incontrôlable, c'était comme si je foutais en l'air toutes ces barrières que je m'imposais en temps ordinaire, faisant de moi quelqu'un de pondéré. Je montrais à l'ex-Saphiroyse un tout autre visage, celui de l'amant passionné et fougueux, un aspect de ma personnalité enfoui sous une tonne de retenue, et que je lui dévoilais à présent en exclusivité. |
| | | MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Melian Devlin ◗ HIBOUX : 860 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : riddermark (florence) ◗ CREDITS : hollow bastion ; killianhjones ; signature by wild heart ◗ SANG : Devlin-Colbert, sang pur. Dernière survivante de la famille française Colbert. Parents enfermés à Azkaban. ◗ PENSINE : Excellente cavalière et escrimeuse. Douée et dangereuse en duels de sorciers. Possède une grande maitrise du feu.
CARTE CHOCOGRENOUILLE ◗ LIENS:
| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Mar 11 Fév - 15:29 |
| Melian ne s’était jamais imaginé dire ces mots. Elle qui s’était construit une barrière imprenable. Elle qui avait fermé son cœur à tout jamais. Et pourtant, Nolan avait réussi à lui arracher ces petits mots qui changeaient tout. Avec lui, la jeune femme se perdait complètement. Elle laissait de côté ses barrières et le laissait pénétrer son âme. A nue, Melian n’avait peur de rien lorsqu’il était ses côtés. Il était étrange de voir combien leur relation avait changé avec le temps. En réalité, Melian avait parfois du mal à croire à ces changements. Elle qui s’était d’abord rapproché de lui par intérêts, avait fini par découvrir un homme bon, sensible et d’une tendresse infinie. Elle avait fini par aimer cet homme et à vouloir plus que du pouvoir. En vérité, elle ne voulait plus être proche du pouvoir. C’était être avec Nolan, tout simplement, que son cœur désirait. Et quand bien même perdrait-il sa fortune, ses terres et son titre… Melian le voudrait encore. Cette idée ne l’effrayait pas. Elle savait qu’ensemble ils étaient capables de tout et que rien de mauvais ne pourrait jamais arriver. Jamais.
Leurs corps presque nus se mouvaient l’un sur l’autre dans une harmonie parfaite. Le corps de Melian s’était soudainement réchauffé au contact de celui de Nolan. Ses mains s’égaraient dans ses cheveux tandis que leurs yeux se fondaient les uns dans les autres. Elle ne le quittait pas du regard, attendant, le souffle court, qu’il réagisse à sa déclaration. Ce n’était pas une chose dite à la légère et elle comprenait la non-réaction de Nolan. Elle ne voulait pas le forcer à lui répondre. Elle n’en n’avait pas besoin. Entre eux, les mots étaient facultatifs. Ils n’avaient jamais eut besoin de parler pour se comprendre. Ils possédaient ce lien unique, étrange et incompréhensible. Un lien que Melian comprenait mieux désormais : l’amour. « Je t'aime aussi. » Reprenant son souffle, la jeune femme sourit et caressa la joue de son amant. Ses derniers doutes s’étaient évanouis.
Ses mains s’aventuraient le long de son dos et s’attardaient dans ses cheveux tandis qu’il caressait et embrassait chaque partie de son corps. Incapable d’empêcher son propre corps de frémir, Melian se laissait complètement aller. Bientôt, elle sentit une main s’aventurait vers son intimité, l’effleurant, la caressant. Elle s’agrippa au cou de Nolan qui l’embrassait et elle soupira de plaisir, incapable de résister au flot de sensation nouvelle, mais agréable, qui l’assaillait. Nolan poursuivait son exploration, allant cette fois plus loin. Elle sentit un doigt pénétrer son intimité et, instinctivement, ses mains se crispèrent sur les draps du lit. Les yeux de Nolan rencontrèrent les siens et il stoppa son mouvement dans le même temps. Ne voulant surtout pas que ses caresse cessent, et désirant surtout qu’il aille plus loin, Melian posa sa main sur celle de Nolan, l’incitant à reprendre son activité. Elle l’embrassa avec une fougue nouvelle, accompagnant désormais la main de Nolan dont les doigts s’engouffraient dans son intimité. Elle se mordait la lèvre inférieure, goutant à ce nouveau plaisir avec délice. Son autre main venant caresser les fesses de Nolan qui ne s’était pas encore débarrasser de ses propres sous-vêtements. De temps à autre, un petit cri étouffé venait ponctuait leurs ébats dont la fin n’était pas pour tout de suite…
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Nolan B. Le Floch ◗ HIBOUX : 593 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : styxx (audrey) ◗ CREDITS : (c) serleena ◗ SANG : sang-pur, breton, comte de Cornouailles depuis peu, habite un domaine bien trop grand pour lui. ◗ PENSINE : Est extrêmement doué pour le duel et l'escrime, ce qui lui a permis d'être le chef de l'obédience des onze.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Mer 12 Fév - 11:01 |
| Je scrutais son visage, attentif à la moindre de ses réactions. Je ne ratais pas une miette de ses soupirs voluptueux, traduisant sans peine le plaisir qu'elle ressentait en cet instant. Ses légers gémissements s'échouaient au creux de mes oreilles, me berçant de cette mélodie obsédante, une véritable ode à la luxure. Son visage exprimait tout entier l'extase de l'instant et cette vision m'enhardit davantage. Mes doigts exploraient ce territoire encore inconnu, mais plus pour longtemps. Je jouais, prenant mon pied à la voir si satisfaite, j'accentuais mes caresses, parfois je les atténuais et ce rien que pour la frustrer un peu. Il ne s'agissait pas là de l'expression d'un plaisir sadique, simplement, je voulais qu'elle prenne le temps de découvrir, d'apprécier, qu'elle connaisse le plaisir avant la douleur. C'était le moins que je puisse faire. Elle m'accompagnait, m'invitant à poursuivre encore, à aller plus loin. Le message était très clair, elle ne voulait pas que cela cesse. Moi non plus, d'ailleurs. Ses lèvres heurtèrent les miennes à nouveau. Voulant toujours plus d'elle, j'approfondis notre baiser, ma langue venant taquiner la sienne. Ma main libre attrapa une de ses belles boucles brunes, avant de descendre dans son cou, le long de son épaule pour venir enfin se poser sur un sein. Lentement, mes doigts caressèrent cette nouvelle rondeur, savourant la volupté de sa poitrine, mon pouce agaçant son téton. Ma bouche vint bientôt remplacer mes doigts, suçotant doucement la chair délicatement rosée, ma main quant à elle reprenant l'exploration de son corps, mes caresses devenant de plus en plus impudiques. Mes doigts arrêtèrent soudainement leur action, la laissant au bord de la jouissance. Je lui adressai un sourire en coin, plein de promesses. Il est vrai que de l'expérience, j'en avais, tout du moins, c'était une notion relative. Ce n'était pas la première fois que je goûtais aux plaisirs de la chair, mais Melian n'était pas n'importe laquelle de mes maîtresses, ce n'était pas que du sexe, il y avait autre chose en jeu, il y avait des sentiments et c'était en cela que tout était différent. Je voulais faire attention, ni plus, ni moins, ne pas la heurter, encore moins la brusquer, je voulais aller à son rythme, mais je voyais bien qu'elle attendait de moi que je prenne certaines initiatives, ce qui était loin d'être évident.
Ma main se posa finalement sur la sienne. Doucement, je caressai le dos de sa main, l'incitant à décrisper ses doigts qui attrapaient encore le drap. Puis, doucement, je l'attrapai, pour l'inviter à me toucher, à me caresser à son tour. Je voyais bien qu'elle n'osait pas, mais qu'elle soit tranquille, je ne mordais pas, tout du moins, pas encore. Ma main couvrait toujours la sienne tandis que je la guidais vers mon torse, mon ventre, l'entraînant plus bas. « Comme ça. » chuchotai-je à son oreille, alors que mes doigts libres effleuraient à nouveau sa joue rosie par le plaisir. Mes lèvres ne firent qu'effleurer les siennes, tandis que mon corps se pressait contre le sien. J'attrapai sa cuisse, l'incitant à mettre sa jambe autour de ma taille. Pouvait-elle sentir combien je la désirais, combien je la voulais elle ? Mon propre désir me consumait de l'intérieur, exprimant l'urgence de le soulager enfin tant ça devenait intenable. Je crois bien que je devenais impatient. Impatient de ne faire qu'un avec elle, d'unir enfin nos corps. Je m'écartai légèrement d'elle, avant de faire glisser sa culotte le long de ses jambes fines. Elle était entièrement nue, et bon sang, elle était divine. Légèrement interdit, je la contemplai quelques instants et je le devinais, mon regard ne se lasserait jamais de ce spectacle. Ma bouche s'aventura sur son ventre, ma main remonta le long de sa cuisse, effleurant la chair tendre. Puis, je me redressai, pour pouvoir la regarder droit dans les yeux. « Viens. » l'intimai-je avec douceur, mon regard plein d'envie la dévisageant sans vergogne « N'aie pas peur. » Je voulais qu'elle me caresse, qu'elle me devine, mon corps était sien, il lui était loisible d'en faire ce qu'elle voulait. Qu'elle n'aie donc pas peur de me toucher, de me donner du plaisir. Elle ne connaissait rien à l'amour physique et je n'étais sûrement pas un bon professeur en la matière, mais peu importait dans le fond, ce n'était pas ça qui comptait. Ce qui comptait, c'était l'échange, le contact entre nos deux épidermes, le fait de la sentir tout autour de moi, se contractant à mesure que le plaisir montait en elle. Viens, Melian, fais tomber cette dernière barrière qui restait entre nous. |
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Melian Devlin ◗ HIBOUX : 860 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : riddermark (florence) ◗ CREDITS : hollow bastion ; killianhjones ; signature by wild heart ◗ SANG : Devlin-Colbert, sang pur. Dernière survivante de la famille française Colbert. Parents enfermés à Azkaban. ◗ PENSINE : Excellente cavalière et escrimeuse. Douée et dangereuse en duels de sorciers. Possède une grande maitrise du feu.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Jeu 13 Fév - 11:17 |
| Comment avait-elle pu vivre aussi longtemps sans sentir la chaleur du corps de Nolan contre le sien ? Sans sentir ses doigts la parcourir, son souffle sur elle et ses baisers incessants ? Tout cela n’avait aucun sens. Désormais, Melian savait qu’elle ne pourrait plus jamais se passer de lui. Au-delà de l’acte physique qu’ils vivaient en ce moment, c’était de lui tout entier qu’elle dépendant. Comme si son âme et son corps ne survivraient pas à son absence. Elle sentait naitre en elle le besoin irrépressible de le posséder tout entier, de ne faire qu’un avec lui. Nolan faisait sans cesse naitre en elle des sensations nouvelles et cela était loin de lui déplaire. Elle avait l’impression de se redécouvrir avec lui. Sous ses caresses, Melian s’animait et vivait enfin. Il lui insufflait un nouveau souffle de vie à chaque de ses baisers, à chaque fois que sa bouche trouvait le chemin vers la sienne. Et, alors qu’il cessait toute activité, la laissant pour le moins frustrée, mais conquise à en juger par ses soupirs, il retira la dernière barrière qui s’opposait entre leurs deux corps. Désormais complètement nue, les joues de la jeune femme s’empourprèrent. Personne ne l’avait jamais vu dans son plus simple appareille. Personne. Et Nolan semblait comprendre ce que cela impliquait. Il prit le temps de la contempler, de la dévorer du regard. Et si cela la gêna pendant quelques secondes, elle finit par apprécier. Ses mains se posèrent sur son torse, caressant sa peau et descendant plus bas, toujours plus bas. « N'aie pas peur. » lui murmura-t-il. Elle n’avait pas peur. Nolan était l’homme qu’elle aimait et qu’elle voulait. Pourquoi aurait-elle eut peur ?
Ses jambes entourant les hanches de Nolan, elle vint se coller à lui afin de l’embrasser. Elle termina sa course sur son torse, embrassant sa peau, savourant les frissons qui le parcourait par moment. Et puis, Melian plongea son regard dans les sien et dans ses yeux jaillirent des flammes. Le désir la consumait totalement. Mû par celui-ci même, elle usa de sa magie et lança un sort informulé qui prit effet immédiatement. Enfin, Nolan était aussi nu qu’elle. Les flammes qui s’étaient emparées de Melian avaient fait leur œuvre en consumant le tissu qui dissimulait l’intimité de Nolan (sans causer aucun dommage bien évidemment). C’était là toute la beauté et la subtilité de la magie qui animait Melian. Sa maitrise était complète et elle prouvait à son amant que la peur ne la dominait absolument pas.
Il lui avait donné du plaisir, et elle savait que cela ne s’arrêterait pas là. Il était temps pour elle de lui apporter une même dose de satisfaction. Elle ignorait si ses gestes seraient les bons, s’il apprécierait son initiative et si elle faisait les choses correctement. Voilà ce qui l’effrayait plutôt : de ne pas faire les choses biens. Et si Nolan n’appréciait pas ? Et si elle n’était pas douée pour ça ? Malgré tous les doutes qui l’assaillaient subitement, la main de Melian entreprit de caresser le sexe déjà durcit de Nolan. Ses gestes étaient clairement imparfaits et hésitants et son regard était cloué sur ce qu’elle faisait jusqu’à ce qu’il l’oblige à le regarder en remontant d’un geste doux son visage vers lui. Dès lors, Melian reprit confiance et effleura ses lèves d’un baiser. Ses caresses redoublèrent d’intensité voyant bien que Nolan appréciait. Elle-même y trouvait un certain plaisir. Il fallait bien avouer, la sensation n’était pas désagréable. Et les doutes et la peur qui s’étaient emparé d’elle quelques secondes plus tôt s’étaient évanouis. Elle n’était peut-être pas aussi douée que les autres femmes que Nolan avait connu mais elle lui procurait néanmoins le plaisir nécessaire à leurs ébats.
Et tandis qu’elle continuait ses mouvements, le caressant avec lenteur et douceur, elle pouvait percevoir le plaisir monté en lui. Elle-même se mordait encore la lèvre inférieure. Elle sentait son corps fléchir face à cette vague de plaisir qui ne cessait plus de l’assaillir. Et Nolan venait en rajouter en posant ses mains sur ses seins, les caressant, les malaxant. Si elle savait que tout cela n’était qu’un avant-goût, Melian ne pouvait pas se contenir. Il lui était impossible de repousser la jouissance qui s’emparer d’elle et elle espérait que Nolan ne lui en voudrait pas de se montrer si peu patiente. Elle ne voulait surtout pas que tout ceci cesse. Elle voulait encore sentir ses mains sur son corps, ses baisers et son souffle chaud. Mais par-dessus tout, elle voulait le sentir en elle, ne faire plus qu’un.
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| | | MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Nolan B. Le Floch ◗ HIBOUX : 593 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : styxx (audrey) ◗ CREDITS : (c) serleena ◗ SANG : sang-pur, breton, comte de Cornouailles depuis peu, habite un domaine bien trop grand pour lui. ◗ PENSINE : Est extrêmement doué pour le duel et l'escrime, ce qui lui a permis d'être le chef de l'obédience des onze.
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| Sujet: Re: the worst thing that could happen is losing you. {melian (-18) Jeu 8 Mai - 11:05 |
| Melian était nue, offerte à mon regard gourmand. Je continuais de la dévisager, de la détailler avec convoitise, désireux de ne manquer aucun détail bien que j'avais tout mon temps pour la découvrir. Après tout, nous avions toute la nuit, et même celles d'après. Melian avait toujours été une très belle femme, mystérieuse, ténébreuse, elle faisait tourner des têtes et elle demeurait pourtant inaccessible, telle un sanctuaire que personne n'avait osé profaner. À présent que je la voyais telle qu'elle était vraiment, sans fard ni tabou, elle était à mes yeux encore plus belle. Mon regard suivait la ligne délicate de son cou, la rondeur de sa poitrine, son ventre plat. Mes doigts effleuraient sa peau si pâle, si douce, typique des jeunes femmes de son rang. Je voyais ses lèvres s'entrouvrir sous l'effet de mes caresses pour émettre de tendres soupirs. L'extase – ou quelque chose s'en rapprochant – sculptait ses traits, me montrant un tout autre aspect d'elle qu'elle cachait soigneusement sous des airs hautains et un regard froid, presque tueur. Sa beauté intérieure explosait au grand jour, m'inondant tout entier. Quant à moi, ça me faisait des choses, je n'étais clairement pas insensible à ce que je voyais, ni à ce que j'entendais d'ailleurs. Je me penchai à nouveau pour venir capturer ses lèvres, y déposer quelques baisers papillon rien que pour l'embêter. Mes doigts caressaient ses joues rougies par la gêne. « Tu es belle. » murmurai-je simplement à son oreille. Elle n'avait pas à être gênée, elle devait encore moins avoir honte. Elle était belle, tout du moins, elle l'était à mes yeux. Et qu'on ne vienne pas me dire que je manquais d'objectivité parce que j'étais amoureux, cela n'avait rien à voir. Elle était unique, ma beauté sombre. Sombre, mais tellement lumineuse en cet instant. Elle irradiait mon être, me laissant presque ébloui. Elle me fascinait toute entière. Son corps était encore un territoire inconnu qu'il me tardait de continuer à explorer. Tel un conquérant, je désirais ardemment y laisser mon empreinte comme pour dire j'étais là. Elle était mienne de la même façon que j'étais à elle, simplement parce que nous étions un. Son regard vint bientôt s'ancrer dans le mien. Je voyais le feu ardent qui la consumait tout au fond de ses prunelles ordinairement glacées. Le feu, cet élément qui lui était si cher. Ce feu qui ne faisait qu'un avec elle. Ce n'était pas les flammes de l'enfer qui s'ouvraient sous elle, mais l'expression de son désir ardent, celui-là même qui m'enveloppa bientôt – et ce n'était pas une métaphore. En moins de temps qu'il fallait pour le dire, les dernières barrières qui nous séparaient avaient été anéanties. Plus rien ne pouvait m'empêcher de la prendre, de la faire mienne.
Moi aussi j'étais nu. Je ne pouvais plus rien lui cacher et surtout pas la satisfaction qui venait modeler mes traits : les yeux fermés, les lèvres entrouvertes, je savourais les sensations que me procurait l'action de sa main sur mon entrejambe. Je la laissais me masturber, émettant un léger râle de plaisir. Je rouvris les yeux lorsque ses lèvres vinrent à nouveau chercher les miennes. Mon corps commençait à se tendre sous l'effet des sensations qui grondaient en moi, semblables à une tempête impétueuse que je peinais à maîtriser. Melian était ardente, j'étais plutôt orageux. Elle était le feu et j'étais la foudre. L'un comme l'autre, ces phénomènes étaient destructeurs. Dans un élan passionnel, je la plaquai sur le lit, revenant au dessus d'elle. Je bloquais ses bras de chaque côté de son visage avant de m'attaquer à son buste. Ma main s'empara d'un sein. Mes doigts se refermèrent fermement sur cette rondeur, certes avec un peu de brutalité mais je m'adoucis bientôt à son contact, refrénant mes pulsions primitives. De son côté, Melian devenait de plus en plus impatiente, si bien qu'il n'était plus possible de repousser l'échéance, le moment où je la posséderais enfin. Mes lèvres effleuraient son cou, mes doigts continuaient à dessiner sa poitrine. Puis, ma main se referma sur sa cuisse, ramenant sa jambe autour de moi. Ma bouche retrouva la sienne, quémandant de nouveaux baisers. Sans la faire attendre davantage, je me glissai en elle, m'enfonçant profondément dans sa chair. Je la sentis se crisper, ses ongles s'enfonçant dans mon dos. J'émis un léger sifflement lorsque ses ongles attaquèrent ma peau, mais ce n'était pas spécialement désagréable. Au contraire, cela faisait partie d'un tout indissociable. J'attendis quelques instants qu'elle s'habitue à ma présence. « ça va ? » chuchotai-je contre sa bouche, mon souffle chaud caressant sa joue. Une fois son assentiment obtenu, je commençai à aller et venir, d'abord doucement, avant d'effectuer de longues et profondes pénétrations, imprimant un certain rythme. Qu'elle m'arrête donc si ma façon de faire ne lui convenait pas, si elle se sentait trop inconfortable avec ça, ainsi pris dans les affres de ma propre passion, je ne me rendais pas forcément compte de tout ce qui se passait autour. Et tandis que je donnais un énième coup de rein, mon râle de plaisir s'accentua, gagna en intensité. Mon corps tout entier était transcendé par les sensations que je ressentais, par l'extase qui éclatait dans chacune des cellules de mon corps. Dire que cela ne faisait que commencer, et que le meilleur était à venir... - Spoiler:
Bon, OK, je n'ai aucune excuse quant à mon temps de réponse impardonnable, vas-y, tu peux me jeter des cacahuètes *out*
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