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| CHAPITRE 1 : l'Histoire de Beauxbâtons. | |
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Ad Astra ◗ HIBOUX : 491 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : Maitresse du Jeu ◗ CREDITS : (c) regina.
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| Sujet: CHAPITRE 1 : l'Histoire de Beauxbâtons. Dim 20 Nov - 3:01 |
| l'Histoire de Beauxbâtons « l'histoire opère lentement. »« La Directrice se leva d'un bond, filant dans les couloirs dans une trainée de robe aux reflets d'or, entrainant dans son sillage le Gardien du Palais. Lorsqu'elle traversa l'aile d'Europe devant les élèves de l'Académie, les garçons baissèrent les yeux au sol, les filles inclinèrent la tête en signe de respect. Beauxbâtons avait-elle vraiment changé ? »B eauxbâtons est l'unique établissement dans lequel les jeunes sorciers français peuvent étudier la magie. Le bâtiment, à l'abri des regards des moldus, se situe entre ciel et terre près de la ville d'Orange, où exactement ? nul ne saurait le dire, sans doute dans un endroit magique spatiotemporel, un monde parallèle créé par magie. En tout cas, il est situé à proximité de la ville et c'est l' arc de triomphe romain d'Orange qui fait office de passage magique menant directement à Beauxbâtons. En plein cœur de la ville, il suffit aux étudiants de passer dessous pour accéder directement à l'académie. L'arche de gauche permet d'arriver sur l'esplanade de l'Orange magique, celle du milieu ramène aux rues de l'Orange moldu quant à celle de droite, elle mène à Beauxbâtons. Ainsi les étudiants sont relativement libres de circuler et, surtout, sont près de tout, près de la ville à laquelle quelques pas suffisent pour la rejoindre, près des magasins, près des bars et autres troquets, près des lieux culturels comme le musée, le théâtre ou la bibliothèque d'Orange magique. Quant à la ville justement, beaucoup de spécialistes estiment qu'elles s'est développée en répercussion de l'évolution de l'académie au fil des siècles. Longtemps dirigée par Pernelle Flamel - sur laquelle, puisqu'elle possédait la pierre philosophale - le temps n'avait pas d'emprise - cette dernière a passé la main à ses successeurs (toutes des femmes) à partir de 1928. Beauxbâtons vit défiler plusieurs directrices, toutes des femmes d'exception, jusqu'à aujourd'hui où ce haut poste demeure entre les mains d'Aliénor Yvelin.
Dernière édition par Ad Astra le Ven 25 Mai - 15:35, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: CHAPITRE 1 : l'Histoire de Beauxbâtons. Ven 25 Mai - 15:26 |
| chapitre I Pernelle pointa sa baguette magique sur les grilles d'or et d'argent qui se refermèrent dans un claquement satisfaisant. Le soleil du sud se couchait au-dessus des plus hautes tours endormies, et baignait les jardins de sa lumière, elle le savait. Avec un léger soupir, elle contempla ce qui serait, sans aucun doute, l'œuvre de sa vie.L a jeunesse de Pernelle Flamel fut marquée par une volonté affirmée d'érudition et d'émancipation. Avant elle, trois frères, excellents sorciers aux caractères fougueux, et une sœur plus âgée, soumise et mariée dès ses seize ans. Difficile, donc, pour cette jeune fille issue d'une famille peu aisée et nombreuse, de se démarquer et de réclamer son autonomie. Au début de ce XIVième siècle, la communauté sorcière vit cachée en France depuis déjà cinquante ans, et, si les jeunes sorciers ont droit à assister un mage confirmé pour apprendre à développer leurs pouvoirs, les jeunes sorcières, elles, restent à la maison auprès de la communauté féminine de la famille (mère, grand-mères, tantes, …) se spécialisant dans les incantations des solstices pour favoriser les cultures, dans les potions et les charmes d'enfantement, pour réduire les douleurs dues à l'accouchement et favoriser les naissances d'enfants robustes et résistants (les sorciers tout comme les moldus de l'époque souffraient des maladies et avaient à peu près la même espérance de vie). Très vite, les pouvoirs de Pernelle se révélèrent puissants et son esprit emprunt de sagesse et plein de ressources. Dès ses quinze ans, sa mère l'initia aux rituels des solstices et aux potions d'enfantement, mais Pernelle avait soif d'apprendre, et, plus que les potions d'enfantement, elle apprit, seule, l'alchimie complexe et se plongea dans l'étude des runes et de l'ancienne magie. Toujours dans l'ombre de ses frères talentueux, Pernelle ne put faire autrement que d'accepter un premier mariage arrangé, alors qu'elle était âgée de dix-huit ans, avec Yvin Villemard, un sorcier qui avait fait petite fortune dans le commerce des chaudrons à double-fond (bien pratiques pour transporter des potions et les transformer en légumes en tout genre dès qu'il s'agissait de traverser un village moldu). Yvin mourut de l'éclabouille en 1345, alors que Pernelle avait vingt-cinq ans. Avec l'argent que lui avait légué Yvin, elle n'eut aucun mal à retrouver un mari, et, la même année, elle épousa Hector Dubas, un mage d'une cinquantaine d'années (très âgé pour l'époque) spécialisé dans les malédictions (son cabinet était ouvert à chaque heure de la semaine, et accueillait les sorciers qui souhaitaient jeter une malédiction sur une autre personne, pour des raisons diverses. L'art de la malédiction n'était pas encore interdit par l'article sept cent vingt de la Justice Magique à cette époque). C'est à partir de cette époque qu'on commence à dater le début de la correspondance entre Pernelle et Nicolas Flamel. De dix ans son ainé, Nicolas était à l'époque déjà connu comme le meilleur alchimiste de son temps, et ce talent n'était pas sans éveiller la curiosité intellectuelle de Pernelle, qui étudiait seule dans la maison de Dubas. Se faisant passer pour un jeune sorcier, sous le pseudonyme de « Anselme Dubasin », Pernelle écrivit à Nicolas afin de débattre avec lui sur les propriétés fondamentales de la pierre de lune. On ne sait exactement quand commença et quand prit fin leur échange par hiboux. Quatre ans après son mariage, Hector Dubas mourrait, et laissait à Pernelle un héritage conséquent. Un an plus tard, lorsque Pernelle eut trente ans – c'est ici qu'apparait la dernière lettre de Nicolas qu'on ait jamais retrouvée – Nicolas demanda à rencontrer ce jeune homme si intelligent et si talentueux avec lequel il avait entretenu une si longue et si passionnante discussion. Pernelle avait-elle fait part à Nicolas de la perte qu'elle venait de subir? Lui avait-elle fait croire qu'il s'agissait d'une sœur, ou d'une cousine? La lettre de Pernelle à Nicolas suivant la mort de Dubas n'est hélas pas connue des historiens. On sait que Pernelle se rendit à Paris le 21 Juin 1370, et qu'elle épousa Nicolas la même année. Le couple se fit don mutuellement de tout leur héritage, et Pernelle assista Nicolas dans ses recherches alchimistes tout en poursuivant son étude des runes anciennes. Le couple Flamel s'affirma très vite dans la communauté magique comme le couple de sorciers le plus influent du XIVième siècle. On doit notamment à Pernelle l'ouvrage unique intitulé: « Runes anciennes, symbolique et métaphysique », retraduit par elle-même au fil des siècles, au fur et à mesure des évolutions de la langue française. En 1390, alors que Nicolas était parti en Angleterre pour étudier une nouvelle formule alchimique, et que Pernelle était restée dans leur maison à Paris, elle eut l'idée de fonder une école pour permettre aux jeunes filles d'apprendre la magie, tout autant que les jeunes garçons étaient formés individuellement par des mages plus âgés. On ne sait exactement quand commencèrent les travaux du palais de Beauxbâtons dans la ville d'Orange, où Pernelle avait vécu aux côtés d'Yvin, ni quand ils se terminèrent. On pense qu'il aura fallu à peu près une dizaine d'années pour sa construction. Par dessus les grilles d'or qui ferment le palais est forgée une phrase en runes anciennes. En français moderne: « Par-delà les événements du monde ». Beaucoup d'historiens de la magie ont, d'après cette phrase, prêté à Pernelle Flamel des idéaux a-politiques, voire révolutionnaires. Par cette phrase, Pernelle voulait-elle dire que Beauxbâtons n'a pas à prendre part aux démenés politiques du monde sorcier? Cette affirmation signifie-t-elle que l'école devait à jamais se battre pour perdurer dans un temps figé et éternel? Nous nous accorderons à dire, sans surinterprétation, que Pernelle voulait ainsi exprimer son souhait de voir la solidarité sorcière, la générosité et la transmission du savoir n'être jamais annihilées par les désaccords des hommes au fil du temps. Elle ne faisait qu'exprimer les valeurs premières de l'académie. Nous souhaitons rappeler aux historiens qui tenteraient de faire passer Pernelle Flamel pour une révolutionnaire païenne qu'elle a toujours affirmé en public un fervent catholicisme, sous-tendu par des valeurs intrinsèques à son esprit, telles que la générosité et l'altruisme. On date les premières inscriptions à l'académie Beauxbâtons de 1482. Le palais n'accueillait alors que des jeunes filles âgées de quatorze ans, et les renvoyaient dans leur famille à l'âge de dix-sept ans, afin qu'elles puissent trouver mari et ne pas désobéir aux us et coutumes du XVième siècle. L'adhésion à l'école par les familles sorcières se fit rapidement et sans problème, mais il fut plus compliqué de recruter les jeunes sorcières issues de familles moldues ou mêlées. En effet, à cette époque, mieux valait être tout plutôt que sorcière, et les jeunes à pouvoirs dans familles moldues étaient cachées et devaient retenir leur magie en elles. Quant aux sorcières qui avaient épousé des hommes sans pouvoirs, elles préservaient à jamais le secret de leur magie et de celle de leur enfant. Pernelle dépêchait des professeurs de l'académie dans les familles pour convaincre les parents de laisser leurs enfants passer trois ans au sein de l'école, mais magie passait très vite pour folie, et auprès des fratries pauvres et paysannes, Pernelle ne rencontra souvent que des échecs: on avait besoin des jeunes filles à la maison pour aider aux taches journalières et pour s'occuper des plus jeunes. Longtemps, Beauxbâtons n'accueillit que des jeunes filles de bonne famille. Pernelle se révoltait contre cette situation. Dans une lettre à Flavian Archambaud, elle écrit qu'il « est injuste que la connaissance et l'ouverture de l'esprit aient à souffrir des conséquences des unions sorcières et moldues. Non pas que je sois favorable à leur interdiction, mais au travers ce secret lourd à peser, c'est toute la condition de la sorcellerie française qui se trouve alors figée dans la cécité d'elle-même, dans la négation de son affirmation. » Il faudra attendre 1689 et la Signature du Code International du secret magique pour que Pernelle puisse enfin intervenir dans les familles mêlées, quitte à pratiquer des sortilèges d'oubli sur les parents moldus trop récalcitrants. En 1930, l'Académie Beauxbâtons devint mixte, tandis que le nombre d'années d'études était passé de trois à six depuis 1820, et les âges d'entrée et sortie étaient devenus quatorze et vingt ans.
Dernière édition par Ad Astra le Ven 25 Mai - 15:43, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: CHAPITRE 1 : l'Histoire de Beauxbâtons. Ven 25 Mai - 15:26 |
| chapitre II L'académie était exactement telle qu'elle l'avait rêvée : majestueuse, élégante. Pleine de vie. À ses yeux Beauxbâtons était tout simplement l'apologie de la magie et, ce soir, elle s'endormirait le cœur léger et apaisé en songeant que tant de grandeur lui survivrait... A lors qu'elle pensait avoir réalisé son désir le plus cher en ouvrant les portes de Beauxbâtons aux jeunes sorcières françaises, Pernelle Flamel fut plus rapidement qu'elle ne l'eut cru tourmentée par une nouvelle interrogation : qu'adviendrait-il de l'académie après sa mort ? Évidemment, cette difficulté fut un temps écartée avec la découverte de la pierre philosophale par son époux qui permit à Pernelle de rester à la tête de sa précieuse institution des siècles durant … jusqu'à ce que, entre la fin du XIXième siècle et le début du XXième, elle ne commence à songer à se retirer. De cette époque datent de nombreux échanges épistolaires entre Pernelle et d'éminentes sorcières françaises, lesquelles ayant toutes fait leurs marques à Beauxbâtons sous les yeux attentifs et bienveillants de la directrice, qui témoignent des recherches assidues de cette dernière afin de trouver l'idéale successeur. On retrouve entre autres les noms de Ludgénie Thouvenin, l'illustre philosophe ; Génévra Euphémie, l'excentrique métamorphomage ; la célèbre herboriste Violette Feyhl ou encore Hermine Grandsagne, grande duelliste de l'époque, sans qu'aucune ne trouve grâce aux yeux de Pernelle. Il faudra finalement attendre que celle-ci, après trois ou quatre décennies de recherches vaines et alors qu'elle n'y croyait plus, se rende à Constantine en Algérie en 1922 lors d'un voyage sans rapport avec Beauxbâtons. Elle y rencontre alors Samiha Levaran dite « la généreuse » et est littéralement bouleversée par la personnalité de cette sorcière méconnue dans la métropole. Pernelle voit très vite en elle son héritière spirituelle mais il faudra plusieurs longs mois, de nombreux hiboux et autant de rencontres entre les deux femmes avant que Samiha ne consente enfin, en 1924, à rejoindre Pernelle à Beauxbâtons, d'abord en tant que sous-directrice puis, à partir de 1928, en tant que directrice à part entière. Ce fut un long parcours semé d'embûches car la nomination à la tête de l'académie d'une algérienne ne manqua pas d'émouvoir et d'enflammer les sorciers de la mère-patrie mais, malgré les menaces, les pressions et l'indignation de quelques sorciers influents, Samiha tint bon. Samiha Levaran révolutionna le fonctionnement de l'académie tout au long de sa carrière de directrice mais on en retient tout particulièrement l'ouverture de Beauxbâtons aux jeunes hommes : en 1930, deux ans seulement après la désignation définitive de Levaran, Beauxbâtons devint mixte, accueillant ainsi les jeunes sorciers de quatorze à vingt ans pour leurs études mais aussi, à partir de cette époque, des professeurs de sexe masculin. C'est une grande nouveauté à Beauxbâtons, nouveauté qui bouleverse la vie de tous les jours des habitants du palais et qui marque un grand tournant dans l'histoire de la magie française. Malheureusement, alors que Samiha avait enfin conquis le cœur de l'Hexagone et était en passe de devenir une légende internationale, elle disparaît brutalement le 28 octobre 1938 dans un drame bien connu des moldus : l'incendie des Nouvelles Galeries à Marseille. À Beauxbâtons, lorsque la nouvelle tombe, c'est la confusion générale et Pernelle Flamel est obligée de revenir en trombe à l'académie reprendre ses fonctions le temps que la crise passe. Quelques jours plus tard, elle convoque l'ensemble des professeurs de l'académie dans son bureau et leur fait part de ses choix, à savoir qu'elle resterait à Beauxbâtons jusqu'à la fin de l'année et, après les vacances de Noël, Marguerite Duhaussoir – qui enseignait jusque là le cours d'étymologie des sortilèges - lui succèderait. Pernelle, alors, pourrait reprendre ses habitudes de retraitée tout en faisant en sorte de ne jamais vraiment quitter l'académie. En effet, elle écrivit au célèbre peintre et sorcier italien Salvatore Mancini pour lui commander un portrait d'elle grandeur nature qu'on installerait dans le bureau de la directrice. Désormais, une partie d'elle traverserait les âges et serait toujours présente au palais. Désormais, plus aucune décision cruciale ne serait prise sans qu'on puisse prendre conseil auprès d'elle ou plus précisément de sa représentation. Marguerite Duhaussoir fut directrice jusqu'en 1970, date à laquelle elle choisit de tirer sa révérence pour laisser place à une sorcière plus jeune et plus dynamique, trouvée en la personne de Solène de Mesléard. Autant les années à Beauxbâtons sous Duhaussoir furent calmes et paisibles (encore qu'on lui doive, en 1958, le passage du nombre d'années d'études de six à huit – l'entrée en première année se faisant depuis lors à quinze ans révolus – alors qu'il était déjà passé de trois à six depuis 1820 sous la direction de Pernelle) ; autant celles sous de Mesléard furent mouvementées et tout particulièrement sur le plan politique. Effectivement, alors que l'académie s'était toujours montrée parfaitement indépendante à l'égard de la monarchie, Solène de Mesléard était issue d'une famille ducale bretonne et, à cause de son ascendance et de sa proximité de la famille royale, son arrivée à la direction de Beauxbâtons ouvrit la porte à de violents et houleux débats venus de tous bords politiques. En de telles circonstances, il ne fut pas aisé pour Solène de diriger l'académie en toute impartialité et sans se laisser aller à des prises de position extrêmes sous prétexte, justement, de rester impassible aux pressions politiques. Alors, malgré sa volonté infaillible, la directrice quitta ses fonctions, épuisée par une décennie de complots, de trahisons et d'intrigues de toutes sortes. Elle fut remplacée, en 1981, par une sorcière aussi grande par l'esprit que par la taille : Olympe Maxime. Celle-ci remit de l'ordre à Beauxbâtons et, même s'il s'est toujours agi d'une des valeurs fondamentales de l'académie, Olympe plus que toutes ses prédécesseurs œuvra pour une parfaite égalité entre tous les sorciers, qu'ils soient nobles ou de basse extraction, d'origine sorcière, moldue ou hybride. On peut dire qu'elle renforça la renommée déjà largement diffusée dans le monde sorcier international d'école tolérante et libérale mais le passage d'Olympe Maxime en tant que directrice de Beauxbâtons fut surtout marqué par un autre événement qui meurtrit la France entière : outre-Manche, en 1992, Harry Potter déjouait les plans de Lord Voldemort en l'empêchant de voler la pierre philosophale et, suite à cette aventure, la pierre offrant l'élixir de longue vie devait être détruite à la fin de l'été de cette même année 1992. Le couple Flamel en supporta les lourdes conséquences à peine quelques mois plus tard : en mars 1993, à quelques jours à peine d'intervalle, Pernelle et Nicolas mourraient de leur (très) belle mort après avoir épuisé la dernière goutte d'élixir de longue vie. On dit d'ailleurs qu'il en reste un flacon quelque part dans Beauxbâtons mais ceci est une autre histoire... Ainsi Olympe Maxime dirigeait l'académie lorsque sa fondatrice partit pour son dernier voyage et le pays entier fut touché par la perte de cette immense sorcière. En son honneur, la France entama peu de temps après les pourparlers avec deux autres écoles de magies européennes, les fameuses Poudlard et Durmstrang, afin de faire revivre une tradition vieille de sept cents ans à laquelle Pernelle tenait beaucoup : le Tournoi des Trois Sorciers que la France, pour sa part, avait remplacé de longue date par l'accueil de délégations étrangères au sein de l'académie. Ainsi en 1994 à Poudlard fut choisie comme championne de Beauxbâtons l'ainée des Delacour, la désormais célèbre famille de semi-vélanes, et si, comme chacun le sait, le Tournoi ne fut pas ce que l'on peut appeler une réussite (raison pour laquelle il ne fut d'ailleurs pas renouvelé depuis), les français furent cependant fiers d'y avoir présenté Fleur Delacour, preuve vivante que les valeurs françaises n'étaient pas simplement une théorie mais bel et bien une réalité qu'ils déployaient au vu et au su de tous, défiant ainsi implicitement les autres écoles de s'imposer à une telle hauteur... La Grande Olympe démissionna quelques années plus tard, en 1999, pour être remplacée par Rose Levy que l'on surnommait « la baroudeuse » à cause de son glorieux combat contre les mages noirs à travers le monde. D'ailleurs elle ne renonça pas à ce qu'elle considérait elle même comme sa raison de vivre après sa nomination à la tête de Beauxbâtons et cela lui fut fatal : elle fut mortellement touchée en 2007 dans un combat l'opposant à un mage indien, Rajan Aravu dont les sombres exploits sont peu connus en Europe. Quoiqu'il en soit, il y eut un deuil national après la disparition de Rose Levy, celle que les français considéraient comme une héroïne des temps modernes, et, à Beauxbâtons, ce fut le professeur de duels, Aliénor Yvelin, qui reprit le flambeau. C'est toujours elle, aujourd'hui, qui s'occupe de la direction de l'académie.
Dernière édition par Ad Astra le Ven 25 Mai - 16:08, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: CHAPITRE 1 : l'Histoire de Beauxbâtons. Ven 25 Mai - 15:26 |
| chapitre III Hic et Nunc, la persistance des légendes.L' accès au poste de directrice de l'Académie d'Aliénor Yvelin ne se passa pas sans controverses. Déjà surnommée dans le monde de la magie française (adepte des surnoms, comme chacun sait) « L'Incorruptible », Yvelin était reconnue pour son caractère flamboyant, indomptable, et ses antécédents non-nobles. Beaucoup de parents d'élèves, d'anciens enseignants et élèves se dressèrent contre cette décision. La famille royale représentée par la personne du Roi fit une déclaration incitant les sujets à la tolérance, expliquant qu'il était grand temps de diversifier les idéologies qui gouvernent la précieuse Académie, et qu'il était certain qu'Aliénor Yvelin respecterait les traditions de la monarchie française aussi bien que le plus noble de ses collègues. Le discours du Roi eut pour effet de faire taire les récalcitrants. Aujourd'hui, en 2012, l'Académie de Beauxbâtons n'a rien perdu de sa superbe. Le bon goût d'Aliénor Yvelin en matière de décoration et d'élégance, allié à son professionnalisme implacable, ont hissé l'Académie au rang de Meilleure École de Sorcellerie du Monde, aux côtés de Poudlard d'Angleterre et Salem des Etats-Unis. L'Académie Beauxbâtons accueille cinq délégations étrangères au sein même de son enseignement et de ses locaux, et elle fait partie depuis 1999 du Cercle de la Solidarité Educative Magique et Mondiale (CSEMM). Il s'agit d'un partenariat inter-écoles de magies, co-géré par un Conseil Spécial dont le lieu de décisions est basé à Athènes. Le taux de réussite aux DIADEMS est passé de 60% en 1960 à 80% en 2000. Grondement de révolteDepuis quelques années déjà au sein de l'Académie se distingue une partie des étudiants: la noblesse. De sang-pur ou simplement anoblit par la famille royale au fil du temps, ce groupe d'élèves revendique l'hégémonie du pouvoir royal ainsi que la domination des royalistes sur les sujets. Ils sont en faveur d'un assistanat social monarchiste où la classe noble ferait office de « marraine » des classes inférieures. Certains y voient une politique d'entraide socialement organisée et hiérarchisée, d'autres contestent cette domination propre aux serfs et à l'esclavage des siècles précédents. Plus attaché à la royauté qu'à l'essence même de la pureté du sang, ce cercle n'a rien d'anti sang-mêlés, ou anti-moldus, au contraire, ils se disent héritiers des chevaliers de la Table Ronde, nobles et généreux, prêts à mettre leur vie en danger pour protéger ce qu'ils nomment « classe inférieure » sans, disent-ils, la moindre négativité liée au terme. Aliénor Ygelin n'étant ni noble ni anoblie ni directement liée à la Maison Royale, ses directions personnelles et trop dirigistes ne manquent pas de susciter les grondements de révolte parmi ces groupes de royalistes, qui insistent pour que la main mise du Roi et des Intendants du Roi soit plus ferme sur l'Académie. Certains étudiants, révoltés par ces idées, se dressent peu à peu contre ce groupe de royalistes, représenté à l'Académie par une Obédience – qui n'a pas qu'un statut politique, évidemment. Des légendes irrésolues et aux caractères magiques et mystiques sont toujours d'actualité au sein de l'Académie. Beauxbâtons étant un des lieux les plus anciens de recueil de magie, basé sur un lieu où la magie française trouva ses fondements, il est d'une évidence certaine aux yeux des historiens de la magie qu'elle renferme des trésors encore non découverts. Le Roi Arthur et le Puits de Tintagel - Tintagel est le domaine du duc Gorlais de Cornouailles, époux de la belle Ygerne qui, par les sortilèges de Merlin, deviendra bientôt la mère d'Arthur. On trouve les premières mentions de Tintagel comme site de la légende d'Arthur chez Geoffroi de Monmouth (XIIe siècle). Certains historiens de la magie, comme Maxime Malandreux, s'accordent à penser qu'Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde déposèrent à Beauxbâtons la porte d'accès à la Grotte de Merlin (d'après la légende, Arthur enfant fut porté par les vagues sur la plage située près de cette grotte), fermant l'accès par des sortilèges complexes. Au Sud du Palais, dans l'Aile des Trinités, se trouverait selon la légende beauxbâtienne le Puits de Tintagel, unique accès au lieu où Merlin a élaboré la plus pure et la plus ancestrale des magies. Certains étudiants et chercheurs affirment que cette légende aurait tout lieu d'être véritable, étant donné le nom mystique donné par Pernelle à cette aile: Trinités, renvoyant à la religion et, peut-être d'après les décorations de certaines salles, à la quête du Saint Graal. La Crypte d'Ambroisie – On dit qu'au cours de sa vie, Nicolas Flamel installa son laboratoire secret dans le sous-sols de l'Académie, bien en dessous des cachots. Là, les légendes vont bon train à propos des trésors que Flamel aurait laissé, trop précieux pour être détruits, on dit même qu'il y aurait laissé un « présent » en hommage à l'élève qui seul saurait retrouver son laboratoire: La Figurine Stellaire, composée de poussière d'étoile et capable d'accélérer le cours du temps (on sait que Flamel travailla longuement en collaboration avec l'astronome Hubert Roger, dont on peut relever les notes de cette étude commune dans l'ouvrage principal de Roger, Étoiles Mortes, Fins de Cycles : « dans un jaillissement cataclysmique, une étoile a explosé. Sa lumière a voyagé pendant six mile ans, avant d'atteindre notre planète. Le matin du 4 juillet 1054, elle a illuminé notre ciel. Des torrents de matière stellaire ont déferlé dans l'espace. La nébuleuse s'étend sur plusieurs mois-lumières. Dans ces filaments rouges et jaunes sont enfermés les fruits de la moisson stellaire. Comme nos accélérateurs terrestres, les rémanents de supernovæ projettent des particules atomiques voisines de celle de la lumière. » Dans des notes retrouvées de Nicolas Flamel datant de la même époque, il évoque un « projet commun avec Roger d'un ordre interstellaire. » La Crypte serait gardée, dit-on, par un Sphinx, animal dont on sait qu'il n'a pas besoin de lumière du jour pour vivre. Certains historiens de la magie tels que Gérald Démétrieux ont qualifié cette légende de « fabulations d'adolescents. » |
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