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| « Hate is a strong word, but I really don't like you. » (Melian) | |
| Auteur | Message |
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Elysée L. Berthelot ◗ HIBOUX : 826 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : Sun Showers (Marie). ◗ CREDITS : twisted lips, tumblr, wild hunger. ◗ SANG : Héritière du comté d'Anjou. ◗ PENSINE : Comice Rubissane.
CARTE CHOCOGRENOUILLE ◗ LIENS:
| Sujet: « Hate is a strong word, but I really don't like you. » (Melian) Ven 1 Nov - 17:03 |
| Une nouvelle année commençait. A peine de retour à Beauxbâtons, je retrouvais mes habitudes. Comme chaque été, la douce atmosphère de l’école m’avait manqué. Je ne me sentais bien qu’ici. L’ambiance à la maison était bien trop lourde. Tout n’était que pression, complots, ordres, règles et autorité. De plus en plus, dès que je croisais son regard, je me demandais comment j’avais pu un jour croire en elle. Comment avais-je pu l’aimer ? Je suppose que l’erreur d’un enfant est commune. Qui pourrait comprendre, à même pas dix ans, que sa mère ne cessera de la blesser pour la rendre plus forte, plus méfiante, moins aimable. Certes, la pression était présente à l’école. Mais elle était différente. Ici, c’était moi qui choisissais de l’infliger, au moment où je le voulais. Rien n’avait changé malgré les évènements macabres de l’année précédente. Tout était resté à sa place, comme si rien ne s’était déroulé. J’étais ravie d’être de retour, réellement. Loin de ma mère, je me sentais plus vivante. J’étais inquiète, cependant, et toujours pour le même motif. De tout l’été, Dorian n’avait jamais répondu à mes lettres. Il avait été distant toute l’année, mais c’était la première fois qu’il se montrait si silencieux. J’en souffrais, mais encore une fois, je préférais ne rien laisser paraître. Après m’être finalement rendue compte qu’il ne me répondait pas de son plein gré – et non pas parce qu’il ne recevait pas mes lettres ou qu’on lui interdisait de me répondre, sous un quelconque motif – je m’abstins de lui écrire davantage. S’il avait voulu avoir de mes nouvelles, ou me donner des siennes, il aurait agi. Mais rien. Rien de rien. Je ne comprenais pas pourquoi mon meilleur ami refusait ainsi de me parler. Qu’avais-je donc fait ?
Les cours n’ayant pas encore commencé, je décidai de profiter de l’une de mes dernières journées de liberté pour une promenade dans le parc du château. L’endroit est calme : en cette heure matinale, beaucoup d’élèves sont encore dans la salle commune ou en train de prendre leur petit-déjeuner. Tant mieux. Je n’ai besoin de la présence de personne, ce matin. Je ne suis pas encore tout à fait prête à affronter ma clique d’amis et leurs questions impertinentes sur l’emploi du temps de mon été, qui, après tout, ne regarde que moi. Le soleil chauffe encore en ce début de septembre. Arrivée à la hauteur d’un banc, face au soleil, je m’assois. Je ferme les yeux, laissant les rayons me réchauffer. Les minutes passent et des images défilent sans interruption dans mon esprit. Les yeux brillants de Dorian, le rire de Viviane, les hurlements tellement habituels de ma mère, le dauphin, la cour et mon avenir. Moi, moi, l’ambitieuse qui n’hésitera devant rien pour parvenir à ses fins. Qui étais-je donc ? Une assoiffée du pouvoir, sans scrupules. Voilà ce que l’on percevait de moi. Qui étais-je réellement ? Moi-même, j’étais incapable de le dire. Trop tard pour changer. Je n’avais même plus d’espoir, à vrai dire. J’étais froide, calculatrice, manipulatrice, ambitieuse. Au fond, cette image ne me dérangeait pas. C’était cette fille-là qui m’emmènerait aux plus hautes marches du pouvoir, et non pas une sage jeune fille dépourvue de répartie, et effrayée au moindre coup de baguette magique. J’aurais parfois aimé être quelqu’un d’autre. Si j’étais née fille de roi, tout était plus simple. Si j’étais née roturière, je n’aurais jamais envisagé être un jour à la cour du roi. Mais cette idée me dégoûtait. Rien de pire que de naître et de mourir roturière. Pauvres gens. N’avoir aucun projet d’avenir. Ne pouvoir accepter que sa triste condition. Ils sont à plaindre. Mais je n’ai pas de temps pour ça. Je soupire. Une brise de vent me caresse le visage et je frissonne. Un craquement. J’ouvre les yeux, regarde autour de moi, croise le regard de Melian et referme les yeux. Une seconde, puis deux. Trois. Je fronce les sourcils, rouvre les yeux. Devlin. La vipère. Que fait-elle donc là ? Je penche la tête, plisse les yeux, la détaille du regard. Elle n’a pas changé, elle possède toujours cet air mauvais qui la rend encore plus affreuse. Melian serait aussi le genre de personnes à plaindre. Après tout, avec deux parents en prison, l’enfant ne peut rien donner de bon. J’aurais pu avoir de la peine pour elle. Mais elle était tellement … nauséabonde que même un tel sentiment était trop pour moi. Elle venait encore gâcher un de mes rares moments de tranquillité. Surtout, il semblait qu’elle venait me gâcher mon année. N’était-elle pas censée avoir terminer l’école l’été dernier ? Mmh. Il était possible qu’elle ait redoublé. Après tout, passer son temps à chasser Le Floch avait pu avoir ses inconvénients. Ah, l’amour et ses tourments. A vrai dire, cette perspective m’amuserait. Je me voyais déjà la raillant continuellement, sur son manque d’intelligence. Ah, quelle joie. Elle me fixe du regard, son air mauvais incrusté sur son visage. La pauvre, elle ne semble jamais pouvoir se détendre. Ou peut-être ressemble-t-elle à ça continuellement ? Poussant un soupir, je me décide à lui adresser la parole, même si j’aurais juste préféré qu’elle déguerpisse aussi vite qu’elle était arrivée. Mais elle était apparemment clouée au sol. « Alors, Devlin, déjà de retour à Beauxbâtons ? Je te manquais tant que ça ? » Je lève les yeux au ciel, tout en riant doucement. Il est vrai que la vie à l’école aurait été moins drôle sans mon affrontement, presque quotidien, avec Melian. « Ou, non, je me trompe. Tu essaies encore de conquérir le distant Nolan ? Oh, mais n’as-tu pas encore compris qu’il n’aimera jamais, jamais une fille comme toi ? » Ma pauvre, regarde-toi, tu n’as même pas un centimètre de beauté sur tout ton corps. Dommage. Tu finiras probablement seule, et je serai la première à en rire. |
| | | MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Melian Devlin ◗ HIBOUX : 860 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : riddermark (florence) ◗ CREDITS : hollow bastion ; killianhjones ; signature by wild heart ◗ SANG : Devlin-Colbert, sang pur. Dernière survivante de la famille française Colbert. Parents enfermés à Azkaban. ◗ PENSINE : Excellente cavalière et escrimeuse. Douée et dangereuse en duels de sorciers. Possède une grande maitrise du feu.
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| Sujet: Re: « Hate is a strong word, but I really don't like you. » (Melian) Sam 2 Nov - 12:48 |
| 2013. Une nouvelle année. Une nouvelle rentrée à l’académie de magie Beauxbâtons. Une rentrée sensiblement différente pour Melian Devlin. La jeune femme, fraichement diplômée en littérature et mythologie, ne revenait pas en tant qu’élève. Elle avait en effet obtenu ses DIADEMS avec la mention admirable. Une fierté personnelle. Désormais, Melian entrait dans la cours de grands. Non pas qu’auparavant elle se considérait comme une enfant, loin de là. Mais à présent Melian n’était plus une élève. Elle n’était pas à Beauxbâtons en tant que telle et ne le serait plus jamais. Cela avait le don de la ravir. Elle avait le plaisir de retrouver l’académie et ce lieu si cher à son cœur pour une année de plus, voire même plusieurs. Melian était ravie de pouvoir à nouveau fouler l’herbe du domaine, errer dans les couloirs froids et parcourir les salles de classe. Cela n’avait l’air de rien mais pour l’ancienne Saphiroyse, cela voulait tout dire. Elle n’avait pas réellement besoin de quitter ce cocon si cher à son cœur. Elle était toujours chez elle ici à Beauxbâtons. Et cela suffisait à réchauffer son âme en peine.
Les cours ne commenceraient pas avant quelques jours et pourtant, le domaine grouillait déjà d’élèves. Sans doute était-ce dû à l’annonce de l’arrivée du Roi et de bon nombre de ses sujets. Cela avait fait couler beaucoup d’encre et continuerait sans doute. Melian elle-même y avait longuement songé. Toute cette histoire lui rappelait de mauvais souvenirs. La douleur liée à la mort de la princesse ne s’était pas tout à fait estomper dans les cœurs. Tous y pensaient encore et la jeune femme n’y faisait pas exception. En revanche, si certains élèves étaient revenus plus tôt dans l’espoir stupide de croiser le Roi, Melian était revenu pour le travail. Elle devait voir le professeur Amblard pour discuter de ses cours et de ce qu’il attendait d’elle précisément. Melian avait déjà eut à faire à lui plus tôt dans le mois mais elle désirait préciser encore certains points. Mieux valait être préparé. Et elle le serait. Melian se faisait une joie d’assister le professeur dans ses cours et savait d’ores et déjà que cette expérience passionnante l’aiderait pour le futur. On ne s’invente pas historienne et cela Melian le savait pertinemment.
Vêtue d’une longue robe bleu nuit épousant ses formes, Melian avait opté pour une promenade solitaire dans les jardins. Elle avait grand besoin de se retrouver au calme et de réfléchir. Ces derniers mois avaient été tumultueux pour la jeune femme. Pourtant, malgré les évènements peu joyeux, elle gardait un excellent souvenir de cet été. Tout n’était finalement pas si noir dans sa vie. Elle apercevait enfin une lueur blanche au fond du long tunnel où elle errait seule depuis des années. Cette perspective lui réchauffait le cœur et lui donnait le sentiment de toucher du doigt un bonheur qu’elle ne croyait plus possible. Hélas, la joie éprouvée ne fût que de courte durée. Rattrapée par la réalité, ses yeux bleus perçants se posèrent sur la seule personne qu’elle ne désirait plus voir. Elysée Berthelot. A croire que cette vipère cherchait à tout prix à entrer en contact avec Melian. Assise sur un banc, la jeune Rubissane ouvre et ferme les yeux à loisir, croyant sans doute avoir à faire à un mauvais rêve. Et pourtant non. Melian se tenait bel et bien debout devant elle, un sourire narquois accroché au visage. Melian était la grande surprise de cette rentrée. Combien d’autres élèves comme Elysée allaient avoir le souffle coupé en la voyant ici ? Cela réjouissait d’autant plus la belle Saphiroyse.
« Alors, Devlin, déjà de retour à Beauxbâtons ? Je te manquais tant que ça ? » Dans tes rêves ! Melian avait bien envie de lui rire au nez mais elle n’en fit rien. Elle laissa parler Elysée, préparant avec soin sa répartie. « Ou, non, je me trompe. Tu essaies encore de conquérir le distant Nolan ? Oh, mais n’as-tu pas encore compris qu’il n’aimera jamais, jamais une fille comme toi ? » Pathétique. Tout en revenait toujours à Nolan avec cette fille. Melian n’avait plus de doute : Elysée la jalousait. Et Melian en avait assez de la voir, assez de l’entendre ! Assez de tout. « Je n’ai aucun compte à te rendre ma chère. Sache cependant que je n’ai plus besoin de le conquérir comme tu dis. » Elle lui adressa un sourire hypocrite avant de lisser sa robe. Une légère brise hivernale faisait virevolter quelques mèches de ses longs cheveux noirs et brouillaient par moment sa vue. « Et dorénavant c’est Miss Devlin pour toi Berthelot. Je ne suis plus l’une de tes camarades de classe. » Volontairement évasive, melian scrutait le visage de son ennemie avec grande attention. Elle jubilait de voir les traits d’Elysée changeaient en une fraction de seconde, passant d’une assurance sans bornes, à une mine emplie d’incompréhension. Il n’y avait décidément rien de plus beau que de voir ses ennemis dans le flou le plus total.
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Elysée L. Berthelot ◗ HIBOUX : 826 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : Sun Showers (Marie). ◗ CREDITS : twisted lips, tumblr, wild hunger. ◗ SANG : Héritière du comté d'Anjou. ◗ PENSINE : Comice Rubissane.
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| Sujet: Re: « Hate is a strong word, but I really don't like you. » (Melian) Dim 3 Nov - 18:39 |
| Je n’aurais jamais pensé la retrouver ici. Je pensais que les années Melian Devlin était bel et bien derrière nous. Je m’étais trompée. La vipère noire était de retour pour nous hanter. Cette vision me fit sourire, même si je n’avais pas de doute : Melian serait tout à fait le genre de personne à être attirée par la magie noire. Je ne comprenais pas ce penchant. J’avais toujours eu du mal à imaginer pourquoi quelqu’un pourrait un jour être intéressé dans cet art. Certes, j’en connaissais moi-même un rayon mais je m’étais toujours refusée à l’utiliser. Les Berthelot n’avaient pas besoin de ça pour conquérir le monde. Apparemment, les Devlin, si. Mais tous n’ont pas la force de persuasion et le charme naturel de ma famille. Son rictus s’accentue : je l’énerve et je me délecte de cet énervement. Melian a tendance à vite perdre patience, et c’est probablement ce que j’apprécie le plus chez elle. Quel plaisir ! Melian est une source de plaisir. Elle est mesquine, froide, méchante, a la réplique facile, elle ne se laisse pas faire. Nous pourrions nous ressembler si au fond, nous n’étions pas si différentes l’une de l’autre. Je n’avais pas le temps d’essayer de devenir amie avec ce genre de filles, même si j’en avais eu envie. Son visage exprime son mécontentement, sa haine. Elle n’apprécie pas ma façon de lui parler. Elle me déteste, serait prête à me cracher au visage. Ah, quelle vivacité ! Cette fille est incroyable. Elle me déteste beaucoup plus que l’intérêt que je ne lui porte réellement. En réalité, elle passe certainement plus de temps à me détester qu’à faire autre chose. « Je n’ai aucun compte à te rendre ma chère. Sache cependant que je n’ai plus besoin de le conquérir comme tu dis. » Un sourire se dessine sur son visage, sourire certainement plus hypocrite qu’autre chose. Pourtant, je pense y délecter une once de tendresse, de gaieté, de bonheur. Ainsi, Nolan s’est laissé prendre à son jeu. Le pauvre, elle le perdra certainement. Je me mords la lèvre tandis que Melian semble triompher. Pourquoi ? Imaginait-elle que cette nouvelle me blesserait, me remplirait de détresse et de malheur ? Sois raisonnable, Devlin, je n’ai jamais eu l’intention de mettre Le Floch dans mon lit. Si je l’avais voulu, ce serait fait depuis bien longtemps. « Félicitations pour vous deux. Enfin, surtout pour toi. Je pense qu’il souffrira très vite de sa décision, mais il est assez grand pour s’en rendre compte tout seul. » Une fille comme Melian ne pouvait rien lui apporter. Il était, à mon avis, trop fragile pour une relation comme celle-ci. Non pas qu’il faille le considérer comme un enfant, mais j’avais toujours eu l’étrange sentiment que, si on le poussait un peu, Nolan pouvait passer du mauvais côté. Celui de Melian, en quelque sorte. Mais Melian semblait heureuse, certainement pour la première fois de sa vie – en même temps, qui d’autre que Nolan aurait été prêt à accepter une telle femme comme petite-amie ? Mais j’étais loin d’être ravie pour elle. Son petit bonheur ne m’intéressait guerre ; au contraire, il me faisait vomir. Je ne doutais pas que cette union ne durerait pas : de toute manière, Le Floch n’était-il pas fiancé à une autre ? Oh, j’imagine déjà le jour où les deux nouveaux tourtereaux devront se séparer. Que ce jour arrive vite. Que je puisse, encore une fois, rire de cette petite folle. Sa vie pourrait remplir un roman ennuyeux. Un roman que seul Le Floch lirait. Qui d’autre pourrait s’intéresser à la vie de cette infâme garce ? « Je vous souhaite tout le bonheur du monde. » ajoutai-je, ironiquement. Que pouvait-il lui trouver, bon sang ? Son petit moment de gloire n’est pas terminé. « Et dorénavant c’est Miss Devlin pour toi Berthelot. Je ne suis plus l’une de tes camarades de classe. » Elle jubile. Je reste pantoise pendant quelques secondes avant de me ressaisir très vite. Ne jamais laisser rien paraître. Du moins, pas trop longtemps. Alors, ainsi, elle a réussi à obtenir un poste au sein de l’école. Elle semble ravie. A sa place, je ne serai pas aussi fière. « Vraiment ? Eh bien, quelle destinée ! Faire huit ans d’études pour finir … ainsi. Je ne t’envie pas, ma pauvre. » J’aurais pensé que Melian se destinerait à une carrière plus intéressante, plus sensationnelle. Enfin, il est certain qu’elle n’a pas les talents pour faire autre chose de sa vie. « Et ne rêve pas, tu ne seras jamais rien d’autre que Devlin pour moi. Jamais, jamais, je n’emploierai ton nom avec une marque de respect. Tu ne le mérites pas. » Il ne manquait plus que ça. L’appeler Miss Devlin et l’imaginer penser qu’elle puisse être supérieure à moi ? Pas question. J’ajoute, avec mépris : « C’est Nolan qui doit être content. Sa petit-amie, près de lui, toute l’année. Je te comprends, va. Tu n’as pas été assez courageuse pour t’éloigner de lui une année entière. Après tout, il pourrait très bien s’enticher d’une autre que toi. Je suis sûre que tu ne voudrais pas que cela arrive, n’est-ce pas ? » Regarde toi, pauvre amie. L’amour te perdra. Il a déjà commencé à te perdre. Un poste à Beauxbâtons, je rêve. Qui se laisserait tomber aussi bas ? |
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Melian Devlin ◗ HIBOUX : 860 ◗ REVELATEUR : ◗ PSEUDO : riddermark (florence) ◗ CREDITS : hollow bastion ; killianhjones ; signature by wild heart ◗ SANG : Devlin-Colbert, sang pur. Dernière survivante de la famille française Colbert. Parents enfermés à Azkaban. ◗ PENSINE : Excellente cavalière et escrimeuse. Douée et dangereuse en duels de sorciers. Possède une grande maitrise du feu.
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| Sujet: Re: « Hate is a strong word, but I really don't like you. » (Melian) Lun 4 Nov - 15:36 |
| Retrouver Beauxbâtons n’avait, finalement, pas uniquement des points positifs et cela Melian l’avait presque oublié. Elle avait oublié qu’en retrouvant la quiétude de ces lieux, elle retrouverait par la même occasion, de vielles connaissances. Il s’agissait pourtant d’une évidence. Pourtant, l’esprit de Melian avait choisi d’oublier ce détail pas si insignifiant. L’été qui venait de s’achever lui avait été si agréable, qu’elle avait oublié la présence de personnes néfastes dans son entourage. Il fallait bien avouer que la jeune femme n’avait jamais passé meilleur été. Et ce depuis bien longtemps. Mais voilà. Toutes les bonnes choses ont une fin. Et Elysée venait de la ramener brutalement à la réalité. Tout chez cette fille sonnait faux. La moindre de ses paroles avaient le don d’agacer Melian qui se serait bien vu, baguette à la main, lui infliger les pires maux possible. Mais elle ne le pouvait pas. Elle ne le pouvait plus. Elle faisait désormais partie intégrante de l’équipe professorale de Beauxbâtons. De ce fait, Melian ne pouvait plus déroger aux règles. Elle avait une réputation à tenir. Dans l’enceinte de ces murs elle était désormais, presque, impuissante. Mais une fois dehors… L’histoire serait bien différente. « Ne te mêle pas de ça dans ce cas. » Visiblement agacée, Melian serrait sa baguette cachée dans les plis de sa longue robe. Si seulement elle avait pu la sortir et faire du mal à cette peste ! « Je n’en crois pas un mot. Garde donc ta salive. » La jeune femme savait pertinemment qu’Elysée ne pensait pas ce qu’elle disait. Comment le pourrait-elle ? Elle qui vouait une haine sans nom à Melian. La voir heureuse ne la ravivait pas. Au contraire. Melian la soupçonnait même d’être jalouse. Après tout, ne voulait-elle pas Nolan à tout prix ? Par le passé peut-être. Aujourd’hui, rien n’était moins certain. Pourtant, Melian était encore persuadée qu’Elysée le voulait.
« Vraiment ? Eh bien, quelle destinée ! Faire huit ans d’études pour finir … ainsi. Je ne t’envie pas, ma pauvre. » Jalouse. Melian en était convaincue. Quelle honte y avait-il à vivre de sa passion ? Melian était plutôt fière de ce qu’elle était devenue et de ce qu’elle allait accomplir. Certes, elle-même pensait souvent à devenir plus qu’une simple historienne. Mais la passion prenait toujours le dessus. Et quel autre métier aurait-elle pu faire ? Auror ? Ha ! Quelle grossière farce ! Elle avait, certes, la puissance magique pour ce genre de travail mais jamais la jeune femme ne deviendrait Auror. Plutôt mourir. Non vraiment, il n’y avait guère que dans l’histoire qu’elle s’y retrouvait. Le passé. Voilà ce qui était sa vie. « Nous verrons où cette année te mènera. » La voix glaciale, Melian esquissa un sourire peu sympathique avant d’enchainer. « Nous verrons… » Melian savait qu’à a un moment ou à un autre, Elysée devrait se plier aux règles. Comme tous les autres. Et à cet instant, Melian se ferait une joie de la regarder droit dans les yeux. Elle ne manquerait pas une seconde de cet instant parfait où sa pire ennemie serait enfin à genoux. « A l’évidence tu es incapable de comprendre pourquoi je me trouve ici. Il est donc inutile de poursuivre sur le sujet. » Melian relâcha enfin la pression sur sa baguette et croisa les bras. Son regard se perdit un moment sur les alentours. Il n’y avait personne. Tout au plus, quelques élèves égarés de ci, de là, qui vagabondaient. Beauxbâtons à cette époque était un bonheur pour les solitaires. Reposant ses yeux froids sur Elysée, elle ajouta avec dédain. « J’ai confiance en mes plus proches amis, et surtout en Nolan. Contrairement à toi qui ignore ce qu’est la confiance, l’amitié et l’amour. » Melian le savait : Elysée n’était venu au monde que pour escalader les échelons. Pour être quelqu’un. Pour avoir un nom, un titre. Melian aussi avait aspiré à cela un temps. Et puis la réalité l’avait rattrapé. Elle avait découvert des choses bien plus importantes que la royauté et l’ascension sociale. Des choses qu’Elysée n’était pas capable de ressentir et de comprendre. La pauvre.
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| Sujet: Re: « Hate is a strong word, but I really don't like you. » (Melian) Mar 5 Nov - 20:26 |
| Je m’ennuie. Comme toujours lorsqu’elle se met sur ma route, en réalité. Melian est insignifiante. Tellement insignifiante que je pourrais m’endormir d’ennui. Elle s’énerve, mais elle s’énerve seule. Et j’avais l’étrange sentiment qu’elle s’énervait parce qu’elle savait que je disais vrai. Sinon, pourquoi prendre autant la mouche ? Cette fille était étrange. Je n’arrivais pas à la comprendre, à la cerner. Elle était peut-être trop sombre pour moi. Malgré les allures que je me donnais, je ne lui arrivais pas à la cheville. Mais je ne m’en plaignais : j’aurais détesté lui ressembler. Elle me faisait froid dans le dos, en réalité. Comment pouvait-on un jour devenir aussi sombre, aussi froide ? Elle semblait ne jamais sourire, ne jamais être heureuse. J’avais peur de finir un jour comme elle. Dorian m’avait aidé à ne jamais plonger plus bas, à tenir la tête hors de l’eau, à ne jamais, jamais plonger de l’autre côté. Mais où était-il, aujourd’hui ? Sans lui, serais-je capable de ne pas m’énerver contre n’importe qui, n’importe quand ? De garder mon calme dans n’importe quelle circonstance ? Comme celle-ci ? Pour le moment, je réussissais à me maintenir, à me contrôler. Melian ne parviendrait pas à me pousser à bout, pas elle. Elle ne connaissait ni mes failles ni mes faiblesses. Contre moi, elle ne peut rien. Elle peut très bien s’accrocher à sa baguette, comme elle le fait à l’instant présent – elle avait beau imaginé son geste discret, il n’en était rien. Elle ne m’effraie pas. Je sais qu’elle est une bonne duelliste, une très bonne duelliste, mais je ne m’appellerais pas Berthelot si je ne savais pas manier la baguette mieux que quiconque.
Je l’avais blessé, et sa seule réponse était l’attaque. Elle ne savait pas faire autrement. Attaquer, attaquer, sa seule défense. J’avais pitié, pitié, comme toujours pour cette brune sauvage. « A l’évidence tu es incapable de comprendre pourquoi je me trouve ici. Il est donc inutile de poursuivre sur le sujet. » Tout à fait. J’étais, pour une fois, d’accord avec elle. Alors, si nous n’avons plus rien à nous dire, elle était libre de partir. Mais elle s’accroche, la petite garce. Elle reste là, comme si elle attendait que je réplique à mon tour. Pour lui dire quoi ? Rien, je n’avais rien à lui dire. Je soupire. Je me pose une question tout de même. « Mais, dis-moi, simple curiosité… Quel poste occupes-tu ? » Nolan, tout revenait à Nolan. Son amour. Elle brûlait d’amour pour lui, cela se voyait. C’était étrange à vrai dire. Je n’aurais jamais imaginé Melian romantique, mais il faut croire que tout en chacun se cache des surprises, des secrets. La vision d’une Melian, les cheveux au vent, marchant dans la campagne, avec Nolan, tous deux au milieu de poneys et de petites fleurs me faisait doucement rire. C’était tellement éloigné de ce qu’ils étaient vraiment. Mais elle avait l’air d’espérer pouvoir un jour ressembler à ça. Ma pauvre. « J’ai confiance en mes plus proches amis, et surtout en Nolan. Contrairement à toi qui ignore ce qu’est la confiance, l’amitié et l’amour. » J’éclate de rire. Elle pensait m’atteindre. Elle se trompait. « Mais enfin, Melian, je n’ai pas attendu après toi pour connaître l’amour. Je suis sûre que j’ai découvert les plaisirs de la chair bien avant toi, ma chère. » Contrairement à elle. Elle avait attendu son Nolan, son sombre prince – je pouvais le sentir à des kilomètres. Le fait que lui-même ait connu l’amour avant elle devait sûrement la tirailler, l’agacer, l’énerver. Quand à l’amitié, j’avais certainement de meilleurs amis qu’elle. Avait-elle des amis, d’ailleurs ? Je l’avais toujours croisé seule. Jamais entourée. Tout mon contraire. Je la plaignais, en réalité. Ne pas avoir la chance d’avoir un ami comme Dorian, comme Viviane ou Desmond devait rendre son existence bien triste. « C’est toi qui est à plaindre, Melian, pas moi. » Elle devait s’imaginer que j’étais jalouse de son bonheur, de son poste à Beauxbâtons. Elle s’imaginait trop de choses. J’avais bien trop de choses à penser pour être un jour jalouse de Devlin. Je ne pouvais pas être jalouse d’une femme que je considérais comme étant plus bas que terre. Pauvre idiote.
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| Sujet: Re: « Hate is a strong word, but I really don't like you. » (Melian) Jeu 7 Nov - 20:43 |
| Pourquoi fallait-il toujours qu’Elysée se trouve sur sa route ? Pourquoi ? L’une comme l’autre perdaient un temps précieux. Et Melian n’avait aucune envie de le perdre de la sorte. Il y avait des façons bien plus intéressantes de perdre du temps. Elysée n’en valait pas la peine. A l’évidence, la jeune rubissane ne comprenait rien à rien. Et Melian n’avait aucune envie de lui donner des explications. Qui plus est, Elysée semblait ne voir que son propre nombril. Pourquoi donc s’intéresserait-elle à Melian de la sorte ? « Mais, dis-moi, simple curiosité… Quel poste occupes-tu ? » Tiens, nous y revoilà. Bien sur. Elle cherchait une faille. Elle ferait tout pour pouvoir descendre son ennemie en flèche. Mais Melian n’était pas prête à lui donner le bâton qui la mettrait à terre. Oh que non. Pas question de faire le bonheur d’Elysée. « Tu le sauras bien assez tôt. » Mieux valait couper court à la conversation si elle voulait retrouver un semblant de paix. Hélas, la journée était désormais complètement gâchée. Melian n’arriverait sans doute pas à se sortir cette peste de la tête. C’était idiot.
Et Nolan qui n’était pas encore auprès d’elle. Et quand bien même l’était-il, il ne pourrait rien faire. Désormais membre du corps professoral, Melian ne pouvait pas s’afficher avec lui. Ni avec aucun élève d’ailleurs. Mais Nolan. Comment allait-elle gérer cette situation ? La jeune femme devait admettre ne pas y avoir pensé du tout. Trop enthousiaste à l’idée de donner des cours à Beauxbâtons et de vivre de sa passion, Melian avait oublié ce détail pourtant si important. Comment sa relation avec Nolan allait se poursuivre à l’intérieur des murs de l’académie ? « Mais enfin, Melian, je n’ai pas attendu après toi pour connaître l’amour. Je suis sûre que j’ai découvert les plaisirs de la chair bien avant toi, ma chère. » Dur retour à la réalité. Melian se raidit. Qu’en savait-elle ? Rien. Absolument rien. Melian n'avait, certes, que très peu d'expérience. En réalité elle n'en avait qu'une seule. Et si récente... Mais c'était son choix. Et elle en était fière. Elle se sentait bien ainsi. Elle choisit de ne pas répliquer, de laisser Elysée dans ses délires. Impassible, Melian leva les yeux au ciel et replaça une mèche de cheveux derrière son oreille gauche. Elysée n’en valait pas la peine. Voilà ce qu’elle se répétait. « Affaire de point de vue. » Ses mains abandonnant finalement sa baguette, Melian semblait enfin se détendre. Elysée ne représentait pas une menace. L’attaquer maintenant serait bien trop facile. Et stupide. Le moment viendrait. Melian n’en doutait pas. Elle y pensait souvent. Elysée mourrait de sa main, comme beaucoup d’autres. Cette simple pensée la fit sourire. Quel plaisir ce serait !
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