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 Toi et moi, dans tout ça. [ft. Juliette]

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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Alistair L. Adhémar
Alistair L. Adhémar
◗ HIBOUX : 224 ◗ REVELATEUR : Toi et moi, dans tout ça. [ft. Juliette] Tumblr_mjclvxcIOe1reci9go2_500
◗ PSEUDO : Unserious/Agnès/Dorian Desclève ◗ CREDITS : Unserious, tumblr
◗ SANG : Futur comte du Berry, sang-pur au père sang-bleu
◗ PENSINE : Animagus (chien) ; Des brûlures le long de la mâchoire et sur le bras, du côté droit ; Gaucher

CARTE CHOCOGRENOUILLE
◗ LIENS:

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MessageSujet: Toi et moi, dans tout ça. [ft. Juliette]   Toi et moi, dans tout ça. [ft. Juliette] EmptySam 14 Juin - 21:12

Toi et moi, dans tout ça. [ft. Juliette] Tumblr_inline_mkud4jLOne1qz4rgp

Le bal de fin d’année. Comme toujours, il s’agit d’un événement propice aux effusions, qu’elles soient de joie ou de tristesse. J’avais souvent profité de cette occasion pour demander aux filles que je voulais mettre dans mon lit de m’accompagner ; et si qualifier cette soirée d’invitation à la débauche – comme je le faisais souvent, utilisant parfois des termes beaucoup plus fleuris – faisait partie de mes habitudes, ce ne sera pas le cas cette année. Parce qu’à mon bras, il y a Elysée Berthelot. Mes mains se sont certes aventurées plus loin que beaucoup d’autres, mais c’est une amie, à présent. Et les amis, c’est comme les vêtements : il ne faut pas les trouer trop souvent, sinon, on est obligé d’en changer. Je me suis donc promis que ma langue resterait dans ma bouche ce soir, à moins que je ne croise accidentellement Petrónella ou Léa – et surtout pas les deux, il n’y a rien de pire qu’embrasser deux meilleures amies en l’espace d’une soirée, et puis, Petrónella me déteste, je ne devrais même pas penser à elle. Bien sûr, il y aura Diane. Malgré notre cinq à sept de l’autre jour, je crains qu’elle ne refuse une petite sauterie dans sa chambre, comme au bon vieux temps. Et puis, Diane, j’en suis tellement amoureux que je ne pourrais pas l’embrasser ou la prendre au détour d’un couloir sans avoir envie de plus. Elysée. Elysée est ma cavalière. Et ce soir, il ne sera question que d’elle. Et si nous terminons la soirée dans un lit, désespérés de voir ceux que nous aimons nous échapper toujours plus, qu’il en soit ainsi. Ma langue restera dans ma bouche.
La journée se déroule plus ou moins normalement. Je m’éclipse de temps en temps pour aider à préparer les jardins, en bon Améthysse que je suis. Je revêts mon costume – veste bordeaux, cravate assortie, pantalon noir et chemise blanche – vers vingt heures, avant d’aller chercher ma cavalière. Je dois avouer que si mes sentiments pour Elysée sont purement platoniques, je la trouve magnifique. J’ose un bref baiser sur ses lèvres, par convenance et pour la voir grimacer, avant de lui tendre le bras. Sur le chemin des jardins, nous croisons beaucoup d’élèves. Certains nous dévisagent un instant, étonnés de nous voir ensemble pour cette occasion ; il faut dire que mon amie s’y rend habituellement avec Dorian. Quant à moi, la plupart du temps, je ne suis accompagné que lorsque je repars de la fête. Il y a cinq ans, j’avais invité Diane. Élus reine et roi, nous avions célébré notre couronnement entre les draps, à force de gémissements si puissants que le lendemain, nous avions dû subir les regards lubriques de nos camarades. Non, ce soir, c’est Elysée. Et Elysée ne finira pas dans ma chambre. Dans tous les cas, à quoi bon faire l’amour avec elle, si elle imagine qu’elle couche avec son idiot de Desclève ? Comme si ces pensées n’étaient pas en train de traverser mon esprit, je regarde la rubissane et lui adresse un sourire. Passe une bonne soirée. Ne pense pas à Diane. Ne pense pas à Petrónella. Ne pense surtout pas à Juliette qui t’ignore en ce moment, pour Dieu sait quelle raison. Ne pense pas à ce foutu Gautier. Qu’est-ce que Juliette lui trouve ? Il est hautain, n’a aucun sens de l’humour. Et puis, il est laid. Vraiment laid. En fait, non, mais c’est tout comme. Il ne la mérite pas. « Alistair, c’est superbe », murmure ma cavalière. La pression de sa main sur mon bras m’oblige à redescendre sur terre, et je m’aperçois que nous arrivons déjà aux jardins.

La décoration est sublime. Pas ‘sublime’ dans le sens ‘sympathique’, non. ‘Sublime’ dans le sens ‘terriblement romantique’. Du coup, je ne m’y sens pas à ma place. Pas avec la jolie brune qui me tient le bras, parfois la main. Pas lorsque j’aperçois celle que j’aime toujours, apparemment ravie de ses fiançailles. Rapidement, le bar devient mon quartier général. J’enchaîne biéraubeurres et petits fours, si bien qu’au bout d’une vingtaine de minutes, l’atmosphère devient plus détendue. J’arrive à parler, à rire, comme si l’alcool annihilait toute austérité. J’occulte même, l’espace d’un instant, la présence de Gautier La Jouvence. Évidemment, mon amie est à ses côtés. Au mépris de mon souhait de discrétion, je les observe, partagé entre curiosité et envie. Alors qu’ils dansent, je vois Juliette chuchoter quelque chose à l’oreille du sorcier. Ce dernier éclate d’un rire franc, sincère ; bien trop sincère. Avant, c’était moi qui riais aux blagues de la blonde. Une biéraubeurre de plus.
L’avantage, avec ce décor, c’est que la lumière violette qui émane du sol camoufle subtilement la teinte rosée que prennent mes joues sous l’effet de la boisson. D’ailleurs, l’ambiance feutrée permet aussi de faire oublier mes brûlures, alors beaucoup moins visibles. Certaines filles osent même m’aborder, à coups de battements de cils et de rajustements de décolletés. Un instant, je songe à aller chercher Elysée pour partir d’ici et aller autre part, au lit, à la bibliothèque, n’importe où mais ailleurs. Seulement, la brune est introuvable. Rien d’étonnant : un regard en direction de Diane et je la surprends lovée contre Dorian. Je sens mon estomac se tordre, me ramenant en mémoire mes dernières prouesses gastriques – face à un Gautier plein de panache et mieux, tellement mieux que moi – et je me dis que non, non, ce soir ne serait pas un soir où je finirai saoul et triste et désespéré. La seule façon d’éviter cela semble pourtant être la suivante : partir. Partir loin d’eux, loin de cette fête nase organisée par des nases avec de la musique nase. Qu’est-ce que je raconte encore, c’est merveilleux. C’est idyllique. Et si j’étais accompagné, vraiment accompagné, je serais aux anges.

La lumière baisse en intensité, tout comme la musique. L’heure n’est plus vraiment à la danse, mais aux discussions. Qui a la plus belle robe, qui a le plus charmant cavalier. Autant de conversations auxquelles même si je le souhaitais, je ne pourrais pas prendre part. Ma main se tend vers les boissons, et alors que je m’apprête à prendre le premier verre qui passe, une main inconnue le subtilise. Je connais cette robe. Mon regard remonte lentement, passant du jupon au corset, au collier, aux boucles d’oreilles, pour finir sur les lèvres de la jolie blonde. « Bonsoir », je murmure, et bien malgré moi, mes lèvres s’étirent en un large sourire. Juliette, je l’aime. Je l’ai toujours aimée, je l’aimerai toujours. Et pas de ces petites amours qui s’évanouissent un matin, comme ça, sans crier gare. Au-delà de tout, elle restera la personne que je préfère au monde. Celle pour qui je ferais n’importe quoi, celle qui arrive toujours à me redonner le sourire, même en cet instant où je me sens si petit, si faible, si seul. Mon regard divague sur sa robe et, de mémoire d’homme, je ne me rappelle pas avoir déjà vu de tenue aussi sublime. « Tu es absolument magnifique », je dis doucement, presque trop sérieux pour qu’elle puisse me croire. Juliette est habituée à ce que je plaisante sur tout, tout le temps. Oser prétendre qu’elle est sublime, oser l’évoquer autrement que comme une copine de beuverie doit lui paraître fou. Mon regard s’accroche au sien et j’ai soudain envie de la serrer contre moi, de lui demander si pitié, elle veut bien qu’on se casse d’ici, on ne le dirait à personne et Elysée et Gautier ne remarqueraient même pas notre absence. Mais je me tais, la contemple pendant quelques secondes qui semblent durer une éternité, puis me penche vers elle et chuchote à son oreille, sourire aux lèvres : « On joue à compter les couples qui vont s’envoyer en l’air après le bal ? J’en suis à seize ». Et ma main saisit la sienne, doucement mais fermement, comme pour l’intimer de ne pas me laisser. J’ai besoin d’elle, ce soir plus que jamais.
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Juliette de Noblecourt
Juliette de Noblecourt
◗ HIBOUX : 1338 ◗ REVELATEUR : Toi et moi, dans tout ça. [ft. Juliette] Tumblr_mkgkaeOA2R1s95s3to3_500
◗ PSEUDO : westallen. ◗ CREDITS : shiya, tumblr.
◗ SANG : Maison de Noblecourt, sang-bleu.
◗ PENSINE : maître dans l'art de la bêtise.

CARTE CHOCOGRENOUILLE
◗ LIENS:

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MessageSujet: Re: Toi et moi, dans tout ça. [ft. Juliette]   Toi et moi, dans tout ça. [ft. Juliette] EmptyDim 27 Juil - 15:27


Hey brother, do you still believe in one another ?


   
   
   



Elle avait peine à y croire. Lorsque Gautier l'avait approchée pour lui proposer d'être son cavalier, Juliette s'était attendue à ce que la soirée soit un véritable carnage. Un tourbillon infernal, d'ennui total. Gautier la Jouvence n'avait jamais été un symbole de gaieté et de dérision. Comment  pouvait-elle concéder la place de Capucine à un tel garçon ? ec


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