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 épisode pilote : la commémoration de Solange.

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Ad Astra
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◗ HIBOUX : 491 ◗ REVELATEUR : épisode pilote : la commémoration de Solange. - Page 2 Tumblr_mumw0zOdDE1qd7fc3o1_250
◗ PSEUDO : Maitresse du Jeu ◗ CREDITS : (c) regina.

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MessageSujet: Re: épisode pilote : la commémoration de Solange.   épisode pilote : la commémoration de Solange. - Page 2 EmptyMer 19 Mar - 0:22


« It's the moment of truth and the moment to lie
The moment to live and the moment to die
The moment to fight, the moment to fight »


Tout s'était passé à une vitesse inouïe. Les murmures - souvent indignés - de la foule étaient parvenus jusqu'au roi, qui, les sourcils froncés par la surprise, avait élégamment levé une main en l'air pour faire taire ses sujets. Des aubins s'étaient disséminés un peu partout, parvenant à calmer les sorcières et sorciers présents d'un regard autoritaire ou par quelques politesses teintées d'ordres. Certains voyaient en ce comportement la preuve du pouvoir excessif du roi, mais bien vite cette pensée s'évanouit, et la communauté magique réunie se tut, distraite par le bruit d'un grondement, comme si le tonnerre frappait Orange, alors que le ciel était encore d'un bleu renversant. Mais ce qui détourna absolument l'attention des sorciers fut l'apparition d'étranges lumières incandescentes dans le ciel. Des filaments pourpres ondulaient dans l'air, pareil à une aurore boréale. Le spectacle était époustouflant, une vision surréelle. Et pendant un temps on crut qu'il s'agissait d'un acte de commémoration planifié par le roi en l'honneur de Solange, mais qui avait malheureusement eu un mauvais timing.

La réalité en était tout autre, et elle les rattrapa quand ces lueurs vinrent à former des mots de plus en plus distincts. Les français en eurent le souffle coupé, des hoquets de surprise saisissant l'assemblée toute entière. Devant eux s'affichait une menace.


On lui coupera la tête


Les mots restèrent immobiles, avant que le rouge des lettres ne se transforment clairement en couleur écarlate, une ressemblance troublante avec le sang, on parvenait à deviner quelques gouttes du liquide visqueux coulant le long de chaque lettre, comme si la phrase avait été écrite à l'aide du fluide pourpre. La phrase s'évanouit dans les airs, et une autre apparut en quelques secondes, qui parurent être des heures.


Une nouvelle ère s'annoncera sur les cadavres des nantis
et sur les cendres de ce qu'ils ont bâti.


Ce fut à cet instant précis que l'enfer débuta.

A peine put-on comprendre le sens de cette phrase, que les mots se divisèrent en milliers de lueurs qui plongèrent vers le sol en une pluie de maléfices, tombant comme des étoiles filantes. L'averse écarlate éclata sur l'estrade où se trouvait le roi, en même temps qu'elle détruisit les bâtiments entourant la place d'Orange. Une lumière aveuglante brouilla les sens de tous les sorciers présents. L'espace d'un millième de seconde, on entendit plus qu'un bourdonnement, un acouphène, et on ne vit plus que la couleur grenat, avant que le monde ne réapparaisse en une vision apocalyptique, dévastée.

Les flammes dévoraient tout ce qu'elles pouvaient. Les débris magiques continuaient à tomber sur les bâtiments entourant la place, empêchant les sorciers de s'enfuir partout où ils le pouvaient. Pourtant, malgré cela, la foule semblait intouchée, comme volontairement épargnée par cette pluie enflammée. Car le roi était la cible, la proie à abattre, cela était aisé à comprendre en voyant les milliers d'étincelles et flammes qui se ruaient sur l'estrade, à tel point qu'on ne parvenait plus à la distinguer. Étaient-ils tous brûlés vifs ? Les premiers rangs - prioritairement issue de la haute aristocratie - étaient également touchés par cette attaque. Les flammes, et les fumées noirâtres empêchaient de distinguer clairement ce qui se passait là-bas. L'attentat semblait être orchestré dans la moindre précision, le seul but était les nobles. Du moins, étaient-ce que la plupart des sorciers avait pensé les deux premières minutes. On se bousculait dans une cacophonie morbide, la peur poussant tous les sorciers à s'enfuir le plus loin possible de l'endroit où se trouvait le roi et la haute société. Quelques malheureux en venaient même à être piétinés, l'instinct de survie guidant les plus bienveillants des sorciers. On ne pensait plus qu'à soi-même, à sauver sa vie au détriment de celles des autres. On ignorait les cris et les pleurs, les supplications. On ne voyait plus que l'hécatombe épouvantable, et le meilleur chemin pour s'en échapper sain et sauf.

L'anarchie paraissait à son comble, lorsque, dans le ciel, d'autres maléfices apparurent, et fendirent violemment l'air pour exploser à terre, de longues silhouettes encapuchonnées apparaissant ensuite de ces points percutés. Ils avaient un aspect iréel, semblable à des mangemorts britanniques, à l'exception du blanc immaculé de leur tunique et capuche. Ils semblaient chercher spécifiquement des personnes, et les blessaient volontairement, ignorant d'autres sorciers plus proches d'eux. Bien vite, certains comprirent que ces personnes à l'apparence troublante n'étaient pas humaines. Elles avaient une capacité étrange à s'évaporer dès lors qu'on tentait de les toucher, la plupart des sortilèges des sorciers passant à travers leurs corps. Elles étaient des créatures invincibles créées de toute pièce par une sorcellerie d'une rare puissance.

Elles n'étaient rien d'autre que des monstres à l'apparence humaine dont le simple objectif était d'attaquer et tuer les sorciers au sang noble. Vicomtes, comtes, ducs, et mêmes barons. Des sortilèges informulés fusaient de leur baguette à chaque fois qu'ils rencontraient un aristocrate. Mais si les roturiers n'étaient pas la cible, ils restaient irrémédiablement des dommages collatéraux. La plupart d'entre eux s'en sortaient sains et saufs, si les flammes provoqués par la première ruée de sortilèges et les brusques effondrements des bâtisses aux alentours ne les blessaient pas.

Les corps tombaient, les cadavres et les gémissements désespérés des blessés se faisaient de plus en plus denses sur la place. Il était impossible de transplaner, les aubins ayant sécurisé la zone de la place d'Orange quelques heures avant le début de la cérémonie, les sorciers n'étaient plus que des victimes sans défense, semblables à de vulgaires moldus avec pour seule arme leur baguette, face à un adversaire redoutable, toujours tapi dans l'ombre et impossible à avoir.

Allez-vous survivre ?


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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Elysée L. Berthelot
Elysée L. Berthelot
◗ HIBOUX : 826 ◗ REVELATEUR : épisode pilote : la commémoration de Solange. - Page 2 Tumblr_n5y3ljL2o81qhclupo10_r1_250
◗ PSEUDO : Sun Showers (Marie). ◗ CREDITS : twisted lips, tumblr, wild hunger.
◗ SANG : Héritière du comté d'Anjou.
◗ PENSINE : Comice Rubissane.

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MessageSujet: Re: épisode pilote : la commémoration de Solange.   épisode pilote : la commémoration de Solange. - Page 2 EmptyLun 24 Mar - 10:56

Le murmure se faufile dans la foule. L’incompréhension pour beaucoup ; pour d’autres, la colère, déjà. Car eux avaient vite compris ce qui se tramait. Il semblait que le roi veuille à présent assoir son autorité sur le reste du pays, sur son peuple. Est-ce que les choses allaient réellement changer ? Je n’en savais rien. A vrai dire, j’avais du mal à comprendre toute cette agitation. J’aurais peut-être dû me sentir révoltée, mais je ne concevais pas une seule seconde pouvoir contester l’autorité de notre roi. Et soudain, un grondement. D’instinct, je lève les yeux vers le ciel, croyant apercevoir un large nuage gris, malgré la chaleur du soleil que je peux encore sentir sur ma peau nue. Mais rien. Le ciel est aussi bleu qu’il l’avait été depuis le début de la matinée. Je n’ai pas le temps de souffler mot à Dorian que déjà des lumières pourpres envahissent le ciel. J’en ai le souffle coupé, tellement je trouve cela beau. Et je ne dois pas être la seule : des sourires s’affichent sur les visages de mon voisin. Jusqu’à ce moment précis, très étrange, où des lettres se dessinent dans le ciel pour former cette phrase : On lui coupera la tête. Les sourires s’effacent rapidement. Mon corps tout entier est parcouru de frissons tandis qu’une deuxième phrase s’affiche. Une nouvelle ère s'annoncera sur les cadavres des nantis et sur les cendres de ce qu'ils ont bâti. Sourcil froncés, je pense que nous cherchons tous à comprendre le sens de cette phrase. La main de Dorian toujours serrée dans la mienne, je me retourne vers lui – décidément, cette journée ne nous laissera que des interrogations – mais encore une fois, les mots restent coincés dans ma gorge quand des sortes d’étoiles tombèrent à même le sol, et surtout, sur l’estrade où se trouvait le roi. Rien, plus rien. Juste une lumière, j’ai envie de crier, d’hurler, mais je ne peux pas. Je n’entends plus rien. Je ne sens plus que la présence de Dorian. Tout revient. Mais cette fois, on peut apercevoir des flammes dévorantes autour du roi. Près des premiers rangs. Tellement prés de nous. Il fallait partir. Loin, très vite.

D’un pressement de la main, j’indique à Dorian qu’il vaut mieux commencer à courir. Il comprend, et tous deux, nous cherchons désespérément un moyen de fuir d’ici. Mais, c’est bien trop difficile. Le chaos règne, les gens se bousculent, les gens hurlent. Et je me rends compte d’une chose. J’ai peur. Peur pour nos vies, à cet instant précis, mais aussi pour le futur. Car si l’on s’attaque au roi, si on ose s’attaquer à l’autorité suprême, qu’adviendra-t-il de nous ? Nous courrons, main dans la main, quand tout à coup, on me bouscule, je me sens tomber. « Do… » Je suis à terre, je n’ai même plus la force de me relever, car beaucoup me voient à peine et me piétinent. Dorian s’arrête, me tend la main et m’aide à me mettre debout. Nous reprenons notre course, remarquant à peine le sang qui s’écoule de mon genou. Je n’ai pas le temps de penser à ça, car je vois autour de nous des sorciers qui tombent, et qui ne se relèveront pas. Je ne veux pas que cela nous arrive. A présent, des sortes d’ombres blanches nous tombent dessus, des ombres que j’ai peine à distinguer. Ils ne sont pas humains. Il est facile, en regardant vers qui ils se dirigent, que nous sommes visés. Nous, les sang-purs. Je tire Dorian vers moi, l’empêche de courir. Il me regarde et alors qu’il s’apprête à me demander de courir, je pose mes deux mains sur ses épaules. « Il vaut mieux qu’on se sépare. » La respiration haletante, je m’approche un peu plus de lui, quitte ses épaules pour caresser ses joues, ses cheveux. « Va-t-en, cours et ne te retourne pas. » Car Dorian est, après tout, certainement l’une des premières cibles, bien avant moi. Je le serre contre moi, dépose un doux baiser à la commissure de ses lèvres, et me sépare de lui lentement, trop lentement. Je lui jette un dernier regard, comme si c’était la dernière fois que je pouvais le voir. Car je ne savais pas ce qu’il adviendrait de nous. Aujourd’hui. Et puis, dans notre relation, ces fiançailles. Je suis la première à lâcher prise, je me détourne et je me mets à courir dans la direction opposée. Une ombre semble me suivre, j’essaie de lui jeter un sort mais c’est bien inutile. Je trébuche quelque fois, mais réussit à toujours retrouver mon équilibre. Mon corps tout entier tremble mais je sais que je ne peux pas m’arrêter. Ma vie en dépend.
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Dorian Charles Desclève
Dorian Charles Desclève
◗ HIBOUX : 164 ◗ REVELATEUR : épisode pilote : la commémoration de Solange. - Page 2 Tumblr_inline_mx5cq65jM51ro4gn4
◗ PSEUDO : Unserious/Agnès/Alistair Adhémar ◗ CREDITS : Unserious
◗ SANG : premier Prince du Sang de France
◗ PENSINE : excellent duelliste, prince bègue dont tout le monde a entendu parler.

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MessageSujet: Re: épisode pilote : la commémoration de Solange.   épisode pilote : la commémoration de Solange. - Page 2 EmptyLun 24 Mar - 21:07

Les lettres s’inscrivent, écarlates, dans le ciel si bleu. On lui coupera la tête. Je me raidis, mais reste stoïque. Un regard de côté pour épier la famille royale. Géodor ne semble pas vraiment paniqué, mais le Roi n’a pas pour habitude de montrer ses émotions. Ma tante, en revanche, cache mal sa panique. Parce que c’est une mise en garde. Et qui dit avertissement, dit quelque chose de pire. Quelque chose qui n’est pas encore arrivé. Je regarde de nouveau le ciel, resserrant la main d’Elysée. D’autres mots s’y inscrivent, tout aussi mortifiants. Une nouvelle ère s'annoncera sur les cadavres des nantis et sur les cendres de ce qu'ils ont bâti.
Une fraction de secondes, et les syllabes se transforment en plusieurs centaines de minuscules comètes, se dirigeant à toute vitesse vers le sol. Vers nous. Les nantis. Je me tourne vers ma meilleure amie, lis la même incompréhension sur son visage. Nous ignorons ce qu’il faut faire, mais nous savons qu’il faut se décider vite. Elysée presse ma main, et mes jambes se mettent en mouvement. J’essaie tant bien que mal de nous tirer hors de la foule qui hurle, qui gesticule dans tous les sens. Je joue des coudes parmi les gens, me fraye un chemin, serrant régulièrement la main de la rubissane pour m’assurer qu’elle ne se perde pas. Soudain, je ne sens plus ses doigts entrelacés aux miens. Je balaye la foule, paniqué, perdu, tremblotant. Mais Elysée est toujours derrière moi, au sol, les genoux en sang – ce que je ne remarque pas sur le moment. « Elysée » m’écrié-je, écartant violemment les gens qui la piétinent. Je prends sa main, l’aide à se relever. Ma belle comtesse, écorchée, dépouillée de sa pelisse d’or habituel. Mais je n’ai pas vraiment le temps de m’attarder sur sa beauté ; rapidement, nous reprenons notre course. Les sorciers tombent, crient davantage. Nous enjambons quelques cadavres, avec précaution ; mais cela ne sert à rien, puisque tout le monde les piétine. La rue est mise à feu et à sang. Rien n’est reconnaissable. En une fraction de seconde, notre monde a été dévasté. Et alors que je pense que le pire est derrière nous, des silhouettes blanches, fantomatiques, apparaissent. Je me tourne vers Elysée. Et maintenant, que faire ? Maintenant que nous ne sommes pas uniquement stoppés par les flammes, les gens affolés, mais également par des ectoplasmes venus tout droit d’un autre monde ? « Il vaut mieux qu’on se sépare » lâche Elysée, les mains sur les épaules. Je secoue la tête. « Il est hors de qu-question que je te laisse » crié-je, tentant de couvrir le tumulte des voix. Mais Elysée est bien trop têtue pour cela. Têtue, fière. Et amoureuse. « Va-t’en, cours et ne te retourne pas » ajoute-t-elle, avant de se serrer contre moi. Je lui rends son étreinte, au centuple, et frémis lorsqu’elle embrasse ma joue. Elle recule, m’observe longuement avant de s’éloigner, à contrecœur, le regard vissé dans le mien. « Cours ! ».
Lorsque je suis sûr qu’elle ne me regarde plus, qu’elle s’est bel et bien enfuie, je sonde la foule. Je regarde les Leblois, les Deulceux, Géodor. Espère qu’ils vont s’en sortir. Je suis trop loin pour pouvoir les aider. Quand je me retourne, une silhouette blanche me fait face. Elle lance un sort dans ma direction, que j’esquive habilement. Il me reste peu de temps pour m’échapper. Je rassemble mes esprits et cours. Je cours aussi vite que possible. Je fends la foule comme une flèche. Je m’éloigne de cet endroit maudit. Et plus que tout, je prie pour que les gens que j’aime en sortent sains et saufs. Parce que le prince bègue ne peut rien pour eux ; il est bien trop lâche.
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Melian Devlin
Melian Devlin
◗ HIBOUX : 860 ◗ REVELATEUR : épisode pilote : la commémoration de Solange. - Page 2 Tumblr_n2lx3v6NZq1qdv2zeo2_250
◗ PSEUDO : riddermark (florence) ◗ CREDITS : hollow bastion ; killianhjones ; signature by wild heart
◗ SANG : Devlin-Colbert, sang pur. Dernière survivante de la famille française Colbert. Parents enfermés à Azkaban.
◗ PENSINE : Excellente cavalière et escrimeuse. Douée et dangereuse en duels de sorciers. Possède une grande maitrise du feu.

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MessageSujet: Re: épisode pilote : la commémoration de Solange.   épisode pilote : la commémoration de Solange. - Page 2 EmptyMar 25 Mar - 16:39


Comme tous les autres, le visage de Melian se leva vers le ciel et ses yeux distinguèrent peu à peu les mots qui s’inscrivaient. Le soleil avait disparu, obstruait par les nuages ou par une quelconque magie. Tout semblait si irréel. Le sang dans le ciel, la menace… Son sans se glaça. Incapable de bouger, elle regardait les mots apparaitre et disparaitre. Qui osait s’en prendre à la royauté en ce jour ? Qui avait assez d’audace pour mener une attaque frontale de la sorte ? Melian n’eut pas le temps de s’en préoccuper ni de penser à quoique ce fût. Une violente pluie de sortilèges s’abattit sur la place, semant la pagaille. Et dans ce chaos elle ne pu voir que l’estrade où se tenait le roi quelques secondes plus tôt, sombrait dans les flammes. Fascinée, Melian regardait ce spectacle comme détachée de la réalité. A croire qu’elle n’était pas là physiquement. Elle entendait les cris, elle sentait la panique autour d’elle mais rien ne l’atteignait vraiment. Ses yeux fixaient inlassablement les flammes. Ce ne fût que lorsqu’on la poussa violemment au sol que la jeune femme reprit ses esprits. Les mains ensanglantés et douloureuses, elle regarda autour d’elle, tentant de comprendre ce qui venait d’arriver. Autour d’elle, sorciers et sorcières courraient, cherchant à se mettre à l’abri. A quelques mètres d’elle, un pan de mur entier s’était décroché, probablement sous l’impact d’un quelconque sort. C’est là qu’elle le vit. Nolan, au milieu des débris. Le rejoignant plus vite qu’elle ne s’en serait cru capable, Melian lança un sort afin de dégager les plus gros gravas. Son bras gauche pendant lamentablement contre son ventre et si douleur il y avait, elle ne la ressentait pas. « Nolan !! » réussit-elle enfin à hurler. Elle l’atteignit enfin et lui agrippa la main. Un hurlement déchirant l’attira de l’autre côté de la place. Elle ne voyait rien. Rien que de la poussière, des flammes et des corps inanimés. Et puis une silhouette blanche entra dans son champ de vision. D’instinct Melian comprit qu’ils étaient responsables de ce chaos. Elle lança une volée de sorts informulés mais rien ne marchait. Ils étaient comme immunisés. L’homme en blanc s’approchait d’eux, leur lançant des sorts que Melian repoussait à chaque fois. Elle essaya de transplaner, tenant Nolan du mieux qu’elle le pouvait mais rien ne se produisit. Ils étaient coincés.
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Nolan B. Le Floch
Nolan B. Le Floch
◗ HIBOUX : 593 ◗ REVELATEUR : épisode pilote : la commémoration de Solange. - Page 2 Tumblr_mxedkoZcOS1sygpo2o1_500
◗ PSEUDO : styxx (audrey) ◗ CREDITS : (c) serleena
◗ SANG : sang-pur, breton, comte de Cornouailles depuis peu, habite un domaine bien trop grand pour lui.
◗ PENSINE : Est extrêmement doué pour le duel et l'escrime, ce qui lui a permis d'être le chef de l'obédience des onze.

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MessageSujet: Re: épisode pilote : la commémoration de Solange.   épisode pilote : la commémoration de Solange. - Page 2 EmptyJeu 27 Mar - 13:00

En vérité je ne m'étais pas rendu à cette commémoration pour recueillir les doléances du bas peuple. Bon, d'accord, les Delor faisaient partie de la noblesse mais ils étaient tellement rustres qu'ils ne méritaient même pas d'être considérés comme tels. Autant dire que j'avais envie d'abréger cette entrevue le plus vite possible. Je n'avais pas envie d'être vu avec ces gens là, surtout lorsque les requêtes en question étaient aussi futiles que celles-là. Cela étant, c'était plutôt un bon point pour moi, dans l'esprit des gens je pouvais avoir une certaine influence sur le Dauphin. Je n'étais pas que Nolan, l'homme de l'ombre. J'avais réellement les moyens de tirer les ficelles, mes décisions avaient autant de poids que celles de ceux qui étaient en pleine lumière. Enfin. La blondasse semblait réellement croire que je pouvais faire quelque chose pour sa cousine, à savoir l'éloigner du prince. Moi non plus je n'approuvais pas cette relation, mais dans le fond, est-ce que ça me regardait ? Sûrement pas. Marien était suffisamment grand et raisonnable pour choisir correctement ses fréquentations sans que je n'aie à servir de garde fou. D'ailleurs, s'il venait à s'immiscer dans ma relation avec Melian, sans doute n'apprécierai-je pas la plaisanterie. « Je veux juste que vous fassiez en sorte qu'il ne s'immisce plus jamais dans sa vie. » insista-t-elle avec l'aplomb qui la caractérisait. Elle semblait anxieuse, comme si elle était agitée d'un horrible pressentiment. Elle jetait des regards inquiets à la foule qui nous entourait. Peut-être craignait-elle que l'on écoute notre conversation. « écoutez. » proposai-je immédiatement. « Si c'est la confidentialité de notre conversation qui vous chagrine, je vous propose de vous rencontrer ultérieurement, dans un endroit où nous serions plus tranquilles. » Elle renifla dédaigneusement, peu convaincue par ma proposition. « C'est ça oui. » claqua-t-elle sèchement. « Et comme ça vous en profitez pour filer à l'anglaise sans jamais honorer votre part du marché. » La conversation commençait à m'agacer quelque peu. Je pouvais envisager qu'on ne puisse pas me faire confiance, après tout, je pouvais me montrer quelque peu fourbe et calculateur. Je savais modeler mes combines d'une main de maître de façon à retourner la situation à mon avantage, mais il n'en demeurait pas moins que j'étais un homme d'honneur et s'il y avait bien une qualité dont je pouvais me targuer, c'était bien de respecter mes engagements. Encore fallait-il qu'il y en ait un, d'engagement, ce qui n'était pas le cas en l'espèce mais peu importe, si je proposais à la Delor de la retrouver ultérieurement afin de discuter d'un arrangement, il était certain que je m'y tiendrais, je n'étais clairement pas du genre à faire des promesses en l'air. « Excusez-moi. » dit-elle en faisant volte-face, me laissant là comme un con au milieu de la foule. Fichtre ! Elle venait non seulement de me laisser en plan mais en plus elle avait eu le dernier mot. Je mis ma fierté de côté et décidai de ne pas la rattraper. Après tout, c'était elle qui avait eu l'initiative de faire affaire avec moi, si elle y tenait vraiment elle savait où me trouver.

Je tournai à mon tour les talons, me frayant un chemin parmi la foule dense. À présent que j'étais libre, il m'était loisible de rejoindre mes amis. Je ne voulais pas davantage subir la présence de tous ces nobles qui ne souhaitaient m'utiliser que comme un faire valoir. S'il me pensaient plus accessible que l'était le Dauphin, c'était une grossière erreur, de nous deux, Marien avait toujours été le plus sociable, le plus aimant. Moi, j'étais le solitaire, on pouvait même dire que j'étais un poil asocial, cela ne me dérangeait aucunement de faire cavalier seul. Je n'avais pas réellement besoin de la compagnie des autres pour exister, surtout lorsque ladite compagnie s'avérait empoisonnée : mieux valait être seul que mal accompagné. Je dus jouer des coudes pour pouvoir passer et je ne progressais pas autant que je l'aurais voulu. La vache. Avant maintenant, je n'avais pas eu notion qu'il y ait autant de monde. À moins que les gens aient déboulé d'un coup ce qui était fort probable. C'est là que je la vis. Melian. Elle aussi semblait chercher quelqu'un. Moi, peut-être ? Si seulement. J'agrippai le bras de la jeune femme, montrant ainsi un excès de familiarité. « Melian ». saluai-je en la gratifiant d'un sourire qui se voulait affable, oubliant momentanément qu'on pouvait nous voir. Cela cependant ne semblait pas m'effleurer l'esprit outre mesure puisque j'avais oublié mes bonnes manières. Quoiqu'il en soit, j'avais profité de la diversion qu'avait créée le discours du roi pour la retrouver et c'était désormais chose faite. Pour autant, nous n’eûmes pas le loisir de profiter de nos retrouvailles puisque la foule avait recommencé à s'agiter, pour une raison toute autre cette fois-là. « Regarde ! » signalai-je à la jeune femme en désignant le ciel du menton. Quelque chose me disait que ce n'était pas normal. Je me sentais soudainement inquiet. Ces volutes écarlates avaient quelque chose d'effrayant, et le message qu'elles dessinaient était plus tétanisant encore.

On lui coupera la tête.

« Putain. » sifflai-je entre mes dents, oubliant toute bienséance. Était-il toutefois pertinent de s'en inquiéter alors que la commémoration de la mort de la princesse Solange semblait prendre une toute autre direction ? Peut-être pas, au vu des expressions choquées qui se peignaient sur les visages de mes compatriotes. Le vent venait de tourner et cela n'augurait rien de bon. Le roi lui-même semblait bien trop surpris pour que ce soit une énième mauvaise blague de sa part. Cela ne faisait aucun doute, quelque chose de très grave était en train de se passer.

Une nouvelle ère s'annoncera sur les cadavres des nantis et sur les cendres de ce qu'ils ont bâti.

Les nantis en question, c'était nous. Moi, Melian et tous les autres. Quelqu'un semblait réellement désirer s'en prendre à nous. Quelqu'un dans la foule semblait nous vouloir du mal. L'évidence en devenait troublante : il ne fallait pas rester là. L'important était que nous soyons tous en sécurité. « Melian, viens, il faut partir. » dis-je d'une voix tendue, tandis que je pressais la jeune femme pour qu'elle bouge. Elle n'en fit rien. Elle ne semblait même plus m'entendre, comme hypnotisée par ce qui était en train de se passer, et pour cause. Des dizaines de maléfices étaient en train de bombarder la foule, engendrant une vague de panique sans précédent. Déjà, tout le monde commençait à se disperser, désireux de déserter l'esplanade le plus vite possible. Moi même j'avais amorcé ma fuite, pensant vraiment que Melian me suivait. Bientôt, je fus aveuglé par la fumée noire qui émanait du brasier, je me couvris la bouche pour ne pas suffoquer. J'étais bousculé par mes plus proches voisins, pressés de me sortir de là. Éberlué par le choc, je fis quelques tours sur moi-même légèrement titubant, comme si j'avais trop forcé sur la boisson. La panique commença à réellement me gagner quand je vis que Melian n'était pas derrière moi. Bon sang. Je l'avais semée dans la foule et la retrouver n'allait pas être aisé. Pourtant, il était hors de question que je la laisse.

On allait s'en sortir ensemble, ou nous ne nous en sortirions pas du tout.

N'écoutant que mon courage je retournai sur mes pas, prenant la foule en contre-pied, tentant de lutter contre le courant qui semblait déterminé à m'entraîner dans la direction opposée à celle que je voulais atteindre. « Melian ! » appelai-je, espérant qu'elle m'entende, mais le son de ma voix était noyé parmi les cris et les supplications. Je n'y voyais rien. Je sortis ma baguette. Lumos maxima. Cela ne servait à rien, la fumée était bien trop opaque « MELIAN ! » ma voix devenait de plus en plus désespérée tandis que mes espoirs de la retrouver saine et sauve s'amenuisaient. Le chaos qui régnait m'avait complètement désorienté, je ne savais même plus dans quelle direction j'allais ni même où se trouvait la sortie. Mes yeux pleuraient à cause de la fumée âcre et je peinais de plus en plus à respirer. C'est là que je la vis. Elle était restée exactement au même endroit que tout à l'heure, comme étrangère à tout ce qui se passait. Elle semblait comme tétanisée, incapable de réagir correctement. Je n'eus qu'à faire quelques pas pour m'approcher d'elle, et pourtant, j'avais l'impression que des kilomètres nous séparaient. « ATTENTION ! » criai-je une fois à proximité d'elle, pour l'avertir du danger qui la menaçait. Ce fut peine perdue. Elle ne réagit pas davantage. Un pan de mur était en train de s'effondrer et elle menaçait de se faire ensevelir sous les pierres. Je me jetai sur elle littéralement, la poussant brutalement de façon à ce qu'elle soit hors d'atteinte. Le mur s'effondra. Je n'avais pas eu le temps d'en réchapper à mon tour, le premier réflexe -certes débile – que j'eus fut de me protéger de mes bras mais ce n'était pas suffisant puisque les briques me tombaient dessus. Une poutre tomba carrément sur mes deux jambes, les brisant net. Je laissai échapper un hurlement de douleur mâtiné de rage tandis que je réalisais que j'étais coincé, pris au piège. Je me laissai lourdement tomber au sol, le visage contre les pavés, à moitié assommé. « Nolan ! » La voix de Melian se détachait très distinctement de ce chaos tandis qu'elle s'approchait, déterminée à me sortir de là. « Je suis revenu...te chercher. » balbutiai-je tandis que la douleur me transperçait de toute part, me rendant plus faible chaque seconde qui passait. Elle tenta tant bien que mal de me dégager des débris mais elle n'eut pas le temps d'achever sa tâche. Des silhouettes immaculées s'approchaient de nous. Je compris alors que c'était la fin. La fin de quoi, je n'en savais trop rien mais une chose était-il, c'est que nous étions à leur merci et qu'on ne pouvait rien faire. On était tombés ensemble. Il faudrait réellement un miracle pour que nous sortions vivants d'ici. Sauf que, je ne croyais vraiment pas aux miracles.
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
C. Diane Deulceux
C. Diane Deulceux
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◗ PSEUDO : ARTHUR DE NOBLECOURT./WR∆TH./LOLA. ◗ CREDITS : CRIPSOW. TUMBLR.
◗ SANG : SANG-BLEU (DUCHÉ DE WALLONIE).
◗ PENSINE : ÉLECTRON LIBRE REDOUTABLE AU FLEURET, À LA RHÉTORIQUE ET AUX DUELS.

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MessageSujet: Re: épisode pilote : la commémoration de Solange.   épisode pilote : la commémoration de Solange. - Page 2 EmptyJeu 27 Mar - 19:29

Le père de Diane lui fit un signe et elle s'excusa auprès de Séraphine en se dirigeant tel un automate vers lui. Elle tenta de se faire la plus discrète possible et pensait franchement réussir son entreprise jusqu'à comprendre, après un temps de retard, que l'attention de tous était focalisé sur un seul et même endroit : le ciel. Elle releva à son tour le regard en fronçant les sourcils d'incompréhension et les mots s'inscrivirent sur sa rétine – et y restèrent collés pour le millier d'années à venir – : On lui coupera la tête. Elle avait à peine fini de lire que, déjà, le message s'effaçait. Elle baissa machinalement des yeux, balaya l'assemblée d'un regard incompréhensif ; et quand ses prunelles s'ancrèrent dans celles de son père, elle sentit son corps se mettre en mouvement avant même d'en avoir esquissé le moindre désir. Marien. (Ferdinand Deulceux, quant à lui, était déjà en train de s'occuper de monsieur et madame Desclève qui, sur l'estrade, ne comprenaient rien à ce qui leur arrivait). En se mettant machinalement à courir à travers la foule pour retrouver sa tête blonde préférée (il avait certainement voulu assister à la commémoration, même si la rubissane n'en était pas entièrement sûre) et pour le mettre à l'abri, sa baguette apparaissant presque magiquement dans sa main. L'Aubin en devenir leva les yeux uniquement pour regarder le second message – avec un sang-froid qui ne lui ressemblait guère – et ne s'arrêta même pas en entendant les premiers cris étouffés de frayeur ou de douleur, elle ne savait plus. Alors qu'elle pensait pouvoir rejoindre l'estrade – Marien devait s'y trouver, non ? Elle n'avait pas vérifié, bon dieu, quelle incapable – avant le début des hostilités, elle fut arrêtée net par un de ces maléfices qui tomba presque sous ses pieds, explosant de lumière et d'un bruit assourdissant qui faillit faire céder ses genoux. Pendant un terrible instant, elle regarda l'apocalypse autour d'elle sans pouvoir entendre un son, un mot, n'importe quoi (les gens hurlaient, gueule béante, faces tordues de douleur) et elle crut être morte ou bien sourde. Puis tout redevint aussi vif, aussi intense, d'un coup trop brutal et le temps d'être bousculée par une silhouette d'homme, elle avait repris contenance.

Quand elle chercha du regard la famille royale et son père, elle n'aperçut que des flammes. Son père. Son père, avalé par des flammes (elle ne pensait qu'à lui, qu'à son beau visage, ses grands yeux, son sourire franc ; et non plus à ces sangs royaux qui, même si elle les aimait, les adorait n'arriveraient jamais à la cheville de son paternel). Son père, trop vaillant, trop protecteur pour son propre bien. Et alors qu'un « non » désespéré s'échappait de ses lèvres et que son corps se remettait lourdement en marche comme dans un rêve, une silhouette fantomatique apparut sous ses yeux, lui lança un sortilège. Par des gestes rodés par l'expérience et l'habitude, Diane plongea sur le côté pour esquiver, répliqua ; mais rien n'y faisait, constata-t-elle même au bout de cinq minutes : chacun de ses maléfices transcendaient son adversaire comme si il était fait de fumée et non de chair. Dans un hurlement de rage, elle finit par plonger sur le côté pour sortir du champ de vision de son adversaire ; et se mit-elle à courir à toutes jambes pour lui échapper et trouver un moyen d'accès à l'estrade où, elle en était persuadée, son père se battait encore pour la survie de monsieur et madame Desclève. Elle joua des coudes, lança des sortilèges à tour de bras, jura, hurla, maudit, courut toujours plus vite pour tenter d'atteindre l'estrade ; tout cela en vain car sans qu'elle ne comprenne pourquoi, comment et d'où, un sortilège fusa droit vers sa tête et elle se retrouva parterre, au milieu d'une masse grouillante de sorciers mourants ou se battant, incapable de se relever ou de comprendre ce qu'il se passait. Sur ses lèvres se précipitaient des sorts et des mots qui n'avaient pas de sens, bredouillés et ne dépassant quasiment pas sa pensée qui, comme toujours, s'étiolait et finissait par partir en fumée : où suis-je, que se passe-t-il et que m'arrive-t-il ?
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MAJOR E LONGINQUO REVERENTIA
Alistair L. Adhémar
Alistair L. Adhémar
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◗ PSEUDO : Unserious/Agnès/Dorian Desclève ◗ CREDITS : Unserious, tumblr
◗ SANG : Futur comte du Berry, sang-pur au père sang-bleu
◗ PENSINE : Animagus (chien) ; Des brûlures le long de la mâchoire et sur le bras, du côté droit ; Gaucher

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MessageSujet: Re: épisode pilote : la commémoration de Solange.   épisode pilote : la commémoration de Solange. - Page 2 EmptyJeu 27 Mar - 23:22

Je suis venu là plus par devoir que par véritable attachement à Solange et tout ce qu’elle représente. Le royaume est en deuil, depuis un an maintenant. Mais j’ai la désagréable impression que cet événement n’est qu’un moyen de plus pour le monarque d’asseoir sa suprématie. De nous astreindre à un mode de vie dont nous ne voulons pas. J’ose un regard discret autour de moi, contemple les visages des nombreux citoyens venus rendre hommage à Solange Desclève. Tous semblent surpris de voir le roi tirer la couverture sur lui. Il profite de cette occasion pour nous assujettir, un peu plus. Si je ne faisais pas partie de la jeunesse dorée de France, je le prendrais mal. Je me sentirais offensé, profondément délaissé par une monarchie qui n’est plus consciente des véritables enjeux. Mais je n’ai pas le temps d’y réfléchir plus longuement. Les lettres de sang s’affichent dans le ciel ; étendard funeste d’une destinée qui ne nous appartiendrait plus. On lui coupera la tête. J’ai à peine le temps de comprendre ces mots. Ils s’effacent, et les étincelles fondent sur nous. Par centaines. Par milliers. Bientôt, la cohue est générale. Les familles sont séparées, dispersées, détruites. Les gens se retrouvent à terre, piétinés. Les jets de lumières n’ont pas seulement touché certaines personnes en tombant ; ils ont également provoqué des incendies en chaîne, qui ont ravagé les premiers rangs. Les nantis.
Ma première réaction est la panique. Je jette un regard à mes parents. J’hurle. « Allez vous mettre à l’abri ». Un instant, ma mère hésite à m’attraper par le col. À me traîner avec eux. Mais elle sait que je suis destiné à devenir un auror. Je ne montre pas ma peur, j’intériorise ; et mon courage causera ma perte. Après un dernier regard, ils courent se réfugier loin de l’agitation. Quant à moi, mes yeux scrutent l’assemblée. J’ai du mal à reconnaître les visages, mais dès que ma vue intercepte les Desfontaines, tétanisés par la peur, je cours. Je cours au travers des flammes, je serre les dents lorsque je sens le feu me lécher le cou, le visage. Claude Desfontaines, cet homme, ce père que je n’ai jamais connu. Je risque ma vie, pour lui. Nul besoin de se demander pourquoi il a l’air si surpris de me voir, à leurs côtés. Je ne lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit : je passe son bras autour de mes épaules et l’aide à avancer. À sortir de cet enfer qui nous consume. Il a à peine le temps de lâcher un « Alistair » des plus perplexes. « Courez, je lui hurle, et ne vous retournez pas ». Lui, sa femme, ses filles. Leur famille parfaite, que je viens de tirer des flammes. Alors que tout aurait été plus facile pour moi s’il avait disparu définitivement ; rayé de ma vie à jamais. J’ai risqué ma vie pour lui, sans même être sûr d’obtenir un « merci » un jour. À quoi me servirait un remerciement, de toute façon ?

À rien, parce que je meurs. Je tombe à genoux, suffoque. Mes yeux me piquent, les larmes salées brûlent ma peau calcinée au niveau de la mâchoire. Je lâche un hurlement. Un cri de désespoir, un appel à l’aide. Pendant quelques secondes, je perds pied. Et lorsque je lève les yeux de nouveau, une silhouette fantomatique me fait face. Quelque chose que je n’ai jamais vu, nulle part. Pas même dans les livres. Une créature qui glace mon sang, mais étrangement, me rend toute ma lucidité. J’essuie mes larmes, réalisant soudain l’ampleur des brûlures, qui semblent ravager une bonne partie de mon épiderme. Mon cou, ma mâchoire. Je me soucierai de tout ça plus tard. Pour le moment, seule la survie compte. Je me relève, saisis ma baguette. Tente un sortilège informulé, qui traverse le spectre sans provoquer chez lui le moindre tressaillement. Cours, je pense, parce que c’est la seule issue qu’il me reste. Mes jambes – qui me font mal à en mourir – me portent sans que je m’en aperçoive. Je passe à côté des corps sans vie, des sorciers en larmes, hurlant leur colère, leur peur, leur incompréhension. Et au milieu de tout ça, de cette horde d’individus mutilés, je reconnais une crinière blonde. Un visage. « Diane ! » hurlé-je à pleins poumons. Je répète son nom, j’esquive les corps immobiles, je le répète encore, j’enjambe les cadavres. Plus je m’approche, plus sa silhouette devient nette. Diane est au sol, semble tétanisée. Je me jette presque à ses pieds, glisse mes mains sur ses joues pâles. « Viens avec moi » dis-je, d’une voix forte mais douce, bien trop douce. Nous ne nous sommes pas adressé la parole depuis des années. Mais la seule perspective de la perdre m’est insoutenable. Diane ne bouge pas, pourtant. Je la vois jeter un regard vers l’estrade, et comprends tout de suite. Évidemment. Elle voudrait aller chercher son père. Même si elle risque sa vie. Même s’il est trop tard pour le sauver, s’il ne s’est pas encore échappé. J’arrive à sentir la chaleur de l’incendie comme si j’y étais de nouveau, en plein cœur. Je plante mon regard dans le sien, saisis sa main. « Diane Deulceux, si tu veux mourir ici, c’est ton choix, mais je ne t’abandonnerai pas ». Je mourrai avec toi. Ses yeux semblent s’attarder dans les miens, un long moment. Nous nous relevons enfin, et je sais, je sens que nous allons nous tirer de là. Alors que nous nous remettons à courir, je resserre mon étreinte sur sa main. Si je perds Diane, je perds tout.
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MessageSujet: Re: épisode pilote : la commémoration de Solange.   épisode pilote : la commémoration de Solange. - Page 2 EmptySam 17 Mai - 2:49


« Acte dernier »

Cela aurait pu être des heures comme d'interminables minutes. L'hécatombe, le carnage épouvantable semblait éternel pour les malheureux sorciers présents sur l'esplanade d'Orange. Les monstres immaculés ne connaissaient aucun répit, comme déterminés à exterminer jusqu'au dernier des aristocrates, avides de répandre le sang bleu sur le sol poussiéreux.

Les victimes et derniers survivants ne comprirent alors guère le brusque revirement de ces êtres magiques. Tel un seul homme, ils s'immobilisèrent tous avant de s'évanouir dans les airs. Ils ne restaient plus aucune trace de leur présence, à l'exception des dégâts qu'ils avaient infligés. On entendait plus que les râles, gémissements insupportables, et au bout de quelques secondes quelques cris vinrent s'ajouter à la cacophonie mortuaire, cris de sorciers apercevant les corps immobiles ou les cadavres ensanglantés de personnes chères à leur coeur.

Ce fut dans cette atmosphère apocalyptique que vinrent enfin les premiers secours. Médicomages, guérisseurs et mêmes aurors n'ayant pas été réquisitionnés pour la commémoration, tous apparurent des quatre coins de l'esplanade, tels des cracmols incapables de transplaner directement aux endroits où on avait le plus besoin de leur aide. Dans ce champ de bataille, durant l'espace de quelques heures, on ne distinguait plus roturiers de nobles. Devant la Mort, les titres et privilèges ne tenaient plus aucune importance.


HJ : vous pouvez encore participer au sujet. épisode pilote : la commémoration de Solange. - Page 2 Herz Notamment pour continuer vos rps, parler de la venue des secours, et vous rendre compte des pertes, chercher vos êtres proches, etc.
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